Habillée d'un top blanc et d'une jeans slim, je décidai de trouver un lieu pour pouvoir m'enchaîner à la prochaine pleine lune.. Je privilégiai un endroit isolé. En regardant les cartes de la ville, je pris connaissance d'un lieux bordé de nombreuses collines, je devinais donc que aucune personne ne s'aventurerer à de tel endroits. Ce lieu était parfait.

Je descendis dans mon salon et décida d'amener avec moi des ressources de sang animal que j'avais dans mon frigo. Je pris également de quoi aménager le lieux.
Une fois arrivée là-bas, j'observai les alentours pour vérifier que personne ne me surveille. Je me tournai alors vers mon repas qui se situait dans mon sac et j'en bu une bonne gorgée.

Après ce repas bien méritait, je m'assis sur le sol afin de réfléchir à comment j'allais installer mes chaînes afin de ne risquer de ne blesser personne. Je devais également envisager qu'un humain pouvait arriver à tout moment et donc trouver un système de secours en cas de besoin. J'essayais donc de trouver une grotte ou un trou que la nature aurait pu elle même creuser.

Ne trouvant rien, je décida de créer dans une énorme roche une cavité soutairaine à main nu afin qu'elle me serve de zone de replis.
J'entendis tout d'un coup du bruit autour de moi. Tout à coup la panique m'envahi.

Bella venait de partir avec Renesmée ensemble se balader entre filles. Elles étaient tellement complices. Je les laissais profiter de ces moments là. N'ayant pas mangé depuis quelques heures, trop longtemps à mon goût, je décidais de m'accorder un moment de chasse rien qu'à moi. Nous habitions un cottage en forêt. Pratique pour laisser exprimer notre vraie nature.

Je sortis donc, huma l'air frais qui m'entourait à la recherche de sang animal puis, ayant trouvé une proie, partie à vive allure, zigzaguant entre les arbres, heureux de la liberté que je m'accordais. L'odeur devenait plus forte. Mes yeux se noircirent, la faim commençait à me hanter. Je n'avais que ça à l'esprit. Quand tout à coup, l'odeur disparu, masquée par une senteur beaucoup plus forte. Un grognement s'échappa de ma voix, frustré. Je décidais donc de suivre cette seconde odeur, par curiosité. Tant pis, j'attendrais encore un peu de temps.

Suivant la piste une fois de plus, j'arrivais sur une zone rocheuse. L'odeur venait de la. J'aperçu un trou dans la roche. M'approchant discrètement, j'aperçu une jeune femme, assise par terre. L'odeur de sang était proche d'elle. Je descendis doucement et lui fis face.

Je peux vous aider? lui demandais-je perturbé par les différentes odeurs qui émanaient de l'endroit. Je restais planter en face d'elle, analysant l'environnement dans lequel je me trouvais. On ne sait jamais, cela pourrait être utile.

Alors que je venais t'entendre du bruit au alentour, je sursauta lorsque un homme dans mon dos me demanda si j'avais besoin d'aide. Je me dis inconsciemment que je ne devais pas respirer car je ne mettais que peu nourrit aujourd'hui. J'essaya de prendre un air le plus humain possible et je me retourna vers mon interlocuteur.
Lorsque je leva les yeux sur lui, je fus prise d'un énorme vertiges. Ce n'était pas possible, mon obsession de retrouver mon père devait me jouer des tours. Pourtant l'homme que j'avais en face de moi, était absolument le jumeau de la photo que m'avait donné ma mère lorsque j'étais petite.
Me sentant mal, j'arriva tout juste à parler.

"Bonjour, je... tout va bien. Je suis désolé si je vous ai dérangé, je pensais être seule.", je bafouilla énormément.

J'étais loin de m'attendre à trouver mon père dans cette ville. Je ne savais pas comment j'allais lui annoncer les choses. Comment allait-il le prendre ? Il avait toujours vécu sans moi. J'allais peut-être même gâcher sa vie. Mon cerveau était embrumé de toutes ces pensées se mélangeant dans ma tête. Je devais prendre une décision. Je savais qu'un jour ça allait arriver mais je ne m'étais pas préparer ce matin en me levant à rencontrer mon père.

L'odeur devenait insupportable, je ne sais pas combien de temps je réussirais à me gérer. Mes yeux viraient au rouge puis mes crocs sortaient légèrement. La jeune femme semblaient perturber. Mon esprit était assailli par son flot de pensées. Je n'arrivais pas à faire le tri. Je n'avais isolé que quelques mots: "Impossible","Enfin" et "Papa. L'entente de ce mot me stoppa net. Bouche bée, je dévisageais la jeune femme. Je ne voyais pas du tout de quoi elle voulait parler. Elle semblait tellement paniquée. Que pouvait-il lui faire plus peur qu'un vampire en face d'elle? Je me demandais, songeur, pourquoi elle se trouvait assise dans cette roche. L'odeur revint à moi, encore plus forte. Elle provoqua un frémissement tout le long de mon corps. Je fermais les yeux pour essayer de reprendre mes esprits. Non je n'allais pas la toucher. Je lui demandais, les yeux toujours clos, d'un air grave:

Vous vous êtes égarée? Vous ne devriez pas traîner dans la forêt de Forks... A moins de vouloir sa mort ou d'être en manque de sang, personnes ne se baladaient ici. Elle n'avait pas l'odeur d'un vampire. Elle se rapprochait néanmoins de celle de Renesmée. Les questions fusèrent dans mon esprit. Un autre hybride était en ville? Dans ce cas, pourquoi rester dans une roche? Et comment cela se fait-il que nous n'étions pas au courant. Je me contentais pour le moment de la regarder en attente de la réponse à ma première question. Ensuite, j'improviserai...

Je repris mes esprits et je vis immédiatement son regard et son attitude de chasse. Je m'empressa donc d'attraper une gourde de sang et de lui lancer pour qu'il puisse se substanter. Je venais de retrouver mon père et je n'avais absolument pas envie de finir en tant que son repas. Même si je ne savais pas bien comment réagir, je savais en tout cas que je ne voulais pas être son petit dîner.
Rapidement il essaya de reprendre ces esprits et me demanda si je m'étais égarée ou pas. Et qu'il n'étais pas bon de traîner en fôret. J'avais au moins maintenant la certitude que peu d'humain devait venir ici.


Non je ne me suis pas égarée mais je vous remercie de demander. J'étais juste en train de me trouver un petit lieu tranquille. Vous savez là ou aucun humain ni autre ne risquerait de venir. Je pensais que l'endroit était sûr mais de toute évidence, je vais devoir trouver mieux.


