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    Visite de courtoisie ou presque
    Marcus & libre
    L'on pourrait presque appeler cela une visite diplomatique. Car c'est en toute volonté de paix que Marcus Volturi se dirige à présent à pas à la fois calmes et décidés vers la frontière du domaine des Cullen, à savoir, la forêt entourant Forks. Le roi, trop longtemps écarté des décisions prises par ses frères, s'apprête à faire là ce que Caius appellera une trahison, mais Marcus a eu le temps, pendant que tous le pensaient regarder ailleurs, d'étudier ce conflit qui opposent les deux familles depuis trop longtemps. Parallèlement, il en profiterait bien pour apprécier quelques émotions positives, là où il s'est perdu entre son propre chagrin, l'ambition de Caius et la convoitise de Aro.
    Décidé à ce que cette visite reste la plus pacifique possible, le vampire s'arrête après quelques dizaines de mètres parcourus dans la forêt, faisant confiance au vent pour alerter Carlisle et sa famille de sa présence. Cela dit, si ce sont ses loups de garde qui décident de se montrer les premiers, il prendra bien quelques instants pour les étudier avant que le clan végétarien n'arrive. Après tant de siècles à mouronner à Volterra, rien que le contact du vent du nord sur sa peau de diamant lui apporte un certain réconfort.
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    En bref


    C’est d’un air bourru que je quitte la Villa en direction de la forêt. Je ne pourrais l’expliquer, mais aujourd’hui, jusqu’à présent, l’humeur n’y était pas. La faim, sans doute. J’entame donc ma course au travers de cette forêt dense qui entoure notre domicile familial.
    La forêt grouille d’odeur aujourd’hui; ours, puma, biche, faisan, belette, raton-laveur, renard, loups Quileute, humains, vampire… Vampire!? Je m’arrête de courir un instant et prend de nouveau une inspiration profonde. Je n’ai alors nul doute. Il y a un vampire dont l’odeur ne m’est pas inconnu dans l’entrée du territoire. Je fronce les sourcils avant de me diriger vers l’endroit d’où me provient l’odeur. C’est une odeur qui me semble prédatrice, même pour moi et je comprends rapidement d’où me vient ce sentiment. Un des Roi Volturi. Le plus sage des Trois, à ce que l’on dit. Mais est-ce vraiment si sage que de venir, apparement seul, sur un territoire où il y avait conflit dans un passé pas si lointain? Je m’arrête de nouveau, cette fois à bonne distance, par précautions. Je lui fait néanmoins face. Je sais que je ne suis pas la seule à avoir ressentie sa présence. Alice m’aura vu aller à sa rencontre, Edward aura entendu nos pensées à lui comme à moi, ils auront rapidement fait d’en informer le reste du Clan. Je remarque aussi au loin le mouvement de certains loups qui l’on aussi senti. Reportant mon regard sur lui, je relève le menton alors que j’entends une salutation de la part de notre visiteur.

    - Marcus. J’hoche la tête en guise de politesse. Que nous vos votre visite? Devons-nous nous inquiéter? Je ne crois pas que nous ayons entrain de règle?

    Je vois qu’il fait quelques pas prudent vers l’avant. Je ne m’avance pas tout de suite. J’attends de voir sa réponse et surtout de voir si le reste du Clan se joindra à moi ou non.
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    Visite de courtoisie ou presque
    Marcus & Rosalie
    Le roi silencieux profite de chaque instant, à la fois fugace et incroyablement long, durant lequel les êtres et les choses qui l'environnent réveillent ses sens. Et si le désir de la chasse parvient même à l'atteindre l'espace d'une seconde? Il ne niera pas que le grand air lui fait subitement perdre appétit pour les proies à demi paralysées de peur que Heidi lui apporte sur un plateau d'argent... au sens littéral du terme. Mais il a depuis longtemps passé l'âge de perdre son calme à cause de la douleur lancinante dans ses crocs.

