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    « Speak of the devil, and the devil shall appear. »
    A la lumière stellaire
    Jacob agita une main devant lui en toussotant. Son débardeur était plein de poussière et ce qu'il avait tenter de réparer s'était allègrement démonté pour s'écrouler sur le sol « Ok, j'abandonne pour aujourd'hui. » Ce n'était visiblement pas le jour pour faire des travaux manuel.
    Une fois décrassé du cambouis et avec une meilleure odeur que celle du musc animal, il partit rejoindre Paul sur la falaise. Il savait qu'il le trouverait là-bas avant la tombée de la nuit.
    Sur les rochers bordant l'à-pic, les deux amis discutèrent un moment avant de se séparer. Il était temps pour Jacob de faire sa ronde avant que la lune ne soit trop haute dans le ciel. Lui et les siens redoutaient les attaques et depuis quelques mois, la méfiance était de rigueur.

    Le brouillard commençait à se faire épais et il était difficile d'arpenter les sentiers avec des jambes humaines. La transformation fut sans douleur et prit à peine une seconde mais, perdu dans ses pensées, il remarqua à peine sa propre métamorphose. Dès qu'il fut loup, il capta la conversation entre Sam et Paul, mais l'ignora totalement. Ils n'étaient pas très loin, arpentant leur territoire. Les deux gars parlèrent de leur journée et de banalités, l'un ressentant la fatigue à cause d'un décalage de son sommeil « Taisez-vous. » La voix de Jacob s'était fait entendre dans les esprits de ses compagnons, ferme et claire. Lui, de son côté, s'arrêta net, reniflant l'air avec méfiance « Restez sur vos gardes, nous ne sommes pas seul. » L'odeur qui lui parvenait lui était totalement inconnue. C'était un mélange d'humain et de... bête. Comme un animal mais il n'aurait su dire quoi, étrangement. Ce qui était sûr, c'était que ça ne lui revenait pas « Je vais vérifier, c'est chez moi. » En effet, la présence était sur sa zone, dans son aire de patrouille.

    Tapis dans l'ombre, s'approchant en louvoyant entre les arbres, ses yeux détectèrent une femme, enjambant racines et troncs d'arbres. L'odeur était bien d'elle. La clarté de la lune perçait à peine à travers les arbres mais assez pour éclairer ses cheveux, d'un roux... Mal avisé par ici. La dernière aussi flamboyante qu'il avait croisé était aujourd'hui réduite en cendres... Espérons que ce ne soit pas la même ou une assimilée...
    Comme partout dans la forêt, Jacob avait des cachettes où il dissimulait des bermudas. Ainsi, il fit demi-tour, atteignant le creux d'un arbre pour se métamorphoser et s'habiller sommairement. Revenant alors sur ses pas, se repérant très facilement au fumet de la femme, il finit par sortir de derrière un arbre pour lui faire fasse.

    « Cette forêt est dangereuse la nuit. Vous vous êtes perdue ? Sinon, vous feriez mieux de rentrer chez vous. » Droit à une vingtaine de mètres d'elle, il respirait la confiance et la méfiance. Il était fort et se devait d'être valeureux. Si elle ne faisait aucun geste brusque et qu'elle partait comme elle était venue, alors ça irait pour tout le monde.


    Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia
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    Sink in the river The lessons I learned


    QCe soir, la lune est au haut dans le ciel. Certes, elle n’est pas pleine, mais l’avis de se rencontrer et de courir à travers la forêt est très fort. Nous sommes d’anciens humains  qui peuvent se transformer en loup, grâce à la Lune. C’est notre Déesse et nous lui en voulons reconnaissants du don qu’elle nous a accordé. Même s’il peut comporter des inconvénients, comme le fait d’être obliger de nous métamorphoser les nuits de pleine lune comme les loups garous. Mais contrairement à eux, nous conservons notre part d’humanité, nous ne devenons pas féroces. Nous ne faisons qu’un avec le loup qui nous habite. Nous sommes en harmonie avec notre animal.

