La forêt, quel endroit merveilleux où l’on peut rencontrer des gens hors du commun. Sans en connaitre la raison, je me suis retrouvé dans la forêt qui borde la ville de Forks. Cela faisait quelques semaines que mon clan avait mis les pieds dans ce village, car nous avions senti que le destin de notre race se jouerait entre les limites de la ville. Le vampire, tout aussi vieux et puissant que je suis, n’est jamais à l’appris des sentiments humains et c’est en ce jour, que je connaîtrais, l’avènement de l’amour et de mon âme-sœur.

Je suis allée dans la forêt de Forks, ce matin-là, le soleil laissait entrevoir ses rayons au travers des arbres, malgré la brume automnale. Ce spectacle me rappelle beaucoup ma Grèce qui me manquait terriblement, la nostalgie et la mélancolie s’emparaient de moi. En souriant tristement, j’ota mon gant avant de caresser l’écorce du bout des doigts, mais à peine ces dernières eurent touché le bois, que l'arbre tomba en poussière et cela me fit soupirer tristement. Alors que je repris ma marche doucement, j’ai entendu un cri féminin à plusieurs lieux, n’écoutant que mon courage et ma bravoure, je me lançais à toute vitesse en direction des cris.

En arrivant en quelques minutes sur les lieux, j’ai trouvé une superbe créature blonde, cette couleur de cheveux me rappela beaucoup, les cheveux de ma tendre femme morte depuis plusieurs millénaires. Elle livrait un combat contre un ours, mais l’animal semblait gagner contre elle, c’est pour cette raison que je me suis lancé dans la bataille en sautant avec l’aisance d’un vampire. J’ai percuté l’animal sur le coin du visage avant que ce dernier ne soit propulsé assez loin de la jeune femme. Sans me retourner vers elle, je lui ai dit doucement :

- Restez dernièrement moi.

Avant que je ne fasse quoique ce soit, l’animal fonça à toute allure vers moi et m’envoya un coup de griffe sur le visage, ce qui le lacéra un peu, mais hélas pour l’animal, celui-ci mourut en tombant en poussière. Le visage lacéré, je me suis tourné vers la jeune femme et alors que ce premier se reforma, je vis la jeune femme chutait sur une racine et je l’ai alors rattrapé afin qu’elle ne tombe pas. Tout à coup, alors que je l’ai regardé dans les yeux, j’ai compris que ma main dénudée touchait la sienne et c’est extrêmement inquiet que je l’ai attiré dans mes bras.

- Oh mon dieu, je suis tellement désolé, terriblement désolé…

Mon visage montrait une telle inquiétude pourtant les secondes passaient et elle ne mourrait pas. Mon dieu, que se passe-t-il… Il ne comprenait pas pourquoi elle n’était pas morte et cela le rendit fou de joie, d’avoir trouvé son âme-sœur.

- Je t’ai cherché pendant tant de millénaires.

Après de presque deux jours de route pour rejoindre Forks depuis la Nouvelle-Orléans j'étais enfin arrivée. Heureusement que les vampires ne tombaient pas de fatigue. J'avais ainsi confié Hope a Ambre afin que cette dernière s'en occupe le temps de me dégourdir un peu les jambes.
Hope dormant dans les bras de Ambre à mon départ, nous n'eumes pas le plaisir de fêter nos retrouvailles mais je ne doutais pas que nous prendrions le temps de le faire dignement. Il était rare que j'apprécie les fréquentations de mon frère, mais j'avais l'impression qu'entre sa rencontre avec la jeune femme et la naissance de Hope, un nouvelle homme prenait vie en lui.
Peut-être qu'Elijah avait eu raison depuis tant d'année d'y croire. Ma culpabilité reprit de plus belle. Comment avions nous pu en arriver la ? Je ne doutais pas que si Klaus m'avait confié sa fille c'est qu'il avait une entière confiance en moi, mais étions nous à présent réellement une famille ? Le serions-nous un jour ?

C'est pensive que je me dirigeais vers la forêt dans laquelle je pourrais enfin me retrouver un peu seule. Je n'étais pas du style à aimer la solitude, mais parfois ce n'était pas de trop. Je marchais faisant craquer les branches qui jonchait le sol sous mon passage et admirer les rayons du soleil qui traverser les arbres et venait donner un éclat sans pareil sur ma chevelure blonde.
Le calme, voilà ce qui venait à présent m'apaiser, le chant des oiseaux, le bruit du vent dans les arbres, j'étais à présent bien loin des fêtes endiablées de la Nouvelle-Orléans, mais par la même occasion, loin des manigances et plans machiavéliques des sorcières. Peut-être que cette ville allait m'apporter sérénité et bonheur.

Ce petit moment de tranquilité ne dura pas. Sans que je ne m'y attendes, je fus projeter au soleil d'une violence que je ne reconnaissais pas. J'échappais un cri sans même m'en rendre compte. Je m'apprétais à me relever pour riposter auprès de mon assaillant que un homme se trouvait déjà auprès de moi repoussant un ours qui était venu précédemment m'attaquer. Au fond de moi j'avais honte, une originel qui venait de se faire mettre à terre par un ours. Je devais être plus attentive la prochaine fois. Je me gifla intérieurement. L'homme qui venait de me secourir devait s'en nul doute être un être surnaturel, il ne pouvait en être autrement avec une force pareille. Il me demanda de rester derrière lui. Mais ou étais-je tombé ?

Alors que je décidais de reculer d'un pas pour laisser champs libre à mon sauveur, je tribucha sur une racine d'arbre. Seconde gifle intérieur, Rebekah reprend toi quand même. Deux mains viriles me rattrapèrent. Mon regard fit enfin face à cet inconnu. Il était rare pour moi de n'avoir rien à dire, à répliquer, je n'aimais pas me montrer en position de faiblesse mais face à lui j'étais sans voix, comme hypnotiser par son regard qui traversait le mien.

Ce regard qui changea si vite, trop vite à mon goût pour se confondre en excuse.

- Des excuses ? Et bien ce n'est pas nécessaire après avoir sauvé cet ours de mes mains.

Effectivement si il n'était pas intervenu, cet animal aurait s'en nul doute passer un très mauvais quart d'heure pour avoir oser salir mes vêtements, un bustier tout neuf en plus.

- Vous me cherchiez ? Je ne comprend pas, nous nous connaissons ? Ne me dîtes pas que ce sont mes frères qui vous envoient pour jouer la nounou ?