Je m’etais levée au aurore ce matin après une nuit très agitée. J’avais connaissance du lieu de résidence du docteur Cullen depuis la vieille et plus j’essayais de me préparer à sa rencontre, aux questions que je lui poserais... plus le stress montait en moi. Qu’est ce que je n’aurais pas donné pour que Klaus soit à mes côtés pour me rassurer. Il devait arriver d’ici quelques jours et j’en étais impatiente. Mon arrivée à Forks, n’avait pas manqué de rebondissement. J’y avais retrouver mon meilleur ami Jasper et aussi une compagne de route Jane.
Je me répétais une dernière fois devant le miroir le discour que j’avais préparé. Je n’étais toujours pas parvenu d’ailleurs à prendre une décision quand à ma façon de me présenter. Devrais-je y arriver à odeur et nature découverte ou devrais-je privilégié l’utilisation de mon don pour me présenter en tant que simple humaine ?
Le dilemme était dur, je voulais faire preuve d’ouverture et de bonne foix.

Après des heures d’hésitation, je pris mon sac à main, et me dirigea à l’abri des regards et à vitesse vampirique à la résidence du fameux docteur Cullen que j’avais cherché pendant tant d’année. J’espérais enfin pouvoir avoir réponse à mes questions. J’espérais enfin savoir pour tout simplement continuer mon existence en paix, construire ma vie et me construire moi même.

Rapidement, j’arrivais devant une somptueuse villa. Je ne doutais pas qu’il avait déjà conscience de ma présence et c’est à ce titre que je me dirigeais rapidement vers la porte afin de frapper légèrement d’un coup.

« Calmes toi Ambre, calme toi. » ces mots résonnaient dans ma tête. J’allais changer d’avis et rebrousser chemin quand la porte s’ouvrit. Je ne pouvais plus reculer à présent.
présent.

Un homme et une femme m'ouvrirent la porte, ils étaient agé sans l'être, une trentaine d'année d'apparence, mais la couleur de leurs yeux m'indiquaient que je me trouvais bien dans une maison de vampire, et une maison de vampire végétarien qui plus est. J'avais pris le temps avant de venir vers la maison de regarder le nom sur la boite aux lettres, il était bien marqué Carlisle et Esmée Cullen. Je me sentais à présent un peu seule et surtout mal à l'aise ne sachant pas comment aborder notre conversation. J'avais pourtant passé du temps devant mon miroir à me répéter les phrases que je devais dire mais rien ne sortait à présent.
Je sentais la panique m'envahir et ça n'annonçait rien de bon, dans de tel état, mon don avait tendance à se déclencher seule sans que je ne parvienne à le contrôler.

- Mon dieu, je suis confuse, je m'étais préparé à notre rencontre, mais rien ne se passe jamais comme devant notre miroir. Je suis désolée de vous importuner à cette heure, mais je désire parler au docteur Carlisle Cullen, si j'en crois le nom noté sur la boite aux lettres, je me trouves au bon endroit.

J'essayais de ne pas flancher sous la panique. Je devais être forte, j'attendais ce moment depuis que j'avais appris l'existence du monde vampirique alors il était hors de question de me dégonfler.

- J'aurai des questions à lui poser sur son passage à Chicago en 1918 durant la grippe espagnole.

Je reprenais légèrement mon souffle malgré que je n'en avais pas besoin. Les battements de mon cœur raisonnaient dans ma tête. Si bien que j'en avais même oublié de me présenter. Ma mère m'aurait asséner un bon coup de pied au dernière pour une telle incorrection.

- Je suis désolée, je suis d'une grande impolitesse, je ne me suis pas présentée. Je me nomme Ambre, Ambre Masen.

J'étais d'une stupidité sans nom, j'aurai peut-être du en dire un peu plus sur moi, pas forcément parler de mon hybridité mais au moins de la partie de ma nature identique à la leur. Comme si, il allait déballer leur secret aux yeux de la première inconnue qui passe et qui plus est, une hybride comme moi qui ressemble a une humaine et non une vampire. Mon nom ne lui était pas étrangé, normal puisqu'il s'agissait du nom de mon père. J'étais cependant, souriant, quand aux efforts qu'ils faisaient tout deux pour conserver leur secret. En vain, évidemment, mais ça, ils ne le savaient pas encore.

