Deux jours s’étaient écoulés depuis son départ de Forks pour Mystic Falls. Et se retrouver dans la ville où bon nombre de ses habitants le haïssaient ne lui convenait pas. Sa famille lui manquait de jours en jours. Pourtant, il était de nouveau près de Caroline, la seule, qui à ce jour ne le voyait pas comme un monstre, mais comme un être capable de trouver rédemption. Klaus lui devait sa nouvelle personnalité et il n’avait pas tarder à le lui prouver en acceptant de se rendre en Virginie pour lui venir en aide.

Néanmoins, Hope lui manquait affreusement. Mais la savoir loin de lui, loin de ce qui l’attendait à Mystic Falls le rassurait plus que tout au monde. Il la savait protégée et à l’abri de tout danger qui pourrait la guetter. Après tout, c’était la fille de Klaus Mikaelson, le grand méchant loup, l’hybride originel. Ses ennemis étaient désormais les siens et la priorité de Klaus était de la mettre en sûreté coûte que coûte. Rien ne devait l’atteindre au risque d’en faire payer le prix au responsable, et le Mikaelson était connu de tous pour ses atrocités.

Mais, il n’était pas à l’aise à l’idée de se retrouver à des centaines de kilomètres de sa petite fille récemment retrouvée après de nombreuses années de captivités dans Le Jardin de Marcel. Il avait peur. Peur de faire les mêmes erreurs que Mikael. Peur de devenir un monstre sans cœur pour elle. Peur d’être un père et de lui faire du mal par-dessus tout, car Klaus Mikaelson était le bâtard, une créature de la nuit que tout le monde craignait.

Lorsque Klaus entra dans l’école, il s’annonça, puis se dirigea vers le bureau de Caroline qui n’était pas encore arrivée. Il s’installa sur une chaise et l’attendit quand son téléphone se mit à sonner. Mais au même moment, Caroline entra et ne répondit pas. Il lui sourit et ensemble se posèrent autour d’une poche de sang que Caroline avait rapportée de chez elle. Elle en déversa un contenu dans l’un des verres qu’elle tendit à Klaus, et tous deux trinquèrent à leurs enfants, lorsqu’un nouvel appel retentit. Klaus ne répondit pas, préférant profiter de ses retrouvailles avec sa vieille connaissance. Cependant, quand une notification, quelques minutes plus tard émit, Klaus sortit immédiatement son téléphone et lut le message que Ambre lui avait laissé, en plus des appels répétés de Hope.

Klaus s’en voulut. Il s’excusa auprès de Caroline et quitta le bureau dans la précipitation, le téléphone à son oreille. Il appela Ambre. Mais il tomba sur sa messagerie. Il s’emporta légèrement, puis tenta de la rappeler… en vain.

- Ambre, dis-moi, qu’il n’est rien arrivée à Hope, ni même à toi. Rappelle-moi au plus vite. Je n’aurai pas dû vous laisser sans ma protection !

Il raccrocha et s’arrêta un instant, se retournant face à l’école, puis partit en direction de sa maison.


Klaus n’avait plus revu Caroline depuis le message inquiétant de Ambre et les appels manqués de Hope. Durant plus de deux jours, Klaus n’avait plus donné signe de vie à quiconque, pas même à Ambre. Il savait qu’elle devait venir avec Hope le rejoindre, mais ce qu’il lui fallait ces derniers temps, c’était du sang, du vrai sang.

Il avait quitté Mystic Falls pour se rendre dans un lieu qui signifiait quelque chose à ses yeux : Chicago. Il s’était rendu dans la ville où la musique était l’unique remède pour apaiser sa colère, sa rage. Le Jazz était pour l’hybride un moyen de s’évader, se retrouver plongé au cœur des années vingt, ses folles années où, il y avait fait la connaissance de son plus vieil et défunt ami, Stefan.

Klaus avait tué bon nombre d’innocents, et une rumeur disait que l’éventreur de légende avait ressuscité pour donner suite au massacre du siècle avant.

Quand il fut de retour à Mystic Falls pour accueillir sa belle et sa petite fille, Klaus fit comme s’il ne s’était rien passé et s’impatienta. Il écrivit un message à Caroline pour le prévenir de l’arrivée de Hope et s’installa sur son fauteuil, sirotant un bourbon en provenance de La Nouvelle-Orléans.

Quelques heures plus tard, à la tomber de la nuit, un bruit de voiture se fit entendre dans la cour. C’était Ambre et Hope.

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Quand Klaus ouvrit la porte d’entrée d’un geste rapide, il n’eut pas le temps de franchir le seuil que Hope se jeta sur lui, toute ravie de le retrouver. Il s’accroupit et attrapa sa petite fille adorée pour lui faire un câlin. Puis son regard se détourna vers la seconde personne qu’il attendait le plus : Ambre. Il lui sourit et attendit que Hope se détache de lui pour pouvoir la prendre dans ses propres bras, ce qu’elle fit au bout de quelques secondes plus tard, après l’avoir invité à entrer à l’intérieur de la maison.

- Tu peux aller dans la cuisine et te prendre quelques cookies qu’une amie a confectionnés spécialement pour toi, lui dit-il en la déposant sur le sol. Il faut que je parle avec Ambre quelques instants. Allez, va te faire plaisir, ma chérie !

Il attendit que Hope soit loin de lui pour enfin se retrouver seul avec Ambre. Il se releva doucement, observa sa belle quelques instants, puis s’approcha d’elle. Il la prit par les mains et la serra contre lui. Elle se morfondit en excuse, mais Klaus la fit taire.

- Tout d’abord, je tiens à te remercier pour ce que tu as fait pour Hope. Et je t’avouerai que je ne tiens pas à ce que vous repartiez toutes seules, sans ma protection. Vous êtes à mes yeux bien trop importante pour que je vous abandonne encore une fois. Maintenant, dit-il sur un ton plus sérieux, je veux que tu me racontes tout en détail ce qui s’est passé en mon absence. Qui s’en est pris à ma fille ?

Il s’arrêta un instant, le temps d’un échange de regard, puis reprit aussitôt :

- Vous allez rester quelques jours ici, avec moi. Cette maison a bien assez d’espace pour nous trois. Je ne veux plus te quitter par crainte de te perdre. Tu seras mieux protégée dans cette ville, et Hope aussi le sera. Maintenant, je t’écoute, amour, raconte-moi l’histoire.

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