    Tous les jours nous aimons nous balader et voir le monde avec nos yeux de bête et ce soir ne dérogerons pas à la règle. Bien sur, j’attends que toute ma famille soit présente. Mark et Cristina sont déjà là. Je me blottis contre Mark comme toujours, j’aime sentir le contact de Mark tout contre moi. C’est mon âme-sœur.

    Nous mangeons tranquillement puis nous attendons la soirée pour sortir. La mutation fut facile comme toujours. Je me transforme en immense louve blanche, puis nous courons à perdre haleine à travers la forêt. Bien sur, Mark reste à mes côtés mais je parle mentalement avec les miens. C’est un autre don que la Déesse nous a donné. Nous pouvons parler entre eux nous, ce qui peut être pratique comme l’inverse.  Surtout quand Mark et moi nous voulons parler entre nous. Tu peux être sur que Coen est là pour dire des conneries et tout foutre en l’air. Mark s’énerve et cela finit par une bagarre entre lui et Coen.  De vrais gamins

    Nous marchons tranquillement quand soudain je sens une odeur de loups différente de la mienne et de ma famille. Tout de suite, Mark se met à grogner et se met devant moi en position protectrice.  Je lui fais signe de se calmer et de rester sous ses gardes. Je me retransforme en humaine.

    Je marche à pas feutrés entre les arbres, faisant attention aux branches à terre. C’est là que je me retrouve face à un jeune garçon à la peau bronzée. Il me dit que la forêt est dangereuse la nuit et que je dois faire attention :

    - Je vous remercie de votre sollicitude mais j’adore me promener à travers la forêt, la nuit.  J’aime regarder la Lune et les étoiles. Mais il me semble que vous aussi, vous aimez faire la même chose.

    J’ignore si l’odeur venait de lui, alors je reste sur mes gardes.




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    « Speak of the devil, and the devil shall appear. »
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    S'il aimait faire la même chose ? Les nuits étaient trop courtes mais c'était le seul moment où il pouvait réellement bouger sans se faire traquer par le moindre chasseur. Cette femme n'était pas seule, il y avait tellement d'odeurs, de parfums qui se mélangeaient que Jake ne sut réellement en reconnaitre un seul « Peut-être. Vous n'êtes pas d'ici non ? Je ne vous ai jamais vu dans le coin... » Et les dieux savaient combien il avait le sens de l'observation et du détails. Il se rappelait exactement de chacun des visages qui peuplait Forks. Et puis la dernière rousse un peu téméraire qu'il rencontra n'était, à aujourd'hui, qu'un mauvais souvenir réduit en cendre. Autant dire qu'il valait mieux se méfier.

    A quelques arbres de là, Sam et Paul l'avaient rejoins. Ils observaient tranquillement, indiquant qu'effectivement, la femme n'était pas seule. Beaucoup trop de muscs se mélangeaient dorénavant. Jacob reconnu sans mal les siens et communiqua avec eux. Personne, pour le moment, n'était hostile « La forêt n'est pas un endroit sûr en journée et encore moins la nuit. Plus loin il y a une réserve protégée, si vous mettez y mettez les pieds sans passer par les chemins officiels, vous risquez plus que des problèmes judiciaires. Les nôtres n'aiment pas vraiment les étrangers. » Le ton de sa voix n'avait rien d'amical ni de désagréable. Il prévenait la femme que plus loin ne l'attendait que danger et représailles plus que douloureuses. Il ne savait pas d'où elle venait mais il se doutait que ça devait être partout pareil : si un étranger franchissait le domaine d'autrui, alors ce dernier avait le droit de vie ou de mort sur lui. En tout cas, en Amérique du Nord, ça marchait comme ça.


