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    En bref


    Two happy working boys.

    Joshler is real


    « I don't like humans... »
    L’après-midi commençait juste, je regardais par la vitrine le ciel grisaillant de Seattle. Tout ce gris tendait à faire déprimer tout de même. Oui, même après quatre ans dans de telles conditions, le gris faisait déprimer et le soleil, les plages, la chaleur californienne manquaient toujours autant. Intensifiant ce besoin de vacances pour y retourner et faire le plein de vitamine sous les rayons solaires. Des vacances… Je n’étais pas contre… Pas que l’Université m’ennuyait ou quoi, loin de là, qui aurait cru que je me plairais en cours… Encore une chose que je dois à mon Tyler. Mais nous ne manquions pas d’occupations entre les cours, le taf et nos moments détentes au soleil et dans l’eau rien qu’à nous me manquaient parfois…
    Je poussais un léger soupir, accoudé à la caisse, attendant sagement qu’il se passe quelque chose. Le peu de cours qu’on avait ce matin nous permettait de bosser une bonne partie de la journée. Mais, même lorsqu’on est à Seattle, en semaine et en milieu de journée, ce n’est pas la folie aux clients… Loin de là… « M’ennuie… » Soupirais-je à moi-même. Oui, je n’avais même pas l’occasion de papoter avec Tyler parce qu’il était en pause, lui… Notre boss avait été sadique pour pas nous laisser avoir nos breaks ensemble… Peut-on être plus cruel que ça ?! Je quittais la caisse après un instant pour rejoindre mon rayon préféré de l’endroit. A défaut de pouvoir choisir celui où Tyler aurait été caché, j’allais dans la section batteries. Que de petites merveilles sous mes yeux, mais pas le droit de trop y toucher. Pas très friand que l’on me reproche de nouveau de jouer plutôt que de bosser et qu’on menace une nouvelle fois mon salaire. J’en avais besoin, de une, pour vivre, parce que c’est quand même quelque chose d’entretenir une baraque, les trajets et la bouffe. De deux, pour compléter et améliorer ma jolie collection de caisses et d’accessoires pour continuer de jouer à ma guise. De trois, pour permettre de chouchouter mon Ty et nous payer des vacances au soleil, car si moi j’avais du mal avec ce climat, Ty ressentait exactement la même chose… Mais ce qui venait illuminer ce schéma un peu morne de notre situation était bien notre vie à deux. A nous. En couple. Comment être malheureux avec lui à mes côtés ?
    Je rangeais mon rayon, personne ne venant m’embêter sachant que j’en avais fait mon territoire, j’y tenais, j’en prenais soin et n’aimais pas qu’on vienne y mettre trop le bazar. Et certains êtres humains n’ont vraiment aucune gêne… Vraiment… J’avais fini de bien aligner les cymbales sur leur étagère quand la porte du magasin fut poussée. Direct, bon vendeur, faut bien se montrer aimable pour faire plaisir aux clients et espérer faire du chiffre, je les accueillais d’un « Bonjour ! » En relevant la tête au-dessus de mon rayon. Un groupe de quatre jeunes était entré et ils répondirent à peine, seul l'un des quatre se contenta de me répondre d'un hochement de tête. Ça allait être sympa… « Je peux vous aider ? » Je n’aimais pas poser cette question, étant plus souvent dans la peau du client que du vendeur, je n’appréciais pas qu’on puisse m’empêcher de flâner à ma guise dans un magasin sans avoir un vendeur sur le dos. Mais, encore une fois, le boss avait gueulé, c’était la chose à faire, alors soit. Même pas un regard alors qu’ils répondaient : « On regarde. » Bande de gamins pré-pubères malpolis… Mais je me retenais d’ajouter quoi que ce soit et les laissais sans leur accorder plus d’attention, reprenant mon activité. Ce, pour me redresser quelques minutes plus tard, un sourire fier et satisfait au visage alors que je contemplais mon rayon tout beau tout propre tout rempli que je venais de finir. D’ordinaire bordélique, ce n’était jamais le cas avec mes instruments, très peu enclin à être coupable d’une usure plus rapide…
    Jusque-là, tout allait pour le mieux. Du moins, jusqu’à ce que j’aille pour quitter mon rayon et surveiller le retour de Ty et qu’un des gamins pénètre dans mon territoire, m’arrêtant dans ma lancée pour le surveiller alors qu’il regardait les baguettes avec une nonchalance qui ne me plaisait pas. J’ai feint m’occuper à trier les peaux pour le surveiller et voilà que déjà il foutait le bordel. Keep calm… Il allait sûrement les remettre correctement. Il n’avait sûrement pas fait exprès de faire tomber une paire de sticks… Allez… Il allait bien les ramasser hein ? Hein ? HEIN ?! Je bouillonnais alors qu’il traitait mal les articles et foutait en l’air mon travail, allant vers lui et en omettant le sourire, dans tous les cas, il ne m’accordait pas un regard. « Besoin d’aide peut-être ? » J’eus déjà grand peine à pas le dire trop froidement alors le sourire, c’était trop demandé. « J’ai dit que je regardais. » Okay. Keep calm. Respire. Je ramassais les baguettes pour les remettre à leur place, allant pour lui faire une remarque, mais la porte de la salle du staff s’ouvrit et, à mon grand soulagement, Tyler s’en extirpa. Je filais donc vers lui, jetant de rapides coups d’œil au type pour le surveiller à distance.
    « Ty !! » Dis-je d’une voix plaintive en m’approchant de mon amoureux, affichant une moue frustrée et un poil mécontente avant de déblatérer. « Y’a des gamins insupportables à souhait, bah y’en a un, il fait du bazar dans mon rayon et j’ai pas le droit de m’énerver et il m’énerve et puis il a fait tomber des sticks !! PAR TERRE !! Et il les a pas ramassés ! Et puis t’es parti trop longtemps ! Bien mangé ? Puis, il m’énerve et je sens que je vais y retourner en rogne alors… alors… alors… » J’inspirais longuement avant de le fixer un instant, meilleur moyen pour me calmer. Parce qu’il n’y avait que lui qui y arrivait, même sans le savoir. Rien que de regarder son visage qui me fixait, sans vraiment comprendre pourquoi je l’agressais ainsi alors qu’il revenait tout juste, m’apaisa et finit par me faire décrocher un sourire. Il devait être habitué, tout de même, vu que je me jetais souvent sur lui lorsqu’il revenait de pause ou que j’en faisais de tel. Je lui volais un rapide baiser après quelques coups d’œil autour de nous avant de déclarer : « Voilà. Ça va mieux. Moins en rogne. Merci Mon Ty. » Lui souris-je. Puis un tintement vint alerter mon oreille, retournant vivement la tête vers le rayon batterie pour voir l’autre gamin en train de jouer comme un imbécile avec une cymbale. « Je te jure… Je vais le… » Soupirais-je, laissant mes menaces en suspens pour pas m'énerver de plus belle. Pas le premier client comme ça, et pourtant, la patience ne venait pas avec le temps… « On peut pas virer les clients débiles ? Genre mettre une pancarte ou quelque chose ? » Repris-je en me retournant vers Ty, l’air boudeur de nouveau.