- Je suis bête, j'aurai peut-être du commencer par vous dire que j'approche de ma centaine d'année moi même et que j'ai un régime alimentaire aussi proche du votre que possible.

Je supposais qu'il comprendrait l'allusion que je faisais. J'attendais depuis si longtemps ce moment. Je ne savais pas du tout ce que j'allais découvrir, après tout, peut-être que mon père était réellement mort de la grippe espagnole, peut-être que j'avais perdu toute ces années à chercher pour rien. Mais je n'avais jamais perdu espoir, c'est d'ailleurs cet espoir qui m'avait poussé à me lever chaque jours et à ne pas provoquer ma mort d'une façon ou d'une autre pour le monstre que j'étais.

- Je sais que j'arrive un peu comme une fleur du jour au lendemain et que ça doit un peu vous paraître bizarre. La famille Masen vivait justement à Chicago lors de votre passage. Je pense d'ailleurs que vous avez tenté de soulager plusieurs membres de cette famille lors de la grippe espagnole justement.

Je connaissais le triste sort qu'avez subi mes grands-parents. Cette maladie n'avait épargné que peu de monde dévastant tout sur son passage tel un fléau du diable ou une punissions de dieu. Les larmes me montèrent aux yeux lorsqu'il me dit que le fils avait d'une certaine façon survécu. Ainsi, toutes ces années, je n'avais pas espéré pour rien. Il avait bel et bien était transformé. Par le docteur Cullen ? Il y avait de grande chance après tout il ne devait pas y avoir foule de vampire à vouloir traîner autour d'une montagne de malade et de cadavre. Les vampires étaient rarement compatissant avec les humains, qu'ils ne voyaient souvent que comme leur garde manger personnel. J'acceptais avec plaisir leur invitation à rentrer à l'intérieur de leur maison. Ce n'est pas que je pouvais craindre la fraîcheur de l'extérieur, mais comme l'exprimer la femme qui me faisait face, nous serions plus à l'aise pour ce que j'avais à leur dire. Je m'assis uniquement après qu'elle me l'ai proposé, mon éducation m'y obligeait, j'avais trop de respect pour ma mère pour entraver ce qu'elle m'avait inculqué.

- Comme je vous l'ai dit, je m'appelle Ambre Masen, vous vous doutez surement que mes questions ne sont pas anodine, mais j'aimerais savoir si vous savez ou se trouve aujourd'hui Edward Masen ?

Je respirais un grand coup. Il fallait que je leur explique qui j'étais et pourquoi je voulais le voir, sans quoi il était surement impensable qu'il me donne pareil informations. Je touchais au but et plus je m'en approchais, et plus les larmes me montaient aux yeux, ma mère aurait été si heureuse de savoir qu'il avait survécu. Peu importe ce que ça pouvait impliquer. Je ravalais mes larmes et continua mon discours.

- Je suis née en 1919 près de Chicago, ma mère se prénommait Marie et elle était la fiancé d'Edward, mon père. Elle n'a jamais pu lui annoncer qu'elle était enceinte pour des raisons évidentes me direz-vous. Le jour de la mort de ma mère, j'ai découvert l'existence des vampires puisque j'en suis devenu un par la même occasion. En mémoire de ma mère, j'ai cherché les traces de mon père, de son corps, mais rien. J'ai d'abord cru qu'il était dans les fosses communes dédiés aux corps des malades, mais j'ai toujours espéré au fond de moi qu'il avait survécu. J'ai remué ciel et terre jusqu'à être ici aujourd'hui.

Vider mon sac faisait du bien, je n'avais que rarement eu des conversations sur mon père. Le sujet était trop sensible. Ma dernière phrase se finit en même temps qu'une larme coulait sur mon joue. Je l'essuyais rapidement du dos de main ne désirant pas montrer mes faiblesses à des inconnus.