En effet, il fallait que je trouver beaucoup meux, la pleine lune était dans peu de temps et je ne pouvais pas prendre le risque de blesser qui que ce soit si ma première transformation avait lieux. Je regarda plus intensemment ces yeux et je vis qu'ils étaient ambrés, tout comme Bella. Peut-être se connaissait-il après tout. Mes yeux, malgrès mon régime végétarien avait garder leur couleur naturel. J'avais les même yeux que ma mère, Marie, ils étaient très reconnaissable au fond.

La jeune femme me lança rapidement une bouteille opaque. Mais je n'avais pas besoin de voir ce qu'il y avait à l'intérieur pour savoir que c'était du sang. Mes narines frémissaient à l'approche de la bouteille. Du sang de lièvre. Ce n'était pas le plus nourrissant mais j'étais tellement en manque que cela me conviendrait. Le dessous de mes yeux se creusa, devenant ainsi plus mat, les traits tirés. Ce n'était pas la meilleure facette de ma personnalité... enfin du moins pas celle que je voulais montrer.. Je bus la bouteille d'une traite, rassasiant ma soif par la même occasion. Une fois la bouteille refermée, je revenais à mes esprits et je regardais la jeune femme d'un air surpris.

Comment sa...sa....saviez vous? Ce n'était pas mon habitude de bafouiller. Mais le fait que cette dernière me jette une bouteille de sang ne m'avais perturbé qu'après coup. J'essayais de trouver dans son esprit la raison de son acte. Mais toute ses pensées étaient confuses, mélangées par la peur qui l'habitait. Elle me dit qu'elle cherchait un lieu tranquille, à l'écart des humains pour la nuit... Elle avait trouvé son endroit si elle voulait se faire décapiter par un vampire errant.

A l'abri des humains, oui. Mais pas de celui d'autres monstres. Tout en lui répondant, je remarquais la couleur et la forme de ces yeux. J'étais persuadé de les avoir déjà vu quelques part. Lorsque la jeune femme prononça le mot de "Marie", mon regard devint illuminé. Je venais de trouver la réponse à ma question. Marie était l'une de mes histoires d'amour de mon ancienne vie.
Une femme que j'ai quitté en allant à la Guerre. Guerre que je n'ai jamais faite, étant mort avant mon départ. Cette jeune femme devait être sa fille, car en la regardant de plus près, elle avait les traits de sa mère. Seul la forme de ses lèvres étaient différentes.

Tu ressembles terriblement à ta mère. Tu es une belle jeune femme, ton père doit être fier de toi. lui dis-je en souriant. Je voulais tisser un lien de confiance avec elle pour savoir la raison de son isolement d'aujourd'hui.

Des qu'il eut repris ces esprits, il se demanda comment je pouvais connaître sa nature. Pour moi, il était évident que je connaissais la réaction de tout vampire au sang humain vu que je l'avais moi-même déjà eut.

Ne vous en faites pas avec moi, votre secret est bien gardé. Je n'irai révéler à quiconque une chose qui pourrait me porter préjudice. Il avait l'air à la fois intriguer par ma présence en ce lieu mais aussi déterminés à m'en faire partir. Il prétexta que ce lieu était le meilleur pour être à l'abri des humain mais pas des monstres. Si seulement il savait à quel point, que le monstre c'était moi. Je pouvais à n'importe quelle moment devenir celle qui pouvait tuer un vampire. Loin de moi cette idée pourtant, mais j'avais appris avec les années que lors de mes transformations, il se pouvait que je ne sache plus qui je suis.

Sans que je ne comprenne tout à fait pourquoi, d'un coup, son regard s'illumina vers moi. Il me scruta alors plus intensément. Mais que faisait-il ? D'un coup en souriant, il me signifia que je ressemblais énormément à ma mère et que j'étais une si belle jeune femme que mon père devait être fière de moi.
A ce moment, les larmes me montèrent aux yeux et je ne pus les arrêter malheureusement c'était une des choses à supporter lorsque l'on avait une part d'enfant de la lune, je pouvais pleurer. J'éclata en sanglot. Ainsi donc il se souvenait de me mère. Mais pas un seul instant, il ne se doutait de l'identité de mon père. Comment pourrais-je lui dire qui j'étais vraiment sans bouleverser sa vie. Je repris mes esprits et sécha mes yeux comme je le pouvais.

Je suis vraiment désolé.

Je fût surpris de voir la jeune femme éclatée en sanglots. Je n'eu pas à réfléchir pour que mon instinct paternel refasse surface. Je me rapprochais donc rapidement de la jeune femme et l'a pris maladroitement dans mes bras pour la consoler. Je fis abstraction de l'odeur. J'avais appris à oublier l'environnement qui m'entourait. Je me comportais comme je le faisais lorsque Renesmée était enfant. Car aujourd'hui, cela était plus compliqué. Je n'acceptais pas de la voir grandir. Loin de moi l'idée de vouloir la voir partir avec Jacob. Mais je savais que ma fille grandissait tellement vite que nous n'aurions plus longtemps à attendre avant que ce jour arrive. Je fermais les yeux pour chasser ces pensées de mon esprit et me concentrer sur la jeune femme qui se trouvait à mes côtés. Mes souvenirs d'avant ma transformation étaient souvent mélangés et confus. Je fixais la jeune femme en essayant d'entendre ses pensées. Peut-être que cette dernière pourrait m'aider. Bizarrement, je me sentais à l'aise avec elle. Ce qui était loin d'être mon habitude! J'avais souvent un air torturé, qui représentait tellement la difficulté que j'avais pour me contrôler. J'étais quelqu'un qui aimais la solitude. Tout à coup, j'eu un mouvement de recul. Je venais de me souvenir d'une chose pour les moins surprenante. J'avais eu une relation avec la mère de la jeune femme. Elle avait quelque chose à me dire avant mon départ pour la guerre. Mais c'était impossible que cette chose soit... Une grossesse! Je regardais la jeune femme d'un air inquisiteur. Quel âge avait-elle? Si j'avais raison, je comprenais ses larmes. J'étais peut-être son...père.

Quel âge as tu? lui demandais-je tranquillement. J'enlevais mes bras de ses épaules et me planta devant elle, bras croisés sur le torse.

A peine mes larmes venaient de commencer à couler que tout de suite qu'il me prit dans ses bras. Je ne compris pas ce geste vu que je n'étais qu'une inconnue pour lui mais j'apprécia ces quelques instants contre lui. Je savoura ce moment qui me permit de me reprendre et de m'excuser de mon comportement. Je n'aimais pas du tout être émotive, ce n'était pas moi. J'essayais toujours de cacher au maximum ce que je ressentais. Au bout de quelques instants, il se recula, se mit devant moi les bras croisé.
Son comportement venait tout à coup de changer. Il était passé de tendre à suspicieux en un quart de seconde.
Il me demanda alors mon âge. Je ne savais pas vraiment où il voulait en venir. Il ne pouvait se douter de qui il était pour moi, sauf si son aventure avec ma mère lui était revenu en mémoire, chose compliqué lorsque nous sommes un vampire vu que les détails de notre vie humaine on tendance à s'effacer peu à peu, du moins pour les vampires normaux et non les monstres comme moi.