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    « Don't touch my playthings, you dumbass »
    Je détestais beaucoup trop cette ville. Son temps humide m’étais carrément insupportable, le manque de luminosité encore plus et c’était sans compter l’air incroyablement froid. J’aurais peut-être mieux fait de rester cloitré dans la salle de pause. Il y faisait bien plus chaud. Je tirais sur les manches de mon sweat pour couvrir mes doigts avant de finalement les cachés dans mes poches. Je n’avais qu’une dizaine de minutes de marche pour atteindre le Starbucks le plus proche, autant dire pas grand-chose, mais elles paraissaient pourtant un peu trop longues. Pas étonnant sans la présence de Josh. Mais il ne pouvait pas venir avec moi, forcé de rester dans le magasin, sous les ordres du patron.  Il ne l’aimait pas beaucoup, certainement parce que ce dernier nous avait imposé des pauses séparées,  était totalement contre l’utilisation des instruments en exposition, et point crucial que Josh vivait mal, exigeait le respect de sa devise qui disait que le client était roi. Bon autant avoué que je ne l’avais pas très bien vécu non plus au départ, du moins surtout la partie où, dans le principe que le client est roi, il a également toujours raison. Et si la plupart du temps les clients demandaient conseil, d’autres essayaient de nous apprendre notre métier, je n’avais jamais été ce genre de monsieur-je-sais-tout avec le credo du « j’ai tout vu j’ai tout connu », mais il y en avait bien quelques-uns qui avaient manqué de finir avec la tête dans un ampli.  Seulement il fallait bien s’abstenir, on n’avait pas vraiment le choix, le salaire à la fin du mois étant essentiel, je ne pouvais pas faire ça à Josh. Et puis, finalement, je m’étais adapté bien plus facilement que lui, aller au conflit n’avait jamais été mon truc, je m’étais toujours caché derrière Josh dans ce genre de moment. Je n’aurais jamais cru que cette facette de ma personnalité me soit pratique un jour.
    J’arrivais enfin devant la façade du Starbucks et m’y engouffrais tout en checkant l’heure à mon portable, pas question que je prenne trop mon temps, surtout en sachant que Josh guettait surement déjà mon retour et me sauterait dessus dès que j’aurais posé un pied dans le magasin. Je m’en plaignais jamais, certainement parce que, s’il ne le faisait pas, je ferais exactement la même chose. Je passais donc rapidement ma commande, avant de filer la boire sur le chemin du retour, un bon café était idéal pour se réchauffer dans cette foutue ville, ce foutu état tout court, car peu importait où on allait, il fallait toujours que j’enfile plusieurs couches de vêtements pour ne pas grelotter. Certes, j’étais plutôt frileux, mais quand on est natif de Californie ça semble logique non ? Je poussais la porte de derrière déposant dans le mini frigo de la salle de pause, la petite bouteille que j’avais achetée au passage pour Josh. Il m’était impossible de passer au Starbucks sans lui prendre quelque chose, j’aimais beaucoup trop cet air ravie qu’il avait pour m’en empêcher. Je jetais mon gobelet à la poubelle après avoir avaler ma dernière gorgée de café et poussais la porte donnant sur le magasin. Ce fût sans vraiment une grande surprise que Josh se retrouva en face de moi dans les secondes qui suivirent. « Ty !! » Lâcha-t-il comme si mon apparition relevait du miracle. Cependant son ton paraissait un peu plus plaintif que d’habitude, je n’eus même pas le droit à un sourire mais plutôt à une moue frustrée. Je fronçais des sourcils sans vraiment comprendre, j’étais pas franchement en retard, voire même plutôt en avance par rapport au temps de pause qui m’était accordé, mais les explications arrivèrent bien vite, sans même que je n’ai à demander ou même de poser la question. « Y’a des gamins insupportables à souhait, bah y’en a un, il fait du bazar dans mon rayon et j’ai pas le droit de m’énerver et il m’énerve et puis il a fait tomber des sticks !! PAR TERRE !! Et il les a pas ramassés ! Et puis t’es parti trop longtemps ! Bien mangé ? Puis, il m’énerve et je sens que je vais y retourner en rogne alors… alors… alors… » Dit-il sans que je ne puisse l’arrêter, il reprit une grande inspiration avant de fermer définitivement la bouche. J’avais cligné des yeux à plusieurs reprises en l’écoutant déblatérer, reprenant tout juste son souffle. Je le fixais, peinant encore à analyser tout ce qu’il venait de me dire. Gamins, bazar, rayon, énervé… J’oubliais le reste dès que je relevais son reproche. « Mais j’suis en avance… »  Soufflais je en d’un air triste, mais il me sourit, me volant un baiser après un rapide regard autour de nous pour vérifier s’il n’y avait personne dans les environs. Baiser trop rapide pour que je puisse apprécier pleinement. « Voilà. Ça va mieux. Moins en rogne. Merci Mon Ty. » Me sourit-il avant de manquer de se tordre le cou alors qu’il tournait la tête au premier tintement de cymbale qui se fit entendre. Je laissais échapper un sourire moqueur tout en prenant la peine à mon tour de tourner la tête dans la direction des sales gosses qui avait embêté mon Spooky pendant que j’étais pas là et qui semblaient d’ailleurs décidés à continuer. « Je te jure… Je vais le… » Bougonnait déjà Josh sans poursuivre ses menaces. « Là, là, Jish. »  Je tapotais son épaule sans perdre mon amusement alors qu’il s’était finalement décidé à continuer de se plaindre.  « On peut pas virer les clients débiles ? Genre mettre une pancarte ou quelque chose ? » Demanda-t-il en se retournant de nouveau vers moi, sa mine boudeuse ayant fait son grand retour sur son visage. Je lâchais un soupir désolé avant de lui répondre. « Non Jishwa, on peut pas, parce que les clients débiles sont ceux qui ont généralement le plus gros portefeuille et donc auxquels tu peux vendre le plus, si tu leurs arrache pas la tête avant. »  Expliquais je avec patience, je me rapprochais de son oreille pour poursuivre dans un chuchotement. « Mais si t’es vraiment tenté, le boss est en rendez vous fournisseur jusqu’à six heure… »  Je finis ma phrase en la ponctuant d’un rapide bisou sur sa joue avant de le regarder et lui sourire. « Je rigole, hein. »  Ajoutais-je, juste au cas où, dans un clin d’œil, tout en le traînant derrière moi pour lui chercher une nouvelle occupation autre que de ruminer. « Allez viens, t’as qu’à m’aider à descendre le piano qu’on a vendu ce ma-… »  Je me stoppais net en voyant mon dernier joujou en vogue se faire martyriser, si j’étais bon donneur de leçon auprès de Josh, sur ce coup-ci je n’avais simplement pas pu me retenir.  « Jeez. C’est un piano ! Pas une machine à écrire. »  Râlais je à voix basse, pour ne pas que l’on m’entende, du moins personne d’autre que Josh. Je changeais de direction dans un grognement, m’efforçant d’ignorer les notes perdues qui s’échappaient de mon pauvre piano, de penser au chèque, rien qu’au chèque, et le chiffre qu’il indiquerait à la fin du mois. « Oublis ce que j’ai dit Spooky. Ils nous faut une pancarte anti clients débiles. » L’auto persuasion en pensant au chèque n’était décidément pas efficace…



