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    ...To make the voices stop —

    — JOSHLER POWER







    Je me réveillais dans un sursaut, des gouttes de sueur perlaient sur mon front et un frisson me parcouru lorsque je m’échappais des draps trempés. Il fallait vraiment que je trouve un moyen de calmer mes neurones qui semblaient s’entrechoquer les uns contre les autres. Je me passais une main sur le visage pour me calmer un peu, me rendant compte que ma mâchoire était toujours crispée, et ma respiration trop rapide pour être normale. Je me forçais à sortir du lit, attrapant un stylo qui traînait sur le petit bureau, écrire était ce qui m’aidait le plus souvent à me détendre, et peut être que ce serait la solution pour enfin parler à Josh ? Je n’avais jamais réussi à me confier de vive voix, ça ne semblait jamais être le bon moment, et j’avais parfois pas assez de courage pour le faire, et plus j’avais repoussé l’échéance, plus la tâche semblait difficile, les conséquences devenait plus lourdes. J’ai tenu un an comme ça, à ruminer seul contre mes propres choix et pensées, et si je craignais déjà qu’il m’en veuille pour lui avoir caché ça pendant quelques jours, l’idée qu’il puisse me haïr pour lui avoir menti pendant une année entière me rongeait littéralement. Je trouvais enfin une feuille, et retournais presque aussitôt sur le matelas après avoir enfiler un short et un sweat pour me sentir un peu plus au sec. Et je fis la seule chose pour laquelle j’avais encore un peu de courage, lui écrire, à lui. Cette bouille d’ange qui dormait à cet instant près de moi la joue serrée contre son oreiller, ses cheveux roses éparpillés en bataille et la bouche entrouverte dont sortait une respiration légèrement grésillante. Il était tout simplement adorable.

    « Josh,
    Mon Jiswha.
    Spooky. Mon bout de feuille est déjà dégueulasse dès le début, tu mérites franchement mieux, mais c'est la seule feuille que j'ai réussi à trouver dans le noir de la chambre. J'aurais pas dû oublier la moitié de mes affaires à l'université, encore une fois, donc je peux pas en changer, je ne pas prendre le risque de te réveiller, ni de ne pas en trouver d'autre et de devoir oublier cette envie d'écrire. J'en ai besoin. Pourtant ça à l'air franchement ridicule comme ça, c’est juste un truc idiot que j’aurais dû te dire bien avant. Pourtant j’arrête pas d’y penser, toutes les nuits en fait. Le jour t’es là, c’est mieux, les nuits aussi t’es là, mais c’est différent, tu dors. Et ta tête est trop mignonne pour que je te réveille, franchement, mais tu t’es vu quand tu dors ? Enfin non tu peux pas, un jour je te montrerais la compilation de photos de toi que j’ai, parce que oui, y a pas que toi qui s’amuse à photographier les gens qui dorment. Je me perds complétement, j’ai qu’une feuille et je la gaspille en tournant autour du pot. Je sais même plus comment j’ai fait pour en arriver à parler de ta façon de dormir beaucoup trop mignonne pour ma santé mentale. Elle est déjà pas au top… Qu’est-ce que je raconte ? Ca va ! Arrête tout de suite de t’inquiéter ! Jez, je te parle à travers une feuille et je sais même pas si j’aurais le courage de te la faire lire, c’est tout juste si cette lettre n’est pas bonne à foutre au feu, en plus elle est inutile, j’ai toujours pas fait ma confession toute pourrie. C’est pas la plus facile des confessions Spooky tu sais, au départ je voulais juste pas t’inquiéter, et puis j’étais pas prêt à choisir, je savais pas, et puis j’ai fini par choisir sans t’en parler. Puis j’ai peur que tu m’en veuilles maintenant et je sais pas si je regrette mon choix, je savais que c’était le mieux à faire mais je ‘en veux, je m’en serais voulu peu importe quel choix j’aurais fait. Et panique pas en lisant ça. Je t’aime. Ce sera toujours le cas, tu le sais, pas vrai ? Alors t’inquiètes pas, ce sera toujours toi mon choix. Je me le suis promis il y a quatre ans, et rien ne changera jamais cette promesse. J’ai juste peur de savoir ce que tu en penses, que tu sois en colère ou blessé, parce que je ne t’en ai pas parlé. Mais je ne sais plus trop quoi penser, c’est pas clair dans ma tête, ça l’a jamais été à vrai dire. T’as toujours été la seule chose dont j’ai toujours été sûr, à laquelle je pouvais me raccrocher pour ne pas me perdre. Alors pourquoi est ce que j’y pense autant, pourquoi je m’en veux ? Je m’en veux d’avoir dit non à ma mère alors qu’elle voulait me voir. Elle voulait que je rentre Josh. Je pouvais pas faire ça. Je veux pas y retourner, enfin si, tu sais que LA me manque, c’est carrément pas comparable ici, mais je pouvais pas rentrer chez eux, avec lui. Il me fait encore peur, j’ai envoyé la lettre de réponse à mes grands-parents pour qu’il lui transmette pour pas qu’il nous retrouve, et pourtant je sais qu’on ne risque plus grand-chose après tout ce temps, et pourtant il n’arrête pas de »


    Non, je ne devais pas lui parler de ça, il deviendrait fou d’inquiétude, je m’en débarrasserai seul. Après tout il est beaucoup moins souvent là. Je m’étirais dans un bâillement, il intervenait moins, beaucoup moins depuis que j’étais loin de mon père, mais il était revenu à la charge dès que j’avais reçu cette foutue lettre. Il aurait bien aimé que je rentre lui, mais j’avais gagné, grâce à Josh encore une fois.  Ah oui tu crois ça ? Tu crois que tu peux te débarrasser de moi aussi facilement, mon lapin ? Je plissais des yeux pour le chasser, mais cette présence… Il était toujours là. J’aurais très bien pu essayer de me rendormir, mais à quoi bon si c’était pour me battre contre lui et ne pas trouver le sommeil ? Je me levais en douceur du lit pour ne pas réveiller Josh en m’efforçant de continuer à ignorer cette voix perfide, rauque et trop autoritaire pour ce qu’elle pouvait se permettre. Je descendis les escaliers à tâtons, n’ayant pas osé allumer la lumière sur le palier. Je me le permis qu’une fois arrivé en bas des escaliers, m’adaptant difficilement à la lumière de la cuisine m’asseyant sur le plan de travail alors que l’eau de la cafetière chauffait. Premier réflexe lorsque je me levais depuis que mes nuits s’étaient raccourcis.



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    « Don't hide from me... »
    Quatre ans que j’avais la chance de pouvoir m’endormir chaque soir avec lui dans mes bras. Lui, Mon Ty, dans notre chambre à nous dans notre maison à nous. A croire qu’on avait enfin le droit de goûter au bonheur, qu’on en avait suffisamment bavé pour avoir droit à ces années de repos, ces années à nous, et ça a été de sacrées années, on peut le dire… Avec le temps, les craintes ont disparues, il ne se réveillait plus en sursaut, transpirant de peur, je n’avais plus à le bercer pour le calmer et le rassurer. Ça allait mieux, je l’ai longtemps cru. Jusqu’à aujourd’hui à dire vrai… Notre bonheur est donc voué à être malmené à chaque fois…
    Je m’étais endormi avec lui dans mes bras, avec une facilité assurée, en paix de t’avoir à moi, voilà sûrement ce qui m’a fait ouvrir les yeux au beau milieu de la nuit, poussant un léger grognement mécontent en sentant que Tyler avait échappé à mon étreinte au cours de notre sommeil, roulant sur moi-même pour essayer de rentrer de nouveau en contact avec son corps pour me réchauffer. Son absence avait toujours eu cet effet sur moi, gelant lentement mon corps, comme s’il lui manquait quelque chose de vital… C’était le cas. Mes mains ont glissés sur le drap pour essayer de le trouver, de le sentir et de le récupérer pour le serrer à nouveau contre mon torse dénudé qui ne demandait qu’à frissonner de nouveau au contact de sa peau. Mais rien. Je cessais de rouspéter pour ouvrir les yeux, sourcils froncés, ne comprenant pas comment j’avais réussi à le perdre dans un lit pas si grand que ça. « Ty ? » Appelais-je en me redressant sur un coude, mais je n’eus pas de réponses ce qui eut l’art de me réveiller de plus belle. Je m’assis sur le matelas, guettant un bruit qui m’aiderait à le localiser dans notre chez nous, mon regard fouillant notre chambre qui était plongée dans le noir, retentant de l’appeler, espérant avoir une réponse et pas qu’il ne joue pas à cache-cache plus longtemps : « Tyyyyyy ??! » Rien. C’est à partir de là que j’ai commencé à m’inquiéter, allumant ma lampe de chevet pour m’extirper du lit, jetant un coup d’œil à mon téléphone portable qui affichait 3:45am, allant jusqu’à la porte de la salle d’eau pour l’ouvrir, personne… Sortant pour aller dans la salle de musique, mais elle était plongée dans le noir et je n’y trouvais toujours pas l’intéressé. Je revenais dans notre chambre pour attraper un gilet et un short, c’est là que je vis quelque chose trônant sur l’oreiller très peu utilisé par mon amoureux, qui était très bien à m’utilise moi pour oreiller… Feuille qui avait échappé à ma fouille nocturne. Une feuille noircie de mots déposée sur cet oreiller que mes mains avaient oublié de checker apparemment… J’enfilais mes vêtements en vitesse, mon corps n’étant toujours pas fait au froid de cette fichue ville, pour m’installer sur le matelas, en rien rassuré par la présence de ce mot combiné à son absence à lui.
    Je lus ces mots, ces hésitations, ces doutes transcris par des mots écris rapidement qui n’avait cesse de me faire stresser. Qu’est-ce que Ty avait à me dire qui ne puisse attendre le matin ? Mais surtout qu’il ait besoin de les transmettre par écrit et non à voix haute, face à moi… Car cette lettre m’était bien adressée à moi… Les premières ratures et l’introduction l’induisaient clairement. J’ai d’ordinaire toujours aimé le lire, ses idées, ses chansons, ses paroles… Mais une certaine appréhension me happait cette fois. Hésitant à poursuivre ma lecture ou à partir le chercher de suite, je finis par pencher pour la première option, mes yeux s’égarant sur certains passages qui m’intriguèrent bien plus. « …Tu mérites franchement mieux… » Premier pic de stress, ne comprenant pas ce qu’il insinuait par là, mon cerveau, désormais plus que réveillé, travaillait déjà sur maintes hypothèses loin d’être rassurantes. « … J’en ai besoin… » Ce besoin d’écrire, je lui ai déjà connu… Avalant difficilement, mes sourcils froncés de plus belle, je poursuivis, mes yeux courant sur ses phrases pour chercher une réponse à toutes ces questions qui commençaient à naître dans mon crâne. « … y a pas que toi qui s’amuse à photographier les gens qui dorment… » Lui, je ne photographie que lui, les gens, je m’en moque, lui ? Loin, très loin de là. « … Elle est déjà pas au top… » J’eus de nouveau du mal à déglutir, de quoi voulait-il parler ? Qu’est-ce qu’il avait laissé échapper là pour tenter de se rattraper maladroitement par la suite ? Que j’arrête de m’inquiéter ? Ce n’était pas gagné… Du tout… Primo, je me réveillais seul, deuzio, il ne répondait pas lorsque je l’appelais et tertio, cette lettre emplie d’énigmes… « …C’est pas la plus facile des confessions Spooky… » C’est pas la plus facile des lettres à lire non plus mon Ty, pensais-je en silence. « Je t’aime. » Mon corps qui s’était crispé commença à se détendre un peu, même si mon crâne s’amusait tel un sadique à imaginer une multitude de ‘mais’ pouvant suivre les seuls mots qui s’avéraient plaisant à lire sur ce papier… Puis, mon cœur manqua un battement en découvrant enfin ce qui le tracassait de la sorte : « Je m’en veux d’avoir dit non à ma mère alors qu’elle voulait me voir. Elle voulait que je rentre Josh. » Je tombais des nues, mon ongle venant de suite se trouver martyriser par mes dents. Ty avait eu des nouvelles de sa mère et je n’en savais rien, certes, il avait sûrement ses raisons, c’est pourquoi je fis taire mon cerveau en lisant la suite : « … mais je pouvais pas rentrer chez eux, avec lui. Il me fait encore peur… » Je me redressais, avançant pour sortir de la chambre, continuant ma lecture tout en l’appelant de nouveau : « Ty ! » Ce stress qui avait disparu revint s’installer doucement. Son père. Cette ordure revenait malmener le crâne de Mon Ty, et je n’avais rien deviné… « … et pourtant il n’arrête pas de… » Rien. Plus rien. J’entendis un bruit en me dirigeant vers les escaliers, découvrant que la lumière du bas était allumée et n’attendant pas plus pour descendre les marches rapidement et rejoindre la cuisine. Il était là, Mon Ty, installé sur le comptoir, j’eus un soupir de soulagement en l’y découvrant, il n’était pas parti, il était toujours là. Je restais un instant dans l’encadrement de la porte, le détaillant du regard, découvrant alors à quel point la fatigue marquait ses traits. J’ai tenté de ne pas laisser transparaître mon inquiétude, comme demandé dans la lettre, ne pas être inquiet. C’était fichu… mais je savais parfaitement que si je le laissais transparaître, alors il culpabiliserait, et ça, c’était hors de question. « Tu sais, c’est pas le meilleur remède pour dormir… » Soufflais-je pour chasser un peu le stress des questions que j’allais devoir lui poser, sa lettre inachevée toujours serrée dans ma paume, venant déposer un baiser sur ses lèvres, tant le soulagement voulait que je m’assure qu’il était bien là, mon crâne s’amusant à me remémorer cette fois, où il était vraiment parti, où il m’avait vraiment échappé et où son paternel avait gagné… Cette menace était donc vraiment de retour ?
    Mes lèvres se détachèrent des siennes, baissant le regard pour lui montrer sa lettre, disant avec un sourire pâle, essayant de détendre l’atmosphère en prévision de ce que notre discussion allait sûrement engendrer : « La prochaine fois… Ecris un PS qui dit où t’es que je retourne pas tout l’étage… » Je laissais le silence s’installer, ne sachant trop comment m’y prendre pour lui poser cette multitude de questions qui me pesaient suite à la lecture de sa lettre et la découverte pour sa mère. J’aurai pu être vexé qu’il soit si inquiet de m’en faire part, mais il s’agissait de Tyler, je savais qu’il avait pour habitude d’agir de la sorte, même parfois avec moi, malheureusement. « J’ai lu… » Je déposais la lettre sur le comptoir sans pour autant le quitter des yeux, déposant mes mains sur le comptoir pour pas qu’il tente d’échapper à la discussion, imaginant qu’il pourrait faire une tentative, après tout, si tel n’était pas le cas, il n’aurait pas eu besoin d’écrire et serait tout simplement venu directement me parler. « Tu ne l’as pas finie… Alors explique-moi Ty, parle-moi… Pourquoi tu ne me l’as pas dit ? Je ne t’aurai pas laissé y aller seul tu sais… » Dis-je sans le quitter du regard. C’était la vérité, je ne l’aurai pas mal pris, j’aurai compris qu’il ait besoin de voir sa mère, d’être assuré qu’elle aille bien, mais le laisser y aller seul au risque de répéter l’erreur qui me l’avait déjà arraché une fois ? Hors de question. Je visualisais cette dernière phrase de nouveau… « Tu parles de ton père ? » Demandais-je en montrant la fin de la lettre, plus énervé que ce soit possible qu’autre chose… Et s’il avait trouvé un moyen d’harceler Ty de nouveau ? Et s’il utilisait sa mère pour faire de telle ? Cet homme était si horrible qu’il fallait réellement s’attendre à tout, les vieilles habitudes reprenaient, malheureusement…