Je voyais le regard du docteur Cullen changer du tout au tout. Il se sentait coupable, coupable d'avoir retirer un père à son enfant. De mon côté, je ne pouvais lui en vouloir. Edward ne connaissait pas l'existence de la grossesse de ma mère et qui plus est, si il ne l'avait pas transformé, il serait mort à cette époque de maladie. Aujourd'hui grâce à lui, j'avais peut-être un jour la chance de le rencontrer, de tisser un lien, de lui parler de ma mère.

- Vous ne pouvez pas vous en vouloir monsieur Cullen, vous ne pouviez pas savoir. Edward, lui même, ne sait pas que ma mère était enceinte. Et puis, si vous ne l'auriez pas transformé, le résultat aurait été le même, il serait mort et je n'aurais pas grandit avec mon père non plus.

Je ne mettais à aucun moment préparer à le retrouver ici, à Forks. Je pensais encore une fois, tomber sur un nouvel indice, une nouvelle information qui me mènerait dans une autre ville, un autre pays, voir un autre continent. Et là, il allait arriver, cette homme que je n'avais vu qu'en photo et donc ma mère m'avait tant parler avec les larmes aux yeux. Je paniquais, ne sachant que faire, que dire. Devais-je m'enfuir avant son arriver ? En plus, il avait maintenant une famille, il avait construit une vie. Je pensais que lorsque je découvrirais la vérité, j'aurai le choix de le rencontrer ou pas. Je ne voulais pas bouleverser sa vie. Le stress me fit déclencher mon don sur les deux personnes me faisant face. Voyant leur couleur des yeux changés, je me reconcentrais pour reprendre le dessus en espérant qu'il ne soit pas aperçu de ce qui venait d'arriver.
Je réfléchissais au pour et au contre de le rencontrer quand j'entendis une voix signifiée sa présence.
C'étais à présent trop tard, je ne pouvais plus faire machine arrière. Lorsqu'il apparu dans le salon, il n'avait pas changé. Il était comme me l'avait décris ma mère, comme sur cette photo de tout les deux que j'avais toujours près de moi. Ces paroles me déchirèrent le cœur, il avait du entendre toute la conversation. Les larmes coulèrent le long de mes joues, je ne pouvais les contrôler.

- Mère est morte juste avant mes 18 ans, tué par un vampire. Elle a fait exactement ce qu'elle vous avait promis. Elle est parti de Chicago pour vivre sa vie et faire des études. Puis je suis arrivée. Ecoutez, je sais que c'est difficile à croire. Peut-être devrais-je revenir une autre fois ? Pour vous laisser en famille.

Ou alors ne jamais revenir et le laisser mener sa vie sans moi. J'avais enfin mes réponses et je savais qu'il avait une belle vie avec une famille, il avait l'air heureux. Tout ça me suffisait, du moins je l'espérais et je ferais avec.

Il était là face à moi et mon envie de fuir était à son paroxisme. Qu'avais-je fait ? J'avais gaché des vies, voir peut-être une famille enière et je n'étais pas là pour ça. Je voyais dans son regard, tout l'étonnement et surtout toutes les questions qu'il pouvait se poser. Je comprenais, j'arrivais chez lui, dans sa vie, comme un cheveux sur une soupe. Il s'approchait maintenant de moi à vitesse vampirique. Je ne reculais pas, je devais affronter mon passé, mon avenir et surtout j'avais cherché depuis ma transformation des nouvelles de mon père. Je pouvais maintenant en avoir alors pourquoi reculer ?

- Oui, Ambre. On m'a beaucoup dit que j'avais son regard et son teint. Tu ne pouvais pas savoir. Elle m'a tellement parlé de toi, de votre amour l'un pour l'autre, de vos souhaits, de ta personnalité. Elle t'aimait plus que tout et si elle avait su, elle t'aurait cherché jusqu'au bout du monde.

