The world may fall apart, people may scream in agony and pray for better times to come, they can do all of that and still we'd stand above them all, 'cause we need nothing but each other in this mad gone world, we're power, we're danger, we're twins.
   

Aujourd’hui est un jour comme les autres, du moins, normalement. Alec est en compagnie de deux autres gardes dont il ne retient pas le nom. Ces derniers ne font pas partie de la garde permanente et finiront donc tôt ou tard par être remplacé, alors ça n’en vaut pas la peine. Ils ne cherchent pas à lui parler, sachant très bien qu’il est peu bavard. De toute façon, ils ne font que faire le tour de Volterra et ses environs, s’assurant ainsi qu’aucun vampire ne vienne chasser dans leur ville. C’est difficile à croire mais il arrive qu’un insouciant vienne commettre cette erreur. Malheureusement, ils ne croisent personne à exécuter et finissent rapidement leur ronde. D’habitude, c’est le moment qu’il choisit pour s’aventurer un peu plus dans les rues de la ville et observer les humains, qui, ici, sont en parfaite sécurité. Cela l’a toujours agacé, de ne pas pouvoir en tuer alors qu’ils sont juste sous son nez. Pourtant, il préfère se rendre au château car sa jumelle revient aujourd’hui, seule point positif de la journée. Il est vite informé à son arrivé au château qu’elle est de retour de sa mission, dont il ignore quasiment tout d’ailleurs. Néanmoins il s’en va d’abord faire son rapport aux rois et saluer Heidi qui s’en va chercher de nouvelles proies.

Ainsi est-ce peut-être leur gémellité qui en est la cause, mais il sait soudainement qu’il doit absolument retrouver Jane. C’est instinctif, il sait que quelque chose ne va pas, la tracasse, ce alors qu’ils ne se sont pas croisés depuis plusieurs jours. Il remet à plus tard sa discussion avec l’autre Volturi et se rend directement à l’appartement de Jane. Il n’est pas encore arrivé à sa porte qu’il ressent déjà sa présence, tout comme elle la sienne.

- Entre mon cher frère.

N’ayant pas besoin d’annoncer sa présence en frappant à la porte, Alec rentre dans les appartements de sa sœur et souris dès qu’il pose son regard sur elle. Il vérifie d’abord qu’elle n’a rien, qu’elle ne présente aucune trace qui serait la preuve d’une mission ayant mal tourné. Rassuré, il se rend compte que seules ses pensées sont tourmentées. S’avançant alors vers elle, il la prend sans attendre dans ses bras et pose ses lèvres sur sa tempe.

« Tu m’as manqué. »

C’est amusant comme le temps passe vite à ses côté mais semble s’arrêter dès qu’elle s’éloigne de lui. Il finit par la relâcher, s’écartant un peu d’elle pour croiser son regard, inquiet. Ce qui la tourmente est sans nul doute lié à la mission qui lui fût donné.

« Tu as l’air contrariée, que se passe-t-il ? »

   

The world may fall apart, people may scream in agony and pray for better times to come, they can do all of that and still we'd stand above them all, 'cause we need nothing but each other in this mad gone world, we're power, we're danger, we're twins.
   

Il sait que quelque chose la tourmente, mais ce n’est qu’en la voyant qu’il sait à quel point. Jane se blottit dans ses bras et semble s’apaiser, ce qui le rassure un peu. Il sait qu’ils peuvent tout affronter ensemble et que sa sœur va lui parler, chose qu’ils n’ont plus eu l’occasion de faire depuis un moment.

« Oui, mais je n’ai pas eu l’occasion de venir te parler. »

Elle le guide jusqu’au petit salon et l’invite à s’asseoir, ce qu’il fait sans lui lâcher la main. Quand il est à ses côtés, il est terriblement humain. Et à peine pose-t-elle sa tête sur ses jambes qu’il passe sa main dans ses cheveux. Il aimerait parfois ne rien faire d’autre que rester avec sa jumelle. Sans doute est-ce égoïste de sa part, pourtant c’est ensemble qu’ils sont plus forts. Alors il écoute Jane lui parler de sa mission à Forks. Ça ne l’enchante pas de savoir qu’Aro l’a envoyé seule dans cette petite ville, où se trouvent tant d’ennemis du clan, ainsi que des modificateurs.

« Alice ne rejoindra jamais les Volturi, ne t’inquiète pas. »

Sa sœur est la préférée d’Aro et toute la garde le sait. Alec pense même qu’elle est aussi la préférée de Caius, même si c’est surtout pour sa capacité à infliger de la douleur aux autres. Quoiqu’il en soit, Jane aime avoir cette place au sein du clan et Alec n’aime pas la voir s’inquiéter pour ça. Il ne pense pas que la Cullen les rejoindrait de son plein gré, au cas contraire, un accident est si vite arrivé. Son regard s’assombrit quand elle lui parle de son affrontement avec Jasper. L’audace de l’empathe. Celui-là ne perd rien pour attendre. Pourtant, le problème ne se situe pas là. Jane n’a pas tort, depuis la confrontation avec les Cullen, les choses ont changé à Volterra. Il aurait dû se douter que ça dérangerait Jane. Néanmoins, il est du même avis que Caius au sujet des Cullen, ils sont une véritable menace.