J'ai 18 ans, du moins j'ai failli à un jour près les avoir. Mais je suppose que tu désires plutôt connaître depuis combien de temps, j'ai cet âge. Depuis 95 ans. Pourquoi cette question ?

La jeune femme se ressaisit rapidement. Elle semblait étonnée de ma question. Je l'étais aussi. Qu'est ce que j'attendais réellement? Je ne me souvenais de rien. Enfin de bribes de souvenirs, mélangés, modifiés, et sûrement erronés Elle avait à peine 18 ans. Le même âge que moi. Enfin que nos apparences. Je calculais la différence d'âge que nous avions. Je la fixais, bouche bée, surpris. Je pourrais être son père. Mais c'était impossible, elle ne me ressemblait absolument pas, puis je n'avais pas le souvenir d'avoir eu une fille. Ou de savoir que je pouvais avoir une fille.

Je ne sais pas, par simple curiosité. Mais quel malpoli je suis. Je ne me suis même pas présenté. Edward Cullen, enchanté. lui dis-je tout en prenant sa main et en tirant une révérence. J'avais gardé ce côté un peu désuet de ma vie passée. Je trouvais que cela me distinguait parmi toutes ces personnes de nos jours. Le respect ne signifiait plus rien pour eux. Je fixais la jeune femme, une question me vint à l'esprit. Pourquoi s'enchaînait-elle si elle était une hybride? Car son parfum ressemblait à celui de Renesmée, à une différence près. Mais je ne savais pas laquelle.

Les chaînes sont vraiment nécessaires? Je ne penses pas que s'attacher soit efficace pour un vampire... Enfin un hybride je suppose. lui demandais-je tout en humant l'air qui nous entourais pour lui montrer que je le savais grâce à son odeur.

Il répondit à ma question en me disant qu'il ne savait pas vraiment pourquoi il me l'avait posé, par simple curiosité pensait-il. Il me regarda alors et tout en me prenant la main, il me fis une révérence, il y avait tellement longtemps que je n'avais vu personne en faire. Il se présenta par la suite comme étant Edward Cullen, ainsi donc, il avait choisi de portée le même nom que le docteur qui l'avait transformé. Je fis également le rapprochement avec ma rencontre au lycée d'une certaine Bella Cullen que j'avais identifié comme étant vampire.

"Je m'appelle Ambre, Ambre Ma..."je me stoppa immédiatement, si je lui dévoilais mon nom tout était foutu.
Juste Ambre. Ainsi donc vous êtes surement de la famille de Bella ? je lui souris immédiatement afin qu'il ne perçoive aucune menace dans mon discours. A notre rencontre, Bella avait été méfiante au première abord, mais elle avait vite compris que je ne lui voulais aucun mal.

Il tourna ensuite la tête vers les chaînes que j'utilisais précédemment. Il me dit alors qu'il était surement inutile pour un vampire de s'attacher ou du moins un hybride, supposa-t-il en humant l'air. Ainsi il avait déjà rencontré des hybrides. Ou du moins mon odeur lui faisait suspecter que j'en étais une. Si seulement, il savait à quel point ses chaînes sont nécessaires. J'espère moi même au fond de moi que ces chaînes suffiraient.

Oui mais malheureusement, je ne suis pas une hybride commune. Je peux donc vous assurer qu'elles sont plus que nécessaire.

Je décidais de m'asseoir sur le tronc d'arbre coupé le plus proche. Je faisais face à Ambre tout en croisant mes mains sur mes genoux. Elle n'avait pas voulu me dire son nom. Enfin elle avait hésité avant de se raviser. C'était étrange, mais je n'eu pas le temps de m'en inquiéter davantage. Elle venait de prononcer le nom de Bella. Ma tête se redressa rapidement, mes sens s’affûtèrent et mon regard s'assombrit, près à attaquer. J'avais la même réaction, toujours et éternellement, depuis que j'avais rencontré la femme de mon existence. Elle avait vécu tellement de drames par ma faute que je ne pouvais m'empêcher de réagir autrement. J'avais ce besoin irrémédiable de la protéger. Et je faisais de même avec Renesmée. On ne me changerait pas, j'ai toujours été comme ça. Oubliant même le ton de sa voix, une chose m'obnubilée. Peu importe ce que ses pensées me révélaient, j'en faisais abstraction. Rapidement je me jetais sur elle et la saisissant par la gorge, je lui demandais d'un air grave et dangereux.

Comment... connaissez vous... Bella? Ma rage ressortait à chaque paroles, ma poigne se renforçait. J'étais en train de perdre la tête.
Puis lorsqu'elle me dit qu'elle n'était pas une hybride commune, je ne pus m'empêcher de la jeter contre le tronc d'arbre le plus proche, par mesure de précautions. Je ne voulais pas que tout le monde connaisse l'existence d'hybrides. Je tenais à la vie de ma fille. Tant que cette jeune femme ne me dirais pas tout ce qu'elle sait, je ne la ménagerai pas. J'en oubliais les bonnes manières...
Je rattrapais la jeune femme avant qu'elle touche le sol, attrapant son cou et la plaquant violemment au sol.

Dis moi qui tu es! lui demandais-je en grognant, crocs sortis.

Alors que j'étais en train de discuter avec Edward, il s'assit sur un tronc d'arbre non loin. Il me faisait face et croisa ses mains sur ses genoux. Lorsque je prononça le nom de Bella, je vis son regard et son attitude changeait du tout au tout. Il s'assombrit et devient meurtrier. Il se rapprocha alors de moi et me saisit par la gorge en me demandant comment je connaissais Bella. Je devais avouer que j'étais à la fois surprise mais surtout j'étais blessée. Même si il ne le savait pas il était mon père et me menacer pour notre première rencontre n'était pas ce que j'imaginais.

Il me souleva alors du sol et me plaqua par terre violemment en me demandant qui j'étais. Je ne cherchais même pas à me débattre. Je ne le voulais pas. Ne pouvant pas parler à cause de sa main autour de ma gorge, je décida qu'il était tant pour moi de réagir. J'usa alors de mon don en rendant Edward humain. Personne ne connaissait mon don et j'avais pour habitude de ne jamais m'en servir mais je pouvais bien faire un exception. Une fois humain, je sortis délicatement sa main de sur mon coup.

Ne t'en fais pas ce n'est que temporaire. Non mais je rêve ce faire attaquer, comme ça pour rien. J'ai rencontré Bella lors de mon inscription au lycée. Nous avons discuté et fait connaissance. Quand au fait de savoir qui je suis. Je suis un hybride mi-vampire, mi-autre chose. Je n'ai pas choisi d'être ce que je suis et me déteste assez alors je ne pense pas avoir besoin que tu me fasses culpabilisée d'exister.