Je repensais à ma mère, à ce jour terrible où je l'avais perdu, ce jour où ma vie avait basculé, ce jour où ma vie s'était arrêtée et ce jour où j'étais devenue un tel monstre de la nature Non satisfait de mon statut de vampire, je devais couplé avec mon statut d'enfant de la lune. Un jour, je ne savais pas lequel, je deviendrais un bête sanguinaire à la pleine lune, incapable de reconnaître ces proches.
Au travers de mes paupières, je voyais déjà les rayons du soleil traverser ma chambre. Je ne voulais pas me lever, juste rester un petit peu dans mon lit. Dans deux jours, j'allais avoir 18 ans et ma mère me préparait une petite fête. Elle pensait pouvoir garder ses plans secrets, mais je savais toujours quand elle me cachait quelques choses. Après de longues minutes à hésiter, j'ouvris les yeux et le soleil m'aveugla. Je détestais la lumière au réveil. J'attendis donc que mes yeux s'habituent à la luminosité de la pièce et je me leva.
Je me dirigea rapidement vers ma salle de bain. J'avais surement les cheveux en pétard comme chaque matin. Je mis une bonne dizaine de minutes pour que ma chevelure soit parfaite. J'aimais être belle et passer beaucoup de temps sur mes cheveux. Je ne pris pas le temps de me maquiller. J'enfila rapidement un petit survêtement par dessus ma nuisette pour aller déjeuner.

Tout en descendant les escaliers j'appelais ma mère qui était toujours lever avant moi. Je n'avais aucune réponse de sa part mais je ne m'inquiéta pas plus que ça. Elle avait, en effet, l'habitude de se rendre au jardin le matin. J'arrivais à la dernière marche des escaliers quand la scène qui se déroulait devant moi me pétrifia d'horreur. Ma mère était allongé au sol, blanche, sans vie et pleine de sang. Un homme était presque allongé sur elle. Je ne comprenais pas ce qu'il faisait avant qu'il ne lève la tête vers moi et que je vois le sang de ma mère coulait dans la bouche. Ses yeux était d'un rouge immonde et me glacèrent le sang. Je voulu hurler de toutes mes forces mais aucun son ne sortait de ma bouche.

En moins d'une seconde cet homme fût à mes côtés et alors que j'allais m'enfuir, il m'agrippa fermement avant de me dire dans l'oreille : "Comment une humaine peut-elle être aussi belle ? Je ne peux pas tuer un ange comme toi. Bonne éternité ma douce.". C'est à ce moment là que je sentis ses crocs s'enfonçaient dans mon coup. Une douleur envahit tout mon corps. Je voulais hurler, j'avais l'impression de bruler de l'intérieur. mais rien n'y faisait.

Sans que je ne m'en apperçu, des larmes ruisselaient sur mes jours au fur et à mesure que cette journée avait défilé dans mes pensées. Si seulement mère était la aujourd'hui.

Il serait lâche de partir maintenant que je venais de bouleverser sa vie. Et puis, peut-être voudrait-il en savoir plus sur moi ou peut-être pas, mais dans ce cas là, je serais fixé. Je n'aurais plus à chercher, je serais dans un coin de ma tête, qu'il est heureux et qu'il a une belle vie. Et puis, j'avais des choses à faire, je devais veiller sur Hope, l'aider. Je ressemblait à ma mère, je l'avais toujours su. J'étais heureuse de part ma nature d'avoir pu garder ses yeux, leur couleur, la façon dont il s'exprimait. J'avais acquis la beauté de ma mère, mais pas seulement, elle m'avait donné une éducation parfaite, qui n'était certes plus de cette époque, mais que je ne pouvais oublier. Je ne pouvais m'empêcher d'avoir un petit sourire lorsqu'il me le dit. J'étais si fière de ma mère et de la femme qu'elle avait été. Elle avait été courageuse et avait tout sacrifié pour moi.

- C'est vrai, j'ai hérité de beaucoup de choses de mère. Il ne fallait pas être à la maison lorsque nous avions un différent, les murs se mettaient souvent à trembler puisque nous étions aussi têtu l'une que l'autre. Elle voulait toujours avoir le dernier mot, mais moi aussi, mais nous finissions toujours par nous réconcilier autour d'une bonne tasse de thé.