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    Je descendis de mon perchoir le temps d’une seconde pour attraper tasse et cuillère que je posais à côté de la machine. Cherchant quelque chose à me mettre sous la dent, mais si mon estomac criait famine, rien ne me semblait appétissant. Je me réinstallais donc à ma place initiale dans un soupir. Je me surpris à fixer la cafetière comme pour l’inciter à se presser, jouant avec ma tasse vide, alors qu’il revenait à la charge. Il ne laissait jamais tomber, mais rien qu’une réponse de ma part était déjà une victoire pour lui. Alors je gardais le silence, tentant d’ignorer ce qu’il disait, et posais ma tasse sur la machine, le bouton ayant enfin cessé de clignoter. Le bruit de la machine me fit regretter aussitôt de l’avoir utilisé. Elle se permettait d’être lente en plus d’être bruyante. Je priais pour que ça ne réveille pas Josh et cherchais avec un semblant de panique la lettre, j’avais oublié de la descendre. Ma prière se changea aussitôt, préférant encore devoir m’expliquer sur ce que je faisais debout au milieu de la nuit, plutôt que de lui expliquer le contenu de cette lettre à moitié terminée. S’il est vraiment en colère tu pourras toujours essayer de dire à ta mère que t’as changé d’avis ? Ricana-t-il. Je le cherchais du regard, mais il n’était pas décidé à se montrer, ce qui voulait dire que j’avais encore un minimum le dessus, du moins j’espérais. Je récupérais ma tasse de café dans un geste machinal les yeux posés sur le sol, continuant de l’ignorer, restant silencieux comme jamais. « Tu sais, c’est pas le meilleur remède pour dormir… » Je sursautais manquant de me renverser du café dessus, reconnaissant la voix de Josh. Je posais ma tasse, à côté de moi avant de me tourner vers lui, forçant un sourire. Sourire qui disparut presque aussitôt lorsque j’aperçus la fameuse lettre dans sa main. Les lèvres de Josh vinrent se déposer contre les miennes dans un baiser, ce qui eut pour effet de m’apaiser un peu. Te réjouis pas trop vite mon lapin, il ne l’a peut-être pas encore lu. Je me mordis la lèvre inférieur pour retenir de lui répondre, de l’inviter à la fermer, je n’étais plus tout seul et l’inquiétude de Josh se lisais déjà sur son visage, pas la peine d’en rajouter en parlant avec quelqu’un qu’il ne voyait pas. Je baissais les yeux sur la lettre qu’il me montrait. Quel imbécile je faisais de l’avoir laissé comme ça derrière moi, certes elle lui était adressée, mais je n’avais pas vraiment pris la décision de lui faire lire, pas encore. « La prochaine fois… Ecris un PS qui dit où t’es que je retourne pas tout l’étage… » Il ne me fallut pas plus pour comprendre qu’il l’avait lu, bien sûr qu’il l’avait lu, je n’étais pas dans le lit alors qu’on était au beau milieu de la nuit et j’avais laissé ce bout de feuille qui lui était directement adressé sur le lit. Pourquoi est-ce qu’il ne l’aurait pas lu ? Exactement. Tout est de ta faute. Je retins un soupir tout en gardant le silence, les mots ne voulaient pas sortir, aucun, à l’exception peut-être d’un misérable « Désolé. » à peine audible.
    « J’ai lu… » Je sais Josh que tu as lu, ça se voit sur ton visage, alors par pitié dit quelque chose. Je gardais le silence, frissonnant alors qu’il déposait la lettre près de moi sans me lâcher du regard. Seule l’envie de m’enfuir et me cacher m’aurait permis de bouger, mais Josh me connaissait que trop bien, il avait placé ses mains de chaque côté du comptoir pour ne me laisser aucune porte de sortie. Ma bouche resta close, j’étais immobile, pétrifié. « Tu ne l’as pas finie… Alors explique-moi Ty, parle-moi… Pourquoi tu ne me l’as pas dit ? Je ne t’aurai pas laissé y aller seul tu sais… » Je secouais la tête, d’un air las, il n’y avait rien à ajouter dans cette foutue lettre, je ne saurais plus la finir de toute façon. Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi ça m’était toujours aussi dur de parler, même à Josh. Je tentais de repousser un de ses bras pour m’échapper mais il ne bougea pas. Je n’y avais pas mis toute ma force, surement parce qu’une partie de moi voulait lui parler, le rassurer plus que lui confier, mais qui ne le rejetait pas comme j’essayais de le faire à cet instant. « Hey Jish, ma mère m’a envoyé une lettre, elle veut que je rentre à LA, bien sûr t’es pas le bienvenue, hein. T’en pense quoi ? » Lâchais je avec ironie en feignant ce que j’aurais dû dire. Bien sûr que je ne l'aurais pas dit comme ça. C'était de la méchanceté gratuite, des reproches qu'il ne méritait pas, mais l'épuisement parlait pour moi, et voilà que la colère contre ma propre stupidité se retournait contre lui. « La question ne se posait même pas, d’accord ? » Mon ton était dur et je doutais de l’identité de la personne à convaincre. Et c’était ce doute qui me rendait cinglé. Dis donc, vas-y mollo avec le petit poussin, tu vas nous le faire pleurer là, bien que ça pourrait être drôle. Je fermais les yeux, essayant de nouveau de l’ignorer, mais il n’avait pas vraiment tort. Josh cherchait à m’aider et je l’envoyais balader. Ce n’était pas une première, mais après tout le temps qu’on avait passé ensemble, qu’il avait passé à me protéger, il ne méritait clairement pas ça.
    Je glissais ma paume contre le dos de sa main droite avec maladresse, et alors que je m’apprêtais à marmonner des excuses, lui expliquer, lui dire ce que j’aurais dû lui dire un an auparavant, Josh désigna à nouveau la lettre, semblant perdre son calme. « Tu parles de ton père ? » Un hoquet de surprise s’échappa de ma bouche alors qu’un frisson glacial longea ma colonne jusque dans ma nuque, me pétrifiant sur place. Son rire me parvint, alors qu’il poursuivait, railleur. Tellement innocent, c’est pour ça que tu l’aimes mon lapin. C’est un adorable idiot. Je serrais les poings, il savait que s’en prendre à Josh était le meilleur moyen de me faire craquer. J’essayais d’éloigner son rire toujours aussi persistant, pour réfléchir à quoi répondre à Josh. Si j’acquiesçai à sa supposition il allait péter les plombs, mais n’était ce pas mieux que lui expliquer que j’avais cette voix persistante qui hantait mes journées comme mes nuits, cette ombre floue qui ne me ressemblait que trop et qui s’amusait à me malmener ? La dernière option était de trouver un bouc émissaire, la question étant : qui ? « Je… » Commençais je maladroitement en observant l’air à la fois attentif et terriblement inquiet de Josh. Je baissais les yeux, mon visage suivant le mouvement de mon regard. Dis lui que c’est moi, essaye juste. Dis lui. Dis lui. DIS LUI ! « Non. » Soufflais-je en fermant brutalement mes yeux à nouveau, mes mains devenant moites alors que ma poitrine se serrait, entravant mes poumons et gênant ma respiration. La panique pointait le bout de son nez, je ne pouvais pas lui en parler, non, il fallait que je trouve autre chose. J’essayais de m’emparer de la lettre d’une main tremblante, bousculant ma tasse de café au passage qui éclaboussa une partie de son contenu sur ma main avant de s’éclater au sol. Ma main ébouillantée ne lâcha pas pour autant la lettre, alors que les larmes commençaient à monter. S’il apprend pour moi, crois moi que je serais là, chaque seconde de ta petite vie médiocre sera ton enfer personnel, mon lapin. « Désolé… » Murmurais-je légèrement tremblant, sans bouger sans savoir auprès de qui je m’excusais réellement.

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    « Don't hide from me... »
    Je n’avais pas bougé de ma place, et pourtant ce qu’il disait ou faisait firent tendre mes muscles et serrer ma mâchoire à plusieurs reprises… D’abord ce sourire forcé qu’il m’avait adressé à mon arrivée, ce sourire que je ne supportais pas, que je ne comprenais pas, Tyler pouvait tout me dire, tout, je ne partirais jamais, je ne le quitterais jamais. Et pourtant, il continuait de se braquer, de garder des secrets, de douter de mon amour pour lui peut-être. Et ça, je ne le supportais pas, je ne le comprenais pas. Même le fait qu’il se morde sa si jolie lèvre, geste qui m’a toujours fait fondre, même ce geste propre à mon Ty semblait différent ce soir… Mais ce qui me perturba de plus belle fut ta surprise lorsqu’il remarqua que je tenais sa lettre au creux de ma paume. Il n’avait bel et bien pas prévu que je la lise, l’oubliant sûrement… Alors quoi ? Il aurait gardé secret ses tourments encore plus longtemps ? Il aurait continué de me mentir ? J’eus du mal à déglutir lorsque je le vis détourner le regard. Pourquoi Ty ? Pourquoi est-ce que la seule chose qu’il trouvait à dire était de lâcher des excuses que je peinais même à entendre. Je n’aimais pas le voir dans tel état, et j’appréciais encore moins le fait de n’avoir su le voir plus tôt… A quoi bon dire l’aimer si je n’arrivais même pas à savoir quand il était ainsi torturé ? Pathétique Josh…
    Il tenta de me fuir, mais j’affirmais mes prises sur le comptoir, hors de question que je le laisse filer si facilement… Encore moins maintenant que je me rendais compte qu’il ne voulait même pas échanger plus longtemps sur le sujet. Qu’est-ce qu’il lui arrivait pour qu’il ne veuille même pas me parler à moi ? Je ne lui avais donc pas suffisamment prouvé qu’il pouvait me parler de tout ? Que quoiqu’il fasse, quoiqu’il dise, je ne le laisserais jamais seul ? J’inspirais longuement, essayant de ne pas m’intéresser à la blessure qu’il creusait inconscient dans mon cœur. C’est pourquoi j’osais le rassurer sur ce fait. Juste un triste rappel s’il en avait réellement besoin… « Hey Jish, ma mère m’a envoyé une lettre, elle veut que je rentre à LA, bien sûr t’es pas le bienvenue, hein. T’en pense quoi ? » Je ne souriais pas, loin de là, ma mâchoire eut plutôt l’art de se serrer, tout comme mes poignes sur le comptoir, je ne le lâchais pas du regard sans pour autant reconnaître mon Ty dans ces paroles et ce ton. « La question ne se posait même pas, d’accord ? »  Qu’est-ce qu’il avait ? Qu’est-ce qu’il voulait que je lui dise ? Que je comprenais tout à fait qu’il m’ait menti ? Le remercier de m’avoir laissé dans l’ignorance ? Je ne crois pas non. « C’est pas drôle Tyler. » Il le savait, d’où sa moquerie gratuite et froide que je n’appréciais que très peu. Qu’est-ce qu’il avait bien pu se passer pour qu’on en soit là ? A ne plus partager ?
    J’étais tendu, stressé, ses paroles n’ayant en rien arrangé cette crainte et cette inquiétude qui malmenaient mon crâne. Même sentir ta main contre la mienne n’eut raison de cela, le fait que j’évoque ton père n’aidant en rien, très certainement, le tout renforcé par le temps que Tyler prit à me répondre…   « Je… » Je continuais de prendre mon mal en patience, même si l’impatience commençait à me tirailler, me demandant vraiment pourquoi tu te mettais à hésiter de la sorte à partager avec moi sur cela. Ne se rappelait-il donc pas où cela nous avait mené, la première fois qu’il m’avait gardé quelque chose de secret ? Cette fois où il m’avait menti pour me protéger et s’était retrouvé aux prises de son père de nouveau ? Repenser à cela n’aidait en rien à me rassurer. Dis Ty, à quoi tu pensais ? Si seulement je pouvais rentrer dans ton crâne, que tu n’aies plus de secret pour moi, que tu me fasses vraiment confiance…
    « Non. » Mon cœur rata un battement, fronçant des sourcils sans le quitter du regard. J’aurais voulu lui demander ce qu’il voulait dire, de qui il parlait, qui n’arrêtait pas de lui faire subir je ne sais quoi… Encore un secret ? Vraiment ? Je me passais une main sur le visage pour faire taire cette colère qui naissait face à tant d’indifférence, me rendant compte du nombre de chose que celui que j’aimais pouvait me cacher. J’étais tellement choqué par ce qu’il venait de lâcher que je ne fis même pas attention à son geste vers la lettre, ne détachant pas mon regard de lui, lui qui n’osait même plus me regarder… « Ty… » Je fus coupé dans ma lancée pour entendre sa tasse s’exploser au sol, sa main rougie par le café tout juste préparé. « Désolé… » Je l’attrapais pas le poignet, lâchant froidement un « Lâche ça. » En parlant de la lettre, tirant dessus pour la redéposer sur le comptoir. A cet instant, je me foutais royalement de ce bout de papier, car quoiqu’il arrive, le seul qui me préoccupait vraiment était Tyler. Je passais sa main sous l’eau pour essayer de calmer le chaud du café. Je ne disais pas un mot alors que je le forçais à s’asseoir sur une chaise, séchant doucement sa main : « Va pas t’abîmer les mains… T’en as besoin je te rappelle… » Lâchais-je sans pour autant réussir à le regarder, car j’avais bien vu, juste avant de le mener à l’évier, j’avais remarqué ces quelques larmes qui commençaient à mouiller son regard. Et je savais pertinemment que si je croisais de nouveau ce regard, alors je m’adoucirais, j’accepterais son silence, et ça ce n’était pas possible, il fallait que je le force pour qu’il me parle apparemment…
    Massant malgré tout sa main d’un air distrait, j’inspirais avant de relancer le sujet : « Cette lettre tu l’as reçue quand ? » D’accord il m’avait caché que quelqu’un le persécutait, du peu que j’avais eu le droit de savoir et donc d’analyser, mais sa mère…  Pourquoi ne rien me dire ? Il savait pourtant que je ne l’aurais pas questionné à son sujet, sachant le sujet sensible, pour lui, pas pour moi… Attendant simplement qu’il fasse le premier pas, pensant bêtement qu’il n’avait pas de nouvelles, ou que son état restait inchangé… Mais j’avais, apparemment raté plus d’un épisode… Elle devait aller mieux pour écrire une lettre et surtout demander à son fils de revenir vers elle. C’était déjà un problème conséquent, mais l’autre restait encré dans mon crâne, cette mystérieuse personne dont l’identité me restait inconnue, continuant de le voir détourner le regard en en parlant, sans pour autant agrémenter d’explications. « Et c’est qui si ce n’est pas ton père. » Ce n’était même plus une question, mais plutôt un besoin, le forçant à me répondre en relevant enfin mon regard vers lui, mâchoires serrées en attendant qu’il se décide à me parler, à me mettre au courant. Ou alors allait-il encore décider de me mettre de côté… Je détestais le forcer à me parler, d'autant plus dégoûté que l'on en soit arrivé à ce point... Comment ?
    Une multitude de questions m’étaient venues, mais je me contentais pour l’instant de ces deux-là, les principales selon moi, ou plutôt, celles qui me préoccupaient le plus à cet instant précis. Bien qu’une troisième luttait pour s’échapper de ma gorge, pour avoir une réponse, Je tentais de la contenir, sachant que cela ne ferait sûrement que le braquer, que le renfermer, mais j’avais aussi ce besoin vital de savoir, qu’il me dise, qu’il m’explique comment on en était arrivé là, nous, alors que tout semblait aller pour le mieux. A croire que j’étais le seul à profiter de notre bonheur, mon Ty bien trop préoccupé à me garder dans l’ombre pour y goûter. « Depuis quand tu ne me fais plus assez confiance pour me parler ? » Lâchais-je contre mon gré dans un soupir, tout juste audible, regrettant cette question, mes caresses sur sa main ralentissant en m’en rendant compte, mon regard se détournant du sien. Ayant désormais peur de sa réaction tout comme de sa réponse qui je savais réussirait à me blesser un peu plus que ce réveil nocturne le faisait déjà…