Lorsque Ambre me saisit la main, je sentis mon regard diminué, ma force réduisait au fur et à mesure. Elle retira délicatement ma main de sur son corps. Je la regardai ébahi.. J'étais humain.. Temporairement. Je regardais mes mains, le soleil n'agissait plus. Je n'entendais plus ses pensées. J'étais de nouveau fragile. Elle aurait pu me tuer. Je me reculais et m'assis par terre, face à elle. Je n'arrivais pas à m'expliquer ce changement d'attitude... Enfin elle ne le comprendrait pas je penses.
Elle m'expliqua qu'elle avait rencontré Bella au lycée. Ce qui me semblait logique après coup, étant donné que je passais mon temps libre avec ma femme. Une question me vint à l'esprit.

Je vais souffrir lorsque l'effet se dissipera? Ce n'était pas le plus important, mais c'était la première chose qui me venait à l'esprit. Je la regardai, et faisant mon air d'enfant battu, je lui adressai mes plus plates excuses.

Je suis vraiment navré... Je réagis toujours excessivement lorsqu'il s'agit de ma femme. C'est ma nature. Mais je n'aurai pas du.. Je suis désolé. Un hybride mi-vampire mi-autre chose? Connais tu ton père? Il pourrait t'aider. J'étais perdu entre un sentiment de danger, et un sentiment de curiosité.

Des le moment ou je lui rendis son humanité, je découvris les beaux yeux verts dont ma mère m'avait si longtemps parlé. Il s'assit par terre, tel un enfant que l'on venait de punir. Sa première question ne fût pas pourquoi, ni comment mais tout simplement si il allait souffrir lorsqu'il redeviendrait vampire ou pas. Je pouvais comprendre cette question, en effet, lors de la transition de tout humain en vampire, il fallait endurer une douleur horrible pendant pour la plus part 1 à 2 jour, ma transformation, moi, avait pris une semaine. J'avais ensuite appris que mes gènes lupins avaient tenté tant bien que mal de lutter contre le vampirisme, en vint. Ca n'avait fait qu'augmenter le temps de transformation et donc ma douleur.

Non tu ne souffriras pas du tout. Tes capacités reviendront petit à petit des que je l'aurai décidé. Et pour ça, j'aimerai que tu me promettes de te calmer. Je ne te veux pas de mal. lui dis-je en souriant.

Il m'adressa alors immédiatement ces excuses et m'expliqua que depuis qu'il avait rencontré sa femme, il était excessivement protecteur. Ainsi donc, il avait oublié ma mère. Mais, pouvais-je lui en vouloir après tant d'années passer sans elle. Il avait le droit d'être heureux après tout. Il n'avait rien demandé à personne. Il me demanda ensuite lorsque je lui révéla ma nature, si je connaissais mon père. Il me dit qu'il pouvait surement m'aider. Je ravala les larmes qui me montait au yeux. Les choses étaient tellement compliqués.

Malheureusement mon père a quitté ma mère avant ma naissance. Elle n'a pas pu lui dire qu'elle était enceinte et il n'a jamais donc su que j'exister. Je dois donc me débrouiller moi même.

J'eu un sourire soulagé lorsque la jeune fille m'appris que mon retour à ma nature vampirique serait sans douleur. J'aurais pourtant désiré rester tel quel. Cela m'avait manqué de me sentir humain. Je ne ressentais plus rien. Aucune douleur due à l'appel du sang. Aucune envie meurtrière. La seule chose qui me manquait été mon don de télépathie. J'avais appris à en faire un atout et une de mes forces principales. Je me sentais comme nu sans lui... Ambre voulait que je lui promettes de rester calme. C'était une chose plus simple à dire qu'à faire. Les sentiments d'un vampire était intensifiés par rapport à ceux d'un humain...

Tu sais, ça ne me dérange pas d'être banal... Ca me manquait même. lui dis-je d'un ton moqueur. Le ton moqueur que j'arborais avant ma transformation.... Je fermais les yeux, pensant que mes souvenirs de l'ancien moi resurgiraient dans ma mémoire. Je regardais ensuite Ambre, et d'un air taquin lui lança:

Tu pourrais faire l'effort de me rendre la mémoire quand même... Cependant, mon air s'envola aussi vite qu'il était apparu quand j'aperçu la jeune femme les yeux larmoyants.

Je suis désolé... Tu n'as pas essayé de le chercher? Je ne sais pas quoi te dire... Je n'imagine pas vivre sans ma fille... Alors je ne comprends pas comment ton père a pu t'abandonner. C'est de la lâcheté... Je ne mâchais pas mes mots. J'étais même en colère contre son père... Comment pouvait-on abandonner son enfant...

Il se détendit tout de suite lorsque je lui dis qu'il ne souffrirait pas de son retour à l'état vampirique. Il me dit même amuser que ça ne le déranger absolument de redevenir un banal humain. Il poussa même en me disant que ca lui avait manqué. A présent, il souriait, rien ne laisser voir qu'il m'aurait tuer si il l'avait pu un instant auparavant. Tel était aussi les joies d'être un vampire. Alors qu'il me demanda d'également lui rendre la mémoire, il se ravisa immédiatement en voyant mes sanglots. Comment pouvais-il savoir, il n'y était pour rien.

Il me demanda si j'avais essayé de le cherche. Bien sur que j'avais essayé. Je l'avais même trouver mais à quoi bon, je ne voulais pas bousiller a vie. Il me dit alors que lui même ne s'imaginait pas vivre sans sa fille. Avait-il une fille ? Ce n'était pas possible ? A moins qu'il les adoptait ? Il n'avait donc pas besoin de moi dans sa vie, il avait déjà une fille. Ces derniers paroles atteignirent à peine mes oreilles. A quoi bon continuer à vivre, mon but était de retrouver mon père et au final il n'avait pas besoin de moi pour lui cacher la vie.
J'étais tellement mal et abandonnant tout espoirs, je lui rendis sa nature vampirique.

Je suis désolé, je ne mérite pas l'amour d'un père. Et puis il ne s'est pas que j'existe alors comment pourrais-je lui en vouloir.

Ca y est, le jour que j'avais tant redouté arriver. J'abandonnais tout espoir, toute envie. Je ne voulais plus vivre.

Je sentis d'un coup ma gorge se serrer. Le soleil faisait scintillait mes mains. J'étais redevenu vampire. Trop vite à mon goût. Mais je savais qu'il ne fallait pas abuser d'un don. Cela puisait tellement de force en nous. Je regardais la jeune femme, triste. Je n'avais pas souhaité la rendre malheureuse. Et les seules pensées que j'entendais étaient : "Je ne veux plus vivre."

Comment tu peux penser une chose pareille... Tu es jeune... Vois le bon côté des choses... lui dis-je d'un ton grave. Je repensais aux moments que nous avions vécu avec Bella. Moi la pensant morte, en Italie... Elle me pensant mort... Je connaissais ce sentiment. Et je ne voulais pas qu'elle le vive.