J'écoutais son discours, j'avais toujours connu les rêves de ma mère, et elle m'avait également parlé de cette envie qu'avait eu Edward d'aller à l'armée. Elle n'avait jamais voulu aller à son encontre, bien qu'elle aurait aimer le garder auprès d'elle. Mais ma mère avait toujours été désireuse de lui laisser réaliser ses rêves, tout comme elle voulait réaliser les siens. C'est ce que l'un et l'autre s'était permis de faire, du moins c'est ce que ma mère avait toujours cru, croyant qu'Edward avait pu partir à la guerre et croyant finalement qu'il y était décédé puisqu'elle n'avait aucune nouvelle de sa part. Cependant, je ne comprenais pas pourquoi mes grands-parents avaient mentis à Edward. Certes, ils n'avaient pas bien accueilli la nouvelle de la grossesse de ma mère. D'ailleurs, ils l'avaient largement motivés à partir de Chicago, ne voulant pas que la ville entière puisse voir leur déshonneur. Étais-ce pour ça qu'il n'avait pas dit la vérité à Edward ? Peut-être, ainsi leur haine avait gâché beaucoup de choses, mais dans un sens avait permis à monsieur et madame Cullen de pouvoir nouer des liens sans pareil avec mon père.

- Mère n'a cessé de m'expliquer votre relation. Me dire que vous aviez tout deux des rêves à vivre et que vous ne vouliez pas être des freins l'un pour l'autre. Grand-père et grand-mère ont presque chassé mère lorsqu'ils ont appris sa grossesse, heureusement, elle avait déjà prévu de partir. Mais pour eux, c'était un déshonneur, il faut dire que nous n'étions pas à la même époque. Peut-être est-ce pour ça qu'ils ont raconté un mensonge.

J'étais si touché de voir dans son regard, l'amour qu'il portait à monsieur Cullen, le considérant comme son propre père. Ainsi donc il avait aujourd'hui, une véritable famille, une mère, des frères, des sœurs. Ce qui fut surtout un coup de massue pour moi, fut l'annonce qu'il avait une femme et une fille. Pas que je ne sois pas heureuse de son bonheur, et d'ailleurs il fallait s'en douter, mais surtout car je ne connaissais pas l'accueil que les siens allaient me faire. Je débarquais du jour au lendemain, avec mon passé, ma vie, ma nature si dangereuse. Sa fille, était elle aussi spéciale, mi-vampire, mi-humaine, j’espérais pour elle que comme moi, elle pouvait profiter des bonnes joies de la nourriture. Ces dernières paroles firent battre mon cœur à 1000 à l'heure. Il m'acceptait, mais peut-être avant devait-il avoir connaissance de ce que j'étais réellement, avant de prendre toutes décisions.

- Peut-être devrais-tu attendre de me connaître pour me présenter à ta famille. Je conçois que la nature de ta fille, vous est habitué à l'extraordinaire, mais peut-être que la mienne sera plus difficile à gérer et à accepter.

Les conflits entre les vampires de toutes natures et les loup-garous dataient de bien avant ma naissance. Pour beaucoup, une hybride comme moi était un monstre de la nature, une abomination, qui n'était destiné qu'à la mort. C'est d'ailleurs ce que je pensais de moi depuis tant d'année. Si Klaus savait que je pensais ça à cet instant j'étais certaine qu'il trouverait à redire. Il essuyait mes larmes lorsque je me mis à penser à ma mère. Je ne m’exprimais jamais à ce sujet, et j'étais heureuse dans un sens de ne pas avoir besoin de le faire. Il savait à présent tout sans que je n'ai besoin de dire quoi que ce soit. Après toutes ces années, je n'étais toujours pas prête. Le serais-je un jour ? J'étais certaine de l'être un peu plus le jours ou ce vampire le paierait de sa vie.

- Je suis encore désolée de débarquer dans ta vie, après tant d'année, surtout maintenant que je sais que tu as une si belle famille. Si j'avais su, je me serais abstenu de tout chambouler dans votre vie. Je ne peux pas dire cependant, que je ne suis pas heureuse d'enfin t'avoir face à moi.