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    Il me détestait, et j’étais pris au piège, la culpabilité m’étouffait littéralement, j’avais l’impression de me noyer dans l’air pourtant libre, comme s’il n’était plus qu’un nuage toxique. Je sentais à peine ma main comme si la douleur de la brûlure n’était pas suffisamment forte pour que j’accepte d’y faire attention. Josh attrapa mon poignet sans que je ne puisse cesser mes tremblements, voyant trouble à cause des larmes qui bordaient mes yeux. « Lâche ça. » Il était là, enfin, le ton froid et dur que je méritais vraiment, je m’efforçais d’obéir, de desserrer mes doigts toujours crispés autour de la feuille alors qu’il tirait dessus pour la reposer sur le meuble, m’entraînant jusqu’à l’évier de la cuisine. Me forçant à reposer les pieds nus sur le carrelage frais de la cuisine, je frissonnais, tanguais légèrement alors que l’eau froide venait calmer le feu de ma brûlure. Je tentais un regard vers lui, mais son visage s’était fermé, et ses yeux évitaient de se poser sur moi. Ils continuèrent à m’éviter ainsi alors qu’il me forçait à m’asseoir sur une chaise de la cuisine, séchant soigneusement ma main avec une douceur qui contrastait avec l’expression de son visage. « Va pas t’abîmer les mains… T’en as besoin je te rappelle… » Lâcha-t-il en évitant toujours de me regarder, j’hochais de la tête doucement, la gardant de nouveau vers le sol, me calmant un peu sous le contact de ses doigts qui massaient ma main. Je pourrais peut être essayer de te forcer à les mettre dans un broyeur un de ces quatre. Murmurait-il. Je me tendis de nouveau, mes yeux toujours larmoyants regardant autour de moi, pour vérifier sa présence, sans vraiment vouloir l’apercevoir. « Cette lettre tu l’as reçue quand ? » Me coupa Josh après une inspiration, je reposais mes yeux sur lui, timidement, comment lui dire la vérité et éviter sa colère dans le même temps ? Mens lui imbécile. Non, lui mentir n’était plus une option, c’était bien pour ça que j’avais écrit cette lettre après tout. « Spooky... » Commençais-je dans un murmure plaintif. Mais il ne m’accorda toujours pas le moindre regard, il voulait des réponses. C’était moi qu’avais choisi d’en arriver là, peu importait la réaction qu’il aurait, je la mériterais surement. M’en veux pas. Le suppliais-je silencieusement. « L’année dernière, je voulais t’en parler avant, je te jure, mais je… » Balbutiais-je en butant sur chaque mot avant de laisser ma phrase se perdre, détournant les yeux pour ne pas avoir à affronter sa réaction. Tellement faible.
    Je fermais les yeux, alors qu’une larme s’échappait pour venir rouler le long de ma joue, et que ma gorge se serrait de plus belle. « Et c’est qui si ce n’est pas ton père. » Je rouvris les yeux presque aussitôt qu’il eut prononcé ces mots. Il avait levé les yeux vers moi, m’incitant à répondre du regard alors que le mien se faisait suppliant, je secouais la tête de gauche à droite, les larmes remontant de plus belle, sa voix qui résonnait dans mon crâne me terrifiant qu’un peu plus. Quel suspens nous avons là ! Il peut pas aller chercher sa batterie pour nous faire un petit roulement de tambour dis-moi ? Alors comment tu vas lui expliquer, mon lapin ? Tu crois qu’il est confortable l’hôpital psychiatrique par ici ? Peut être qu’il va simplement te jeter là-bas pour être enfin tranquille. Ou bien me laisser faire tranquillement en claquant la porte. T’es fichu. Alors vas-y, dis-lui, n’oublie pas ce que je t’ai promis. Un deal est un deal tu te rappelles ? Je serrais mes doigts inconsciemment autour de sa main. Le silence qui s’était installé dans la pièce me rendait fou, et sa voix semblait de plus en plus forte, de plus en plus proche. « Depuis quand tu ne me fais plus assez confiance pour me parler ? » Soupira-t-il alors que les allers-venus de ses doigts sur ma main ralentissaient, je le dévisageais alors qu’il détournait le regard une fois de plus. Ses mots avaient eu l’effet d’une douche froide, et je retirais ma main d’entre ses doigts comme si ses caresses s’étaient transformées en électrochocs. Je lui faisais confiance, ce n’était ça le problème. Mes yeux démontraient toute mon incompréhension face à cette dernière phrase. Mais elle avait le mérite de m’inciter à parler. « J’ai hésité. » Lâchais je en cherchant son regard, je récupérais sa main avec une certaine maladresse, j’allais certainement regretter mes paroles, ça allait sûrement le blesser, mais parler était la dernière chose qui me restait. La dernière chose qu’il me demandait, peut-être la dernière chose que je lui accorderais aussi. Qu’est ce qui me prouvait qu’il ne m’en voudrait pas malgré tout. Toute vérité n’était pas bonne à entendre, mais s’il la voulait, je me devais bien de la lui donner, il la méritait. « J’ai hésité à y aller, c’est pour ça que j’ai pas voulu t’en parler au départ, et puis j’ai refusé, parce que c’était la bonne chose à faire. Tu es et tu seras toujours mon premier choix. Et je m’en suis voulu de l’avoir oublié le temps de cette hésitation, tu vois ? »  Mon regard se reposa sur le sol, craignant sa réaction, me forçant à poursuivre. « J’ai voulu t’en parler mais j’avais peur que tu m’en veuilles comme je m’en veux, et j’ai pas arrêté de repousser à plus tard, tout allait bien pour nous deux, je voulais pas tout gâcher. Et j’ai commencé à appréhender… Toutes les nuits. » Continuais je sans décoller mes yeux du sol, reniflant un peu en me remémorant les nombreux cauchemars de mes dernières nuits passées. Je détaillais le carrelage avec une attention soudaine. Hésitant à poursuivre, j’aurais voulu qu’il m’arrête, que je n’ai pas à continuer, à finir, que je n’aborde pas la dernière question à laquelle il restait à répondre. Je relevais enfin les yeux vers Josh. Mais ce ne fut pas sur lui qu’ils finirent par se poser. Il était là, vaporeux, noir et flou, me fixant avec ses yeux rouges dans un sourire malsain. Je le fixais alors que mon corps tout entier s’était raidi par sa simple présence. « Je peux pas… » Soufflais-je finalement, en allant me réfugier dans les bras de Josh sans lui en laisser le choix cachant mon visage contre son torse pour ne plus voir. Mais je pouvais toujours l’entendre. Je suis là, je serais toujours là, je sais frapper plus fort, aller, vas-y, que je te montre, dis-le. Ma tête me faisait un mal de chien désormais et la seule chose que je réussissais à faire était d’agripper la veste de Josh. Un sanglot coincé dans la gorge m’empêchait de lui dire, alors c’était ma façon de le faire. Lui demander de rester, mon canot de sauvetage. « Je veux pas que tu me laisses Spooky, jure que tu me laisseras jamais… » Suppliais-je dans un chuchotement, ma gorge ne m’accordant aucune indulgence pour sortir mes supplications rendues maladroites par ma voix qui tressautait. Une promesse ça se rompt, mon lapin.