Tu n'as pas besoin d'un père pour être quelqu'un de bien... Je t'assures.  Je lui adressais un sourire discret. J'espérais que la jeune femme lâche ses pensées pour me permettre d'avancer dans la discussion.

Voir le bon côté des choses ? C'était une blague je l'espérais. Quel bon côté voir quand on rencontre son père, qu'il essaye de nous tuer et qu'en suite il nous apprend qu'il a refait sa vie et qu'il a une fille. La vie était désespérante, d'un je ne pouvais plus être tranquille les soirs de plein lune, de deux ma mère était morte sous mes yeux, de trois mon père ne savait pas qui j'étais. Les choses allaient-elles un jour tourner à mon avantage ?
Il me dit alors que je n'avais pas besoin d'un père pour être une personne de bien.

Mais à quoi bon avoir l'éternité si c'est pour la passer seule. A quoi bon ne pas mourir si c'est pour vivre éternellement malheureuse. Assez parler de moi, dites m'en plus sur vous.

Nous venions juste de nous rencontrer et j'avais tellement de question, tellement de chose que je voulais savoir. J'avais toujours rêver de ce moment. Et même si il ne savait pas qui j'étais j'espérer au moins pouvoir partir en pouvant connaître des petites choses sur mon père. Ne pas avoir passez presque 100 ans à chercher une personne pour au final ne rien en savoir.

Je n'avais peut être pas eu une bonne idée en voulant la réconforter... Et elle n'avait pas tort. Vivre l'éternité sans personnes à aimer est une chose que je n'avais jamais envisagé... Enfin que je n'envisageais plus... Plus depuis que j'étais marié et père. Elle voulait en savoir plus sur moi... Je ne voyais pas l'intérêt de lui parler de moi. Mais la jeune fille étant tellement triste que je me résignais à répondre à ses questions. Après tout, c'était de ma faute.

Que veux-tu savoir exactement? J'ai près d'un siècle à te raconter pour que tu puisses réellement me connaître... Alors cela risque d'être long, très long... lui dis-je en m'installant à côté d'elle. J'observais le paysage en face de moi, pensif. Je revoyais ma transformation, la douleur. Puis Carlisle, l'aide précieuse qu'il m'avait apporté pour que je devienne végétarien. Je revoyais la période dans laquelle j'étais redevenu un tueur sanguinaire... Une période que j'aurais préféré oublier. Puis ma rencontre avec Bella, notre vie à deux et la naissance de Renesmée. Tout ces souvenirs venaient en moi. Je ne savais pas par où commençait. Je regardais la jeune femme et tout en lui souriant lui dis:

On passe un marché... Une question chacun. Sans mensonge, sans excès de colère, rien.  Un sourire honnête conclua ma proposition de pacte. Cela ne pourrait nous faire que du bien. A elle comme à moi.

Il est vrai qu'en un siècle, il y avait tellement de chose à dire, à faire, à voir. Nous en aurions pour des jours à tout se dire. Il s'installa alors à mes côtes et resta pensif un instant. Il me regarde ensuite en me souriant. Il me proposa de passer un marché. Devais-je m'attendre au pire ? Lorsqu'il me dit que nous allions nous poser des questions chacun notre tour sans aucun excès de colère j'en fus ravie.

Je suis d'accord ton marché me parait très équitable. Alors, vu que je suis une fille et que tu es un gentleman, je propose de poser ma première question. Dit m'en plus sur ta relation avec ma mère ?

Cette question était très importante pour moi, jusqu'à sa mort, ma mère lui avait été fidèle. Elle aimait cette homme plus que tout au monde. Elle aurait donné la vie pour lui. Elle m'avait même un jour avouer qu'elle avait voulu se suicider avant d'apprendre qu'elle était enceinte. J'espérais au fond de moi qu'il me confirmerait que dans un sens il ne l'oublierai jamais mais si je savais que de part sa nature vampirique, il était dur de se souvenir de son humanité et des évènements qui y étaient rattachés.

J'attendis, impatient la première question d'Ambre. Et quelle ne fut pas ma surprise de l'entendre parler de sa mère. Elle pouvait me poser n'importe quelle question.. Mais ce fût celle la qu'elle choisit. Je me retournais vers elle, en faisant une moue incertaine, celle que j'avais l'habitude d'arborée lorsque j'étais dans l'embarras.

Joker? lui demandais-je d'un ton rieur. Je fermais les yeux et essayer de faire le tri dans mes souvenirs. Tout était flou et je ne savais même pas si ce que je voyais été exact. Mais je décidais cependant d'en faire part à la jeune femme. Je lui avais promis, je tiendrais ma promesse.

Tu dois savoir avant que mes souvenirs sont vagues... Ta mère et moi même étions amoureux. Véritablement amoureux. De ce que je me souviens... J'avais appris mon départ pour la guerre quelques jours avant ma mort... Je m'arrêtais un instant pour observer la réaction de la jeune femme. J'entendis qu'elle voudrait que je n'oublies jamais sa mère. Je baissais la tête, penseur, puis repris la parole.

Je ne peux pas te permettre que je ne l'oublierai pas... Mon ancienne vie s'efface au fur et à mesure. Mais j'ai pris l'habitude de tout écrire dans des carnets. Alors j'aurais toujours un souvenir d'elle en les lisant.. Je sais que ce n'est pas la réponse que tu attendais. Mais je ne vais pas te mentir pour tes jolis yeux... A mon tour. J'adressais un sourire soulagé d'avoir passé la première question puis réfléchis à ce que je pourrais bien lui demander. Une idée me vint rapidement. Elle serait obligée de me dire la vérité. A moins qu'elle tente l'impossible devant un télépathe.

Ta mère t'a t-elle déjà parler de moi? lui demandais-je tout en étant à l'affût de la moindre de ses pensées.

Alors que je venais de lui poser ma question, il ne semblait pas tout à fait content de celle-ci. Il est vrai que j'aurai peut-être du en choisir une autre mais je ne pouvais m'empêcher de penser à ma pauvre mère qui avait sacrifier le bonheur de toute une vie pour l'homme qu'elle aimait. C'était un geste honorable mais je voulais être sur que ce geste en avait value la peine. Il me dit d'un ton rieur qu'il désirait un Joker, malheureusement, il serait compliqué pour cette question.

