Massacre à l’hôpital par un acolyte de Caiüs Volturi, de nombreux tués, Sans compter Jane qui avait accepté de se nourrir sur un animal le tant d'arrêter ce monstre assoiffé de sang. Et par dessus le marché une chasseuse qui au delà du fait qu'elle se croyait supérieur à nous, m'avait superbement ignoré. Alors j'ai beau être du genre sympa avec tout le monde; Là c'était mal passé. Puis nous avions réussit à arrêter cet Hector par je ne sais quel miracle au vu de sa force et de son talent au meurtre et Carlisle avait tenté de m'expliquer la vie d'une chasseur, pourquoi il le faisait ect... Je comprenais le principe je n'étais pas stupide, mais nous ne tuions pas d'humains et nous n'avions rien contre elle. Bref ça avait mal commencé et pour une fois j'avais l'impression d'être la seule dans cette famille  à ne pas lui trouver de point positif. Elle et Jasper s'entraidaient. Il avait entraîné des soldats aussi bien humains pour les confédérés que nouveaux-nés, il était un expert au combat et tous deux en profité. je ne comprenais pas ce besoin de s’entraîner au combat. Surtout Jasper après tout ce qu'il avait déjà vécu. Mais j'avais promis à Carlisle de faire des efforts et de ne pas juger trop vite.

J'avais donc prit mon mal en patience, Travaillant tant bien que mal sur un dossier en attendant qu'ils terminent leur entrainement de la journée. Je les entendais d'ici, Ils étaient un peu plus loin en forêt. Finalement ils s'accordèrent une pause et en attendant qu'ils passent par la maison pour se rafraîchir, Je descendais jusqu'à la cuisine pour concocter une limonade citron à la demoiselle.
Alors même qu'elle mettait un pas dans la maison, je me trouvais devant elle, un verre à la main, prête à signer l'armistice.

- Bonjour Rhenna. Comment allez vous ? Mon fils n'est pas trop dur avec vous ?

Au fur et à mesure de mes leçons avec Jasper Cullen, j'avais fini par me détendre en sa compagnie. Oh bien sûr, il y avait toujours un petit fond de méfiance, qui ne disparaîtrait probablement jamais, mais ça allait mieux. Disons qu'on avait fini par s'accorder sur le fait que ces leçons nous étaient bénéfiques à tous les deux. Et donc que nous n'allions pas nous entre-tuer. Nous finissions même par échanger quelques mots en dehors d'instructions. Un vrai petit exploit. Si je devais être honnête avec moi-même... je le considérais maintenant comme un ami. Un ami qui pouvait me tuer, mais tel était mon quotidien après tout.

Et de plus en plus, je me réchauffais à l'idée de vivre pas loin des Cullen. Si Jasper, qui était apparemment le plus sanguinaire, était ok pour moi, pourquoi les autres ne le seraient pas ? Un peu à la façon d'une phobie à dépasser, je comptais doucement m'exposer un peu plus aux autres membres de la famille. Nous avions bien réussi à travailler ensembles pour vaincre ce stupide vampire, développer des relations cordiales devrait être du gâteau après ça.

Aujourd'hui, comme à l'ordinaire, après notre entraînement, Jasper m'emmena vers leur maison, où surprise surprise, la matriarche m'attendait. Enfin, matriarche... est-ce qu'on pouvait dire ça d'une femme qui n'avait pas l'air de dépasser 25 ans ? Leur mère, de tout sauf de sang. Elle avait l'air tellement douce et fragile, c'était difficile de penser qu'elle pouvait combattre. Et pourtant, je l'avais vue à l'oeuvre.

J'acceptai avec un sourire la limonade offerte, essuyant rapidement la sueur sur mon visage.

"Merci bien, madame Cullen. C'est très aimable de votre part. Jasper est suffisamment dur pour me faire progresser, comme pour toute occupation demandant du travail. Grâce à lui, j'ai l'impression d'avoir moins de chances de mourir."

Des paroles assez brutes de décoffrage, mais je n'étais pas connue pour emballer mes pensées dans du joli sucre. Le seul aspect dérangeant de ces entraînements, c'était les blessures et les bleus qui surgissaient après sur mon corps. Heureusement que je guérissais plus vite qu'un humain... J'avalai une gorgée de la boisson, appréciant la fraîcheur et l'amertume du liquide. Une limonade de qualité.

"Excellente. Dîtes moi, vous ne vous ennuyez pas trop, dans votre maison comme ça ?"

J'étais réellement curieuse de sa réponse. A ma connaissance, Esmée Cullen n'avait pas de métier, elle restait constamment chez elle, mais d'une façon ou d'une autre, elle ne mourait pas d'ennui. Surprenant.

-  Vous m'en voyais ravie!

L'étais-je vraiment ? Oui je l'étais. J'étais fière de mon fils, fière qu'il s'allie à une chasseuse et inversement. Si nous avions pu lui faire comprendre à elle que nous n'étions pas des monstres, tout n'était peut-être pas perdue pour d'autres chasseurs. Elle me remercie pour la limonade et je la gratifie d'un sourire. Nous allons donc bel et bien repartir sur de bonnes bases. Ses mots bien que surprenant, ne me choquèrent pas véritablement, sa vie n'étant faites que de combats au quotidien.