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    « Là, là, Jish. » Je soupirais pour essayer de m’apaiser de nouveau, content que mon amoureux tente de me réconforter, de me rassurer. Du moins, pendant un temps, juste avant de réduire à néant mon rêve de pouvoir se débarrasser des clients cons. « Non Jishwa, on peut pas, parce que les clients débiles sont ceux qui ont généralement le plus gros portefeuille et donc auxquels tu peux vendre le plus, si tu leurs arrache pas la tête avant. » Je relevais vers lui des yeux suppliants, baragouinant d’une voix de nouveau plaintive un : «  Mais Tyyy… » Mais il restait ma voix de la raison, et je baissais les yeux, contraint de me faire à l’idée qu’il avait raison, que les clients, cons ou pas, restaient les rois, qu’on soit d’accord ou non. Et tout comme Ty pouvait être l’ange sur mon épaule, il se plaisait aussi parfois à revêtir l’habit du diable, ce qu’il fit lorsqu’il ajouta dans un souffle, venant chatouiller mon oreille : « Mais si t’es vraiment tenté, le boss est en rendez-vous fournisseur jusqu’à six heure… » J’eus un sourire, plus que tenté, allant même pour faire un pas en avant, décidé à profiter de son absence à ce rabat-joie, mais encore une fois, je déchantais : « Je rigole, hein. »  J’avais plus qu’envie de lui râler dessus, de me la jouer pauvre petit garçon qui veut se plaindre, encore une fois, affichant une mine mécontente, lèvres pincées, le suivant silencieusement, sans quitter ma mine outrée de sa petite moquerie. « Allez viens, t’as qu’à m’aider à descendre le piano qu’on a vendu ce ma-… » A force de fixer par terre en ruminant, je ne fis pas attention au fait que Ty s’était arrêté brusquement en chemin et me pris son dos de plein fouet. Je me dressais sur la pointe des pieds pour voir par-dessus son épaule même s’il suffisait de tendre l’oreille pour comprendre ce qui l’avait arrêté de la sorte dans son avancée : « Jeez. C’est un piano ! Pas une machine à écrire. »  J’eus un petit sourire fier de pas être le seul à souffrir de ces nigauds de racailles du bac à sable. « On rigole plus trop là, hein mon Ty ? » Souriais-je, content qu’il se trouve dans le même panneau que moi. « Oublis ce que j’ai dit Spooky. Ils nous faut une pancarte anti clients débiles. » Ce fut à mon tour de lui tapoter l’épaule et d’émettre le même « Là, là, Ty. » qu’il m’avait précédemment accordé, essayant de ne pas lui rire au nez : « Serre les dents, ça va bien se passer, au pire, il va torturer ton jouet préféré encore un petit moment avant, d’enfin, se décider à l’emmener. Alors à nous les sousous… C’est ce qui importe non ? » Même si je me devais de parfois douter de l’intérêt de cette raison. Ça faisait toujours tant de peine de voir des incapables ou inconscients mettre les mains sur ces superbes instruments qu’ils ne maîtrisaient pas… « Bon on arrête ce massacre et on dit qu’il faut ménager le piano et les oreilles des clients ou … » « TU CASSES MES OREILLES ! » J’ouvrais de grand yeux ronds, toujours face à Ty, le regardant un instant avant de froncer les sourcils, il était en face de moi, n’avait pas bougé, ses lèvres non plus et donc n’était pas celui qui avait râlé de la sorte. Puis je connais la voix de Ty par cœur, elle n’est en rien fluette, efféminée et enfantine de la sorte…
    Je me relevais sur la pointe de mes pieds pour voir une petite demoiselle pas plus haute que trois pommes, une petite tête blonde contre laquelle étaient pressées ses deux mains, alors qu’elle s’adressait au nigaud pré-pubère avec une mine mécontente, son bout du nez froncé. Elle était tout simplement à craquer. D’autant plus que c’était elle qui avait bel et bien gueulé contre celui qui torturait le bébé de mon chouchou et que ça faisait du bien de le voir la regarder incrédule, n’osant plus trop retoucher les blanches et les noires après ça. Son pote derrière lui ne semblait pas décidé à le soutenir, se foutant royalement de sa gueule, le faisant rougir avant qu’il ne lâche le piano pour s’enfuir dans un autre rayon. Comme quoi, les enfants sont mignons mais font aussi extrêmement flipper… « Dis mon Ty… Tu penses qu’elle est trop jeune pour qu’on l’engage ou ça peut le faire ? » Chuchotais-je avec un petit rire en voyant la petite tirer la langue au deux ados qui partaient, le vexé lui jetant des regards désagréables  alors qu’elle ne se débouchait les oreilles qu’une fois qu’il fut parti. « C’est pratique, c’est petit et c’est mignon, ça ferait pas de mal à la boutique… » Souriais-je de nouveau en la voyant disparaître dans le rayon, après avoir papoté avec une dame qui se devait d’être sa mère.  « AH NON ! » Soupirais-je en entendant la cymbale retentir de nouveau. L’imbécile l’avait redéposée négligemment sur l’étagère lorsque ses potes l’avaient rejoint : « Bravo… Maintenant ils sont trois sur mon rayon… » Dis-je en sentant le désespoir me gagner de nouveau, tournant la tête vers Ty pour qu’il me soutienne dans son malheur maintenant que son précieux avait été sauvé de la rudesse et l’incompétence de cet être humain ridicule. « Je te jure... Je vais me pendre si je dois encore repasser trois heures à re-re-re-re-re-ranger ce rayon Ty… » J’attendais du soutien de sa part, son aide, sachant que, comme toujours, il me changerait les idées, comme un peu plus tôt, qu’il m’empêcherait de chopper un stick ou la cymbale pour tester la caisse de résonnance du crâne de ces types qui ne savaient pas se tenir dans la boutique. Mais ce ne fut, étrangement, pas Ty qui parvint à me changer les idées et détacher mon regard noir d’eux. Ce fut plutôt cette petite main qui vint s’accrocher à mon t-shirt, tirant dessus par petit coup : « Monsieur magasin ! » Je compris qu’il fallait que je baisse la tête et que j’arrête de regarder à hauteur d’homme, finissant par tomber sur la petite bouille blonde qui avait été notre héroïne un peu plus tôt. Je me tournais vers elle avec un sourire, m’accroupissant pour être à sa hauteur : « Hello toi ! Comment je peux t’aider ? » Souriais-je alors qu’elle reprenait en pointant du doigt le rayon a piano : « J’ai voulu cliquer sur les touches mais ça fait pas du bruit quand je clique dessus ! » Elle avait tout lâché très vite avec une mine mécontente et frustré et alors je me redressais, même si ce n’était pas mon rayon, elle était juste trop choupie pour que je la renvoie vers mon amoureux. « Montre-moi lequel, on va voir ce qu’on peut faire… » Elle opina et tira sur mon t-shirt pour que je la suive, je me retournais juste vers Ty ayant complètement craqué avant de lui chuchoter à son attention : « Finalement, on va l’adopter tout simplement hein, elle est trop bibi ! » Finis-je en le laissant deviner ce que mes lèvres formaient comme mots vu qu’on s’était bien éloigné. « C’est lui ! » Elle me montrait un petit clavier rose, l’un de la gamme enfant, au moins, Ty ne lui en voudrait pas de jouer avec des claviers adultes, précieux et fragiles. Je le lui branchais et appuyais sur une touche pour qu’elle remarque que ça fonctionnait enfin. Elle arborait un grand sourire alors qu’elle s’amusait avec le jouer, je la regardais avant de lui dire : « Tu sais, le monsieur là-bas, il en joue aussi super bien, tu pourras lui apprendre quelques trucs et il t’en apprendra je suis sûr. » Lui chuchotais-je, pointant Ty d’un doigt avec un clin d’œil. Mais elle n’eut pas le temps de me répondre que déjà une voix vint faire revenir mon énervement. « Qui casse les oreilles à qui maintenant… » Je me redressais, mâchoires serrées alors qu’ils repassaient dans le rayon, un sourcil haussé, ils commençaient vraiment à me gaver : « Sérieux ? A une gamine ? Sois pas frustré si elle joue mieux que toi. » Finis-je par lâché, en ayant assez de me plier avec un sourire devant tel amas de bêtise.


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    Il me tapota l’épaule, à charge de revanche très certainement, je me renfrognais un peu en le voyant se retenir de rire. « Là, là, Ty. Serre les dents, ça va bien se passer, au pire, il va torturer ton jouet préféré encore un petit moment avant, d’enfin, se décider à l’emmener. Alors à nous les sousous… C’est ce qui importe non ? »  Je le regardais avec de grands yeux tristes en me rendant compte que on joujou favori allait, de une, partir loin de moi, de deux, finir entre les mains d’un gros incapable. « Mais Spooky, il va se faire martyriser s’il l’achète. Peut être tous les jours ! Et y a pas de sociétés luttant contre la maltraitance de pianos… On peut pas l’abandonner entre les mains d’un… D’un… » Je cherchais encore l’adjectif qui pourrait qualifier le mieux cet horrible personnage, reprenant mon air accablé, triste mélangé à un regard façon ‘s’il-te-plaît-Joshie’ qui fût plutôt efficace vu sa réponse. « Bon on arrête ce massacre et on dit qu’il faut ménager le piano et les oreilles des clients ou … » « TU CASSES MES OREILLES ! »  Je sursautais sous le cri, bien que mon sourire s’allongea lorsque je m’aperçus à qui il était adressé, enfin, en soit il ne pouvait être adressé qu’à une seule personne. Je fixais Josh qui m’observais avec de grands yeux ronds, avant de froncer des sourcils et de regarder par-dessus le rayon et je pris exemple sur lui pour pouvoir observer ma sauveuse. Certes, je l’avais imaginé un peu plus grande sur le coup. Mais c’est ce qui rendit la scène d’autant plus drôle. Elle avec ses mains plaquées contre ses oreilles, le nez plissé, avec un petit air pas content, elle regardait le bourreau de mon bébé-piano-qu’il-est-à-moi-et-à-personne-d’autre-d’abord du haut de toute sa taille, soit pas plus d’un mètre. Je tournais les yeux de nouveau vers Josh avec un sourire ravi sur les lèvres alors que l’autre n’avait même pas osé reposer ses doigts sur le clavier, pour mon plus grand plaisir, l’humiliation étant des plus totale alors que son pote se mit à ricaner et qu’ils partirent dans un autre rayon, sans que l’intéressé ne puisse perdre le rouge qui avait envahi ses joues.