Je le vis fermer les yeux et commencer à essayer de se concentrer. Il est vrai que en plus d'être gênante ma question n'était pas des plus facile. Se rappeler de sa vie humaine lorsqu'on était vampire et qui plus est un vampire d'une centaine d'année, n'était pas chose aisée. Il commença donc par me dire que ses souvenirs étaient très vagues, je ne pouvais bien sûr pas lui en vouloir sa condition vampirique y était pour beaucoup. Il me dit ensuite qu'il avait été très amoureux de ma mère, je souris énormément, j'étais plus qu'heureuse d'apprendre qu'il l'avait aussi aimé. Alors que je me disais que je ne voulais pas qu'il oublie ma mère, c'était comme si il avait lu mes pensés en me répondant qu'il ne pouvait pas me le promettre. Je pouvais le comprendre.

Lis-tu dans mes pensées ?

Alors que ça réponse à ma première était terminé, il réfléchit un instant avant de me poser la sienne. Il me demande si ma mère m'avait parlé de lui. Bien sûr qu'elle l'avait fait presque tout les jours même. Elles n'avait jamais pu l'oublier. Elle n'avait jamais fait son deuil. Si elle n'avait pas appris sa grossesse, elle m'avait avoué que elle se serait suicidé. Elle m'avait toujours dit que physiquement je lui ressemblait mais que j'avais entièrement le caractère de mon père.

Ma mère m'a énormément parlé de toi, tout les jours jusqu'à sa mort je dois l'avouer. Tu as été l'homme de sa vie. Elle me montrait souvent des photos de toi. C'est pourquoi j'ai été si surprise de te voir dans les bois. Je dirais même que j'ai été bouleversé. J'aurai tellement aimé qu'elle soit encore vivante, elle aurait tout donner pour te voir une dernière fois.

Voir le sourire de la jeune femme envahir son si beau visage à l'écoute de ma réponse me rassura. Ma réponse lui convenait c'était l'essentiel. Malgré la difficulté que représentait cet effort que je fournissais pour me rappeler de bribes de ma vie antérieure, le plaisir était toujours la. Je n'avais jamais parlé de cette histoire à Bella. Je ne pensais pas que ma vie d'avant l'intéressait, j'avais donc gardé ça pour moi. Mes yeux s'embuèrent lorsqu'elle me parla de sa mère. C'était une femme de courage et de valeur. Elle avait parlé de moi tout les jours à sa fille jusqu'à sa mort... Comme une mère raconterait l'histoire de son père à une enfant... Je me redressais, essayant une fois de plus de scruter ses pensées. La jeune femme me demandait si je lisais dans ses pensées.. Moi qui pensait être discret, c'était raté.

Non pas que je lis, je suis contraint d'entendre toutes tes pensées. J'arrive de temps en temps à les ignorer... Mais c'est bien plus compliqué que de contrôler un autre don... La seule personne qui échappe à mes capacités psychiques est ma femme.. Tu viens de poser ta deuxième question jeune fille! A mon tour. lui dis-je en rigolant. La question que j'allais lui poser risquait de lui faire perdre son si beau sourire, mais il était tant que j'arrête de me torturer de toutes ces questions que je me posais intérieurement.
Je ne savais cependant pas comment lui demander sans la frustrée, la choquée ou même la faire fuir. Je fermais les yeux et respira un grand coup avant de la regarder, hésitant:

Suis-je ton père... lui demandais-je d'une voix faible. Mes yeux étaient pendus à ses lèvres, en attente de sa réponse. Mon coeur s'emballait, ma mâchoire se serrait, comme si toute ma vie allait être chamboulée par la réponse de la jeune femme.

Désolé, c'était déplacé...

Alors que je parlais à Edward de ma mère, je vis les yeux de ce dernier près à verser des larmes, larmes qui ne couleraient pas étant donné sa condition de vampire. Je devinais donc qu'il n'avait jamais parlé ou réentendu parler de ma mère depuis énormément de temps. Je ne pensais absolument pas qu'il réagirait de cette façon après temps d'année mais j'en était ravi, ça montrait à quel point il tenait à me mère. Il me dévoila alors qu'effectivement il pouvait entendre mes pensées. Je devrais peut-être tacher de m'en rappeler à l'avenir. Il se mit à rire en me disant que j'avais usé de ma deuxième question et donc que c'était à son tour. Je me mis également à rire. J'attendais sa question, mais je voyais à quel point il hésitait. Je compris immédiatement pourquoi quand il me demanda si il était mon père. Merde alors que pouvais-je lui répondre à ça. J'essayais au mieux de lui cacher mes pensées, sans pour autant trop savoir comment faire. Il me dit ensuite que sa question était déplacée.

Je... elle est loin d'être déplacé mais je ne sais pas si la réponse que tu souhaites avoir et celle que je vais pouvoir te donner. je respira un grand coup. Je m'apprêtais à change sa vie et à également changer la mienne. Tout allait être chamboulé.

Tu dois d'abord savoir que ma mère a respecté sa parole. Elle a déménagé et a essayé de réaliser ses rêves comme elle te l'avait promis. Elle t'a envoyé de nombreuses lettres pensant que tu étais réellement parti au front. Malheureusement, n'ayant aucune réponse, elle a vite compris que tu n'étais plus de ce monde. Elle n'arrivait pas à vivre tout en sachant qu'elle ne te reverrais jamais. Elle avait prévu de se suicider quand elle apprit qu'elle était enceinte. Elle s'est alors raccrocher à son enfant...à votre enfant... au seul souvenir qu'il lui restait de toi en dehors de quelques photos.... moi. j'avais énormément hésité entre les derniers mots qui était sorti de ma bouche. Les larmes coulaient le long de mes joues au fur et à mesure que mes paroles se faisaient entendre.

Je comprendrais que tu ne veuilles pas de moi dans ta vie. Et si tu le veux, je partirais des maintenant de cette ville et tu n'entendras plus jamais parler de moi. Mais j'avais besoin de te rencontrer, de te voir au moins une fois. Je suis vraiment désolé pour tout.

Un silence me semblant une éternité s'installa entre nous. Je sentais que ma question n'avait pas laissé Ambre indifférente. J'essayais de faire abstraction de ses pensées embrouillées qu'elle faisait partager en essayant de les cacher. Je me levais et fit face à la jeune femme. Je sentais qu'elle ne savait réellement pas par où commencer. Puis sa voix tremblante brisa le silence, à mon plus grand étonnement.

Je... elle est loin d'être déplacé mais je ne sais pas si la réponse que tu souhaites avoir et celle que je vais pouvoir te donner.
Mon coeur cessa de battre, me préparant à ce que j'allais apprendre même si je m'en doutais. A l'époque où je cotoyais la mère d'Ambre, il n'y avait pas tous ces moyens de contraceptions, ni de précautions. On attendait généralement le mariage pour passer à l'acte. Tradition que je n'avais pas respecté à l'époque... Les souvenirs flous affluaient à ma mémoire. Nous n'avions passés qu'une seule nuit ensemble. Et plus de cent ans après, le résultat était quelque peu stupéfiant. Elle m'apprit que sa mère s'était battue jusqu'au bout de sa vie, malgré le fait que je sois sorti de sa vie. Un sourire se dessina sur mon visage si dur dans cet instant là. Les larmes coulaient sur les joues de la jeune femme lorsqu'elle me parla de sa mère. Elle était son dernier souvenir de moi.
Je n'arrivais pas à faire le tri de tout les sentiments qui m'envahissaient. La haine, la déception, la fierté, la colère, la peur, l'incertitude, le doute, tout se mélangeait dans ma tête. Je fixais la jeune femme, cherchant les similitudes qui existaient entre nous, comme si j'avais besoin d'une preuve véritable de ce qu'elle avançait. Car ce n'était pas rien, j'allais devoir raconter à Bella qu'elle était la belle-mère d'une jeune fille qui était pourtant bien plus âgée qu'elle.