- Le contraire m'aurait étonné de sa part.

N'ayant pas le loisir de gouter à cette limonade moi-même, je fus enchantée qu'elle lui es plus. Son visage ne contredisait pas ses paroles, j'en fus d'autant plus ravie. Si je m'ennuie ? Sincèrement ? Jasper et elle n'avait donc pas du évoquer le sujet de ma vie. Je l'en remerciais d'un sens.

- Non, je n'en ai pas vraiment l'occasion. Mes enfants passent le plus clair de leur temps dans cette maison et j'ai un travail plutôt prenant. Je suis restauratrice de maison et de vieux meubles à l'occasion. Les maisons ayant besoin de rénovation sont assez importantes dans la région, sans compter les meubles. Je m'inquiéterais le jour où je n'aurais plus de travail. Mais il est vrai que je passe beaucoup de temps dans mon bureau sur des plans. J'ai cette chance! Sans compter les temps avec ma petite fille, avec Alice qui m’emmène faire les boutiques assez régulièrement, les temps de chasse, non vraiment, je ne m'ennuie pas

Je marque une pause pour lui laisser le temps d'assimiler les choses avant de poursuivre :

- Et vous que faites vous lorsque vous ne chassez pas ?

Je partageai un sourire complice avec la matriarche en évoquant son fils. Jasper était dévoué à sa tâche, c'était sûr. C'était une qualité appréciable... tant qu'elle ne vous éloignait pas trop de votre famille. Et j'appréciais le fait qu'il se dévouât autant pour moi, la petite chasseuse de service.

Je l'écoutai ensuite me parler de sa vie quotidienne. Elle était surprenante. Je ne m'attendais pas du tout à ce qu'Esmée eût un travail, ni à ce qu'elle fût autant passionnée par celui-ci. Mais je pouvais comprendre l'attrait. Après tout, l'éternité sans rien faire, ça finissait par être long. Carlisle était médecin, et sa femme restauratrice... est-ce que les enfants aussi avaient des métiers ? Jasper, je le voyais bien en professeur d'histoire, sans doute parce qu'il avait l'air d'être du Sud et d'avoir bien vécu. Mais les autres... c'était l'inconnu total. C'était peut-être là l'occasion d'en savoir plus, et pourquoi pas de démolir certains de mes préjugés à nouveau.

Je me retrouvai à hocher de la tête, l'air songeur. Les Cullen étaient une famille plutôt qu'un clan de vampires ordinaire, et cela se montrait même dans leurs comportements quotidiens.

"En-dehors des chasses ? Parfois je suis mandatée par le Conseil sur certaines missions, comme avec Hector..." je ne pus retenir une grimace face à ce nom, ce n'était pas un bon souvenir. "Je m'occupe en m'entraînant, comme vous le savez. Mais mon métier... c'est celui de traductrice. J'ai un site internet où les gens me contactent pour traduire des documents, et après nous fixons un rendez-vous pour évaluer l'ancienneté du document et le temps de traduction. Ça mêle à la fois de l'histoire, de l'archéologie et des langues, ça me permet de garder une bonne culture mondiale." J'esquissai un autre sourire. Ce n'était pas ma vocation principale, mais j'appréciais de me plonger dans l'histoire comme ça, c'était souvent fort instructif. "C'est plus facile avec un site internet, comme vous devez vous en douter, à la fois pour toucher plus de monde, mais aussi par rapport au contact... je dois avouer que je ne suis pas très sociale..."

Et encore, c'était un euphémisme. J'étais une ermite volontaire et heureuse, moins je voyais d'humains mieux je me portais. Ma colère était un travail en court...

"D'ailleurs, madame Cullen... je voulais vous présenter des excuses, pour la façon dont nous nous sommes rencontrées. Nous ne sommes pas parties du bon pied." De ma faute, ok. Mais quand même. "Je venais d'être appelée par le Conseil, pour être envoyée sur place, avec pour seule instruction de collaborer avec des vampires... je dois avouer que c'est totalement contraire à ma nature. Et puis le Conseil a tendance à m'envoyer dans des missions suicide, ces derniers temps... autant dire que j'étais sous pression. Néanmoins, je n'avais pas à vous ignorer comme ça. Je suis désolée."

Voilà. Ça avait été difficile à admettre, encore plus à dire, mais c'était fait.