    Une autre source de distraction ne tarde pas à se présenter face à lui, d'ailleurs. Entre les champs des oiseaux et les galopades des lapins dans les fourrés, c'est la présence d'un vampire qui attire bientôt son attention. Et son regard de rubis se fixe sur la jeune femme blonde qui se glisse bientôt entre les arbres jusqu'à se présenter face à lui, à la fois polie et réticente à le voir en ces lieux.

    "Rosalie. Il est vrai que notre dernière rencontre ne s'est pas faite sous les meilleurs hospices."

    Il se rapproche de quelques pas, ne ressentant pas à son égard l'animosité qu'il pensait rencontrer. Il devine aisément qu'on ne lui offrira pas de venir prendre le café à la maison, mais nul doute que la présence des siens aux alentours tranquillise la jeune Cullen. Le concernant, aucune traitrise, contrairement à ce que dois penser l'enfant de Carlisle. Il se trouve totalement seul, hors de l'influence de ses frères, et compte bien que cela reste ainsi.

    "Aucune inquiétude. Je désirai simplement m'entretenir avec Carlisle, suite aux ... derniers évènements. Mais s'il n'est pas disponible, j'imagine que je pourrai me contenter de respirer l'air frais loin de Volterra... enfin, si nous avions besoin de respirer, bien entendu."

    Il y a autre chose que l'air frais et le chant des oiseaux qui le change de l'ordinaire. Cette sensation, causée par le don qu'il possède depuis le jour de sa transformation, et qui lui fait apprécier les relations positives qu'il perçoit en ce lieu. Des brouilles? Son don est certes plus perspicace que cela, et lui permet de repérer les véritables liens entre deux personnes sans se soucier de l'humeur du jour.
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    Je fronce légèrement les sourcils, dans mon éternel doute vis-à-vis des visiteurs, en généraux. Ne sentant pas la présence des autres Rois dans les alentours la fait se détendre un peu, ne baissant, toutefois, pas complètement sa garde.

    - Carlisle était à la Villa, lorsque je suis partie, mais je n'ai nul doute qu'il vous aura entendu le demander.

    Je regarde rapidement autour de nous, entendant des mouvements ici et là. Je fais un léger mouvement de la main, en espérant que les clébards ai compris le message. Ces loups-garous, ils ne prennent pas assez le temps d'analyser avant de pointer le bout de leurs museaux. Je reporte mon attention vers le grand sage.

    - Quoiqu'il en soit, peut-être puis-je vous être d'une quelconque utilité? En attendant leurs arrivés...

    Je suis quasi certaines que les autres ont entendu et seront bientôt en routes si ce n'est pas déjà le cas. Et de toute façon, que puis-je faire d'autre? Je ne tournerai pas le dos, sans en savoir d'avantage.
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    Visite de courtoisie ou presque

    J'avais enfin réussi à me diriger dans mon bureau; j'allais pouvoir y rédiger certaines ordonnances et des comptes-rendu. Je me sens en pleine forme malgré les circonstances. Nous étions revenus à Forks , sans que personnes ne comprennent pourquoi, alors que dix ans s'étaient écoulés pour tous les habitants, hors nous avions toujours la même apparence. Il était compliqué de savoir à quoi pensé les humains qui nous entourait. La Révélation sur notre existence en tant que monstre du folklore avait eu lieu, mais nous ne l'avions pas avoué officiellement, mais notre physique nous trahissait s'était certain. Quelques uns nous regardaient avec fascination, d'autres avec peur, les derniers enfin avec colère. Nul n'était indifférent ! Ça ça ne changeait pas!