A cet instant, je ne savais même plus si je devais le tutoyer tel que ça se fait à cette époque, ou si je devais le vouvoyer comme mon éducation me l'avait imposé. Qu'attendait-il d'une fille digne de ce nom ?

Il décrivait parfaitement le caractère et la façon d'être que je connaissais à ma mère. Elle avait toujours su imposer son avis, elle était une personne à la fois, sur d'elle, mais également qui ne restait pas buté sur ses principes, elle aimait apprendre de chaque personnes et faire évoluer ses avis et croyances. Elle était également une personne de cœur sur qui on pouvait compter.
Dans un sens, j'étais comme elle, le même temperamment, la même fougue, la même ouverture d'esprit et la même façon de protéger mes proches.
Edward était de nature pensive à ce que je voyais depuis le début de notre entrevue. Il avait l'air de beaucoup réfléchir et penser à ce qu'il devait faire et comment le faire.
J'avais surement hérité de cette façon d'être de lui alors.
Je n'avais jamais eu de véritable relation avec mes grands-parents. Ma mère me les avait présenté lorsque j'étais âgée d'une dizaine d'années, mais ils n'avaient eu l'envie de me connaître. Pour eux, je n'avais pas d'importance et ma venue au monde était juste une façon de plus de montrer leur déchéance.

- Mère me les a fait rencontré une seule et unique fois et ça c'est assez mal passé. Ils n'ont jamais voulu me connaître, pour eux j'étais l'incarnation de la honte de la famille. Il n'avait pas le droit de te mentir, mais je pense réellement que à leur yeux nous étions, mère et moi même, comme morte. Ils ont même fini par s'en convaincre à force de se le répéter. Tu sais, il n'y a pas pire monstre que l’atrocité de la nature que je suis. Mélange de deux créatures incompatibles et ennemis. Je n'appartiens à aucune des deux, mais j'ai cependant la haine de chacune.

Je repensais à ma première pleine lune après ma transformation, c'est à ce moment que j'avais compris que le loup en moi était en sommeil. Elle fût très difficile à vivre. Je me souviens de toutes mes émotions décuplés déjà de par ma nouvelle nature, mais également par cette lune qui m'appelait. Elle était accompagnée d'une colère, d'une envie de tuer et surtout d'une soif de sang incontrôlable et déchirante, qui m'avait fait décimé une forêt entière. Mais ce n'était pas le pire, le pire fut le lendemain lorsque je vomis tout ce sang que j'avais absorbé. C'est de cette façon que j'appris que je ne pouvais toléré le sang animal que dans de faible limite. Je n'avais pour autant jamais tué d'humain. Je m'étais contenté de prélèvement sanguin destiné au perfusion de patient malade. Je reportais mon attention sur Edward, j'étais heureuse pour lui, pour ce qu'il était devenu. Sa famille avait l'air merveilleuse et d'une tolérance sans nom.

- Je suis ravie que tu es pu trouver la paix au sein de ta famille. Monsieur et madame Cullen, malgré les circonstances, m'ont très bien accueilli et on était d'une grande gentillesse. Je comprends ton choix, il est normal que tu prennes le temps pour annoncer cette situation à ta famille. Prends tout le temps dont tu auras besoin. Ton gendre un modificateur ? Et bien je dois dire que je ne m'attendais pas à trouver en ce lieu, une famille aussi atypique que celle que je fréquentes. Même si il y a de large différence, mais je doute que ce soit le moment pour de tel discutions non ? Mais pour tout dire je n'appartiens pas à cette forme de loup, j'appartiens plutôt à celle que les Volturi ont voulu décimé, les enfants de la lune. Si tu savais comme j'aimerais croire en cette paix.

Nous étions l'un en face de l'autre, nous souriant. J'essayais de mémoriser ces traits. J'essayais de déceler des ressemblances entre nous deux.
Tout comme les Mikaelson, j'avais l'impression de voir en face de moi une famille avec le même sermont, pour toujours et à jamais. Tel était le diction de la famille de Klaus, et tel avait l'air d'être les agissements de la famille Cullen.
Que serais-je devenu si jamais vécu au sein de famille uni de la sorte ? Je n'en savais rien, mais je n'avais d'autres choix aujourd'hui que d'avancer.