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    « Don't hide from me... »
    « Spooky... » Sa voix avait de quoi briser un peu plus mon cœur ce-dernier déjà en morceau suite à cette révélation. D’ordinaire j’aurai relevé la tête à l’entendre m’appeler ainsi, j’aurai plongé mon regard dans le sien, l’aurait certainement couvert de baiser et l’aurais serré contre moi pour m’excuser de tant de froideur de  ma part. Mais là, je ne pouvais tout simplement pas me le permettre, car si je faisais de telle, alors il était certain que je n’aurais pas mes réponses, que je m’adoucirais pour me préoccuper que de Ty et d’effacer d’un revers de la main toutes mes interrogations. Je ne pouvais pas le laisser sans m’expliquer clairement pourquoi il avait tous ces secrets, pourquoi il se gardait de partager entièrement sa vie avec moi… N’étions-nous donc pas un couple ? Un vrai ? Encore une chose que j’étais apparemment seul à penser…
    J’eus enfin réponse à ma première question et jamais je ne me serais attendu à ce genre de réponse. « L’année dernière, je voulais t’en parler avant, je te jure, mais je… » Mon cerveau resta bloquer sur ses premiers mots, les faisant jouer en écho. L’année dernière… Un an… Mes yeux s’écarquillèrent de surprise. J’aurais compris quelques jours, j’aurais réussi à accepter un mois, mais une année complète dans le secret… Pourquoi ? Ne savait-il donc pas que ça me faisait plus mal d’être ignorant de tout cela ? D’être le dernier au courant… Je relevais malgré moi le regard vers lui, toujours happé par la surprise : « Un an… » Je sentis mon cœur se serrer en le voyant détourner le regard. Très bien, sa mère lui avait envoyé une lettre, lui demandant de revenir vers elle, de venir la voir, mais pas une fois il n’avait pensé à m’en faire part… A quoi pensait-il… Que j’allais m’emporter ? Il s’agissait de sa mère… « Un an… » Chuchotais-je malgré moi, rabaissant mon regard, mes mains ayant ralenti le rythme, l’une s’arrêtant complètement, restant en suspens à quelques centimètres de sa peau. Mon crâne s’évertuant déjà à ressasser des images de cette année passée à ses côtés, ces images changeant de suite, j’avais donc été le seul heureux… Lui… Lui il était préoccupé, pensait à sa mère et n’avait jamais trouvé bon de m’en faire part. Je me frottais le visage, reprenant à repensant à la suite de sa réponse : « Tu voulais… Qu’est-ce qui t’en a empêché ? » Ajoutais-je trop froidement à mon goût, mais la peine tiraillait suffisamment mon cœur pour que je prenne soin de Tyler. Un an… Je relevais les yeux vers lui en prononçant cette question, voyant une larme couler le long de sa joue, une part en moi ne désirant qu’une chose, la faire disparaître et le serrer contre moi, la seconde n’arrivant tout simplement à faire preuve de douceur tant elle était blessée.
    Comment en étions-nous arrivés là ? A se faire du mal l’un l’autre de la sorte… Il me cachait des choses, je ne le consolais pas, chacun étant dur avec l’autre. Pourquoi ? Qu’est-ce que ça voulait dire…
    Je le regardais de nouveau, le voyant nier de la tête, refusant de me répondre, ses yeux s’embuant de plus belle. J’avais envie de lui crier de me parler, de me dire ce qui se passait, de s’ouvrir à moi, comme avant… Mais je me tus, n’arrivant pas à me faire à l’idée qu’il refusait de la sorte à me parler, à partager, à me laisser entrer un peu plus dans son monde, dans sa vie… Je n’arrivais tout simplement plus à dire quoique ce soit, mon regard restant posé sur lui, le scrutant, lui, mon Ty, celui que je pensais connaître par cœur, le découvrant différent, non pas comme ce pianiste souriant et amoureux, mais comme ce garçon portant sur ses épaules une tristesse immense, des préoccupations cachées à tous, qui ne voulait pas blesser ou impliquer, mais qui le faisait malgré tout, et d’une manière bien plus violente… Je sentis ses doigts entourer ma main un bref instant avant de s’éloigner lorsque j’émis ma question sur sa confiance en moi… Confiance dont je n’aurais jamais cru douter un jour… « J’ai hésité. » J’eus un petit rire nerveux en l’entendant me répondre ces mots : « Hésité… » Il n’aurait pas dû avoir à hésiter. Pourquoi hésiter ? Pourquoi ne pas dire quelque chose à quelqu’un en qui on a confiance ? J’étais perdu et ça me mettait hors de moi, de découvrir de la sorte une toute autre facette de notre relation, une facette qui ne me plaisait pas du tout…
    Sa main revient dans la mienne, mais je ne la serrais pas, frissonnant à son contact, refusant de le regarder, craignant de regretter le regard que je lui adresserais à cet instant, ça faisait beaucoup d’un coup, je le sentais pleurer, inquiet et je ne savais plus comment réagir, ni même comment j’allais réagir… Alors sa voix revient me figeant de plus belle : « J’ai hésité à y aller, c’est pour ça que j’ai pas voulu t’en parler au départ, et puis j’ai refusé, parce que c’était la bonne chose à faire. Tu es et tu seras toujours mon premier choix. Et je m’en suis voulu de l’avoir oublié le temps de cette hésitation, tu vois ? » Encore ces foutues hésitations… et je ne les comprenais pas. En quoi cela justifiait qu’il ne m’en ait pas parlé ? En quoi cela excusait tout. Je me frottais les yeux de ma main de libre, ressassant ces phrases. Qu’est-ce que cela aurait changé s’il m’en avait parlé ? Si ce n’est être honnête et transparent à mon égard… Du moins, un peu plus… Mais ce qui me blessait aussi était la suite, que je sois celui qu’il ait choisi, mettant de côté sa propre mère, celle qu’il chérissait tant. Certes, l’option de la manipulation du père restait plausible, mais pourquoi aurait-il dû y aller seul ? J’avais toujours pensé comprendre Tyler, et pourtant ce soir, je n’y arrivais pas… Je n’arrivais pas à répondre, me contentant de l’écouter reprendre, de cette voix qui me brisait d’autant plus le cœur : « J’ai voulu t’en parler mais j’avais peur que tu m’en veuilles comme je m’en veux, et j’ai pas arrêté de repousser à plus tard, tout allait bien pour nous deux, je voulais pas tout gâcher. Et j’ai commencé à appréhender… Toutes les nuits. » Que je lui en veuille… Moi… Tout gâcher… Appréhender toutes les nuits… Pendant un an… Et je ne m’en rendais compte que maintenant. J’allais me réveiller, ce n’était pas possible autrement… « Tu avais peur de ma réaction… » Soufflais-je en fixant moi-même le sol, choqué et blessé. « Toutes les nuits… Et tu ne m’as rien dit… Tu ne m’as pas laissé te réconforter Ty… » Je n’arrivais pas à comprendre comment j’avais pu être aussi bête et niais, comment j’avais pu me faire berner de la sorte, ne pas remarquer ce mal qui le rongeait depuis si longtemps. Et je m’affirmais être là pour le protéger ? Pathétique…
    Quant à ma deuxième question… « Je peux pas… » Je le sentis venir se lover contre moi, s’accrocher à moi comme jamais, je le savais mal, j’avais envie de le réconforter, mais je n’y arrivais pas… Il ne pouvait pas me parler. On en était arrivé à là. Vraiment. Ma gorge se serrait. « Je comprends pas Ty… » Chuchotais-je, ma voix se brisant en réalisant de ce gouffre qui s’était creusé entre nous en un an et qui me sautait aux yeux que maintenant. « Pourquoi tu veux pas me laisser t’aider… » Une de mes mains s’était approchée de sa tête, rêvant de venir se perdre dans ses cheveux, de le serrer un peu plus contre moi, de le consoler jusqu’à ce qu’il ajoute d’une voix qui m’arrêta dans mon élan : « Je veux pas que tu me laisses Spooky, jure que tu me laisseras jamais… » C’en était trop,  Alors je l’obligeais à détacher son visage enfouie dans mon torse, l’entourant de mes deux mains pour plonger mon regard dans le sien : « Qu’est-ce que j’ai fait pour que tu oses penser une seule seconde que je puisse te laisser tomber hein ?! » J’étais hors de moi, à la fois qu’il pense de tel, mais aussi de n’avoir su le rassurer à ce sujet. Alors j’attirais son visage vers le mien, liant mes lèvres aux siennes dans un baiser intense qui j’espérais saurait transmettre ce que je ressentais pour lui. Ne m’éloignant qu’une fois que le souffle me manqua : « Je te promets Ty, je te jure, jamais je ne te laisserais, jamais je ne t’abandonnerais. Jamais. Tu m’entends ? » Je le serrais alors contre moi, certes, j’avais encore une multitude de questions, je n’avais pas fini de travailler sur ces révélations, mais ce qui me blessait le plus à cet instant était qu’il soit si perdu qu’il en arrive à penser possible que je le laisse derrière moi. « T’es mon prisonnier, tu te souviens hein ? » Chuchotais-je à son oreille dans un souffle. Je n’avais pas oublié, je n’oublierai jamais. Il était à moi, quoiqu’il arrive. « T’es Mon Ty. On reste ensemble. Alors n’aie plus peur je t’en prie… » Ajoutais-je, ce fut cette fois à mon tour de m’accrocher à lui comme jamais. Pour ne pas le laisser m’échapper, s’éloigner de moi avec plus de secrets, rester loin, de l’autre côté de ce gouffre qui me donnait le vertige rien que d’y penser…

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    Parler n’aidait en rien, les mots blessaient, comme je l’avais pensé, j’avais cédé, finis par essayer et j’avais encore tout empiré me faisant trembler un peu plus, le nœud dans mon estomac se serrait plus fort encore, je me détestais pour ce que je faisais. Tu aurais peut être mieux fait de garder le silence, on en serait pas là. Tu ne récolte que ce que tu sèmes. Je l’ignorais, une fois de plus, je ne voulais plus l’entendre, je voulais qu’il disparaisse simplement, qu’il me laisse tranquille, me serrant un peu plus contre Josh comme s’il avait le pouvoir de me rendre invisible. J’aurais voulu rester comme ça, pour tout le restant de la nuit, mais je devais encore lui parler, il fallait que je lui dise, je ne savais juste pas comment, et je n’étais toujours pas certain de ses réactions. Certes Josh m’aimait, il m’aimait comme personne ne pourrait jamais le faire, seulement je ne savais pas si ce serait toujours le cas quand il apprendrait l’existence de cet autre moi, celui que je savais debout dans le coin de la cuisine, jubilant devant le spectacle qui s’offrait à lui. Mes yeux peinaient à rester ouverts, se remplissant de larmes que je m’efforçais à contenir. Je me résolu à parler, avouer, essayant d’ignorer les conséquences de mes mots, j’avais seulement besoin qu’il me le dise, de l’entendre de sa bouche, mais ce dernier rompit l’étreinte à mes derniers mots. Ses yeux furieux m’observaient, me poussant à fermer violemment les miens dans un gémissement alors qu’ils retranscrivaient ma peur, et celle-ci s’agrandit alors qu’il commençait à hausser la voix. « Qu’est-ce que j’ai fait pour que tu oses penser une seule seconde que je puisse te laisser tomber hein ?! » Je rouvrais doucement les yeux peinant à affronte son regard. « Rien. Tu n'as rien fait... » Balbutiais-je la voix tremblante, j’aurais voulu m’enfuir, encore une fois, je luttais contre l’emprise de ses mains le long de mon visage, mais me stoppais net lorsque ses lèvres rejoignirent les miennes. Mes yeux s’étaient d’abord agrandis de surprises, ne m’attendant pas réellement à ce genre de réaction pour accompagner ses mots, puis ils avaient fini par se fermer alors que je répondais à son baiser, m’accrochant autant que je le pouvais à cet instant où tout semblait aller mieux. Même les applaudissements moqueurs de cette masse sombre semblaient loin de nous. Nos lèvres se séparèrent finalement, et je le regardais sans comprendre, attendant qu’il brise le silence, ce faux silence puisque l’on tentait d’attirer mon attention ailleurs, en vain. Je me focalisais uniquement sur Josh, et ses paroles me firent bien plus de bien que les premières. « Je te promets Ty, je te jure, jamais je ne te laisserais, jamais je ne t’abandonnerais. Jamais. Tu m’entends ? » J’hochais la tête dans un faible sourire alors qu’il me serrait contre lui, m’arrachant un soupir rassuré. J’étais si bien là, dans ses bras, loin de tout le reste. « T’es mon prisonnier, tu te souviens hein ? » Chuchota-t-il contre mon oreille. J’hochais lentement de la tête, non, il n’avait pas oublié, je l’avais toujours été, ce prisonnier un peu trop consentant pour en être vraiment un. « T’es Mon Ty. On reste ensemble. Alors n’aie plus peur je t’en prie… » J’hoquetais contre lui avant d’hocher de nouveau la tête silencieusement alors qu’il resserrait son étreinte, mes mains vinrent s’accrocher à nouveau à sa veste, perdu. Tu promets des choses que tu ne peux pas tenir. Ta petite dispute est peut être finie mais il reviendra à la charge, ça recommencera, et je serais là, comme toujours, et un jour il en aura marre de toi c’est promis. Que tu lui dises ou non. Ça ne me fera pas partir, ça ne te fera pas aller mieux, tu lui feras juste un peu plus mal.
    Je redressais la tête pour observer le coin de la cuisine, mais il était de nouveau vide. « Spooky… » Soufflais je en me dégageant un peu de son étreinte sans pour autant complétement le lâcher, mes yeux ne quittaient pas le coin de la cuisine alors que j’essayais de me convaincre que l’on resterait vraiment ensemble, qu’il ne partirait pas, même après ça... Mais comment l’expliquer alors que je n’en avais jamais parlé à qui que ce soit ? Qu’il m’avait toujours promis le pire, le jour où j’oserais prononcer son nom ? « Celui que je mentionne à la fin… » Commençais-je, hésitant, j’aurais voulu me reculer, lui laisser la possibilité de m’éloigner de lui, tout en craignant de le lâcher. « A la fin de la lettre. » Réussis je à articuler, attentif au moindre mouvement alentours, guettant son retour. « Il est... » Bafouillais-je, en me reculant pour de bon, en serrant mes bras contre mon torse qui se soulevait avec difficulté tant l’air peinait à me parvenir. Mon dos vint rencontrer le bord du meuble, m’empêchant de m’éloigner plus. « Il aime pas quand je parle de lui Spooky. Il aime vraiment pas. » Soupirais je en me laissant glisser jusqu’au sol pour m’y asseoir, les genoux ramenés contre moi, entourés de mes bras, je posais mes yeux sur la tasse toujours brisée au sol, ses débris baignant de le café. Oh que non je n’aime pas, alors pourquoi est ce que tu le fais ? Je te manque ? C’est une invitation ? Je secouais de la tête à la négative, alors qu’il était réapparu devant moi, comme s’il n’était jamais vraiment parti, je n’arrivais plus à voir Josh, et l’observais, lui, avec appréhension. Tu te rappelles de la dernière fois que tu as essayé, pas vrai ? Il y a huit ans. Quel dommage d’avoir tenu jusque là et de ne finalement pas avoir compris la leçon. Un gémissement s’échappa de mes lèvres, bien sûr que je m’en souvenais, ça faisait déjà une bonne paire d’années qu’il me portait compagnie, hantant mes nuits, influençant mes journées, influences qui ne m’aidaient jamais, tout empirait toujours, et pourtant la faute se retrouvait finalement rejetée sur moi, car il n’était que mon reflet, et je détestais ce reflet. J’avais essayé d’en parler, à cette époque je pensais naïvement qu’un adulte saurait m’aider, que ma mère le saurait d’autant plus. Mais tout était parti en vrille. C’est ce jour là que j’ai compris que je devais m’en débarrasser seul, mais je n’avais jamais réussi, le repousser ne faisait que le faire revenir avec plus de force, et tout était devenu une affaire de duel pour savoir qui l’emporterait sur l’autre. J’aurais fait n’importe quoi à cette époque, puis l’ignorance était redevenu la meilleure option, me forçant à subir tout en m’efforçant de garder pied. Je cachais mon visage dans mes mains, l’ignorant, maintenant que j’avais fini autant poursuivre. « Il a toujours été là, j’arrive à m’en débarrasser parfois, puis il revient, toujours. Il est là, n’importe quand et c’est comme si je pouvais plus penser correctement… » Ma voix s’étouffa, et je retenais un nouveau sanglot. J’osais enfin relever le visage, il avait disparu, mais je ne savais plus comment poursuivre, je ne savais pas si j’avais gagné ou simplement obtenu un peu de répit avant qu’il reparte à la charge.