Nous échangions quelques banalités avant de parler de ma famille et de mon travail. J'étais extrêmement fière des deux, malgré ce que je pouvais dire parfois sur l'un et sur l'autre. Il est vrai que j'aimerais passer plus de temps avec mon époux, seul à seul. car même si certains de nos enfants aimaient s'éclipser de temps à autre, il y avait toujours du monde dans cette maison et nous n'étions jamais seuls, mais être loin d'eux m’ennuyaient aussi très vite. J'avais besoin d'eux, de leur présence, de leur sourire, de leur bataille d'égaux entre frères, de leur sorties shopping, des fêtes qui réunissaient tout ce beau monde. parfois je m'exaspérait de ne pas les voir trouver de travail, comme tout parent qui s'inquiète pour son enfant et en même temps leur jeu sur les études me faisaient bien sourire. Ils étaient tous très instruit, malgré les apparences ( pour certain) et je pouvais en être fière.

Je lui demandais ensuite de me parler d'elle. Chacun son tour de se livrer. Elle m'évoqua ses chasses, mais aussi son métier de traductrice. Je prenais quelques secondes pour analyser toutes ses informations. En même temps qu'elle je songeais à cet Hector. Qu'allait donc tenter Caïus maintenant que cette manigance là avait échoué. Un haut le cœur me prit lorsque je songeais à tout ces morts, Pour quoi ? Je l'ignorais encore.
Elle était traductrice et m'expliqua tout ce que cela impliquait. Elle aussi était passionné par son métier et c'était agréable à voir.

-  Pour être franche avec vous j'avais des doutes sur le fait qu'un chasseur puisse avoir une autre vie que la chasse " au monstre". Je suis contente que vous m'ayez fait mentir. Vous êtes donc plus humaine qu'il n'y paraît!

Une chasseuse, pas sociable c'était un pléonasme, non ? Elle voulu s'excusait pour sa manière d'être avec moi à notre première rencontre. c'est vrai que le temps n'était pas à la causette, mais bon, inutile de m'ignorer pour autant. J'acceptais avec bonheur ses excuses. je souhaitais également faire la paix avec elle, Nous étions donc sur la bonne voie et je l'en remerciais.
Je lui fais un sourire, pour appuyer l'idée que mes dernières paroles ne sont pas pour être méchante. Je suis après sure que derrière sa question elle l'avait pensé aussi pour moi. Et je ne lui en veut pas; enfin je ne lui en veut plus serait plus exacte.

- Le Conseil ? J'ignorais qu'il y avait un conseil de chasseur.

Elle ne parle pas de famille, donc je ne cherche pas à en savoir plus. moi qui est une famille à laquelle je tiens je parle principalement d'eux, donc si elle ne le fiat pas c'est pour une bonne raison et je ne suis pas sûre de vouloir entendre cette raison. par contre elle évoque ce "conseil". Elle m'intrigue. Qui sont-ils ? Que font -ils ? Poser ce genre de questions seraient probablement mal venu pour "un vampire", mais peut-être que cela viendra d'elle.
Nous avions connaissance des chasseurs depuis un moment maintenant, mais à une ou deux exceptions près, Ils avaient du comprendre que nous n'étions pas un danger pour les hommes puisque nous étions encore "en vie".

- Vous nous connaissiez donc avant votre rencontre avec Carlisle? Enfin vous, les chasseurs je veux dire!

Si j'étais totalement honnête avec moi-même, je devais admettre que la politique vampiresque me dépassait un peu, même si je tentais de suivre au moins les événements importants. Mais la manœuvre de Caius Volturi, comme j'avais fini par l'apprendre et le comprendre, était un coup solitaire. Ce n'était donc pas "légal". Et ça m'inquiétait, en étant franche. Je détestais les Volturi pour m'avoir privée de ma dernière famille, mais en même temps leurs lois permettaient de garder un semblant d'ordre. S'il y avait des tensions entre les dirigeants... ça puait grave pour le reste du monde. Et je n'étais pas la seule à m'en inquiéter...

Je me reconcentrai sur la discussion avec Esmée Cullen. Ça, c'était le présent. Il y aurait bien assez de temps pour se soucier de l'avenir. Je devais avouer que j'aimais bien la femme devant moi, en faisant abstraction de sa part vampire. Elle était chaleureux, passionnée, et en même temps avec un fond de douceur mêlé à de la détermination. Une femme formidable, d'après mes critères. Sa petite pique vis-à-vis des chasseurs me tira un rire surpris. C'est vrai que c'était pas volé. Il y avait pas mal de préjugés entre créatures et chasseurs. Moi-même, j'avais été prise dans la propagande, avant de me tirer seule et de me faire ma propre idée. Et encore, c'était récent...

"Nous essayons d'avoir un dossier sur toutes les créatures que nous croisons, qu'elles soient solitaires ou en clan. Le Conseil possède d'ailleurs la base de données originelle. Votre dossier est l'un des plus fascinants, je dois dire. J'ai été avertie de votre présence lorsque je me suis installée à Forks, et on m'a dit de faire de la surveillance passive pour vous." Ouais, j'étais brutalement honnête, encore une fois. Rien à foutre de ce que penserait le Conseil. "Le Conseil est assez récent, il a été créé à l'initiative d'un chasseur voulant fédérer les autres et partager les connaissances de tous. Depuis, trois hommes forment le Conseil. Quand je me suis retrouvée seule, que je me suis réellement lancée dans la chasse et que je me suis installée ici, ils m'ont contactée, et j'ai accepté de faire partie de leur petite organisation."