    « Dis mon Ty… Tu penses qu’elle est trop jeune pour qu’on l’engage ou ça peut le faire ? » Chuchotait déjà Josh sans quitter la petite des yeux, la regardant tirer la langue aux deux autres, ne se débouchant les oreilles qu’un fois disparus de son champ de vision, et par la même occasion, du notre. Mes yeux se détachèrent de la gamine pour se poser sur Josh, son visage s’était adoucit, et il avait cet air attendri, mielleux, adorateur, ce regard dont j’avais pris pour habitude qu’il ne soit accordé qu’à moi. Jaloux ? Moi ? Jamais ! Peut être un peu… Mais c’était logique, c’était mon mien à moi, pas à cette gamine qui venait de débarqué. Même s’il avait sauvé mon joujou, ça n’excusait pas tout. « C’est pratique, c’est petit et c’est mignon, ça ferait pas de mal à la boutique… » Sourit-il avec toujours ce même air sur le visage, quoi que un peu plus gâteux maintenant que j’y regardais de plus près.  Je croisais mes bras contre ma poitrine avec un air réprobateur, n’adhérant pas du tout à l’idée, j’avais toujours eu un peu de mal avec les enfants, à quelques exceptions près, alors trouver des arguments pour contrer sa proposition fût plutôt facile pour moi.   « Ouais, et ça crie, ça pleure, ça fou le bazar partout, tu pourras dire adieu à ton ra-… » Commençais-je, paré à faire une longue liste de tous les inconvénients en plus d’appuyer sur l’impossibilité légale comme morale de cette idée, mais il fut interrompu, sans même savoir si Josh m’avait réellement écouté ou non, me poussant à me renfrogner de plus belle.   « AH NON ! » Soupirait-il alors que je comprenais tout juste pourquoi il râlait, les deux abrutis avaient en effet décidé de rejoindre leur copain dans les percu, ce qui me fit sourire malgré moi. Regardant de biais le type qui avait posé une cymbale au hasard dans les étagères, faisant bouillir Josh.   « Bravo… Maintenant ils sont trois sur mon rayon… » Se plaint-il d’un ton accablé, tournant la tête vers moi pour chercher du soutien, que je ne lui accordais pas, enfin pas entièrement, il était dur de faire l’insensible avec cette bouille à chevelure rose sous mon nez, et c’était d’ailleurs pas juste du tout. J’haussais donc des épaules d’un air désolé, profitant même de faire porter le chapeau à la gosse qui, en soit, était responsable pour les avoir fait fuir. « Fallait pas crier victoire trop vite Jish, je t’ai dit que les petits trucs comme ça, ça n’apporte jamais rien de bon… » Bon certes, j’en faisais un peu des tonnes, surtout que la gosse m’avait quand même évité de devoir vendre un piano, que je voulais garder le plus longtemps possible pour faire joujou avec, à un abruti de service qui aurait fracassé les touches pour ensuite le laisser prendre la poussière dans un placard. « Je te jure... Je vais me pendre si je dois encore repasser trois heures à re-re-re-re-re-ranger ce rayon Ty… » Je levais les yeux au ciel devant ses lamentations, m’apprêtant à le consoler, et lui éviter de penser à se mettre la corde au cou avant d’être interrompu… Encore. Et bien sûr pas par n’importe qui. Je regardais la gosse faire, agrippant un pan de T-shirt à Josh pour le tirer par à-coups. « Monsieur magasin ! » Je retins un soupir quand Josh reprit son air attendri devant cette petite bouille blonde. Il allait vraiment finir par kidnapper la gosse à ce rythme. Et ce fût réellement ce que je me mis à penser alors qu’il s’accroupissait devant elle pour se mettre à sa hauteur. « Hello toi ! Comment je peux t’aider ? » Lui sourit-il, à croire que Josh devrait travailler dans un magasin où les clients sont tous des gosses, la petite ne se fit pas attendre pour lui répondre tout en pointant du doigt en direction des pianos : « J’ai voulu cliquer sur les touches mais ça fait pas du bruit quand je clique dessus ! » Sa phrase avait l’avantage d’être clair, elle l’avait dite d’une traite, marquant sa frustration en affichant une expression pas contente. C’était adorable. Mais j’étais encore très loin d’être capable de l’avouer, d’autant plus quand je vis Josh se redresser pour la prendre sous son aile. « Montre-moi lequel, on va voir ce qu’on peut faire… » J’observais Josh qui semblait avoir complétement craqué sous la mignonnerie de la petite alors qu’elle opinait en tirant à nouveau sur son t-shirt pour l’emmener avec elle. « Finalement, on va l’adopter tout simplement hein, elle est trop bibi ! » Chuchota-t-il à mon attention alors qu’il s’éloignant, me laissant me démerder à essayer de lire sur ses lèvres pour comprendre ce qu’il me disait, je le regardais la bouche à moitié ouverte, vexé de me faire lâchement abandonné pour s’occuper d’une petite tête blonde. Je croisais les bras contre mon torse d’un air mécontent avant de tourner les talons vers le comptoir, me calant derrière l’ordinateur pour checker les prochaines commandes, seule chose disponible pour m’occuper l’esprit, on fait avec ce qu’on peut… Je gardais tout de même un œil sur les trois zigotos qui traînait aux alentours ainsi qu’une oreille tendus pour guetter Josh et sa nouvelle chouchoute. L’adopter ? Et puis quoi encore, il m’enverrait sur le canapé pour qu’elle dorme dans le lit avec lui après ça ? Pas question. Je me forçais à me concentrer sur mon écran pour ne pas poursuive ma crise existentielle qui n’avait en soit pas vraiment lieu d’être… Du moins j’espérais. Difficile cependant de se concentrer quand quelques notes se retrouvaient jouées, par ci, par-là, sans que toute fois le son n’en devienne trop désagréable, plus désagréable que l’autre d’avant toujours. J’accordais à mon amoureux qui s’était improvisé baby-sitter, pourquoi est-ce qu’il était encore plus mignon avec ce sourire débile de papa poule. Je reposais mes yeux sur mon écran, le laissant se débrouiller, à charge de revanche pour m’avoir abandonné là pour aller jouer les vendeurs de claviers pour les beaux yeux d’une gosse.

    Mais je ne tins pas ma résolution bien longtemps puisque l’on vint les déranger sans que je ne puisse m’empêcher d’observer d’un œil curieux. « Qui casse les oreilles à qui maintenant… » Les trois zigotos qui avaient échappés à ma vigilance, apparemment décidés à semer leur m… A créer rien de franchement appétissant, et bien sûr Josh avait atteint ses limites déjà pas très étendues. « Sérieux ? A une gamine ? Sois pas frustré si elle joue mieux que toi. » Râla-t-il sans la moindre subtilité. Je lâchais un soupir avant de quitter mon pc, le travail à moitié fait, pour les rejoindre. Je rangeais mes mains mes poches pour rester le plus relax possible si jamais l’autre s’avisait d’agresser mon Spooky. Je pouvais prendre sur moi quand il s’agissait de martyriser un clavier, et encore, c’était vraiment parce que j’avais besoin de ce taf, mais pas mon Spooky. Trop tard. « Donc ton truc à toi c’est les petites blondes en bas âges le pédophile ? » Répliqua l’autre dans un rictus alors que j’arrivais à leur hauteur, ses deux andouilles de potes ricanant comme des dindes. Je serrais du poing dans ma poche tout en me décalant d’un pas pour lui faire face. « Le terme correct est pédéraste en fait, mais maintenant tu peux sortir du magasin en étant instruit. » Répondis-je en indiquant la sortie d’un signe de tête, Seattle était vraiment remplis d’abrutis parfois, même si on pouvait y rencontrer des gens vraiment sympas aussi, il y en avait d’autres qui était très retardés en matière de sociabilisation… « On a pas fini de regarder. » Déclara-t-il en soutenant mon regard, je ne bronchais pas, haussant tout de même légèrement les sourcils, surpris qu’il ait pu imaginer une seconde que je lui laissais le choix. « Et moi je trouve que vous avez suffisamment regardé et qu’il vaudrait mieux pour vous de sortir de votre plein gré plutôt que… » Je ne finis pas ma phrase, reculant d’un pas alors que l’autre s’était approché de moi dans un « Ah ouais ? ».