    Soudain des voix me tire de mes pensées. Ne me demandait pas pourquoi j'avais retenu mon attention sur ces deux-là précisément, probablement parce que mon nom avait été prononcé par l'une et que celle qui y répondait été celle de ma fille Rosalie, aussi surnommé Kitty. Je me concentrais donc davantage sur la première afin de savoir à qui elle avait affaire, n'ayant pas reconnu la dite-voix de prime abord : Elle était plus grave, plus sombre aussi. Il s'agissait de toute évidence d'un homme que j'avais fort bien connu il y a quelques siècles de cela. Nous nous étions recroisé à quelques reprises au fil des ans, mais la dernière fois remonté à bientôt 23 ans. Contrairement à Aro à qui j'avais demandé son appui lorsque nous étions à Blackstone, Marcus s'était fait plus discret que jamais. Alors pourquoi aujourd'hui, pourquoi après tout ce temps ?

    Je décide d'aller voir ça de plus près. Je ne laisserais pas les Volturi agir ici comme chez eux, même si je doute fortement du côté combatif de Marcus, qui sait pourquoi il est ici : une demande d'Aro, une envie de sortir de sa léthargie ? Allez savoir ce qui serait le pire !
    Je sors de mon bureau à pas court mais rapide. Je suis dehors en un rien de temps et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire j'ai traversé la ville et me retrouve face à face avec le roi, derrière Kitty.

    - Bonjour Marcus. Si je m'attendais ! Que nous vaut l'honneur ?

    Je pose délicatement ma main sur l'épaule de ma fille, comme pour lui montrer mon soutien durant ce moment, mais aussi lui rappeler de rester calme. Elle l'était pour l'instant, mais je connaissais son tempérament fougueux et il était hors de question de lancer les hostilités. Nous avions passé un peu plus d'un an dans la même ville, nous pouvions tenir quelques instants, qui plus est lorsque visiblement il était seul. Je restais néanmoins sur mes gardes, près à toute éventualité.




    Made by Esmée^^
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    Visite de courtoisie ou presque
    Marcus & Rosalie
    La jeune vampire lui confirme ce qu'il savait déjà, que Carlisle se trouve actuellement chez lui, à moins qu'il ne soit déjà en route pour les rejoindre. Quelques instants avant de lui proposer ses services. Pris dans sa réflexion, le roi ne capte ses paroles qu'avec un peu de retard, lui offrant un de ses sourires mystérieux, presque inquiétants, en réponse.

    "Ce ne sera pas nécessaire. Notre attente ne devrait plus être longue."

    Avant de ressentir la présence de Carlisle, c'est une présence plus nombreuse et plus dangereuse qu'il ressent. Des liens bien plus puissants que ceux qui uniraient deux personnes liées par le plus pur des amours, également. Une meute, à n'en pas douter. Les loups qui mirent Caius si mal à l'aise plusieurs années auparavant. Carlisle marque, certainement sans le savoir, le point de l'ambiance anxiogène.

    "Carlisle. Fut une époque où nous parlions de confiance. Et j'espère que malgré le comportement de mes frères à l'égard des tiens, il en reste un peu."

    S'il espère par ses paroles se dédouaner des actions répréhensibles de Aro et Caius? Pas vraiment. En son for intérieur, son inaction lui semble être acte de complicité. Mais il avait depuis longtemps oublié l'idée de se préoccuper du monde et de ce que l'on pouvait bien lui faire subir.

    "On m'a rapporté que celle qui t'as trahi avant de subir les foudres de Caius marche aujourd'hui parmi nous comme si de rien ne s'était passé. Est-ce vrai?"