Je me demandais toujours si j'avais pris la bonne décision, ce jour-là... Mon indépendance était précieuse, et ils me mettaient les nerfs à vif. Les ressources étaient biens, le reste non. Enfin bon... on ne leur claquait pas la porte au nez comme ça.

Je tire la chaise la plus proche pour m'asseoir, pas que j'en ai l'utilité, mais c'est agréable pour les humains de pouvoir se poser un moment afin de discuter et après son entrainement avec Jasper je doute qu'elle désapprouve; je lui fais donc signe de s'asseoir avec moi autour de cette table; tout en lui rapprochant la carafe pleine de limonade pour étancher sa soif.

Elle ma parle des chasseurs, du conseil et je l'écoute avec attention. Ce dernier est plutôt récent d'après elle, ceci explique cela. Une surveillance passive ? Je hausse un sourcil devant ce terme. Ils gardaient donc un œil sur nous, au cas ou! Ça ne devrait pas m'étonner n'est-ce pas , Et pourtant!

- Qu'avons nous de si fascinant ? Notre régime ? Nos origines ? Je ne suis pas sûre de vous suivre! Mais pourquoi leur avoir dit oui, les moyens ?

Je posais un peu trop de questions peut-être. J'aimais parler aux gens, les comprendre, j'avais besoin de ça, pas de la curiosité, pas vraiment, juste un moyen de créer des liens. J'avais besoin de ce côté social dans ma vie pour survivre, sans ça je serais devenue folle je crois.
Pourtant ma "curiosité" ne s'arrêtait pas là et je voulais en savoir plus sur son côté traductrice.

- Mais sinon pour être traductrice doit falloir savoir parler un paquet de langue différente ?

La discussion avec Esmée Cullen prenait un tour réellement inattendu. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre de base, notre première rencontre n'avait pas été particulièrement chaleureuse, et puis je me battais avec son fils. Je pensais qu'elle allait papoter deux-trois minutes avec moi pour être polie puis me faire dégager de chez elle. Mais au final, ma perception changeait complètement. Cette femme n'était pas une harpie, mais une mère et une femme remarquable, avec un cœur qui bien que techniquement gelé par leur venin battait fort pour les personnes qu'elle aimait. C'était ainsi que j'imaginais ma mère, si elle avait vécu. C'était assez ironique, ma mère avait été tuée par un vampire, et me voilà à imaginer une vampire comme mère. Vraiment, j'étais cinglée.

Je m'installai à la table avec Esmée, la remerciant d'un sourire de sa prévenance. J'avais beau être résistante, me battre non-stop contre un vampire aussi doué que Jasper était épuisant. J'allais encore avoir de nombreux bleus et courbatures. Une nouvelle fois, en rentrant, j'allais faire comme les sportifs de haut niveau : me préparer un bain bien chaud délassant pour reposer mes muscles. Ses nombreuses questions me tirèrent une grimace amusée : décidément, je me retrouvais bien plus sociale avec un vampire qu'avec un humain normal !

"Pour de la traduction, il faut savoir parler plusieurs langues oui. En général on se spécialise dans une seule, mais j'ai toujours aimé garder des options ouvertes, et donc je n'ai jamais réellement pris de spécialisation. Ça garde l'horizon ouvert !" Quant à ses autres questions... Elles me ramenaient à mes propres interrogations. "Pour être honnête, je ne sais pas pourquoi ils veulent à tout prix garder un œil sur vous. Je pense qu'il serait bien plus utile par exemple d'avoir une base en Italie pour surveiller les Volturi, mais je ne suis pas dans leur tête." Dire ce nom me provoquait toujours un pincement au cœur. J'avais beau être une grande fille, une femme indépendante et fière, mes parents me manquaient. Je n'avais jamais connu la tendresse d'une mère. Et mon père était plus souvent absent que présent. Mais il avait quand même était une constante dans ma vie, jusqu'à son meurtre par ces foutues sangsues. C'était pour lui, pour le venger, que j'avais repris la chasse. Parfois, je me demandais comment il réagirait en me voyant.... déçu, sûrement. Je me secouai intérieurement, avant de reporter mon attention sur la femme bien présente en face de moi. The deads are gone, the livings are hungry.

"C'est surtout le fait d'avoir un système de support qui m'a attirée, ainsi que les ressources historiques. Le fait de ne pas être seule. De savoir que quoi qu'il arrive, j'aurai toujours quelqu'un derrière moi. De savoir que si j'avais besoin d'aide, je pouvais la demander, même si je ne l'ai jamais fait. Le fait de ne pas être seule dans mon étrangeté, de me rassembler avec des gens me ressemblant."

Sans même m'en rendre compte, j'en disais beaucoup plus que mes simples mots à travers mes paroles. Sur ma solitude, mon sentiment de ne pas appartenir à un groupe, sur mon absence de soutien. Mon absence de famille.