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    Tyler n’était pas resté avec nous, me laissant avec la petite miss dans son rayon, grande première, lui qui d’ordinaire est comme moi avec les drums lorsqu’il s’agit de claviers, de ses pianos, de ses bébés rien qu’à lui comme il aime les décrire. Mais j’en déduis qu’il avait confiance, qu’il me laissait gérer pour cette fois avec ses précieux, ou alors que son semblant d’aversion pour les gosses avait pris le dessus. Certes, il avait raison, les gosses présentent aussi beaucoup d’inconvénients et peuvent être de vrais petits monstres, mais là… Elle était juste trop craquant pour résister ! Puis on pourrait pas la ramener… Sa mère était là… C’était juste l’histoire d’un test de clavier pour enfant quoi. J’en souris distraitement, continuant de m’occuper de la demoiselle, l’écoutant jouer, préférant m’occuper à cela plutôt que d’aller dans mon rayon et de devoir supporter des imbéciles qui ne savent pas à quoi ils touchent, ni même de quoi ils parlent et encore moins ce qu’ils regardent. Il aurait suffi qu’ils cherchent à rentrer en débat avec moi ou encore à tester l’une de mes beautés et c’en aurait été fini, la cymbale mal rangée et posée négligemment aurait fini par heurter quelques crânes, plusieurs fois peut-être même, histoire de voir le son que peut produire la connerie. Même si, au fond, ça m’aurait saoulé d’abîmer un article pour des imbéciles…
    Bref, j’avais de quoi penser à autre chose grâce à la petite princesse qui demandait de l’attention tandis que sa mère était afférée à autre chose, regardant des partitions et tablatures. Je n’allais pas broncher alors qu’on me demandait à moi un peu d’aide, et bien que d’ordinaire, j’y aille à reculons, notamment face aux désagréables malpolis qui nous traitent comme des chiens, mais lorsque la personne avait une telle bouille et demandait si gentiment, c’était dur de ne pas céder. Puis, il faut le dire, j’espérais aussi que la petiote m’occupe suffisamment l’esprit pour que lorsqu’elle repartirait vers sa mère, le quatuor d’imbéciles aurait filé. D’ordinaire, j’aurai préféré m’occuper l’esprit avec Tyler, mais apparemment, c’est pas bien de passer trop de temps à papoter avec ses collègues, même si le dit collègue est votre amoureux… C’était dur, mais c’était comme ça. Puis Tyler s’était permis de filer sans demander son reste, au moins un qui travaillait avec sérieux... Alors, il fallait que je fasse avec.
    Je ne pensais pas qu’il soit possible d’être aussi atteint… De là à se venger d’une gamine, plutôt que de prendre sa remarque avec un sourire ou alors d’accepter tout simplement être une merde au piano, voilà que l’imbécile revenait à la charge avec ses acolytes. Wouah. A trois en plus. Quelle grande preuve de courage et d’intelligence… Ce monde est dingue de surprises… « Donc ton truc à toi c’est les petites blondes en bas âges le pédophile ? » Il était sérieux ? Il n’avait trouvé que ça ? Nope, mon truc à moi c’est les pianistes bruns sexy à souhait qui s’appellent Tyler et qui est unique et qui partage mon dodo et mon doudou. On est bien loin de la gamine blondinette… J’eus un petit rire nerveux, il me cherchait vraiment et ça lui faisait plaisir de pouvoir s’attaquer à quelqu’un, à croire qu’il entrait dans les magasins avec ça en objectif. Encore un gamin pourri gâté qui jouit de s’attaquer aux autres. Ça promettait. Il me cherchait, il allait me trouver, rien que de revoir leurs gueules et les entendre déblatérer des rires puérils et des conneries me fit bouillonner de nouveau. Ça allait être sympa. Je regardais la petite qui n’osais plus trop jouer maintenant qu’il y avait autant de grands autours d’elle, lui secouant sa tignasse blonde avec un clin d’œil je l’encourageais : « Continue de jouer, il est jaloux le grand nigaud, ça veut dire que tu joues bien. » Avant de me redresser pour m’interposer entre les nigauds, au nombre de trois et la blondinette.
    J’allais justement pour lui répondre sèchement, mais Tyler était revenu avec nous, tournant la tête vers lui avec un demi-sourire, mes nerfs me quittant un peu lorsqu’il prit la parole : « Le terme correct est pédéraste en fait, mais maintenant tu peux sortir du magasin en étant instruit. » Et bim, il est fort et intelligent mon amoureux d’abord et il a du répondant et c’est mon mien. J’affichais un regard fier, certes j’aurai pu gérer seul, mais je ne pouvais en vouloir à Ty d’être intervenu. Après tout, la situation aurait été inversée, j’en aurai fait de même, certes sûrement pas en sortant mon dico, mais plutôt en les frappant avec ou encore en renvoyant l’imbécile balader ou valser ou le traîner de force à la sortie… « On a pas fini de regarder. » Décidemment… Lâcher prise et laisser tomber ne font pas non plus partis de leur vocabulaire… Je levais les yeux au ciel dans un soupir, écoutant Tyler enchaîner en lui répondant simplement : « Et moi je trouve que vous avez suffisamment regardé et qu’il vaudrait mieux pour vous de sortir de votre plein gré plutôt que… » « Ah ouais ? » Je rabaissais de suite les yeux vers eux en entendant le type couper mon Tyler en pleine phrase, voyant ce-dernier reculer d’un pas alors que l’imbécile osait chercher à l’intimider en s’approchant d’un air menaçant. Trop près. De Tyler. De Mon Ty. Le menacer. Mon Ty. Sous mes yeux. A moi. Ça allait définitivement mal se passer. Vraiment mal. Pas toucher. Pas regarder. Pas parler. Pas à mon Ty.
    Je ne pris même pas la peine de réfléchir, me foutant royalement de mon statut, que je sois sur mon lieu de travail, qu’il y ait une gamine juste derrière nous, qu’ils étaient supposés être des clients et autres conneries de ce style. On touchait à mon Ty, c’était fini. Je le repoussais d’un mouvement sec pour qu’il s’éloigne de Ty, m’interposant en me plaçant devant lui pour pas qu’il retente de regarder mon amoureux de la sorte. « Toi et tes larbins vous vous cassez de suite sinon… » Décidemment, il aimait jouer avec le feu à couper les gens toutes les deux minutes… « Sinon quoi ? » Dit-il avec un sourire fier, leur dernier pote intrigué venant les rejoindre, leur petite groupe formé de nouveau, ça allait être plus facile de les jarreter tous d’un coup. Sourire auquel je répondis avec une esquisse froide, mon regard l’étant tout autant et la tonalité de ma voix partant sur les mêmes nuances alors que je reprenais : « Sinon c’est moi qui vais vous faire sortir et crois-moi, ça va être moins sympathique… » Mon sourire s’effaça, mes poings se crispant alors que l’imbécile riait toujours, inconscient qu’il commençait sérieusement à jouer avec mes nerfs, que j’avais déjà fait preuve d’une trop grande patience qu’il ne méritait pas, pensant sûrement que ce n’était que de jolies paroles, que je tiendrais à mon job et me contenterais de menaces. Grossière erreur. Il ne me connaît pas, il croit que j’aime pas qu’on s’attaque à une gamine ? J’aime pas en effet, mais j’aime encore moins qu’on s’attaque à mon Tyler. Tout est secondaire lorsque Ty est impliqué. C’est aussi simple que ça. « Maintenant tu prends tes potes, tu ravales ta fierté à la con et tu dégages d’ici. » Crachais-je en avançant à mon tour d’un pas, arborant de nouveau une esquisse pour le prier d’arrêter de jouer au con avec moi. C’était un poil poli non ? Il se renfrogna et répliqua après une courte hésitation : «  On est clients, on fait ce qu’on veut, on pourrait se plaindre pour ça… » J’eus un petit rire amusé et désolé pour lui et ses gamineries : « T’en as donc de si petites que ça ? De là à vouloir te cacher de la sorte ? Déjà qu’il te faut tes potes pour venir attaquer une gamine… La vérité sort de la bouche des gosses, rentre ça dans ton crâne, assume que t’es une quiche et dégage d’ici. » Il me chauffait, j’en avais marre, j’avais juste envie qu’il détale fissa sinon ça allait vraiment finir par m’énerver. « Ta gueule gogol. » Aoutch. Mauvais idée. Très mauvaise idée. J’eus un petit rire, de nouveau et bien plus nerveux que précédemment, me tournant vers Ty, le seul qui allait réussir à m’apaiser un poil pour pas lui envoyer mon poing dans la gueule dans la seconde. Plonger mon regard dans celui de Ty me calma un poil, lui faisant clairement comprendre que je n’allais pas pouvoir garder mes poings dans mes poches plus longtemps, chuchotant avec ce sourire figé pas du tout amusé : « J’ai bien entendu hein ? » Je déglutis avec difficulté en me tournant de nouveau vers le type qui s’y croyait un peu trop et qui semblait avoir besoin d’être remis à sa place. Et d’apprendre le respect aussi, ça serait pas plus mal. Hésitant vraiment à effacer d’un revers son sourire trop fier à mon goût… « Essaye juste de répéter gamin… » Lui donnant juste une dernière chance de se calmer, de faire profil bas et de se casser. Faisant un nouveau pas vers lui, sans sourire cette fois.