Une fois de plus, la voix de la jeune femme me sortit de mes pensées. Elle était désolée, comme si elle était responsable de sa naissance, et encore pire, la cause de mon abandon. Je ne peux pas dire que j'aurais été un père parfait, je ne peux même pas dire comment j'aurais réagi à l'annonce de cette nouvelle. Je ne savais même comment réagir la, aujourd'hui en étant en face d'elle. Mais je ne voulais pas qu'elle gâche sa vie pour moi. Si elle avait choisi Forks, je n'avais aucun droit sur elle pour lui demander de partir. Je me tournais vers la jeune femme, le regard désolé, hésitant et bafouillant quelques excuses à voix basses. Puis me ressaisissant, je me rapproche d'elle.

Je ne sais pas quoi dire, quoi faire ni même comment sera fait demain... Mais je ne peux pas te demander de partir. Je te demande juste de ne pas m'en vouloir... Je ne suis pas le père idéal.... Comment cela se fait-il que tu sois une hybride? lui demandais-je en prenant ses mains entre les miennes, pour essayer de la rassurer du mieux que je le pouvais.

Cette nouvelle avait fait l'effet d'une bombe chez Edward, il avait l'air blessé, malheureux, hésitant. A quoi je m'entendais après tout, il n'allait pas me sauter dans les bras après tout. Il avait refait sa vie, il ne me connaissait pas. Je ne savais pas comment réagir. Devais-je être triste de sa réaction, heureuse de le retrouver, indifférente et m'enfuir. Tout se brouiller alors dans ma tête. A cet instant, je pensais à ma mère. Elle aurait tout donner pour être aujourd'hui face à cet homme qu'elle avait tant aimé. Je lui devais au moins par respect, le fait d'être gentille et honorable.

Il reprit ces esprits et m'adressa à nouveau la parole. Il ne savait pas quoi dire et quoi faire. Notre avenir commun lui était totalement incertain. Il ne pouvait pas me demander de partir. Mais je ne voulais pas savoir si il pouvait mais si il voulait que je parte. La nuance était énorme à mes yeux. Il voulait tout de même que je ne lui en veuilles pas mais qu'il n'était pas le père idéal. Comme pouvait-il dire qu'il n'était pas le père idéal sans même avoir un jour essayer. La colère faisait surface en moi, j'essaya tout de même de me calmer. En effet, lorsque la pleine lune approchait, mes sentiments étaient beaucoup plus développer encore plus que n'importe quels vampires et notamment la colère. Ma soif aussi changeait. Elle était immense. D'où le fait que je m'isolais tout le temps.
Il me demanda alors comment se faisait-il que je sois une hybride.

Mon histoire est compliqué et pour t'expliquer comment je suis devenu une hybride je dois te raconter ma vie ainsi que ma transformation. Es-tu sur de le vouloir et de pouvoir l'endurer ?

Je restais la, immobile, fixant la jeune femme tout en essayant de faire le tri dans ce lot d'émotions qui venait de m'arriver de plein fouet. La paternité et toutes les responsabilités que cela engageait. Cela s'était fait naturellement avec Renesmée, mais là, nous débarquions l'un et l'autre dans nos vies respectives à un moment avancé de notre histoire. Je ne l'avais pas vu grandir, ses premiers pas, ses premiers mots, son premier sourire, je n'avais pas essuyé sa première larme, rattraper ses premiers échecs, je ne lui avais pas parlé de la vie, du bien du mal, de ce que j'estimais être honnête et ce qui était pour moi inimaginable même pour une espèce comme la mienne. Puis j'imaginais ce que la jeune femme devait ressentir. Enfin je n'imaginais pas, je le vivais en instantané. Elle était autant embrouillée que moi au niveau de la réflexion. Je distinguais seulement ses pensées pour sa mère ce qui installa le doute en moi. Comment aurait-elle réagit en nous voyant la, tout les deux? Je sentis la colère s'emparer de la jeune femme lorsque j'évita habilement sa première question. Oui la nuance était présente pour elle, mais pour moi à ce stade, je n'arrivais pas à me décider. Sa voix me ramena à la scène. Etais-je capable d'entendre ce qu'elle avait à me raconter? Cette question se rajoutait à la longue liste d'incertitudes que j'étais en train d'établir mentalement. Mais cela constituerait le premier pas que je ferais vers elle...

Ne t'inquiète pas pour moi... Puis il faudra bien que j'entende ton histoire tôt ou tard. J'essayais de lui offrir un sourire réconfortant tant bien que mal, prenant sur moi pour garder mes sentiments et mes émotions pour moi. Ambre était déjà assez préoccupée par autres choses, elle n'avait pas à être au courant de ce qui me concernait...

Je me redressais pour lui faire face, m'installant confortablement dans l'herbe fraîche m'apprêtant à écouter attentivement ce que la jeune femme avait à me dire.

Il avait raison, il devrait tôt ou tard connaître mon histoire, mais comment réagira-t-il en apprenant ce que je suis réellement. Peut-être me fuierait-il à jamais. Dans tout les cas, je me devais d'être honnête. L'honnêteté était une valeur que ma mère m'avait appris et à laquelle elle tenait énormément. Elle me disait souvent que toute relation était inévitablement vouer à l'échec sans honnêteté. Il essaya de me sourire pour me réconforter mais il était comme moi perdu et lui aussi avait besoin de réconfort. Je lui souris donc à mon tour avant de commencer mon long discours.

Je suis née il y a de ça 95 ans à Chicago. Très vite, après ma naissance ma mère et moi avons déménagé dans un ville alentour. Elle ne voulais pas partir très loin espérant un jour ton retour dans ta ville natale. Des que je fus en âge d'avoir des envies et des rêves, elle a décidé pour respecter sa parole que nous devions vivre nos rêves les plus fous. Nous étions comme des sœurs. Se comprenant au moindre regard., je marqua une légère pose sentant les larmes me montaient à l'évocation de ma mère. Sa mort avait beau remonté à longtemps, j'étais toujours aussi boulversée. Les images de sa mort me revinrent en mémoire. Mais je devais continuer mon discours.