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    Sink in the river The lessons I learned


    QJe savais pertinemment en suivant les odeurs de tous les loups présent autour de moi que ma meute n’est pas la seule dans le coin. Je savais alors en regardant ce jeune garçon que je me retrouvais devant un Quilleute. Une part de moi est heureuse de les avoir enfin trouvés, mais de l’autre, je suis sur mes gardes car même si j’ai hâte de faire leur connaissance, j’ignore qui ils sont vraiment. Et s’ils veulent bien parlementer avec nous. Je sais peu de choses sur eux et à voir le regard que me lance le jeune homme, il se méfie de moi. Quoi de plus normal, moi aussi je me méfie de lui.

    Je savais ma meute sur ses gardes et prête à attaquer si on s’en prenait à moi. Je parle avec les miens par télépathie, leur disant de se calmer et de ne rien tenter. Le jeune homme fait la remarque comme quoi je suis nouvelle.

    - Oui, vous avez raison. Je suis nouvelle ici. Je suis venue avec ma famille de Finlande pour apprendre à connaître la beauté des lieus et de ses habitants.

    J’ignore s’il allait comprendre que je faisais allusion à sa tribu, nous verrons bien. Cependant, les paroles du garçon ne plaisent guère. Je suis venue ici en bonne personne que je suis et il est en train de me menacer. Je n’aime pas cela et je compte bien lui faire comprendre. Si je suis venue ici, c’est pour établir de bonnes relations.

    - Ne vous en faites pas, je sais très bien me défendre, je n’ai pas peur des humains ou d’autres créatures qui peuvent peupler ces bois. Par contre, je décèle dans vos paroles, des menaces que je n’aime pas. Je suis venue ici en paix et non pas pour provoquer une bataille entre les vôtres et les miens.

    Autant lui dire la vérité, enfin du moins une partie :

    - Si nous sommes venus ici, c’est pour vous rencontrer. Nous avons entendus parler de vous et de ce que vous êtes.





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    « Speak of the devil, and the devil shall appear. »
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    « Ce n'est pas une menace c'est un avertissement. Libre à vous de vouloir trépasser ici si vous insistez. » Jacob haussa les épaules. Cette femme était vraiment ennuyeuse. Pourquoi insistait-elle autant ? Qu'avait-elle a chercher ?
    Il fut étonner de savoir qu'elle et sa grande famille venaient des pays Slaves pour se perdre à Forks. C'était plutôt inhabituel. Cependant, elle parlait comme si ils étaient des peuples bien distincts les vôtres; les miens; créatures...

    Jacob croisa les bras. Cette femme était assez têtue « Ecoutez, mettez-vous à ma place. A notre place. Si j'étais venu en Norvège, sur vos terres sacrées, en vous disant de vous arrêtez vingt minutes pour nous parler de vos légendes alors que je suis un parfait inconnu, je doute très sérieusement que vous ne m'auriez ne serait-ce que laissé en vie. C'est difficile de faire confiance au premier venu vous savez. Surtout quand on a un patrimoine à protéger. » Un bruit dans la forêt indiqua au grand loup que ses amis s'impatientaient. Pour les autres, c'était un bruit d'animal tout à fait banal « Si vous souhaitez vous renseigner sur les Quileute, allez sur Internet ou à la librairie de Port Angeles. Ici, le moment est mal choisi. » Tout le monde avait des secrets que ce soit le simple humain ou les peuples entiers. Sauf qu'il était assez évident qu'il n'était pas bon de se dévoiler comme ça. Jacob était particulièrement renfermé de ce côté là. Ses légendes ne concernaient que son peuple, rien de plus. Il n'était pas hostile, mais des personnes dont il ne connaissait même pas le nom (mais qui visiblement le connaissaient déjà) n'avaient pas à savoir un dixième de leur secret. Si c'était le cas, alors ce serait une grossière erreur et il serait le premier à en payer le prix fort. Pour Isabella, il passa déjà un sale quart d'heure, mieux valait ne pas recommencer.

    « Je dois partir. Faites demi tour et essayez de ne pas revenir ici en pleine nuit. Si vous tombez sur un autre éclaireur, je doute qu'il soit aussi clément que moi. »


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