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    Je ne quittais pas pour autant le type des yeux, le fixant d’un air agacé, bien qu’un peu tiraillé par le fait qu’ils aient l’avantage du nombre, j’avais déjà vu plus menaçant que cette bande de pré-pubères, mais je n’aimais toujours pas me servir de la force. Pourtant ça ne te dérangeait pas quand t’étais petit. Soufflait-il, c’était la première fois depuis un bon bout de temps que je ne l’avais pas entendu. Je le laissais parler dans le vide, sans l’écouter, bien que ses mots soient toujours aussi influençant. Mais Josh passait déjà devant moi pour repousser l’ado, et de se placer devant lui comme pour faire rempart. « Toi et tes larbins vous vous cassez de suite sinon… » Mais l’abruti ne s’était pas dégonflé, lui coupant la parole comme il l’avait fait avec moi, l’observant avec un air prétentieux qui pourrait donner envie à n’importe qui de lui coller une claque. « Sinon quoi ? » Son sourire tout fier m’énerva un peu plus encore mais je ne bougeais pas d’un pouce, ne lâchant des yeux Josh que le temps d’une seconde pour observer le nouveau venu qui faisait partie également de la bande de tocards. Josh était un peu trop énervé à mon goût et je commençais déjà à appréhender la suite, son sourire était tout aussi froid que son regard, et le ton de sa voix n’envisageait rien de rassurant. « Sinon c’est moi qui vais vous faire sortir et crois-moi, ça va être moins sympathique… » J’aperçus le sourire de Josh disparaître de son visage sans savoir s’il était plus flippant avec ou sans, mais mes yeux se posèrent dans la seconde qui suivie ses phalanges qui blanchissaient. Je me rapprochais de Josh sans rien dire, je n’avais pas envie que ça dégénère, et même si je savais que la patience de Josh avait des limites que l’autre imbécile semblait vouloir franchir, on ne pouvait pas se permettre un accrochage au milieu du magasin. J’accrochais doucement mes doigts à un pan de son t-shirt comme pour lui signaler ma présence, espérant bêtement que ça suffirait. Mais Josh renchérissait déjà. « Maintenant tu prends tes potes, tu ravales ta fierté à la con et tu dégages d’ici. » Cracha-t-il en avançant d’un pas, me forçant à le lâcher. Une nouvelle esquisse arriva sur son visage toujours aussi dure et froide alors que je priais intérieurement pour qu’ils finissent par laisser tomber. Je jetais d’ailleurs un coup d’œil aux trois autres, les deux qui l’accompagnaient étaient hilares, comme si la situation les amusait, tandis que le dernier arrivé semblait plus sceptique, et qui avait donc gagné le titre du plus intelligent des quatre à mes yeux. Le meneur quant à lui ne s’était pas dérangé pour renchérir, se cachant assez médiocrement derrière cette excuse bidon qui n’était même plus valable au point où on était rendu. « On est clients, on fait ce qu’on veut, on pourrait se plaindre pour ça… » Le rire de Josh ne me plut pas plus que tout le reste, même si ce que venait de balancer le type n’avait aucun sens. Seul un sur quatre semblait avoir saisi l’idiotie de la chose, bien qu’il restait discret, il avait dévisagé son pote comme s’il était à côté de la plaque. J’avais bien eu raison de le proclamer le plus intelligent du groupe. « T’en as donc de si petites que ça ? De là à vouloir te cacher de la sorte ? Déjà qu’il te faut tes potes pour venir attaquer une gamine… La vérité sort de la bouche des gosses, rentre ça dans ton crâne, assume que t’es une quiche et dégage d’ici. » Je pouvais sentir Josh bouillonner intérieurement depuis là où j’étais, et je tentais de m’approcher de lui à nouveau pour le calmer, leur rentrer dedans ne servirait à rien hormis nous attirer des ennuis. Seulement le type me devança, et ses trois mots me glacèrent sur place. « Ta gueule gogol. » S’il y avait bien une seule insulte à ne pas utiliser à l’égard de Josh, c’était bien celle-là. Il eut un petit rire nerveux alors qu’il se tournait vers moi, et son expression m’arracha un frisson. Je restais immobile, accrochant sous regard, le sien reflétait l’énervement quand le mien exprimait l’inquiétude. « J’ai bien entendu hein ? » Me demanda Josh son visage dénué de sourire. Je niais de la tête pour l’inciter à ne rien faire, ayant perdu ma voix, détestant devoir assister à ça, je détestais simplement le voir dans cet état de colère qui ne le possédait que rarement. Si tu n’étais pas intervenu, ce serait peut-être pas le cas. Ou si tu étais fichu de te défendre par toi-même. Je plissais des yeux pour me concentrer sur le moment présent et le faire taire, ce n’était pas franchement le moment de me taper une causette avec mon alter ego. Josh s’était déjà retourner vers l’imbécile, le défiant de reprendre son insulte. « Essaye juste de répéter gamin… » Il avança d’un nouveau pas vers lui et, à l’instant où je vis le pauvre type qui était vraiment suicidaire pour même penser à ouvrir la bouche, réfléchissant au pour et au contre, j’agrippais de nouveau le t-shirt de Josh à défaut de pouvoir m’emparer de sa main qui était toujours serrée en un poing. « Jish… S’teu plaît… » Tentais-je d’une petite voix tirant doucement sur son haut. Mais l’autre avait déjà fait son choix et l’ouvrait une fois de plus un peu trop. « J’ai dis… » Commença-t-il, mais je plaçais devant Josh, sachant parfaitement que ce dernier lui en collerait une sans le laisser finir. « Stop, c’est bon, barrez-vous. » Le coupais je, ma voix un peu trop désespéré à mon goût. Mais personne ne bougea, mon dos vint seulement chercher le contact de Josh contre lui alors que je poursuivais malgré ce qu’il me répétait là-haut, sans que je n’arrive à le faire taire. Tu t’en sortiras pas toujours avec des mots mon lapin. « Tu cherches à ce qu’il donne le premier coup pas vrai ? On est dans la vraie vie pas dans un film, faut redescendre. » Mes doigts effleurèrent le dos de la main de Josh. Je m’en sortirais pas toujours avec des mots, il avait peut-être raison après tout. Le gars vint pour ouvrir la bouche alors que le dernier arrivé essayait de convaincre se deux autres camarades de bouger dans un chuchotement alors que l’autre essayait de reprendre la parole. « Vous-… » Je le coupais sans chercher à l’écouter. La moindre chose qui pourrait sortir de sa bouche était capable de faire sortir mon Spooky de ses gonds, et c’était justement ce que je cherchais à éviter. « Insiste pas, c’est pas l’envie qui me manque de te voir avec le visage refait. Alors sois intelligent rien qu’une fois, dégage d’ici et va semer ta merde ailleurs. » Lâchais je, en essayant de rester calme. « Allez quoi les gars, on s’arrache. Clarence, lâche l’affaire. » Renchérit le seul qui avait un minimum de jugeote, je lui adressais un petit sourire pour le remercier, mais le fameux Clarence se renfrogna qu’un peu plus. Ce mec était soit idiot, soit complètement borné. « C’est bon détends toi mec. C’est pas de ma faute s’ils ont des gueules à se faire frapper les deux pédales là. » Répondit-il en haussant des épaules alors que le dévisageait, le laissant parler, puisque après tout, il ne semblait décider à écouter personne d’autre que lui. Tu sais mon lapin, tu peux aussi lui en mettre une, ça le fera réagir, je t’ai dit que tes mots ne seront pas toujours efficaces. Allez, vas y, juste une petite, il ne partira pas tant qu’il n’en aura pas pris une. Peut-être qu’il avait raison finalement, certains avaient juste besoin de s’en prendre une pour comprendre. Alors j’ai fini par l’écouter, tenter l’expérience, sans prévenir, juste pour voir, mon poing s’abattant dans le coin de sa mâchoire, sans savoir si le craquement qui se fit entendre provenait de son visage ou bien de mes phalanges. Note à moi-même : frapper quelqu’un, ça s’apprend.