    Son regard trahit son intérêt pour la réponse à cette question, malgré les efforts faits pour garder le maximum de son mutisme habituel. Il ne tromperait pas Aro bien longtemps à agir ainsi, il en est conscient. Mais, ne sachant plus où placer sa confiance à présent qu'il est si proche d'une vérité qu'il a perdu l'espoir d'obtenir trois millénaires plus tôt, il en vient à se méfier de son propre clan. Quand à Carlisle? Au cours des décennies suivant leur rencontre et bien après, le vampire aux yeux dorés n'a jamais fait montre de travers risquant de le mener à trahir qui que ce soit. Il se méfierait plus de la présence des siens et de ces loups aux alentours, mais se doute bien que Carlisle en renverra ni les uns ni les autres.
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    Bien que le Roi Volturi m'assure que je ne peux rien pour lui pour le moment, je viens à ouvrir la bouche pour placer quelques mots de nouveau, mais une main doucement posé sur mon épaule me fait reculer d'un pas, comme par automatisme. Carlisle est effectivement bien arrivé. Accompagné de quelques-uns des membres du clan, tous silencieux alors qu'ils viennent à mes côtés, Carlisle, tant qu'à lui, un peu devant nous, face à Marcus. Je préfère laisser Carlisle sur la première ligne étant donné que son intervention pourra peut-être parraître moins hostile que celle que je pourrais laisser parraître, malgré moi. Silencieuse pour le moment, j'écoute avec attention l'échange entre eux-deux, observant les alentours, tout de même suspicieuse. Un Volturi ne voyage habituellement pas seul...

    Le vampire énonce la présence de confiance dans le passé, des évènements qui ont menés à la coupures des liens entre le clan Cullen et Volturi pendant quelques années, jusqu'à l'arrivée dans Blackstone. Depuis le retour, les choses changent un peu partout, on l'entend, le voit bien. Puis il mentionne la présence d'une personne dont il a eu vent du retour. Irina.

    - Pourquoi?

    Un simple mot pour questionner l'intérêt qu'il porte à notre protégée, de retour des morts... si on peut dire ainsi. Je plisse légèrement les yeux en posant la courte question, essayant d'analyser un mouvement ou une parole qui trahirait quoique ce soit. Je regarde ensuite Carlisle alors qu'il intervient de nouveau.
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    Visite de courtoisie ou presque

    "Le comportement de mes frères". De la part d'une autre personne, on dirait qu'il se dédouane des évènements qui sont survenus dans cette même clairière il y a quinze ans de cela aujourd'hui. De la part de Marcus? Je dirai que dans sa bouche, cela ressemble plus à la constatation de quelqu'un qui a survolé le plan complet des deux autres sans s'en préoccuper que de quelqu'un qui y a activement participé. D'un coté, nous parlons de Caius et Aro. Il faudrait qu'ils se préoccupent de Marcus pour l'inviter à prendre part à un de leurs plans.

    "Nous parlions de confiance, en effet."

    Je reste volontairement vague sur le temps présent. Je doute que Marcus aurait accepté de venir ici sur l'insistance de ses frères, mais on n'est jamais trop prudent. Je pense tout de même que les loups de Jacob sont de trop, une pensée qui, je le sais, saura trouver son destinataire. Edward se chargera de transmettre le message aux Quileutes.

    La question de Marcus est étrange. Pourquoi se préoccuper d'Irina? Une interrogation sur laquelle Rosalie me double, et mon regard s'attarde sur l'un puis sur l'autre. Je crois qu'il n'y a pas plus de discours à faire en attendant qu'il ne réponde à cette simple question. Simple, mais terriblement importante.

    "Aro et Caius savent-ils que tu es venu nous trouver?"

    Mes sens me disent qu'il dit vrai. Qu'il est bel et bien venu seul. Mais sait-on jamais...


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    Visite de courtoisie ou presque
    Marcus & Rosalie
    L'enfant de Carlisle est audacieuse. Bien. Une part de mon être en a plus qu'assez des courbettes auxquelles mon rang me fait assister à longueur de temps. Carlisle avait cet intérêt, à l'époque où il fut des nôtres. S'il ne se prenait pas pour notre égal, il était capable d'une discussion où ne ressortait aucun sentiment de dominant ou de subalterne entre nous. Les rares fois où mon esprit tiraillé par la douleur a pu lui accorder assez d'intérêt pour partager quelques mots avec lui.

