1er mars 1993 – Naissance

C’était un matin de fin d’hiver, tout commença d’un cri poussé par ma mère. Mon père est en panique, il est trop tard pour aller en clinique. C’est sur le lit, que je poussais mon premier cri. Ils attendaient un garçon, pas de bol il va falloir trouver un prénom. Ils me nommèrent Erato, muse de la chanson, chanson d’amour, peut-être ont-ils cru que je deviendrais troubadour.

Mon enfance fut tumultueuse, difficile d’être stable avec une grande sœur tempêtueuse. Je n’en n’étais jamais en colère, mais mes amis la traitaient de monstre, je n’en n’étais pas fière. La magie était en moi, mais jamais elle n’a fait loi. Il n’en n’était pas de même pour Serena, elle ne la contrôlait pas. C’était sa magie qui contrôlait tout, de quoi rendre nos parent fous. Encore aurait-il fallu qu’il y en ait eu, depuis mes deux ans nos parents de nos vies avaient disparu.  Ils avaient des projets de carrière ne nous en déplaisent, ils vivaient leur vie en prenant leurs aises. Que voulez-vous ? Nous étions des enfants, tout le monde sait qu’un enfant c’est bien trop encombrant.

Comment vouliez-vous que l’ont soit heureuses, si d’élever ses enfants ma mère devenait peureuse ? L’école était un cauchemar contre les insultes pour ma sœur j’étais le seul rempart. Elle ne sait rien et je garde le secret pour son bien mais j’ai subi moi aussi les moqueries, pas facile d’être la sœur de celle qui fait fuir tout le monde dans un cri.

Nous déménagions souvent, pour l’amour pas de temps, jusqu’à la nouvelle-Orléans. Ce fut notre grand-mère qui nous accueilli, en un sens elle nous a tout appris. Serena trouva enfin la paix, je n’avais plus besoin de la surveiller de près. L’amour s’insinua dans mon cœur, comme par erreur, Alexander était un loup, alors que Marcel Gerard tentait de rendre le monde fou. Il voulait que les vampires règnent sur la nouvelle-Orléans, tel un empire. Les sorcières furent muselées, plus le droit de respirer sans l’autorisation du vampire, nous étions constamment surveillées.

Si j’avais pu passer au-dessus des insultes dirigées vers ma sœur, je ne pouvais lutter contre les élans de mon cœur. Nous vivions notre idylle clandestine, il ne disait pas que j’étais sa copine. Aux yeux des loups je n’étais autre que l’humaine amie de leur compagnon, pas d’inquiétude, pas de rejeton à l’horizon et pourtant, à dix-sept ans j’appris que j’allais devenir maman.

Marcel vit bien trop grand, soit le loup reniait son enfant, soit il perdait la vie sur le champ. Alexander avait de nombreuses valeurs et de sa petite-ami il défendit l’honneur. Il perdit la vie, le vampire en rit, je me pris un coup dans le ventre, d’un vampire devenu fou. Le choc fut brutal et pour mon enfant l’attaque fut létale. En un instant ma vie se brisa, j’avais perdu mon enfant ainsi que son papa et tout ça à cause des pouvoirs de Serena…

Notre grand-mère partit sans avoir su que je portais un enfant, tant mieux car elle n’aurait pas supporter de me voir le cœur mourant. Les sorcières furent libérées de l’emprise du vampire que le pouvoir avait rendu taré, mais je ne pus mettre en place ma vengeance, car nous fûmes plongés dans un sommeil étrange.

Réveillée dans un monde complètement stone qui porte pour nom Blackstone. Nous avons pris huit ans, et depuis tout ce temps ma sœur n’est toujours pas au courant qu’un jour j’ai porté un enfant.