- Courageux ? J'ai failli m'enfuir en courant en arrivant devant la porte dis-je dans un éclat de rire.

Vivre avec mon temps, je le faisais au quotidien, mais dans une tel rencontre, il était vrai que je n'avais trop su comment me situer. Devais-je faire face à mon père comme je l'aurais fait à notre époque ou devrais-je lui faire face tel les enfants de nos jours. Voilà qui répondait à ma question.

- J'imagines que tu as peut-être des questions à me poser ou des choses que tu voudrais savoir ?

Mon esprit était embrouillé par mes pensées, mes souvenirs humains, mélanger à des moments plus difficile de ma vie. Mais au final à cet instant une seule chose comptée, ces mains sur mon visage. Ce premier contact entre un père et sa fille, tardif certes, mais fort à émotion pour moi.
J'avais la chance de tombé sur un père bourrait de gentillesse et dont le statut de vampire ne l'avait pas rendu mauvais. D'ailleurs, et d'après ses paroles, sa famille en était de même. Ces mots me rassurèrent ou plutôt me réconforter.
Étant seule depuis un bon moment maintenant, attendant le retour de Klaus, je n'avais personne avec moi à qui confier mes doutes, mes craintes et mes tristesses.

- J'espère de tout cœur que tu as raison. Et je te remercies de ne pas voir en moi une abomination comme on me l'a si souvent répété. J'en étais même venu au point d'utiliser constamment mon don lors de rencontre avec d'autres créatures surnaturelles.

J'avais dans un sens hâte de pouvoir rencontrer les personnes qui partageait sa vie, même si je me doutais bien que faudrait du temps à ses proches pour concevoir mon existence. Il me prit dans ses bras et mes pensées s'envolèrent pour ne penser qu'à cet instant dont j'avais tant rêvé. Des larmes coulaient de mes joues, non pas des larmes de tristesses, mais de joie. J'avais l'impression enfin que j'allais pouvoir commencer à vivre. J'avais depuis ma transformation, vouer mon quotidien à la recherche de cette vérité et maintenant que j'avais mes réponses, peut-être que j'allais pouvoir avancer d'une façon différente. Tout en restant dans ses bras, il me parlait de sa famille, de monsieur et madame Cullen, que j'avais rencontré plutôt, ils étaient pour lui comme un père et une mère. Je ressentais dans ces paroles tout l'amour et le respect qu'il éprouvait pour ces deux personnes.
Il me promit de ne pas mettre trop de temps à parler de moi à ces proches et même si je ne voulais aucunement le brusquer, j'en étais ravie. Allais-je enfin ré-apprendre les joies d'avoir une famille. Durant mon humanité, la notion familiale s'était arrêté uniquement à ma mère et moi-même. Nous étions l'une pour l'autre, la seule et unique famille que nous avions. Je devais lui dire que je ne mettais encore jamais réellement transformer mais que je subissais malgré tout l'appel de la lune.

- En faite, je ne me suis jamais réellement transformer, pour ça il faut avoir tuer un humain, que ce soit volontaire ou même par accident, c'est ce qui déclenche le côté loup. Mais à chaque pleine lune, je suis appelée. C'est comme si mes émotions étaient en ébullition, je m'énerve pour tout, ma soif de sang est extreme. En sommes, la lune me pousse à tuer.

Toujours prêt de moi, il rit quand je lui dis que j'avais faillit partir en courant. Effectivement, si la porte ne s'était pas ouverte si rapidement, je pense que j'aurais pu rebrousser chemin par crainte. Finalement, j'étais heureuse que cette porte se soit ouverte. Grâce à ça, j'avais enfin retrouvé mon père. Je réfléchissais aux questions que je voulais lui poser, mais je ne savais pas vraiment. Le passé était le passé et je pense que seul l'avenir compte à présent.

- Je pense que les questions viendront au fur et à mesure, mais ne vivons plus dans le passé et profitons de cet instant et ceux à venir. C'est ce que mère aurait voulu.