Elle avait visiblement un travail intéréssant, mais surtout qui lui plaisait et c'était bien ça le plus important. J'avais fait quelques études pour devenir restauratrice certes, mais je n'étais pas la plus cultivée de notre famille. Je n'en avais jamais vraiment ressentie le besoin, je faisais également un métier qui me plaisait et j'avais une famille, elle n'était pas parfaite, mais s'était la mienne, celle que je n'avais pas su créé de mon "vivant".

- Oh oui j'imagine. Dans mon travail, j'essaie également de rester ouvertes aux propositions, aux nouvelles tendances ou au contraire au plus anciennes, ça permet de se réinventer à chaque nouvelles maisons. Je suppose que c'est pareil pour vous, en connaissant plusieurs langues vous pouvez vous permettre plus de choses. C'était plutôt vaste du coup... vous traduisez plutôt quoi : des articles, des livres, etc ... ?

Je ne savais pas quoi dire à cette jeune femme. Plus elle me parlait d'elle et plus j'en concluais qu'elle était seule. Beaucoup de chasseur l'était devenu parce qu'ils avaient vu disparaître des proches par les mains ou plutôt les crocs de créatures surnaturelles. Je n'osais pas et de souhaitais pas lui demander si c'était son cas. Ça ne me regardais pas et je ne souhaitais pas non plus raviver des blessures si c'était le cas.

- Je n'arrive pas à imaginer que vous puissiez tous vous ressembler. Vous donner peut-être cette impression au début c'est vrai. Mais rien que le fait de vous parlez aujourd'hui dans cette cuisine prouve le contraire.

Je ne dis pas un mot de plus. Je ne peux m'empêcher d'imaginer ce qu'aurait été ma vie si des vampires ou des loups avait été les auteurs de la mort de mes parents ou de mon fils. Si je n'avais pas croisé la route de Carlisle, je serais certes morte, mais surtout j'aurais été seule dans cette éternité. Je m'évade un instant dans mes pensées, dans mes souvenirs. Elle est le second chasseur que je rencontre et grâce aux ciels à chaque fois j'étais en famille. Le premier n'avait pas eu autant de chance qu'elle malheureusement et je ne m'en vanterais pas. je serais morte si lui ne l'avait pas été et j'aimais la vie malgré tout ce qu'elle représentait dans notre état.

Sa comparaison avec les maisons qu'elle rénovait me tira un sourire amusé. C'était pas exactement la même chose, mais ça fonctionnait. Elle et moi devions rester à l'affût des nouvelles tendances et des dernières nouveautés pour être à la pointe de la technologie, à la pointe de l'innovation. Elle pourrait presque lancer une nouvelle émission comme Queer Eye. Ou faire un reboot. Mais après, si elle apparaissait à la télé, ça ne serait pas facile pour elle de disparaître... que de complications pour une vie de vampire. Était-ce réellement étonnant que je n'en veuille pas ?

"Je traduis un peu de tout, que ça soit de vieux livres historiques ayant leur place dans un musée au plus récent bestseller en vogue, des articles scientifiques, des revues de mode... J'ai tenté aussi un peu de sous-titrage, mais c'est compliqué d'entrer dans ce domaine sans faire du doublage soi-même, et c'est... c'est pas quelque chose qui m'intéresse." Grimace de ma part. Moi, faire entendre ma voix à des spectateurs ? Non merci !

Je lui adressai ensuite un petit sourire, fière d'entendre ce qu'elle me disait. Chaque chasseur était différent, c'était bien vrai. Et qu'elle sache le reconnaître ? Ça me rendait fière et heureuse. Il y avait de l'espoir pour une réconciliation entre nos deux espèces.

"Oh vous savez, le passé tragique, la quête de vengeance, l'inutilité de nos actions, tout ça... ça nous rapproche, mine de rien !"

Tandis que nous parlons je vois que son verre se vide, je lui ressers donc un peu de citronnade. Pour ma part j'irais me restaurer dans la soirée, une fois que Carlisle sera revenue de l'hôpital. Il commence à faire soif, mais j'ai encore du temps avant de l'attaquer. Mes yeux sont plus marron que dorée désormais et ils finiront noir quand il sera temps. Je n'y fait plus vraiment attention, mais c'est un fait. J'ignore si c'est le genre de chose au quelle elle fait attention, mais si jamais je trouverais bien quelques mots pour la rassurer.

- Et c'est vous qui dites je vais traduire ça et ça, ou ce sont les gens qui viennent vous chercher ?

Je tente de me mettre à sa place, devant tous ces vieux livres. J'ai toujours adoré lire. Suivre la reliure du doigts, sentir ses pages... Ça a quelque chose de jouissif.

- Pourquoi dites vous ça ? Vous n'êtes pas inutile!

Je ne relève pas le reste de ses phrases, ce n'est pas de mon ressort. Je lui proposerais bien un câlin pour la réconforter; elle a l'air dans avoir lourd sur la patate, mais je ne suis pas sûre qu'elle apprécierait. Il me semble qu'elle a sa fierté, surtout que je suis une "ennemie".