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    Pourquoi m’étais-je emporté de la sorte ? Contre lui… Mon Ty… Pourquoi n’avais-je pas réussi à me contenir ? Parce que c’était tout simplement trop, trop d’un coup, que ça me blessait et que j’avais envie qu’il s’en rende compte, qu’il réalise à quel point le voir se montrer secret à mon égard pouvait me faire du mal. Ça n’avait pas été la plus douce des manières, je l’entends, mais mon cerveau était si brouillé, si perdu qu’à cet instant, je n’y avais pas plus réfléchi. Réalisant uniquement lorsque la peur emplie son regard, me brisant de plus belle, l’entendre pousser ce gémissement craintif et fermer les yeux pour ne plus me voir de la sortes finissant de m’achever. Je n’avais rien fait… Telle était sa réponse… Je ne devais pas lui avoir prouvé suffisamment mon amour pour lui, la passion qui m’animait à chaque fois que mes yeux se déposaient sur lui ou que mes pensées se tournaient vers lui. Je n’avais rien fait… Et je m’en voudrais. Longtemps. Très longtemps. Toujours peut-être… De l’avoir laissé seul affronter ses problèmes. Seul… Comment avais-je pu lui faire ça ? Je m’en voulais, mes mots n’avaient su l’atteindre, lui prouver mon amour, alors j’espérais que mon baiser le ferait. Qu’il saurait lui montrer à quel point je tiens à lui. Effacer par sa chaleur la crainte et la peur qu’il ressentait. Le rassurer… Le récupérer…
    Ty répondit à mon baiser, ôtant par ce simple fait un poids de mon cœur, me laissant de plus belle aller à notre échange, l’appréciant comme jamais. M’écarter de lui était dur, mais nécessaire, et le voir opiner à ce que je dis me rassura quelque peu, même si l’inquiétude restait là, après tout ça, après tant de révélations, elle resterait, elle ne me quitterait pas de sitôt, elle changera peut-être mon regard, mais surtout mes actes, ma manière d’être. J’y penserai, j’y ferai attention et je n’oublierai pas que quels que soient les sourires que Ty pourrait m’offrir, beaucoup pouvait se cacher derrière. Notre étreinte eut l’art de m’apaiser, comme souvent, appréciant de sentir Tyler s’apaiser contre moi, malgré ses sanglots, ses hoquets, au moins, il restait contre moi, il ne m’en voulait pas de m’être emporté. Au moins, il acceptait toujours mes bras…
    Du moins, l’espace d’un instant… sentant le froid me prendre alors qu’il s’éloignait de mon torse, relâchant quelque peu sa prise sur ma veste, le regardant. Mais lui ne me regardait pas… Il fixait ailleurs en prononçant ce surnom si cher à mes yeux : « Spooky… » Je ne le quittais pas du regard, attendant en silence, l’encourageant du regard, devinant qu’il avait encore quelque chose à me dire, même si cela semblait le mettre dans un état que je n’appréciais pas du tout. L’inquiétude revenant à la charge lorsqu’il s’essaya à poursuivre : « Celui que je mentionne à la fin… A la fin de la lettre. » J’eus du mal à déglutir, opinant en silence, je ne pouvais me permettre de prononcer le moindre son, le stress ayant créé une boule dans ma gorge, mais aussi et surtout parce que je savais que si je le coupais dans son élan, alors peut-être laissera-t-il tomber, peut-être perdra-t-il courage, peut-être me laissera-t-il dans l’ignorance, et je n’en avais pas envie. Je voulais savoir. Savoir ce qui le tracassait de la sorte, ce qui le torturait sans que je sache, sans que je me doute, cette mystérieuse qui semblait autant l’effrayer que son paternel… Cette personne que je haïssais déjà sans même savoir. « Il est... » Je le sentais être pris par la panique, l’hésitation, l’encourageant en silence, que ce soit de mon regard comme de mes caresses qui le berçaient doucement. Mais celles-ci ne durèrent pas longtemps, mes mains restant en suspens dans le vide alors qu’il s’éloignait définitivement de moi, mettant fin à notre étreinte, finissant de me refroidir et de me faire happer par le stress et la crainte de ce qu’il essayait de dire. « Il aime pas quand je parle de lui Spooky. Il aime vraiment pas. » Je ne quittais pas Ty qui tombait au sol, le regardant dans un état tel que je ne l’avais jamais vu. De qui pouvait-il bien parler… Qui était suffisamment horrible pour faire plus de mal à Tyler qu’il n’en avait déjà subis pour toute une vie… Je m’accroupissais face à lui, recroquevillé au sol, niant d’un signe de tête sans que je comprenne pourquoi, finissant de me faire froncer les sourcils tant j’étais perdu par ce qu’il essayait de me transmettre sans y parvenir, laissant cette information en suspens à mon plus grand regret…
    L’inquiétude fut d’autant plus intense lorsque je le vis fixer de nouveau le vide, la peur s’emparant de plus belle de son regard, poussant un gémissement qui me crispa de plus belle. « Ty… » Osais-je souffler ne tenant plus, sentant que je le perdais, qu’il partait loin de moi, à un endroit où je n’arrivais pas à le suivre, où je ne pouvais pas le suivre… Mais j’avais beau l’appeler, il ne me revenait pas, il restait perdu dans ses pensées, cédant, se cachant de nouveau le visage… Je ne cessais de me demander qui ? Qui pouvait le faire se sentir de la sorte ? J’allais pour ouvrir de nouveau la bouche mais il fut plus rapide, me cantonnant alors au silence, arrêtant ma main qui avait voulu ôter les siennes de son visage. « Il a toujours été là, j’arrive à m’en débarrasser parfois, puis il revient, toujours. Il est là, n’importe quand et c’est comme si je pouvais plus penser correctement… » Et c’est alors que j’ai compris, avec horreur, de ce dont il parlait. Ma main resta en suspens, mes yeux s’écarquillèrent sous le choc de ce qu’il m’avouait là. Je mis tout de même un temps à vraiment digérer, à vraiment accepter ce que tu me révélais enfin…. Il ne s’agissait pas d’une personne, du moins, pas physique… Ce qui malmenait de la sorte mon Tyler n’était autre qu’un conflit intérieur, une guerre qu’il s’infligeait à lui-même, qu’il subissait depuis longtemps. Si longtemps. Toujours… Et je ne m’étais douté de rien… A croire que j’avais passé toutes ces années passées à ses côtés avec des œillères… Avec un foutu voile qui ne me laissait apercevoir que les bons côtés au dépit des horreurs auxquelles Tyler faisait face seul. J’hésitais, ne sachant comment réagir. Ne sachant même pas comment je me sentais face à cette nouvelle révélation. Un vide s’étant emparé de mon esprit. Effaçant toutes mes questions. Mais voir Ty relever la tête eut l’effet d’un choc, son visage, ses traits, son regard laissant transparaître sa détresse, sa peur, combien il était perdu et ne savait comment continuer, comment avancer… Et c’est à cet instant que j’ai su, que j’ai su que je ne pouvais le laisser ainsi, que je ne pouvais ne pas lui tendre la main, que j’avais besoin de l’aider, de le sortir de là, de le libérer… De le protéger de tout et de tous.
    « Ty. » Dis-je en déposant enfin ma main contre sa joue, mon pouce la caressant lentement. « Je suis là aussi. Peut-être depuis moins longtemps, mais je suis là. Tu n’es pas tout seul. » Ajoutais-je en plongeant mon regard dans le sien, dans celui de mon Tyler, Je ne savais pas comment gérer, je ne savais même pas si je réalisais vraiment ce qu’il venait de me confesser, mais je m’en moquais, royalement. Certain d’une chose. Quoiqu’il arrive, quoiqu’il se passe, je voulais rester à ses côtés, je voulais l’avoir dans mes bras, je voulais le faire arborer à nouveau un de ses magnifiques sourires, je voulais qu’il soit heureux. Je voulais le sauver et je savais qu’ensemble, on effacerait de nouveau quelques menaces qui viendraient ternir sa vie, son être déjà suffisamment meurtri. « Tu n’es pas seul Tyler. » Répétais-je dans un souffle attrapant une de ses mains dans la mienne, sans pour autant cesser les cercles que mon pouce dessinait sur sa joue, effaçant les traces que ses larmes avaient créées. « Je suis là. Je reste. Ne t’en fais pas. » Ajoutais-je sans le quitter du regard. J’étais perturbé, un peu perdu, j’aurai eu bien des questions à lui poser, encore et encore, j’en aurai toujours je pense, mais la situation n’était pas à cela. Il n’était pas en état, cette nuit l’avait déjà suffisamment drainé, notre discussion des plus mouvementées suffisamment affecté pour que j’en ajoute une couche. Je me tus donc, me contentant de le regarder, lui, rien que lui, espérant qu’il ne verrait que moi lui aussi…

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    S’il était bel et bien parti de nouveau, Josh était, lui, toujours là, bien plus près que je l’aurais cru, et le savoir si proche, m’apaisait déjà un peu. Je le regardais en essayant de ne pas perdre la face plus que ça n’était déjà le cas, il n’était pas parti, il était là, accroupi juste en face de moi, m’observant de ses yeux moka que j’aimais tant, mais ils étaient remplis d’inquiétude, et ça je n’aimais pas. Je me complaignais déjà en excuses silencieusement, moi qui m’efforçais toujours de ne pas l’inquiéter, voilà que je venais de lui accorder sa dose pour le restant de ses jours. Ce fût lui qui brisa le silence, je n’en aurais tout simplement pas été capable moi-même, ma gorge me brûlait, juste retour des choses pour avoir forcé les mots à en sortir alors qu’elle était toujours aussi serrée, et que l’air manquait à cause de la panique qui planait au dessus de moi, attendant que j’y cède complétement, pas question. « Ty. » Sa main vint se poser sur ma joue alors que j’avais réfréné un sursaut au même instant, et ce même si mon cerveau me criait que c’était Josh et qu’il n’y avait rien à craindre, je savais aussi que trop parler avait toujours des conséquences. Je le savais dès mon plus jeune âge, restant un petit garçon complètement silencieux, et pourtant j’avais fini par le faire, ouvrir la bouche, m’exprimer, sans que ça ne serve à grand-chose au départ, je n’étais pas très habile au départ, mais ça n’avait fait qu’aller en s’améliorant surtout depuis Josh. Cependant il y avait aussi des choses qu’il fallait parfois taire, ce que j’avais fait, jusqu’à aujourd’hui. Le pouce de Josh qui allait et venait le long de ma joue dans un rythme régulier réussissait à lui tout seul à me calmer, ma respiration s’apaisant un peu malgré l’hyper vigilance dans laquelle je me trouvais toujours. Je m’appuyais un peu contre sa main pour l’inciter à continuer, réceptif à ses caresses. « Je suis là aussi. Peut-être depuis moins longtemps, mais je suis là. Tu n’es pas tout seul. » Il ne me lâchait plus des yeux, captant mon regard et mon attention, ce sur quoi j’essayais toujours de me focaliser pour mieux ignorer le reste, cette ombre qui menaçait de réapparaître, cette voix qui risquait de retentir à nouveau à sa guise. Je niais d’un signe de tête pour seule réponse, gardant mes yeux sur lui, veillant également à toujours sentir sa main contre ma joue, simple geste qui m’étais si important que j’aurais pu le qualifier de vital. Voilà pourquoi il n’aimait pas Josh, il restait bien la seule personne qui l’empêchait de m’atteindre aussi facilement qu’il le voulait, et ce même s’il restait aussi ma principale faiblesse. Il ne l’avait jamais vraiment aimé, excepté peut être cette fois là, la première fois où on s’était rencontrés au lycée, et qu’on était atterris dans le bureau du principal, dès le premier jour, et que ça avait entraîné une soirée assez brutale avec mon père. Là il l’avait aimé, juste pour avoir eu l’occasion de revenir me tenir compagnie dans ma chambre une fois que les coups avaient cessés de pleuvoir. « Tu n’es pas seul Tyler. » Je finis par hocher de la tête, alors que sa main libre vint s’emparer de l’une des miennes, je la serrais plus faiblement que je ne l’aurais voulu. La fatigue revenait à la charge avec aisance, je n’avais pas avalé ce foutu café, et cette lutte m’avait achevée. « Je suis là. Je reste. Ne t’en fais pas. » Je continuais de le fixer, lui adressant un sourire timide pour le remercier, ma respiration était finalement redevenue plus régulière et il n’était toujours pas là, pensant naïvement qu’il me laisserait tranquille pour les prochaines heures à venir, que j’avais peut être gagné après tout. Je regardais tout de même autour de moi avec un peu d’appréhension, mais tout était silencieux et vide. Alors je me jetais dans les bras de Josh pour m’y cacher. « Je t’aime mon Spooky… » Chuchotais-je, les yeux clos, en le serrant de toutes mes forces, j’étouffais un bâillement contre son épaule, suffisamment calmé pour me soucier désormais de mon état de fatigue. Je me laissais un peu aller contre ses bras, un frisson me secouant l’échine en me rendant compte de la température de la pièce, ou bien était ce encore une fois un symptôme à mettre sur le compte de mon manque de sommeil ? Ou alors… « Je t’aime aussi mon lapin. » Je sursautais, m’écartant de Josh si violemment que mon dos percuta le meuble de la cuisine avec force, je réagis à peine à la douleur qui me traversa, trop occupé à le dévisager, ses yeux moka avait pris une couleur rouge vif, son visage s’était assombri et tout était flou autour d’eux, ce n’était que mon imagination, je le savais, seulement il avait réussi son effet, me faisant m’éloigner de lui. « Spooky ? » Appelais-je d’une voix étranglée, l’observant avec frayeur. Il a fallu que tu lui en parles, n’est ce pas ? Que tu n’en fasses qu’à ta tête encore une fois mon petit Tyler. Tu le sais que ça ne changera rien, qu’il ne me fera pas partir, que tu seras toujours tout seul face à moi. Mes yeux se fermèrent avec violence, me recroquevillant sur moi-même, tout en m’efforçant à le faire taire en vain. Il continuait sans relâche à parler, éteindre chaque mince espoir que j’avais pu me faire, m’écrasant de ses menaces, ses promesses de vengeance, reprenant cette habitude à vouloir savoir qui remporterait sur qui, et il était bien décidé à ne pas jouer en me laissant l’illusion de gagner cette fois. Tu penses encore qu’il ne te laissera pas, mais ce sera le cas, il ne reste là que par pitié, regarde de toi, tu ne vaux pas mieux que ce gamin qu’on balançait dans la poubelle. Il partira, quand il n’aura plus le courage de te supporter, toi et tes faiblesses, parce que je serais là, pour te les rappeler à chacune de tes respirations jusqu’à ce que tu ne puisses même plus te regarder dans une glace, au point de préférer mourir. Les larmes s’étaient mises à couler sans que je m’en rende compte, cherchant à tâtons pour m’accrocher quelque part, à quelqu’un, Josh, je resserrais l’emprise de mes doigts. L’air me manquait, je haïssais cette sensation qui m’empêchait de produire le moindre son et qui me prenait la gorge. Je tirais sur le bout de manche que j’avais réussi à attraper pour attirer Josh vers moi, mes oreilles sifflaient et son flot de paroles tambourinait mon crâne sans que je puisse me concentrer sur ses mots à lui. « Désolé… » Murmurais je entre deux sanglots, la honte me prenait, ce genre de crise me prenant généralement lorsque j’étais seul, et je détestais faire subir ça à Josh, mais j’étais simplement en train de me noyer lentement sans plus réussir à me débattre. Tu veux vraiment te faire pardonner ? Murmurait-il, son ton devenu bien plus doucereux. J’hochais lentement de la tête sans être vraiment sur de moi, il y avait toujours une contrepartie. Bien. S’enthousiasma-t-il. Alors attends sagement que je revienne, mon lapin. Et rappelle-toi bien que tu dois te racheter. Je fronçais des sourcils, m’étant attendu à quelque chose de plus immédiat.  « Spooky ? » Appelais-je, la voix plus calme bien qu’un peu perdu alors que je le dévisageais, cherchant le moindre piège, mais il n’y en avait pas. « On peut remonter dans la chambre ? » Demandais je timidement, l’implorant du regard, la pièce me donnait le tournis à force de détailler chacun de ses recoins tout en voyant cette ombre apparaître partout où je posais les yeux.