    Carlisle semble méfiant à son arrivée, et je pense pouvoir le comprendre. En partie du moins. Son clan est puissant, et cette puissance trop longtemps sous-estimée, comme les Roumains nous ont un jour sous-estimés. Nous avons commis l'erreur de nous penser maitres de tout sans nous rappeler qu'un jour, ce fumes nous qui éliminions plus aguerris que nous-mêmes. Un tort qui ne semble pas encore concerner les Cullen, malgré leur victoire écrasante. Sans combattre? Je pense que quiconque parvient à faire plier mes frères marque déjà une grande victoire. Si je tente parfois d'être la tempérance du trio, quand on me demande mon avis, sage balance de la douce folie de Caius, je connais l'impossibilité de faire changer Aro d'avis, pour peu qu'une idée lui trotte dans la tête.

    Je n'ajoute rien au commentaire de Carlisle. Difficile en effet de s'accorder une confiance aveugle, n'est-ce pas? La question de sa fille attire davantage mon intérêt, me tirant un de mes énigmatiques sourires alors que je réfléchit à la meilleure réponse à y apporter, tout en analysant les informations qu'ils m'ont donné sans avoir besoin de mots. La soudaine tension dans chaque muscle de la jeune vampire, l'air protecteur, presque maternel, dans sa voix.

    "Un lointain passé est venu à moi, quelques instants avant que Volterra ne redevienne le théâtre de nos journées. Une vision, pensé-je. Mais si vos morts marchent de nouveau parmi vous, peut-être..."

    J'ai pourtant perdu tout espoir depuis bien longtemps. Depuis ce jour maudit où on m'a enlevé celle pour laquelle je vivais. L'espoir est un jeu dangereux cependant. Un espoir déçu fait plus de mal qu'aucun espoir du tout. Je chasse la nostalgie de cette pensée, revenant aux vampires qui me font face.

    "Difficile de savoir ce que Aro sait ou ignore, Carlisle. Je ne t'apprends rien. Mais ce savoir n'est pas de mon fait. Aro et Caius n'ont pas besoin de moi pour prendre des décisions. Je n'ai pas besoin d'eux pour prendre les miennes."

    Blackstone et le dérangement que cela a été pour tous m'aura au moins ouvert les yeux sur cela. Le potentiel retour de Dydime parmi nous n'est sans doute pas étranger à cette résolution de ma part. Qui vivra verra. Et pour la première fois depuis des millénaires, j'ai envie de vivre pour voir cela.
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    Marcus semble espérer qu'une autre personne puisse aussi marché parmi nous, tout comme le fait maintenant Irina. Cette idée me donne des frissons de dégout quand je repense à certaines personnes que je ne voudrais absolument pas revoir en vie. Heureusement, ce retour des morts sembles être ciblés avec quelques types d'individus seulement.

    - Vous avez revue un être cher disparu, Marcus? C'est pour cela que vous vous questionnez à propos d'Irina?

    Il parle ensuite du fait que les trois rois ne s'attendent pas toujours pour prendre des décisions, et qu'il semble donc ignorer s'ils savent qu'il est ici. Quoiqu'il en soit, bien qu'ils prennent chacun leur décision, il avait été rare de voir Marcus s'exclamer haut et fort lors des condamnations. C'était souvent les voix d'Aro et de Caius que l'on entendait. Marcus était justement connu comme étant le plus sage des trois, par son calme exemplaire entre autre.  Néanmoins, cette fois je remarque une lueur dans le regard de ce dernier que je n'avais jamais vu avant, je ne saurais comment bien le décrire.

