Je me réveille en sursaut. J'essaye de bouger mais mon corps est si endolori que j'ai l'impression d'être passer sous un camion. Alors que j'essaie d'ouvrir les yeux, la lumière de la pièce m'ébloui et m'oblige à les refermer. Après plusieurs tentatives, je parviens à garder les yeux ouvert assez longtemps pour constater que ma vision est flou. Mon souffle s'accélère tout comme les battements de mon coeur. Je rentre dans une espèce de crise de panique. Je ne sais ni ou je suis, ni qui je suis, ni même ce qu'il m'arrive.

Je sens des larmes coulées le long de mes joues. Que m'arrivait-il ? J'essayais d'appeler à l'aide, mais un tout petit filée de voix sortait de mes lèvres sèches. Je ne sais combien de temps il me fallu pour parvenir à me redresser sur mon lit et surtout à distinguer que j'étais dans un hôpital. Je fus un peu plus rassurer, me sachant en sécurité. Cependant, toujours aucun souvenir ne me venait en tête. Je touchais mes bras auquel des perfusions avaient été mise. Je détestais cette sensation d'avoir quelque chose sous ma peau.

Les seconde s'écoulaient et je regardais tout autour de moi en quête de la moindre information sur mon identité, quand le bruit de la porte s'ouvrant me fit de nouveau sursauter.

Si je suis à l'hôpital aujourd'hui, ce n'est pas parce que Adélaïde a encore réussi à s'ouvrir la main avec un couteau de cuisine. Non, sans vouloir me montrer moqueur, j'adore ma sœur, vraiment, mais elle a une veine exceptionnelle que je sache garder mon sang-froid quand il s'agit d'elle ou de Tom. Bref, ce n'est pas pour une raison personnelle que je suis ici, mais bel et bien pour le travail. En dehors des attaques - souvent mortelles - de loups-garous et vampires de toutes sortes, il arrive que certaines agressions aient pour cause de simples humains. Comme aujourd'hui. Et après avoir pris la déposition de la victime et l'avoir laissée tranquille avec ses proches, je décide de profiter d'être ici pour aller voir la raison d'une autre enquête que j'ai actuellement sur le dos.

Je quitte donc les urgences pour rejoindre le service des soins intensifs, où je n'ai aucune difficulté à retrouver la chambre qui m'intéresse. Et à peine arrivé à proximité, je m'arrête, mes sens remarquant un changement notable. De l'activité, et je dirai même un mélange d'émotions telles que le rythme cardiaque associé est aussi rapide que celui d'une proie à la chasse... ok Silas, ne commence pas à penser à la chasse.

Bref, je jette un coup d’œil par la vitre partiellement fumée pour confirmer ce que je pensais. A savoir que la jeune femme - louve, ça, mon odorat me l'a indiqué à la première seconde - est réveillée. Et semble-t-il perdue. Mon besoin d'aider les autres sans arrêt me perdra. Je toque à la porte avant de l'ouvrir légèrement, juste assez pour qu'elle puisse me voir, assez peu pour qu'elle n'ai pas l'impression que je m'introduise là sans sa permission.

"Vous êtes réveillée. Je peux?"

J'ouvre un peu plus la porte, restant toutefois dans son ouverture, légèrement appuyé dessus.

"Silas Evenson. Je suis commissaire de police. C'est moi qu'on a appelé quand on vous a trouvée."

Je sors ma plaque de la poche intérieure de ma veste, la tendant vers elle pour une éventuelle inspection. Si elle m'en fait signe, je m'approcherai pour qu'elle s'en saisisse. Ignorant totalement dans quel état d'esprit elle peut se trouver - et soupçonnant une nature opposée à la mienne - je reste prudent à ne pas l'affoler davantage.