Esmée me resservit un verre de limonade, que je sirotais pendant notre discussion entre mes interventions. Elle était délicieuse, vraiment. Pour quelqu'un qui n'avait plus de goût ni de papilles depuis sa mort, c'est-à-dire en... 1921, si je ne me trompais pas, elle s'en sortait bien. Surtout sachant qu'elle ne pouvait pas s'appuyer sur ses souvenirs, la saveur des aliments avait énormément changé depuis. Mais après, elle avait une petite-fille hybride, qui mangeait des aliments normaux, et Isabella devait aussi se souvenir des saveurs, sa transformation était plus récente que celles des autres. Ça avait du sens. Je la remerciai d'un sourire, elle était vraiment une hôtesse attentionnée... éducation des années 1900 ou simples dévouement et gentillesse de sa part ? Mystère et boule de gomme.

Mon regard accrocha ses yeux, qui avaient noirci depuis le début de notre conversation. Tiens tiens, mon sang serait-il appétissant ? Aucune idée, et je n'allais pas lui demander. Un peu de politesse, après tout. Je savais me tenir. Surtout que je me savais en sécurité : les Cullen étaient réputés pour être l'un des clans de vampires les plus "safe" pour les humains.

"J'ai un site internet pour que les gens me contactent afin de traduire des documents, je vis de ça après tout ! Mais il m'arrive de me mettre à traduire des documents que je trouve comme ça, juste pour le plaisir. Je n'ai jamais su résister à un bon mystère. Si je trouve un vieux livre dans une langue que je connais ? Je vais être dévorée par la curiosité. Surtout si ça parle d'histoire ou de coutumes de l'époque."

Je lui adressai un nouveau sourire un peu embarrassé. Cela ne m'arrivait pas souvent de me mettre à déblatérer comme ça, mais j'avais envie de bâtir une relation positive avec cette femme. Elle émettait une impression de chaleur et de "maison". Alors quand elle me posait des questions sur ce qui me passionnait ? Evidemment que j'allais répondre en détail.

"Au final, quand on regarde le ratio... pour chaque créature maléfique que l'on tue, trois autres surgissent... c'est un combat perdu d'avance. Des humains se lancent parfois dans la chasse, mais c'est une connerie monumentale pour moi : ils n'ont pas nos capacités, et leur taux de mortalité est très élevé... C'est ce qui est arrivé à mon père."

Elle a l'air d'apprécier cette limonade et j'en suis ravie. A moins qu'elle ne fasse semblant pour ne pas paraître désagréable, mais je n'en ai pas l'impression. Elle n'en boirait pas autant si c'était le cas. Elle aurait simplement dit oui au premier par politesse, mais ce serait arrêté là. J'en suis ravie. Ça me rassure dans le sens ou elle n'est pas la première à boire de cette limonade, Nessie si est essayé avant elle et elle avait eu l'air d'apprécier aussi, mais je me disais que peut-être son côté hybride lui donné un gout différent. J'étais contente de savoir que non.

- Quelle époque par exemple pourrez vous plaire ? Plutôt les années 20, l'arrivée des espagnols ou des anglais aux Amériques ou sur les royautés ?

J'aimais moi aussi beaucoup l'histoire. J'avais d'ailleurs eu pas mal d'heures, voir de jours entiers à y consacrer. Pour ma part il s’agissait de pas mal de livres sur les années 1900, d'une région ou d'une autre. J'avais grandit dans ces années là et j'aimais revivre ces moments à travers les livres d'histoire ou même des romans.

- Votre père ... j'en suis désolée Rhenna.

Je ne sais quoi dire de plus. Elle me laisse sur les fesses là, pour être polie.

- Oui je comprends, ils n'ont pas ça dans le sang comme vous! Ils souhaitent probablement se venger simplement...

C'était le cas du premier et dernier chasseur que nous avions croisés avec ma famille. Il avait perdu femme et enfants et il tuait tout les vampires qu'il trouvait, sans chercher à en savoir plus. Nous n'étions pas des criminels par plaisir, mais cette nuit là c'était lui ou nous. Je me répète je le sais bien, mais toute ses discussions fait remonter bon nombre de souvenirs en moi.

Notre discussion sur l'histoire avait l'air de la passionner. C'était logique après tout : elle avait vécu pas mal de choses. Pas autant que d'autres vampires, mais tout de même. Et rien que pour ça, j'avais envie de discuter avec Jasper, qui avait vécu la guerre de Sécession, ou avec Carlisle, qui se coltinait trois siècles d'existence. Si je ne haïssais pas autant les Volturi, j'aurais presque envie d'aller discuter avec les fameux leaders, cumulant plusieurs millénaires de vie... mais je tenais à ma peau. Un minimum, quoi.

"Toutes les époques me plaisent bien, il y a tout le temps des détails intéressants, et c'est fascinant de voir l'évolution, et l'influence de chaque culture sur une autre... mais je dois avouer avoir un grand faible pour la période des Vikings et la fondation de la Grande-Bretagne, à partir de 1066. Quant aux royautés, elles m'amusent grandement : imaginez lire les moindres petits détails mesquins des uns sur les autres !"