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    Ce gamin m’exaspérait tellement que je me sentais céder à l’énervement bien plus rapidement que prévu. A croire que ce n’était pas ma journée… « Jish… S’teu plaît… » Entendis-je Tyler me glisser pour que je m’apaise. Mais c’était un peu trop me demander étant donné que le gamin s’était permis de me traiter de gogol en plus de s’en être pris à mon Ty. C’était le mot de trop, voilà tout. Je provoquais juste l’autre du regard, qu’il tente seulement de répéter, ce qu’il tenta de faire : « J’ai dit… » Mais ce fut Tyler qui le coupa cette fois en s’interposant à son tour entre l’imbécile et moi-même : « Stop, c’est bon, barrez-vous. » Je ne quittais pas pour autant l’autre des yeux, appréciant que très peu que Ty soit plus proche de lui vu comment il avait tenté de s’en prendre à lui plus tôt, mais je ne fis rien, ne me déplaçais pas pour autant, sachant pertinemment qu’il faisait ça pour que je calme mes nerfs et ne lui foute pas le poing dans la tronche qu’il méritait amplement. Alors je tentais de m’apaiser, foudroyant le type du regard, écoutant Ty d’une oreille : « Tu cherches à ce qu’il donne le premier coup pas vrai ? On est dans la vraie vie pas dans un film, faut redescendre. » Je ne dis rien, j’aurai eu grand plaisir à donner le premier coup si nous ne nous étions pas trouvé sur notre lieu de travail et qu’on avait vraiment besoin de ce poste et de l’argent. Mais dans un autre contexte, à peine aurait-il attaqué Ty ou prononcé le mot gogol que je ne me serai pas gêné pour le faire taire. « Vous-… » Je levais les yeux au ciel. Les gamins sont de plus en plus têtus ça devient d’un chiant dingue. Mais Tyler me connaît que trop bien et ne le laissait pas poursuivre plus longtemps, tentant de me calmer de quelques caresses, me faisant part de sa présence pour que je m’apaise de plus belle. Et ça marchait, relâchant lentement la pression de mon poing alors qu’il calmait de nouveau le type : « Insiste pas, c’est pas l’envie qui me manque de te voir avec le visage refait. Alors sois intelligent rien qu’une fois, dégage d’ici et va semer ta merde ailleurs. » Fort heureusement, un de leur groupe semblait avoir un petit peu plus de jugeote et ne pas chercher les emmerdes comparé à ses puériles de camarades, cherchant à leur faire entendre raison, du moins, surtout à celui qui était le plus impliqué jusque-là : « Allez quoi les gars, on s’arrache. Clarence, lâche l’affaire. » J’eus un sourire, faut dire qu’avec un prénom pareil… Il n’était définitivement pas aidé, je quittais tout sourire en entendant ce que le taré ajoutait : « C’est bon détends toi mec. C’est pas de ma faute s’ils ont des gueules à se faire frapper les deux pédales là. » L’énervement était revenu à son summum et j’allais pour répondre mais Tyler me devança, à mon grand étonnement, voyant son poing s’abattre sur la mâchoire du gars. Ty faire usage de la violence. C’était quelque chose, c’était pas pour me rassurer non plus, et de loin me plaire. Parce que ça induisait que je n’avais pas été assez rapide pour le défendre. Et ça me faisait chier qu’il se retrouve à mettre son poste en jeu alors qu’à l’origine c’était entre le taré et moi… et peut-être la gamine aussi… Bref, je m’en voulais, mais approuvais malgré tout son coup, regrettant simplement de ne pas avoir eu droit au plaisir de l’abattre moi-même.
    Celui qui reçut le coup, vexé, alla pour répondre, mais je réceptionnais son poing en plein élan, repoussant en arrière Tyler pour  qu’il ne se prenne pas un coup, qu’il ne cherche pas à le boxer de nouveau non plus et je m’interposais de nouveau entre eux. Je lui tordais le poignet sans trop me gênais de la différence d’âge ou de force, il l’avait cherché aussi, il avait eu sa chance, tant pis, me rapprochant en lui crachant le plus bas possible vu que certains regards curieux commençaient à être dirigés vers nous : « Tu dégages de suite sinon ça sera bien plus qu’un petit bleu que t’auras. » Alors je l’attrapais par la nuque, faisant pression de mes doigts alors qu’il commençait : « Le con il m’a-… » J’affirmais un peu plus ma poigne pour qu’il se la ferme de suite, sa manière de parler de mon amoureux ne me plaisant guère. Je lâchais dans un sourire crispé en le forçant à se diriger vers la sortie en disant : « Je suis désolé monsieur, mais nous ne pouvons pas vous aider. On ne sert pas les gamins homophobes. » Finis-je plus froidement en le jetant dehors sans grand ménagement, ses potes suivants en essayant de se faire petits, se rendant compte qu’ils auraient dû écouter le plus malins des quatre. « Je te revois pas ici je te jure je te rate pas. Et tu poses encore ne serait-ce qu’un regard sur mon copain et je te jure que tu le regretteras. » Sorti du magasin, je l’avais agrippé de son t-shirt pour le mettre en garde et appuyer mes propos, montrer que je ne rigolais pas et qu’il avait plutôt intérêt à capter. « Maintenant va faire la terreur ailleurs connard. » Crachais-je en le repoussant dans la rue pour qu’il se casse, rentrant de nouveau dans le magasin pour retourner de suite aux côtés de Ty : « Comment il va mon bodygard ? » Souriais-je en examinant son poing. « Excusez-moi. » Aoutch… J’ai relevé les yeux vers la dame, pensant qu’il s’agissait d’une cliente mécontente du ramdam qu’avait engendré l’altercation avec les gamins pré-pubères. M’attendant à des reproches, à une attaque sur Ty pour le coup qu’il avait porté à l’autre, j’allais pour le défendre, tout naturellement, mais elle enchaîna : « Je voulais vous remercier d’avoir aidé ma fille. » Ajouta-t-elle avec un sourire qui me fit pousser un soupir de soulagement : « C’est normal voyons… » Ajoutais-je simplement en adressant un clin à la gamine accrochée à la main de sa mère. Je jetais un coup d’œil à Ty avec un sourire induisant : « Tu vois ? J’avais raison. Elle est trognonne d’abord ! » puis reprenant à l’adresse de la mère ; « Puis votre petite à du répondant quand même… » Faisant allusion à son premier acte héroïque qui avait été de sauver l’ouïe de toutes personnes présentes dans le magasin de l’horreur du jeu de piano de l’autre tare.