    Je lève les yeux vers Carlisle. L'a-t'il remarqué aussi? A-t'il aussi entendu l'espoir dans le ton de voix du vieux Roi?
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    Visite de courtoisie ou presque

    Après un certain nombre d'années, on peut lire la fatigue dans le regard des plus anciens des nôtres. Une forme de lassitude à laquelle Aro même n'échappe pas, bien que son regard brille d'un éclat nouveau chaque fois qu'un nouvel apport à son clan lui fait de l’œil. Pour Garrett, ce sont les batailles à venir. Pour Vlad et Stefan, la perspective d'affronter les jumeaux.
    J'étais jusqu'à présent incapable de trouver ce qui pourrait éclairer le regard de Marcus. Mais ici et maintenant, il semble que plusieurs centaines d'années se sont enlevées de ses épaules. Un constat auquel Rosalie est arrivée elle aussi, assurément. Sa question attire d'ailleurs mon attention avant que je n'y ai songé moi-même. Je ne connais qu'un seul "être cher" que Marcus considère comme disparu.

    "Dydime."

    Pas une question. Pas besoin. Un nom qui n'a pas du résonner en ce monde depuis des siècles, des millénaires peut-être, et qui, à peine murmuré, semble peser le poids du monde.
    Je tourne le regard vers Rosalie, pour lui donner les informations. Bien que je les lui ai surement déjà données au fil des années.

    "Dydime était la sœur de Aro. Et l'âme-sœur de Marcus. J'en sais très peu à son sujet." Je tourne de nouveau le regard vers le vampire aux yeux rubis, sincère. "Si les loups avaient senti sa présence, nous l'aurions su. Mais nous garderons l’œil ouvert. Si ses pas doivent la mener jusqu'à nous, tu seras le premier - et le seul - averti. Considère que c'est une promesse."

    Le seul? J'ai pu capter son regard, l'espace d'un éclat de seconde, quand j'ai évoqué l'idée de prévenir de sa présence. S'il y a effectivement de la dissension dans les rangs des Volturis, sans doute ne vaut-il mieux pas se retrouver mêlé à ce conflit. Leurs guerres ne nous concernent pas, tant qu'elles ne mettent aucun de nos amis en péril.


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    Visite de courtoisie ou presque
    Marcus & Rosalie
    D'un souffle, Carlisle répond à la question de sa fille - Rosalie -, prononçant enfin ces quelques syllabes que je ne me suis pas autorisé à prononcer jusqu'ici. Parce que cela rendrait le mythe réel. Et quand un mythe n'est qu'un mythe, encore vaut-il mieux qu'il demeure au pays des songes.

    "C'est une possibilité, en effet."

    Mon vieil ami se charge d'offrir quelques détails à sa fille, bien peu, en vérité, et aucun qui ne serve mon épouse. Aucun qui ne lui permettrait de la reconnaitre si elle la croisait. A sa décharge, il y a bien des siècles que Dydime n'était plus quand Carlisle est venu au monde.

    "Dydime était la lumière au centre de notre obscurité. Le monde aurait très certainement une autre vision de ses rois si elle avait pu siéger à nos cotés, quoique Aro ai pu penser de son don."

    Je détourne le regard un instant, trouvant dangereux de critiquer ainsi la politique de Aro à haute voix. Et pourtant, lui qui voit tout, n'a à aucun moment compris que le don de ma moitié aurait pu tous nous sauver. Les gens n'aspirent qu'à une chose. Le bonheur. Je l'ai compris en observant Carlisle et les siens, en ces quelques occasions qu'il nous a été donné de nous... "rencontrer".

    Quelque chose doit vriller dans mon regard, lorsque Carlisle évoque l'idée de m'avertir si, d'occasion, Dydime venait à se présenter à son clan. Il se reprend rapidement, m'affirmant que je serai le seul qu'il mettra au courant de la situation. J'y compte bien. Et je pourrai trouver un moyen efficace de lui faire tenir sa promesse. Mais je connais cet homme et je sais qu'il n'a besoin d'aucun encouragement pour respecter ses principes.

    "Je t'en serai gré."

    Si je devais être honnête avec moi-même? Si tout cela est réel, j'ose penser que nous devrions remettre au goût du jour nos projets de départ. Je suis convaincu que Dydime apprécierait le mode de vie de Carlisle... le sang animal en moins, bien entendu.
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