Oui, j'aimais beaucoup ce travail. Si je n'avais pas ma vocation, ma nature de chasseuse, j'aurais aimé me contenter de cela. Mais la vie était telle qu'elle était.

Je lui adressai un mince sourire en remerciement face à ses condoléances. Ce n'était pas facile, loin de là, mais je n'avais plus l'impression que l'on me poignardait dès que l'on parlait de lui. Et au final, Esmée Cullen était avant tout une mère, et une vampire incroyablement humaine. Face à d'autres, j'aurais pris la mouche, mais pas elle. Pas avec sa compassion et son ouverture d'esprit.

"Je vous remercie, Esmée. Oui, la plupart du temps c'est soit par vengeance soit par conviction religieuse... ce que je désapprouve tout autant. De plus, la plupart n'ont même pas le bon sens d'accepter l'aide du Conseil... leur propre arrogance les mène à leur perte."

Des mots durs, mais une réalité tout autant dure et froide. Tant de morts, tant de sang versé... et pour quoi ? J'en étais fatiguée, lassée.

Elle a un tel engouement lorsqu'elle évoque sa passion pour l'histoire. Elle était un peu comme Carlisle de ce côté là. Je pourrais l'écouter me parler d'histoires durant des heures. Nous évitions avec soin la partie de sa vie humaine, même si cette période me plaisait tout autant que les autres, pour ne pas évoquer son fanatique de père, mais outre cela, nous pouvions parler de tout et c'était des plus agréables. Comme en cet instant donc.

- Vous pourriez probablement échanger avec Carlisle à ce sujet. Vous pourriez, je pense, apprendre l'un de l'autre. Il est lui aussi féru d'histoire.

L'évocation des chasseurs et du Conseil, ne me plaisait que peu, mais cela faisait partit d'elle après tout. Par chance, nous avions su nous mettre dans les petits papiers du Conseil, en ne nous en prenant pas aux humains et visiblement, ils n'avaient pas eu vent des quelques écarts que nous avions pu faire, ou alors ils nous l'avaient pardonné ? Peu probable, je le crains.

- Vous avez dit la dernière fois, que c'est le Conseil qui vous avez conseillé de prendre contact avec nous pour vous aider dans votre tache, mais comment nous voit-il ? enfin je veux dire, nous avons beau nous nourrir de sang animal nous sommes quand même des vampires, des ennemis à vos yeux. Pourquoi cette confiance ? et comment nous connaissent-ils ?

Elle évoqua Carlisle, et je ne pus retenir un sourire amusé : les grands esprits se rencontrent visiblement. Mais elle avait raison. Mes précédentes rencontres avec Carlisle n'avaient pas été très réussies, trop bornée et bloquée sur la différence d'espèces. Mais avec un sujet comme l'histoire...? Peut-être pourrions-nous nous entendre. Ça serait agréable, même. Toujours être en guerre.... c'était épuisant. Ça tuait.

En revanche, la question d'Esmée sur le Conseil me poussa à réfléchir. Pourquoi en effet ? Pourquoi des chasseurs conseilleraient-ils à une des leurs d'aller voir des vampires ?

"Je pense... je pense que le Conseil vous voit comme un moindre mal. Vous êtes des vampires, certes, mais au moins vous ne chassez pas les humains. Vous ne prenez pas de vie humaine innocente. C'est... mieux que d'autres. Vous faîtes attention au secret aussi. Après, je n'ai pas la prétention de savoir ce qu'il y a dans la tête du Conseil... ce sont des hommes complexes, au passé dévorant. Et puis, mine de rien, ils ont approuvé mon installation ici comme un moyen de garder un oeil sur vous. Tâche que j'ai prise très à la légère, je l'avoue sans honte. Quant au comment vous connaissent-ils... Ils connaissent énormément de monde. Ils ont des agents dédiés juste à la récolte d'informations."

Voilà. L'honnêteté. A voir comment Esmée allait prendre ces nouvelles données.

Je l'écoute avec attention. Je reste stupéfaite par tout ce que j'entends : moindre mal, garder à l'oeil, récolte d'informations... Pendant un instant je songe qu'elle pourrait être de ces agents, puis soudain je me réveil et me dit qu'elle n'aurait pas avancé une telle chose si c'était le cas, elle aurait changé habilement de sujet. A moins qu'elle ne m'en parle justement pour que je ne crois pas qu'elle soit une espionne... mais je m'emballe là, non ? J'essaie de reprendre mes esprits.
Edward et Jasper doivent ressentir mon agitation, car je les vois rapidement débarqué dans la cuisine, comme si de rien était, ne montrant aucune agressivité envers notre invitée, mais suffisamment proche pour veiller au grain. Ils ne sont pas toujours simples à suivre, mais ils répondent toujours présent pour la famille.
Je finis tout de même par calmer cette agitation qui montait en moi. Je sais pouvoir lui faire confiance, cette peur était absurde, mais pourquoi ? Je l'ignore, je ne comprends pas moi même ma réaction.
Je suis donc restée quelques secondes dans le silence, de marbre en apparence. j'espère qu'elle n'a rien remarqué de a surprise et de ma peur passagère, mais je ne peux pas en être sûre.