« Tu sais qu’on n’y peut pas grand-chose, quand Aro à une idée en tête il est impossible de le faire changer d’avis. Et Caius a toujours crains les enfants de la lune, pour lui les modificateurs de La Push sont également une menace. Si les Cullen décident demain de venir nous anéantir avec leurs alliés, nous ne pourrons quasiment rien faire. Tant qu’ils ont Isabella, nos dons nous sont inutiles. »

S’ils en venaient là, Alec n’hésiterait pas à abandonner le clan et à s’en aller avec Jane. Certes le don de Chelsea les lies aux autres Volturi mais honnêtement, la sécurité de sa jumelle passe avant tout. La serrant d’avantage dans ses bras, Alec sait qu’elle a néanmoins raison.

« Je sais, Aro semble ne plus vouloir nous envoyer en mission ensemble. C’est tellement ridicule, je n’arrive pas à me concentrer en sachant que toi aussi tu es en mission quelque part. Je sais que tu te débrouilles très bien seule Jane mais si jamais il devait t’arriver quelque chose… »

Il n’arrive pas à terminer sa phrase, la simple idée le terrifie.

   

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À quoi bon s’inquiéter alors que le souci réside chez les Volturi ? Alec comprend la décision d’Aro, il a vu le clan entier se faire détruire et même si ce n’était qu'une vision, il prend ses précautions. Ce qui inclus l’idée de ne plus envoyer les deux plus puissants dons du clan en mission ensemble. Normalement, il aurait pu comprendre et accepter cela. Si seulement Jane et lui n’étaient pas les vampires avec les dits dons. Le séparer de sa sœur est une mauvaise idée, lui donne envie de se rebeller. Et bien évidemment le roi doit le savoir, un simple touché lui en dit autant et il semble vouloir l’ignorer.

« Carlisle. Tu lui as aussi parlé ? » ça le dérange plus encore que le fait qu’elle ait croisé Jasper. Ce dernier est un des moutons qui suit le berger, et Carlisle a toujours su trouver les mots justes. Enfin, avec Jane. « Il a beau donner sa parole il n’est pas dictateur de son clan, si ces derniers décident de nous attaquer crois-moi, il suivra. Tout comme leurs chiens qui se feront une joie de nous éliminer. »

Ce n’est pas un secret qu’à ses yeux, les végétariens ne valent pas plus que le sol sur lequel ils marchent. Faibles créatures qui n’acceptent pas leur nature, c’est d’une absurdité sans nom. Et tous résidant à Forks, une véritable bande d’abrutis qui ne pourrait jamais faire régner l’ordre dans ce monde tel qu’eux, les Volturi, le font depuis des siècles. Sa jumelle lui dit qu’il ne lui arrivera rien, Alec la croit. Il n’accorde pas sa confiance facilement et pour n’importe quoi, mais il a pleinement confiance en les capacités de sa sœur. C’est le reste du monde qui lui pose problème, alors quand elle se blotti une nouvelle fois contre lui, il enfui son visage dans ses cheveux et ferme les yeux quelques minutes. Si le temps pouvait s’arrêter, qu’il pouvait la garder près de lui à jamais et sans avoir à la quitter. Si seulement. Il pose un baiser sur son front avant de lui exposer son idée, Dieu seul sait que ça lui coûte de vouloir se rendre là-bas.

« Jane, je pourrais demander à Aro de m’envoyer à Forks. Toi tu surveilles les Cullen, moi je pourrais tenter d’en savoir plus sur leurs chiens de gardes… » Il n’y a vraiment que pour elle qu’il s’approcherait de plein gré de ces sales bêtes. « C’est ça où il peut se rendre lui-même aux quatre bouts du monde, je n’irais nulle part si ce n’est là où tu te rends. » Pari dangereux, Aro a en horreur qu’on lui désobéisse aussi directement, et lui ne bénéficie pas d’un statut préférentiel comme sa jumelle pour le protéger de la colère du roi. Bien que ce dernier ne lui ferait jamais de mal, son don lui est bien trop précieux, il lui a déjà infligé un jour la présence de Corin. Et ça ne l’a absolument pas amusé de suivre la vampire comme un chiot égaré, le don de cette dernière fort plaisant mais addictif. Le mal-être qu’il avait ressenti des jours durant ne s’était évaporé qu’au retour de sa sœur. Ou en présence de Corin, avec qui il s’entendait fort bien malgré les circonstances.

« Tu devrais éviter les Cullen, Carlisle serait capable de te proposer de les rejoindre. » Evidemment, le ton de sa voix le trahit, la simple idée l’amuse et il aime taquiner sa jumelle, alors il continue. « Remarque bien que les yeux d’orés t’iraient à merveille, mais je crois que ces pauvres écureuils ne méritent pas de croiser ta route. »