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    « Don't touch my playthings, you dumbass »
    Le débile prénommé Clarence s'était apprêté à répliquer, forcément, il n'allait pas simplement se contenter de ça. J'avais fini par me demander pourquoi diable j'avais pu envisager cette idée, et même la mettre en application tout en pensant que ça résoudrait quelque chose. Ca n'avait jamais fonctionné de cette manière, et je regrettais mon geste dans la seconde qui suivie, grinçant des dents face à la douleur qui me parcourait la main. Je n'avais pas vu son poing arriver, Josh, en revanche... J'avais réagis bien trop tard, me retrouvant poussé en arrière alors qu'il avait intercepté le poing de l'autre taré d'une main, le tournant pour lui tordre méchamment le poignet, cherchant certainement à lui faire regretter ce qu'il s'était apprêté à faire. Ma main rabattue contre mon torse, je me suis reculé pour observer la scène dans son ensemble, et ce que je voyais ne me plaisait pas vraiment, Josh semblait furax. A qui la faute ? Chantonna celui qui semblait être le seul à vraiment s'amuser. Pas complétement faux,  j’avais donné au gamin ce qu’il cherchait depuis le début, une excuse pour frapper et c’était Josh qui avait été obligé d’intervenir. Ce qui est fort pathétique. Je me forçais à le faire taire, lui et ses commentaires inutiles. « Tu dégages de suite sinon ce sera bien plus qu’un petit bleu que tu auras..» Marmonna Josh à l’adresse du type, je me mordis la lèvre en percevant le ton qu’il utilisait. Il avait lâché sa main pour le saisir par la nuque, ça me rendait mal à l’aise, mais je n’étais plus vraiment bien placé pour le retenir.   « Le con il m’a… » Josh raffermit sa prise dans un rictus, l’empêchant de finir. Un hoquet de surprise s’était échappé de ma gorge mais je n’avais pas bougé d’un millimètre ou prononcé le moindre mot, je détestais voir Josh dans cet état mais ne savait pas encore comment l’en sortir, alors je m’étais contenté de regarder, les fixer tout en massant ma main douloureuse machinalement. Josh l’avait forcé à se diriger vers la sortie et paraissait avoir perdu tout le calme qu’il s’était pourtant efforcé de garder. Un sourire crispé barrait son visage marquant un peu plus son agacement. Faut-il vraiment que je précise à quel point je détestais voir Josh aussi énervé ?  Lui qui était le plus gentil et mignon être humain que j’avais jamais rencontré ? «Je suis désolé monsieur, mais nous ne pouvons pas vous aider. On ne sert pas les gamins homophobes.» J’avais hésité à le suivre, mais mon hésitation s’était envolée à partir du moment où je le vis sortir à la suite du gamin qu’il venait de jeter dehors. Et le savoir ainsi à l’extérieur du magasin, qui lui permettait de se laisser à plus de libertés puisque les clients ne pouvaient plus le voir, ne me rassurait pas. Je m’arrêtais seulement à mi-chemin quand je le vis agripper le col du fameux Clarence lui adressant des mots que je ne pouvais entendre d’où je me trouvais. Il l’avait lâché le repoussant dans le même mouvement avant de tourner les talons, me faisant soupirer de soulagement alors qu’il arrivait à ma hauteur.

    « Comment il va mon bodygard ? » Je levais les yeux vers lui, détachant mon regard de sa main qui s’était emparée de la mienne pour l’examiner tout en évitant de faire la grimace. « Ca v- » On ne me laissa pas le temps de lui assurer que ça irait, une voix féminine m’interrompant pour attirer notre attention. « Excusez-moi. » Je me mordis nerveusement la lèvre avant de me retourner vers la femme en même temps que Josh. Son intervention m’avait rapidement ramené à la réalité de la situation, le magasin, le grabuge qu’on y avait foutu et les clients qui en avaient été témoins, merde. Mais je remarquais la petite à ses côtés avec un sourire sur le visage alors que celle qui semblait être sa mère poursuivait :  « Je voulais vous remercier d’avoir aidé ma fille. » Ses mots eurent le dont de faire soupirer Josh de soulagement, à croire que je n’avais pas été le seul à ne pas m’attendre à des remerciements. « C’est normal voyons… » Déclara-t-il en adressant un clin d’œil à la petite, je m’abstins de lever les yeux au ciel face au grand retour du papa poule. Je ne saurais dire s’il l’avait remarqué mais toujours est-il qu’il m’avait adressé un coup d’œil, toujours persuadé qu’il pourrait me faire changer d’avis : « Tu vois ? J’avais raison. Elle est trognonne d’abord ! » Cette fois ci, j’avais eu du mal à me retenir haussant des épaules pour ne lui donner qu’à moitié raison, puisqu’il ne me laissa de toute façon pas la chance de pouvoir répliquer, s’adressant de nouveau à la mère de la petite. « Puis votre petite a du répondant quand même… »  Il ne semblait pas être le premier à lui dire puisque la mère esquissa un sourire amusé avant d’acquiescer. « Ca, elle n’en manque pas. » Confirma-t-elle en couvant du regard sa fille. Cette dernière ne releva pas, me fixant alors que j’étais pourtant resté silencieux jusque-là et n’avais rien demandé à personne. « Ma maman elle veut pas acheter mon piano parce que elle dit que j’allais pas continuer et le monsieur il a dit que j’étais douée et toi aussi et que tu m’apprendrais des trucs ! Tu veux bien dis ? » Je ravalais difficilement ma surprise, en essayant d’imprimé la question. J’entendis sa mère la sermonner d’un « Lilly ! » mécontent alors que mon regard se posait un bref instant sur Josh qui était surement le « monsieur » en question glissant un « Il a dit ça ? » amusé avant de retourner sur la fameuse Lilly, m’accroupissant pour être à sa hauteur. « Eh bien si  tu passes de temps en temps au magasin je te le sortirais pour que tu puisse jouer un peu et que tu prouves à ta maman que c’est pas qu’une passade. » Concédais je dans un petit sourire, certes, j’étais plutôt maladroit avec les enfants mais pour le coup je n’avais pas su lui refuser ça.  Elle afficha un grand sourire, découvrant toutes ses dents, tout en me remerciant alors que sa mère faisait de même. J’avais laissé Josh encaisser les quelques partitions que la mère de la petite avait choisis, rangeant le petit piano à sa place originelle pendant ce temps avant de venir le rejoindre derrière la caisse. Je jetais un coup d'oeil tout autour de nous avant de lui voler un baiser. « Je me plaindrais plus jamais de l'ennui dans ce magasin. » Lâchais je, une pointe d'ironie dans la voix. Je m'étalais sur la chaise de bureau, roulant d'avant en arrière machinalement alors que mon attention se reportait sur ma main. « Promets moi de me rappeler d'utiliser le pied la prochaine fois. » Soufflais je alors que je m'efforçais de bouger mes doigts pour tester la douleur et qu'un sourire malsain poussait lentement sur mon visage qui s'était relevé vers Josh. « Devine qui c'est qui va devoir prendre des notes pendant les cours à ma place ? » Unique lot de consolation parce que bobo main était aussi égal à pas de pianotage sur mon piano, pas de gratouillage de cordes de mon ukulele ou et pas d'écritage de chanson, ce qui était beaucoup moins drôle. « Mais ça va guérir vite, hein ? » Demandais je en tentant de me rassurer moi même. Je n'étais pas vraiment douillet, bien que j'adorais me faire chouchouter par Josh au moindre bobo, j'étais plus très mauvais malade, un patient trop impatient. « Jishwa tu veux bien faire un bisou magique ? » Ajoutais je finalement en gardant mes yeux levés vers lui, ma main à présent tendue vers lui.


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    Bon j'm'excuse du retard du coup hein. Two happy working boys. |Joshler/ 508169341

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