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    « Don't hide from me... »
    « Je t’aime mon Spooky… » Ces quelques mots qui arrivaient à me faire tout oublier, qu’il prononça tout en plongeant dans mes bras, emballant mon cœur, ce-dernier, heureux de récupérer son Tyler contre lui, de pouvoir résonner en écho du cœur de celui qu’il chérissait le plus. Je me vis même esquisser un sourire en l’entendant bailler dans mes bras, retrouvant mon Tyler, celui qui me faisait craquer, qui me faisait tous les jours tomber un peu plus amoureux de lui… « Je t’aime aussi mon Ty… » Je lui avais chuchoté, mais sa réaction ne fut pas celle que j’avais attendue… Loin de là. Il sursauta, s’éloignant de nouveau de moi, mes sourcils se fronçant alors d’incompréhension face à tel geste de sa part. Qu’avais-je dit ? Fait ? Je ne comprenais pas… Du moins, il me fallut un petit temps pour assimiler et deviner ce qu’il se passait… Il fixait de nouveau le vide… Je serrais mes mâchoires, me rappelant ce qu’il venait de me révéler. Cet autre qui le persécutait… « Spooky ? » La peine empli mon regard, effaçant l’inquiétude, il me regardait, et pourtant, il ne semblait pas me voir… L’horreur dans son regard me glaça, et j’eus grande peine à oser me rapprocher de lui, hésitant à le toucher, craignant qu’il ait de nouveau un mouvement de recul, qu’il se refasse du mal, qu’il ait peur… « Ty… » Hésitais-je, n’osant toujours pas le toucher, le voyant perdu, torturé, sans savoir quoi faire, comment le sortir de l’aider, comment l’aider, alors je continuais de lui parler, prenant grand soin de ne pas le toucher, sachant que je ne supporterais pas de le faire sursauter d’effroi une nouvelle fois… Le voir se recroqueviller me fit d’autant plus de mal et de peine, mais je ne cessais pas pour autant : « Ty… Ecoute-moi… Ty… » Mais rien, ma voix hésitante n’arrivait pas à se frayer un chemin jusqu’à son crâne, jusqu’à lui, à l’atteindre, à le sauver, à le ramener. Ses larmes vinrent, me coupant le souffle, me prenant de plus belle au dépourvu. J’avais envie de lui dire de revenir avec moi, mais me rendre compte à quel point j’étais passé à côté de sa peine, de sa guerre intérieur me figea sur place. Je le contemplais impuissant, ne supportant pas cela, jusqu’à ce que je sente ses doigts s’accrocher à moi, serrer les miens, comme à une bouée. Je n’hésitais pas plus longtemps, serrant à mon tour ses doigts, me callant de plus belle contre lui, ne le quittant pas des yeux, déposant mes lèvres contre sa paume pour le guider par ma présence, jusqu’à ce qu’il m’attire contre lui, le serrant comme jamais contre moi, continuant d’essayer de le rassurer de mots : « Je suis là Ty… » Son souffle saccadé et accéléré me glaçait, tentant de le bercer, entendant son « Désolé… » qui me glaça un peu plus, me contentant d’un « Chut… » Chuchoté à son oreille, niant d’un signe de tête suite à cette excuse de sa part : « Ce n’est rien, calme-toi, t’en fais pas… » Paroles des plus niaises, mais je ne savais quoi dire pour le rassurer, pour l’interdire de s’en vouloir plus qu’il ne le faisait déjà, pour le sortir des griffes que son propre esprit retournait contre lui.  
    Le calme revient et le  « Spooky ? » qu’il laissa échapper m’apaisa, me faisant redresser la tête pour le contempler et écouter ce qu’il ajoutait d’une voix que je lui préférais, une voix qui n’était plus ponctuée de peur et de surprise : « On peut remonter dans la chambre ? » J’inspirais longuement, sans répondre de suite, sans le quitter du regard, le voyant retrouver son calme, sans que cette pointe de peur et d’appréhension ne quitte le coin de son œil. Qu’est-ce que j’espérais aussi ? Il allait falloir que je m’améliore si je ne voulais pas être aussi facilement distancé, aussi aisément mis de côté, aussi inutile pour mon Ty… Il souffrait, je n’avais pas d’autre choix que de trouver moyen pour lui venir en aide… pour le sauver et lui faire retrouver son si merveilleux sourire. Qu’on soit enfin heureux, pour de vrai. Sans secrets… Juste nous…
    Je me penchais pour déposer mon front contre le sien, scellant ainsi cette promesse silencieuse que je réalisais avant d’opiner et de répondre avec un doux sourire au visage : « Bien sûr Ty… » Je me redressais, gardant sa main dans la mienne pour l’aider à se relever, le tirant un peu plus pour qu’il vienne contre moi, lui volant un rapide baiser avant de le tirer à ma suite sans poser la moindre question. Je n’en manquais pas, mais là, de suite, je n’avais qu’une seule envie, être avec lui, m’occuper de lui, lui faire oublier ses peurs, même si ce n’était que pour un instant… Je le guidais jusqu’au escalier, éteignant derrière nous, me moquant de laisser le bazar dans la cuisine, ce n’était pas important. Je lui jetais des coups d’œil en montant les marches jusqu’à notre chambre, hésitant à son seuil. Voulait-il que je la laisse dans le noir ? Ou alors que j’allume une lumière… Je restais un instant hésitant avant d’avancer vers notre lit, allumant uniquement une lampe de chevet avant de me retourner vers lui, l’interrogeant silencieusement du regard pour savoir si ça irait ainsi. Je n’avais pas envie qu’il ait peur dans la nuit, sachant désormais que ma présence seule ne suffisait pas… Ou bien était-ce aussi pour moi ? Pour voir ses expressions, pour savoir s’il allait ou si cette peur s’était de nouveau emparée de ses traits… Voilà que je me remettais à trop réfléchir, à stresser, à avoir peur pour lui…
    Je me débarrassais de ma veste, la jetant négligemment au pied de notre lit, lâchant uniquement pour cela la main de Tyler avant de revenir vers lui et d’oser lui demander, bien que je m’en empêchais depuis un moment, sachant qu’il n’apprécierait sûrement pas cela : « Ty… ça va aller ? » Je regrettais ma question, mais je n’avais pas envie qu’il se torture plus longtemps ce soir, je n’avais pas envie de le retrouver de nouveau dans tel état, bien que j’imaginais parfaitement que cela risquait d’arriver de nouveau… Ce simple échange d’un soir, ces secrets exposés au grand jour n’allaient pas tout effacer en un claquement de doigt… ça aurait été si beau… Alors je soupirais et dans un sourire désolé je repris : « Oublie ma question… » Et avant de l’empêcher d’y répondre, même d’y penser, je l’attirais vers moi pour l’embrasser. Notre dernier baiser ne remontait pourtant pas à longtemps et malgré cela, j’avais l’impression que trop de temps s’était écoulé depuis que nos lèvres s’étaient liées les unes aux autres… J’appréciais de sentir son odeur, sa chaleur contre moi, de l’entourer ainsi de mes bras, de l’avoir à moi… Même si je venais tout juste de découvrir que ce n’était pas réellement le cas… Lorsque cela me revint à l’esprit, j’éloignais mes lèvres des siennes, le fixant un instant avant de m’asseoir sur le matelas, gardant une de ses mains dans la mienne, tirant légèrement dessus pour le faire me rejoindre sur le lit, m’y étalant en le serrant contre moi, mais pas trop fort, comme pour vérifier quelque chose alors que je disais de nouveau : « Je t’aime Ty… » Cherchant à savoir s’il aurait cette même réaction, ce besoin de recul ou non. Ne le quittant pas des yeux pour ne pas rater une once des expressions que son visage transcrivait.