- Etes vous la seule à être venue à Forks ? Vous vous êtes montré à nous, mais y en a t-il d'autre qui sont restés dans l'ombre ?

Elle n'a bien sur aucune obligation à me répondre. C'est dans la suite de la discussion, mais bon rien ne l'y oblige. pour d'autre cela pourrait être un piège, pour moi c'est simplement un moyen de mieux les comprendre, de protéger ma famille comme il se doit. Je ne suis pas une grande chasseuse, ni une grande guerrière, mais gare à celui qui s'approcherait un peu trop près d'eux, dans un but malveillant.

- Je ne veux aucun mal aux chasseurs vous le savez désormais je crois, mais comprenez moi j'ai besoin de savoir, je ne suis pas toute seule.

Les garçons ont comprit que c'était cette discussion qui me mettait à mal et s'éclipsent donc. Mais je ne doute pas qu'ils restent à l'écoutent désormais.

Après mon déballage d'informations, j'étais restée sur mes gardes. Même si j'appréciais Esmée, elle était avant tout une maman prête à tout pour protéger sa famille. Elle aurait très bien pu décider là tout de suite que j'étais un danger et que je devais être éliminée. C'était grâce à mon focus en hyperactivité que j'avais pu remarquer la réaction quasi invisible de la vampire.

Elle avait peur. C'était compréhensible. Après tout je venais de lui lâcher que sa famille était sous surveillance. Que le Conseil était un peu trop puissant pour être ignoré. Est-ce qu'elle avait peur de moi ? Ça m'aurait peiné, je devais l'avouer. Malgré moi, je me retrouvais à apprécier Esmée et son esprit, son cœur si grand. Une maman ours.

Et les garçons qui débarquaient... elle avait définitivement peur de moi. Je tentais de garder la main sur mes émotions, de ne pas me sentir trop rejetée, trop blessée, mais avec Jasper dans les parages, je savais que mes sentiments n'étaient plus secrets. Saleté d'empathe. La même chose pour Edward, d'ailleurs, foutu télépathe. Plus rien n'était à moi.

"A ma connaissance, je suis la seule à être venue à Forks. L'isolation de cette ville me convenait aussi personnellement. Mais je ne peux pas en être sûre. Je ne suis pas omnipotente. Si le Conseil a envoyé d'autres chasseurs ici, je ne suis pas au courant."

J'étais désormais très mal à l'aise, et mon instinct de fuite pointait le bout de sa tête affreuse. Nous n'aurions pas dû partir sur ce sujet... J'espérais au moins qu'Esmée avait compris que je ne leur voulais pas de mal.

"Bien, c'était un plaisir Esmée, mais j'ai d'autres obligations à présent. Je me dois de prendre congé. Bonne journée !"

Sur ces mots, je reposais le verre de limonade sur la table, avant de quasiment prendre la fuite par la porte d'entrée. Bien joué Rhenna, comment avoir l'air bizarre et pas du tout suspecte...

J'avais eu peur non pas de la chasseuse qu'elle était, mais de ce qu'elle m'avait expliqué et de son "groupe" représentait pour moi et ma famille. Elle n'est pas au courant de l'arrivée d'autre chasseur en ville, mais ils ne lui disent pas forcément tout non plus. Ça ne me rassure donc qu'à moitié. Je sens qu'elle aussi s'agite, elle a du comprendre à l'arrivée des garçons, elle a du remarquer mon silence, mon tressaillement. J'espère qu'elle ne m'en veut pas, j'ai comprit que d'elle-même elle ne ferait rien contre nous, mais ses compères, eux je ne leur fait pas confiance.

Rapidement, avant que je ne puisse dire de nouveau quelque chose, pour essayer de faire redescendre la pression, elle prend congé et disparaît bien vite, après un bonne journée. Elle a donc vraiment mal prit mon comportement. J'en suis désolée. La rattrapée? J'y ai pensée bien sur, mais pour dire quoi ?

Je finis par me relever et me diriger vers le salon. J'y trouve les garçon, j'avais vu juste ils étaient restés dans les parages. Edward s'approche et me prend dans ses bras. jasper reste à distance, mais n'en pense pas moins je le sais. Je leur souris à tous les deux, pour les remercier d'être là. Je me pose sur le canapé, non loin du piano.
Il ne faut pas deux secondes au premier pour se mettre derrière et jouer mon morceau préféré. Le second vient s'asseoir non loin. Je prends sa main, pose ma tête sur son épaule et écoute la musique. Cela m'apaise. J'aurais bien l'occasion de repenser à cette discussion à tête reposée avec Carlisle, voir même avec les enfants lors d'une réunion de famille, pour l'heure je dois penser à autre chose.