Deux jours avant mes 18 ans, nous devions faire une sortie entre filles avec maman, j'avoue avoir mis un peu de temps à me préparer ce matin là. Lorsque j'ai descendu les escaliers pour la rejoindre... j'ai vu un homme aux yeux rouges... il était presque allongé sur maman... ses yeux étaient ailleurs,... mort. Lorsqu'il me vut, il se dirigea vers moi. Je n'ai même pas essayer de m'enfuir. Ma mère venait de mourir, je voulais juste la rejoindre rien de plus. Mais il en avait décidé autrement avant de me mordre, il me dit qu'il ne pouvait se perdre de tuer une aussi belle femme, la plus belle qu'il n'avait jamais vu. Ma transformation a duré 1 semaine. Quand je me suis réveillé j'ai vite compris ce que j'étais devenu. J'étais incapable de quitter ma mère, je suis rester des jours coucher contre elle. En ce qui concerne mon hybridité, les vampires que je rencontrais me disait que quelques choses n'allaient pas chez moi, mon cœur bat, des larmes coulent, j'ai la peau mâte... choses qu'aucun vampire n'a. J'ai donc fait des recherches et j'ai découvert que ma mère était une enfant de la lune. Elle n'avait encore jamais muté.


Je ne savais pas quel réaction, il allait avoir. Allait-il s'enfuir en courant ? Je n'en avais aucune idée. J'étais à l'intérieur de moi pétrifiée.

Ambre ne se fit pas attendre pour commencer son récit. Fermant les yeux pour essayer de me concentrer sur sa voix et de rassembler comme je le pouvais quelques souvenirs de ma vie post-vampirique, la jeune femme me parla de son enfance. Elle était née il y a quatre-vingt quinze ans à Chicago. Le seul souvenir praticable que j'avais été mon épidémie de fièvre, souffrant le martyr. Chicago était une ville entachée par cette épidémie qui comptait de nombreux morts chaque jour passant... Le fait qu'Ambre m'apprenne que les deux femmes ne s'étaient pas éternisées la-bas me soulagea. Sa mère avait toujours eu des idées futées et cela me le confirmait.  Elle ne voulais pas partir très loin espérant un jour ton retour dans ta ville natale. Cette remarque m'arracha un soupir. Officiellement, je n'avais jamais quitté Chicago pour partir au front... Officieusement, quelques jours après ma transformation, Carlisle m'emmena en Alaska pour essayer tant bien que mal de m'éduquer. J'étais le premier de la famille formée par le médecin. Puis il avait transformé son épouse pour lui tenir compagnie.

J'imaginais très bien la relation qu'Ambre entretenait avec sa mère. J'avais la même avec Alice même si ce n'était pas pareil, mais nous étions tellement proches l'un de l'autre que nous n'avions pas besoin de mots pour se comprendre. Et cela peut s'avérer soulageant par moment. Les larmes s'invitèrent dans la discussion, obligeant la jeune brune à faire une légère pause. Je ne voulais pas que cela la dérange de me raconter son histoire. J'allais lui dire qu'elle pouvait s'arrêter si elle n'en avait pas la force lorsqu'elle repartit de plus belle, me racontant sa transformation. Mon visage devint de marbre, la scène qu'elle me relatait ayant un air de déjà vu... Mes mains se serrèrent devant la violence de la scène qu'elle avait vécu. Une transformation d'une semaine... Je ne concevais pas la douleur qu'elle avait enduré. La jeune femme était restée une semaine allongée contre le corps de sa mère. Sans sang, sans mouvement, se laissant périr.

Je dois t'avouer que je t'admire... Une semaine... je sais pas comment je réagirais sans sang pendant une semaine...

Puis la jeune femme m'expliqua que son hybridité venait de sa mère, qui était une enfant de la lune. Je n'avais jamais entendu parler de ce terme... et pourtant j'en avais vu des créatures en cent ans d'existence!!

Enfant de la lune ? Si je suis perspicace, tu es un vampire/loup? Cela veut dire que ta mère était comme ça lorsque je l'ai rencontré ? Cela voulait dire que d'un côté... Un jour ou l'autre, si je n'avais pas été mordu par Carlisle, Marie aurait pu le faire durant notre vie commune... Le destin m'avait destiné à une vie surnaturelle. Et on ne peut pas échapper au destin. Je venais de m'en rendre compte.

Après mon discours, je guettais le moindre de ses mouvements, allait-il s'enfuir ? Allait-il être effrayer. Il n'en fit rien, il resta tranquillement face à moi. Et cette réaction me mit du baume au cœur, elle ne voulait peut-être rien dire pour lui mais pour moi c'était énorme. Il reprit alors la parole après plusieurs instants de silence. Il était évident dans tout les cas, il devait digérer les informations que je venais de lui donner. Il me dit qui m'admirer. Je devais avouer que je ne m'attendais absolument pas à ça. Il admirait que je n'ai pas réagis à l'appel du sang pendant autant de temps. Mais dans un sens comment aurais-je pu, le seul sang qui se trouvait près de moi était celui de ma propre mère. Jamais je n'aurai pu faire ça sans me tuer après.

Quand la question de mon hybridité entra en compte, il semblait intrigué mais aussi indécis. Enfant de la lune, il ne semblait jamais en avoir entendu parler. Il me parla alors de Vampire/Loup. Ce n'était ni faux ni vrai à la fois. J'avais eu vent de l'existence de modificateur, mais un enfant de la lune était loin d'être comparable à eux. Il m'interrogea alors sur le fait que ma mère l'était lorsqu'il s'était connu.

Enfant de la lune et modificateur ne sont en aucun cas comparable. Un modificateur choisit de se transformer quand bon lui semble, hors un enfant de la lune n'a pas le choix à chaque pleine lune sa transformation est obligatoire à partir de sa première transition. Les modificateurs sont pleinement conscient de qui ils sont lorsqu'ils sont loup au contraire les enfants de la lune eux, ne savent plus qu'y ils sont, ils pourrait tués leur âme sœur si il l'avait en face d'eux sans même sans rentre compte. Et les forces, puissances et vitesses des enfants de la lune sont de loin supérieur à celle des modificateurs.

Je marqua une pause. Encore plus d'information difficile a digérer pour un père lorsqu'il rencontre sa fille de 18 ans pour la première fois. Notre conversation était digne des meilleures séries TV américaine.

Ma mère a toujours portée le gène. Mais elle n'avait encore jamais subi sa première transition. La lune ne l'avait pas encore appeler quand elle est morte. Et je suppose que c'était pour elle une des plus grande joie qu'elle pouvait avoir en dehors de moi. Je n'ai comme elle encore jamais transiter. Mais par précaution à chaque pleine lune, je m'enchaîne dans un lieu reculer pour ne blesser personne. Je suis même en train de faire des travaux dans ma cave chez moi pour pouvoir m'y enchaîner pour plus de sécurité.