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    Il inspira longuement, sans m’accorder de réponse immédiate, m’observant simplement alors que je soutenais son regard comme pour lui assurer que j’allais mieux, et c’était grâce à lui. Certaines crises avaient durées bien plus longtemps, avant que je le rencontre, et ça n’avait été qu’en s’améliorant depuis qu’il était là. Bien sûr, il y avait toujours quelques ‘rechutes’ quand je se mettais un peu trop à réfléchir, ou que je peinais à encaisser certains événements. Je restais tout de même toujours attentif à la moindre possibilité qu’il réapparaisse, c’était plus fort que moi, je ne pouvais m’empêcher de le guetter, essayer de prévenir ses arrivées, mais il ne le faisait seulement quand je m’y attendais le moins. Je cessais de regarder autour de moi alors que Josh posait son front contre le mien. « Bien sûr Ty… » Acquiesça-t-il dans un sourire, je lui rendis, plus timidement. Je suivais le mouvement alors qu’il se redressait, ma main toujours dans la sienne, tandis que je tirais un peu dessus pour me relever à mon tour. Je tanguais un peu, le laissant m’attirer à lui pour venir m’embrasser un court instant avant de me traîner à sa suite vers les escaliers. Je me laissais guider, légèrement vaseux, me serrant contre lui dans un réflexe quand il éteignit la lumière derrière nous. Je focalisais mon regard sur mes pieds alors que l’on montait les marches, revenant me coller contre lui sans rien dire alors qu’il s’était arrêté à l’entrée de notre chambre. J’osais un coup d’œil vers lui sans savoir dans quelles pensées ils s’étaient perdues, lui serrant la main pour l’en sortir. Il passa finalement le seuil de la chambre allumant pour mon plus grand soulagement, le noir avait tendance à un peu trop jouer avec mon imagination, et la peur à la fertiliser. Je souris face à son regard interrogateur pour approuver son choix. Il lâcha ma main que je ramenais aussitôt contre moi comme pour palier à ce manque de contact et je le regardais retirer sa veste, la faible lumière de la lampe de chevet redessinait parfaitement les courbes de ses muscles, me donnant un peu plus envie encore de me réfugier dans ses bras. Il revint vers moi et je me plaisais à penser que lui non plus ne voulais pas me garder trop loin de lui. « Ty… ça va aller ? » Je restais silencieux un instant, juste le temps de revenir sur Terre, d’imprimer sa question, de savoir quoi y répondre, mais cet instant dura trop longtemps. Du moins suffisamment pour que Josh regrette ses mots. « Oublie ma question… » Soupira-t-il dans un sourire désolé. Je me mordis la lèvre d’un air coupable. M’insultant intérieurement de ne pas avoir réagis suffisamment vite pour pouvoir le rassurer. Je culpabilisais de l’avoir rendu dans cet état d’inquiétude juste pour ma petite personne. Et avant même que je pense à rattraper ma bourde, essayer d’alléger cette culpabilité qui grandissait en moi à le voir si inquiet, il m’embrassa. Je ne cherchais pas à lutter pour prendre la parole malgré tout, préférant me laisser aller à ce contact. Je me serrais contre lui alors qu’il m’entourait de ses bras, appréciant sa chaleur, désireux d’en profiter tant qu’il me l’accorderait, mais ce ne fut le cas que peu de temps, puisqu’il rompit le baiser à mon plus grand regret et un peu trop brutalement à mon goût, raison pour laquelle je le dévisageais alors qu’il s’asseyait sur le lit, m’observant sans pour autant lâcher ma main. Ma gêne ne disparue seulement quand il tira dessus doucement pour m’attirer jusqu’à lui, m’incitant à m’allonger sur le lit près de lui. Il me prit contre lui sans pour autant exercer une trop grande pression, agrandissant ma surprise. Je le regardais d’un air interdit m’apprêtant à parler, m’excuser, chercher à le rassurer sans savoir ce qu’il fallait vraiment que je dise, mais il me devança. « Je t’aime Ty… » Je le regardais de travers avant de me coller un peu plus contre lui, rétrécissant un peu plus cet espace qu’il avait laissé libre entre nous. Jusqu’à ce qu’il disparaisse complétement, déposant un bisou sur son épaule dans le même mouvement, je n’aimais pas cette distance qu’il avait lui-même imposé, tout en craignant la raison pour laquelle il l’avait justement imposée, guettant le moindre signe de recul de sa part, comme si j’étais coincé dans cette sorte d’impasse où je me refusais d’être loin de lui tout en ayant peur du moindre rejet de sa part. Mais je m’efforçais à lui faire confiance, il m’avait bien assuré qu’il restait là après tout, et ce même après tout ce qu’il venait de se passer. Et même si une infime partie de moi s’efforçait d’être contradictoire avec ces pensées, me soufflant que ce n’était peut-être que de la pitié, qu’il pourrait tout aussi bien partir lorsqu’il me saurait suffisamment calmé, il méritait bien que je l’aime jusqu’à ce qu’il en ait assez. « Moi aussi mon Spooky. » Répondis-je en tentant un sourire, caressant le dos de sa main de mon pouce distraitement alors que je le contemplais. Je me redressais sur un coude sans le lâcher des yeux, fronçant des sourcils en me rappelant ce baiser trop vite interrompu. « Et t’as même pas le droit d’en douter une seule seconde. » Ajoutais-je avant de l’embrasser longuement, mordant doucement sa lèvre inférieure comme pour l’empêcher de s’enfuir. Mes lèvres glissèrent des siennes pour venir longer sa mâchoire, s’arrêtant une fois arrivées contre la peau de son cou où je laissais une trace tout en resserrant l’emprise de mes doigts sur sa main. « Et Jish. je sais que c’est pas très intelligent de demander ça, mais tu peux enlever cet air tout inquiet de ton visage tu sais ? Arrêter d’être inquiet tout court ? J’irais bien tant que tu seras là. » Lui assurais-je, j’étais persuadé que ce serait le cas, et je voulais surtout qu’il arrête de s’en faire, ça me mettait mal à l’aise, j’avais l’impression d’être une bombe à retardement prête à exploser à tout moment. Et ce n’étais pas vraiment comme ça que je voulais qu’il me regarde. « En plus, c’est le week end. » Ajoutais-je dans un sourire en coin, en lui volant un baiser. « On peut faire la grasse matinée. » Continuais-je en descendant mes lèvres le long de son cou une fois de plus, me redressant un peu plus pour avoir accès à son corps dans sa totalité si l’envie me prenais.  « Comment on dit quand on dort aussi l’après-midi ? La grasse après-midi ? On peut faire la grasse après-midi, la grasse soirée aussi. » Poursuivis-je tout en déposant une multitude de baisers le long de son torse, descendant toujours de manière significative avant d’arriver jusqu’à l’élastique de son boxer et de revenir lui faire face. Je lui adressais un sourire. « Mais j’ai plus très sommeil… Et j’ai des choses à me faire pardonner… » Lui glissais-je finalement, prenant le temps de détailler le moindre trait de son visage. Oui, j’avais bien des choses à me faire pardonner, et c’était la seule chose que j’avais trouvé pour lui changer les idées.


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    Sa réaction ne fut pas la même que précédemment, m’empêchant de justesse de pousser un soupir de soulagement alors qu’il se pressait bien plus contre moi, resserrant de suite l’un de mes bras autour de ses hanches pour le garder ainsi, appréciant le bisou sur l’épaule qu’il m’accorda, fermant les yeux pour en profiter comme il se doit. Il ne m’avait pas rejeté, il ne s’était pas éloigné et c’était tout ce qui comptait à mes yeux. « Moi aussi mon Spooky. » De nouveau ce soulagement sorti de nulle part… Pourquoi avais-je osé douter ? Il restait mon Ty… Il l’a toujours été, même si cet autre le tourmentait sans que je n’en sois conscient. En quoi le fait d’être au courant allait changer la donne ?
    Ma main pressée contre la sienne profitait des caresses qu’il m’accordait, la seconde, toujours pressée contre le bas de son dos dessinait de petits cercles au-dessus de son haut. Les yeux clos, je me contentais de me rassurer de l’avoir contre moi, les rouvrant uniquement lorsque je le sentis se redresser. Il reprit la parole et je le fixais alors qu’il disait ces quelques mots, « Et t’as même pas le droit d’en douter une seule seconde. » Je ne répondis pas, n’arrivant même pas à sourire en me rendant compte qu’il avait réalisé, qu’il avait vu, qu’il avait ainsi interprété cette distance que j’avais laissé, ce choix que je l’avais laissé prendre. Je m’en voulais, j’aurai pu lui dire, mais n’eus pas les mots. Il ne sembla pas relever, venant terminer cette déclaration d’un intense baiser, ne le rejetant pas, en aucun cas, venant plutôt presser de plus belle mes lèvres contre les siennes, m’accrochant à sa main, la mienne ayant cessé de lui caresser le bas du dos pour préférer le maintenir contre moi, prolonger cet échange qui embrouillait de plus belle mon esprit pour tenter de rejeter dans un coin tout ce qu’il s’était passé un peu plus tôt.
    Il vint taquiner ma lèvre, sentant une bouffée de chaleur m’envahir au fur et à mesure que ses dents venaient s’en emparer, nos souffles vinrent se mêler l’un à l’autre alors qu’il s’éloignait, quittant mes lèvres pour s’attaquer ailleurs, les baisers s’enchaînant dans un parcours le long de ma mâchoire puis de ma gorge. Mes paupières se fermant dans un sourire en coin alors que je le sentais jouer avec la peau de mon cou, pressant à mon tour un peu plus ses doigts dans les miens, ne voulant en rien qu’il ne cesse, appréciant toujours ses marques… « Et Jish. » Je rouvrais les yeux lentement, sans rien dire, baissant mes yeux vers lui pour écouter la suite : « Je sais que c’est pas très intelligent de demander ça, mais tu peux enlever cet air tout inquiet de ton visage tu sais ? . Arrêter d’être inquiet tout court ? » Je n’ajoutais rien, aucune expression ne transparaissant sur mon visage. Il avait deviné et je m’en voulais. J’inspirais longuement sans le quitter des yeux alors qu’il poursuivait, entaillant un peu plus mon cœur qui tambourinait lentement et en vint à s’emballer par la suite : « J’irais bien tant que tu seras là. » Mon sourire vint sans crier garde. Essayant de le feindre joyeux, touché bien sûr, et pourtant, mon crâne ne put s’empêcher de venir me rappeler que même si j’ai été là, à ses côtés si longtemps, même si je n’ai cessé de le serrer contre moi, de lui sourire, de l’embrasser, je n’avais réussir à éteindre cette part d’ombre qui le dévorait, qui usait mon Tyler comme jamais je ne l’aurais accepté. J’ai toujours été là Ty, et tu n’allais pas bien. Mais je ravalais mon inquiétude, faisant cet effort pour lui, rien que pour lui, toujours pour lui… Je souris alors de plus belle, un vrai sourire, me focalisant sur lui, rien que sur lui, sur rien d’autres pour que cette inquiétude se taise, se range sagement dans un coin de mon esprit. Juste mon amour pour lui s’affichait, le dévorant du regard avant d’approuver avec douceur : « Je serai toujours là Ty, tu le sais. » Je n’imaginais tout simplement pas plausible le laisser seul, le quitter, qu’il aille bien ou non, je n’avais tout simplement plus de vie s’il n’était plus à mes côtés pour la compléter, la faire palpiter, la faire avancer… « En plus, c’est le week-end. » Je le regardais, l’interrogeant du regard sans vraiment comprendre cette transition… Allant pour demander, mais j’eus ma réponse bien rapidement vu qu’il enchaînait après m’avoir coupé dans mon élan d’un baiser : « On peut faire la grasse matinée. » J’eus un sourire, voyant ce qu’il insinuait en sentant ses lèvres dessiner un nouveau chemin en caressant ma peau, le laissant faire, appréciant et pourtant mon crâne vint m’empêcher de me laisser aller à ses douceurs… Ecoutant d’une oreille distraite ce qu’il ajoutait : « Comment on dit quand on dort aussi l’après-midi ? La grasse après-midi ? On peut faire la grasse après-midi, la grasse soirée aussi. » J’approuvais, distraitement alors que mon cerveau travaille de plus en plus au fil de l’avancée de ses baisers et caresses…
    Etait-ce vraiment une bonne idée ? A quoi pensait-il exactement ? Mon corps ne manquait pas de répondre à ses attentions, toujours, le contraire était impossible. Se tendant, des frissons me parcourant alors que ses lèvres parcouraient mon torse, s’y attardant avant de descendre jusqu’à mon boxer, me faisant déglutir avec difficulté, poussant un soupir toujours aussi empreint de désir pour lui. Mais alors que d’ordinaire mon crâne se taisait pour me laisser lui répondre de la manière la plus naturelle qu’il soit, n’ayant même pas à y réfléchir pour l’inciter à poursuivre, aujourd’hui, cette nuit… Je n’y arrivais tout simplement pas. Le soulagement me prit en voyant son visage me faire de nouveau face et ne plus taquiner le bas de mon ventre. Ce n’était pas le désir et l’envie qui manquaient… Mais ce qu’il ajouta dans un sourire me fit perdre celui que je lui adressais alors qu’il était remonté jusqu’à moi, mon regard se perdant dans le sien, ma main qui s’était échappée de son dos pour se serrer sous tant de baisers venant se glisser dans ses cheveux. Le berçant avant de s’arrêter soudain à ce qu’il dit : « Mais j’ai plus très sommeil… Et j’ai des choses à me faire pardonner… » Mes sourcils se sont froncés, comprenant ce que Ty insinuait et qui ne me plaisait pas. Du tout. Je ne voyais pas cela comme ça. Je ne voulais pas de ça. Pas comme ça. Pas pour ça. « Tu n’as rien à te faire pardonner. » Enchaînais-je de suite, en me redressant sur mes coudes, sans le quitter des yeux pour autant. « Et quand bien même, Ty, jamais comme ça… » ça me blessait, que nos instants d’intimités soient tournés de la sorte, pour se faire pardonner… « Je ne veux pas… Enfin... Si, bien sûr, tu me connais… » Dis-je dans une esquisse soupirée, aillant du mal à réaliser ce que je faisais. Que j’étais bel et bien en train de mettre un terme à sa sensualité. A casser le truc. Moi. Face à un Tyler comme ça quoi… « J’en ai envie. Mais je veux que tu en aies envie aussi… » Je relevais mon regard vers lui, le plongeant dans le sien pour appuyer ce que j’allais ajouter, espérant qu’il ne se braquerait pas, qu’il me comprendrait, qu’il entendrait ce que je voulais dire, qu’il accepterait et ne se servirait plus de nos étreintes pour je ne sais quelles excuses qui n’avaient pas lieu d’être. « Vraiment envie Tyler… » Ajoutais-je donc, restant un instant à le fixer, essayant d’apaiser les battements de mon cœur, les pulsions de mon cœur qui ne rêvait que d’une chose, qui ne demandait qu’une chose, se presser de nouveau contre lui, couvrir son corps de baisers à mon tour… « Je t’interdis de t’excuser. Tu n’as pas à l’être. T’es mon Tyler, quoiqu’il arrive et jamais je ne veux t’entendre être désolé de la sorte. Je t’accepte tel que tu es Ty, c’est comme ça que je t’aime. C’est tout. » Ma main s’était inconsciemment replongée dans ses cheveux, allant caresser sa joue pour finir par presser sa nuque pour l’embrasser à nouveau avant de lover ma tête dans le creux de son cou, m’enivrant de son odeur, chuchotant contre sa peau : « Si je dois arrêter de m’inquiéter, alors toi, tu dois arrêter de t’excuser, d’accord ? » Attendant sa réponse, son retour, mais surtout, sa réaction… Je ne le rejetais pas, c’est tout simplement inconcevable, je l’accepte juste tel qu’il est, peu importe où cela nous mènera…

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    Son corps avait réagi à la moindre de mes caresses, de mes baisers, alors pourquoi est-ce que son regard exprimait-il du soulagement alors que je venais de briser tout contacts, en ramenant mon visage à hauteur du sien ? Son sourire avait disparu à mes mots, ses sourcils s’étaient froncés, ses bercements avaient cessés. Je me pinçais la lèvre en prenant conscience que je n’avais pas dit ce qu’il fallait. Pourquoi ? Je ne savais pas où était mon erreur, alors j’attendis simplement, gardant le silence, attendant qu’il le brise. « Tu n’as rien à te faire pardonner. » Dit-il presque aussitôt, la réponse à mon interrogation silencieuse était venue rapidement, il ne s’était pas fait prier, mais je ne comprenais toujours pas, l’observant toujours d’un air interdit, allant jusqu’à m’écarter de lui, alors qu’il se redressait sur ses coudes sans jamais décrocher son regard du mien, ce dernier exprimant malgré moi la gêne douloureuse qu’il venait de créer en moi. Ma bouche resta close, jugeant que tant qu’elle resterait fermée je ne pourrais pas empirer la situation, cherchant seulement à comprendre pourquoi, ou peut être cherchais je simplement une autre raison que celle qui me pourrissait mon cerveau ? Non, je ne voulais pas à croire ça. Aucune voix n’était venue m’induire cette idée qui faisant pourtant mal rien que de l’envisager, alors je l’avais éloigné avec plus de facilité. Et j’avais eu raison de ne pas le faire, car il démentit aussitôt cette théorie, me faisant comprendre finalement ce qui n’allait pas dans mes paroles. « Et quand bien même, Ty, jamais comme ça… » Je le regardais de travers, fronçant des sourcils à mon tour, j’ouvris la bouche pour protester mais aucun son ne réussit à en sortir. Mes yeux se baissèrent, fixant le matelas, bien évidemment que c’était pour cette raison, voilà que je me retrouvais coincé entre soulagement et culpabilité. « Je ne veux pas… Enfin... Si, bien sûr, tu me connais… » Poursuivit-il, m’interrompant dans cette guerre entre plusieurs sentiments. Un demi-sourire barrait son visage, ses derniers mots lâchés dans un soupir, alors que j’avais enfin osé relever les yeux vers lui pour l’observer. Je me mordis la joue pour m’empêcher de répliquer, ce n’était pas la meilleure chose à faire, alors je continuais de le dévisager, attendant qu’il me dise ce qu’il voulait vraiment de moi. Car moi-même je ne le savais plus, j’ignorais quoi faire pour récupérer mon Josh. Ce Josh que je pouvais prétendre suffisamment connaître pour pouvoir agir sans avoir peur du moindre faux pas. « J’en ai envie. Mais je veux que tu en aies envie aussi… » Ce fût à mon tour de soupirer alors qu’il me regardait à nouveau. Je soutenais son regard, vexé. « T’es vraiment en train d’insinuer que je… » Soufflais-je. S’il avait voulu se montrer explicite, il n’avait que créé un peu plus de zizanie dans mon crâne. « Vraiment envie Tyler… » Ajouta-t-il comme si la première phrase n’avait pas suffi à foutre le bordel, je le regardais blessé me forçant malgré tout à ne pas lui en vouloir, cherchant à comprendre, on avait eu assez d’échanges tendus pour le restant de nos jours. Il me fixait, et je finis par ouvrir la bouche, légèrement hésitant, avant de la fermer de prendre un nouveau temps pour le dévisager. « Joshua William Dun. » Soupirais je finalement, plaçant une main de chaque côté de son visage, paumes contre le matelas, ne me dérangeant pas pour m’installer à califourchon sur lui. « Avez-vous conscience qu’il est physiquement impossible de ne pas avoir envie de ce corps que vous avez là ? » Demandais-je finalement, une certaine ironie dans la voix. Je me redressais un peu, le surplombant de toute ma hauteur pour le regarder, mes doigts redécouvrant chaque grain de sa peau qui pouvait se présenter à eux. « Je t’interdis de t’excuser. Tu n’as pas à l’être. T’es mon Tyler, quoiqu’il arrive et jamais je ne veux t’entendre être désolé de la sorte. Je t’accepte tel que tu es Ty, c’est comme ça que je t’aime. C’est tout. » Un sourire attendris naquit sur mon visage à ces mots alors que sa main était revenu se perdre dans mes cheveux, allant caresser ma joue pour finalement venir se presser contre ma nuque, me forçant à ramener mon visage contre le sien pour m’embrasser, je soupirais de plaisir contre ses lèvres, me laissant de nouveau tomber sur le côté alors que nos lèvres finissaient par se séparer, une de mes jambes restant tout de même sur lui. Son visage vint se réfugier dans le creux de mon cou et mes doigts vinrent dessiner quelques arabesques le long de son dos, comme pour me forcer à calmer mes palpitations qui peinaient à rester régulières quand son souffle chaud venait rencontrer ma peau. « Si je dois arrêter de m’inquiéter, alors toi, tu dois arrêter de t’excuser, d’accord ? » Exigea-t-il. Je me permis d’esquisser un sourire moqueur à cette question qui avait pourtant été dîtes avec un certain sérieux. Je soufflais contre une mèche rose qui était venue me chatouiller le nez avant chercher un compromis dans sa demande. « S’excuser est un principe de politesse Jish. Mais si tu y tiens d’accord, je m’abstiendrais de m’excuser, ou du moins de me foutre dans une situation qui me forcerais à le faire. Ça t’irait comme ça ? » M’enquis je, m’écartant un peu de lui pour le regarder et essayer d’anticiper sa réaction. Je lui déposais un bisou sur le bout du nez avant de m’écarter complétement de lui, rabattant la capuche de mon sweat sur ma tête avant de m’emparer de mon oreiller que je serrais dans mes bras, le collant contre mon torse tout en tournant le dos à Josh. Je feignais un air boudeur sans pour autant ignorer la moindre de ses réactions. « Et donc dans ce cas, je ne suis pas désolé de te tromper avec mon oreiller qui ne doute pas de mon attirance physique pour lui, lui, au moins, d’abord. » Déclarais je d’une voix enfantine, en serrant mon oreiller un peu plus fort contre moi, me tortillant sur le matelas. Je restais silencieux, sans bouger, le temps d’une seconde, puis deux, collant mon nez contre mon nouveau doudou. Il était beaucoup moins cool ce doudou, il était pas rose, carrément moins confortable, il sentait pas aussi bon que je l’aurais espéré, et j’aurais encore pu lui trouver une multitude d’autres défauts si je ne me montrais pas aussi impatient par moment. Je roulais de nouveau sur le matelas, mon oreiller toujours calé dans mes bras, pour aller percuter le corps de Josh. « Spooky. » Lâchais-je d’un ton plaintif. « Mon oreiller il est low-cost à coté de toi. T’es chiant. T’en as pas marre d’être un oreiller de luxe ? On peut pas aller chercher de la lessive qui sent meilleure ? Et de la teinture rose ? Parce qu’il est tout nul lui ! J’suis habitué à mieux moi ! Comment veux-tu que je puisse bouder correctement ? » Continuais je en le regardant, avec cette même moue que j’adorais adopter quand je lui réclamais son attention. Je lançais l’oreiller derrière lui pour pouvoir me caler dans ses bras sans lui en laisser le choix. Essayant d’étouffer un bâillement en vain, ce traître avait même manqué de me décrocher la mâchoire. « Fatigué. » Lâchais je finalement en me frottant les yeux d’une main tout en me lovant contre son torse. C’était une constatation, j’étais épuisé sans pourtant savoir céder au sommeil, j’avais toujours peiné à le trouver facilement, à l’exception de ces fois où Josh m’accordait ses… « Papouilles magiques du dodo. » Réclamais-je, calant ma tête sur son épaule et capturant son torse d’un bras libre. Je fermais les yeux sans perdre ce petit sourire de bien être, j’étais là dans ses bras, il savait, il savait tout, et pour la première fois depuis longtemps, mon cerveau me laissa tranquille.

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    Just another attempt...

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    « Don't hide from me... »
    Il s’est braqué, j’aurai dû m’y attendre un peu plus peut-être… Son silence me pesa comme jamais, mais je restais campé sur mes positions, faisant de mon mieux pour ne pas céder et me laisser aller à ses expressions qui me brisaient ou encore ses regards, au départ fuyant puis si intense et lourd de signification… Et ses soupirs… Ses fameux soupirs qui faisaient crisper mes mains… Mais surtout, ses prises de paroles inachevées ; « T’es vraiment en train d’insinuer que je… » Voilà. Je lui avais fait du mal. Je regrettais. Aurais-je dû céder ? Me taire et accepter ses avances ? Lui répondre et le faire ? Acceptant ainsi des excuses qui n’avaient pas lieu d’être ? Non. Ça me tuait de lui faire du mal, qu’il ne me comprenne pas, mais j’espérais qu’avec le recul ça viendrait… Que j’aurai de nouveau l’occasion de lui expliquer…
    J’allais pour baisser les yeux, coupable, ne supportant plus de le voir m’en vouloir de la sorte. Mais, Tyler reprit, me faisant redresser la tête d’un coup vif. « Joshua William Dun. » Où était passé le Spooky que j’aime tant étendre s’échapper de ses lèvres… ça ne présageait jamais rien de bon lorsqu’il m’appelait par mon nom complet. Déglutissant avec peine, je lui jetais un regard de biais, attendant la suite qui ne tarda pas. Déjà, des gestes, ses mains se plaçant de part et d’autre de mon visage sans que je le quitte des yeux, quittant l’appui que j’avais sur mes coudes pour me réfugier contre le matelas. Il s’installait sur moi, je n’étais pas plus rassuré et pourtant, j’appréciais qu’il revienne vers moi malgré ce qu’il venait de se passer entre nous. Depuis quand est-de qu’on se prenait la tête comme ça ? « Avez-vous conscience qu’il est physiquement impossible de ne pas avoir envie de ce corps que vous avez là ? » J’eus un sourire, détournant le regard pour voir ses mains se balader à leur guise sur ma peau qui reprit, tout naturellement, ses frissons. Je ne répondis que par notre baiser. Ces baisers qui ont toujours eu l’art de tout effacer, de nous changer les idées, de nous perdre dans cet amour qui nous enivre depuis déjà si longtemps. Longtemps… Et toujours pas assez à mon goût…
    Tyler se laissa retomber sur le matelas, mon regard le suivant par habitude. J’aimais ça, ces instants à nous deux, rien qu’à nous, que nous pouvions passer à nous câliner sans jamais se lasser, profitant juste de ce contact chaleureux, de notre complicité, de nos tendresses… « S’excuser est un principe de politesse Jish. » Je levais rapidement les yeux au ciel lorsqu’il rétorqua de la sorte. Bien sûr qu’il allait chercher à contrer ma requête… Mais Ty ne s’entêta pas, juste un peu disons… Raccrochant de nouveau mon regard au sien alors qu’il continuait : « Mais si tu y tiens d’accord, je m’abstiendrais de m’excuser, ou du moins de me foutre dans une situation qui me forcerais à le faire. Ça t’irait comme ça ? » J’allais répliquer, malgré le bisou sur le bout de mon nez, mais il ne m’en laissa pas la chance, me laissant plutôt sans voix alors que je le voyais s’éloigner de moi. Juste retour des choses, il fallait que je me rende à l’évidence. Histoire, sûrement, que je goutte un peu à ce que je lui avais fait endurer un peu plus tôt.
    « Ty ? » Soufflais-je en me redressant sur un coude, le voyant se cacher sous sa capuche, contre son oreiller qui ne servait, en soi et d’ordinaire, à rien, le tout, bien sûr, en me tournant le dos. A moi. Moi qui restais là à fixer ce dos que j’aimais beaucoup, mais un peu moins à cet instant… J’allais pour avancer vers lui, ne tenant plus, n’aimant plus ça du tout, nous avions pris trop de distance en une seul nuit, en quelques heures seulement, oui… Et je n’en voulais plus, je ne le supportais plus, j’avais juste envie de récupérer mon Ty, de m’excuser et de le serrer contre moi… Mais sa voix me parvint une nouvelle fois, bien qu’un peu étouffée, décelant sa mine boudeuse, utilisée pour montrer un peu plus son mécontentement. J’eus un sourire attendri. D’ordinaire, je ne supportais pas qu’il boude, mais là, ça me rassurait quelque peu… Beaucoup même lorsqu’il reprit : « Et donc dans ce cas, je ne suis pas désolé de te tromper avec mon oreiller qui ne doute pas de mon attirance physique pour lui, lui, au moins, d’abord. » Mon sourire s’élargit, je ne fis pas un bruit pour autant, le regardant faire son boudin et voir combien de temps il me ferait languir de la sorte…
    Je ne le lâchais pas des yeux, quelques secondes suffirent avant que mon remplaçant ne soit pas suffisant, Tyler roulant sur lui-même de la plus adorable des manières pour me rejoindre de mon côté du lit. « Spooky. » Je souris en répondant d’un « Humhum ? » Interrogatif avant que tu ne te lances dans l’un de tes monologues qui me faisaient toujours sourire, t’écoutant en silence : « Mon oreiller il est low-cost à coté de toi. T’es chiant. T’en as pas marre d’être un oreiller de luxe ? On peut pas aller chercher de la lessive qui sent meilleure ? Et de la teinture rose ? Parce qu’il est tout nul lui ! J’suis habitué à mieux moi ! Comment veux-tu que je puisse bouder correctement ? » Opinant simplement de temps à autres, craquant de plus belle face à la bouille qu’il me tirait. Je n’ajoutais rien alors que Ty se débarrassait de mon moi version oreiller et venait se caler, enfin, contre moi. Je soupirais de soulagement de le récupérer, mes bras venant de suite l’entourer pour ne plus le laisser s’échapper, c’en était fini de la distance. Je laissais simplement échapper dans un petit rire : « Content d’être aussi difficile à remplacer… Tu vas devoir me garder mon pauvre Tyler… » Mes lèvres venant déposer un bisou contre son front avant qu’il ne se mette à bailler comme il se doit. « Fatigué. » Un petit rire me prit, commentant rapidement dans un chuchotement : « Ah bon ? J’aurai pas deviné… » Je me serrais de plus belle contre lui, allant pour fermer les yeux, mais non, ce n’était pas encore l’heure de sombrer : « Papouilles magiques du dodo. » J’eus un petit rire, content que tu réclames, bien que ce ne soit jamais une corvée pour moi de t’accorder toutes les tendresses possibles. « Oui, oui Monsieur… » Riais-je avant de lui voler un baiser dans un sourire, l’une de mes mains allant sous son sweat pour lui caresser doucement le dos, la seconde parcourant du bout des doigts ce bras possessif présent sur mon torse. Je continuais sans me lasser, lui jetant des coups d’œil, sa respiration s’apaisant, signe qu’il s’endormait lentement, me berçant à mon tour. Mes caresses duraient, ralentissant plus je le sentais sombrer dans le sommeil. Je ravalais un bâillement, calant de plus belle ma tête contre la sienne, déposant un bisou sur son crâne en chuchotant, avant de le rejoindre au pays des rêves, un : « Bonne nuit Mon Ty… »


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