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    Forever & ever

    ○ Docteur Cullen and Esmée

    Colombus en 1911,

    J' avais travaillé toute la matinée à la ferme, en aidant mes parents avec les animaux ( traire les vaches, donner à manger aux poules, lapins et autres, curer les deux chevaux). Du coup, puisqu'il n'y a pas école aujourd'hui, j'ai mon après-midi de libre. Je propose à mon frère Anton de venir s'amuser avec moi. Au début il refuse, mais finalement mes taquineries lui font de l'effet et il se met a me courir après. Nous courrons ainsi, à nous chercher pendant se qui me semble des heures, lors qu’à bout de souffle je me rends dans un arbre pour échapper à mon tortionnaire. Bien sur il m'y suis et je dois donc monter de plus en plus haut. Je l'ai déjà fait des dizaines de fois, je n'ai pas peur; pourtant je suis plus absorbée par la progression de mon frère qui est sur le point de me rattraper que sur l'endroit où je pose mes mains et mes pieds. Mon pied glisse sur l'une des branches et je fais une belle petite chute. Ma jambe se retrouve sous mon corps. J'entends un craquement. Je tente de me relever, mais une douleur aiguë m'en empêche. J'en hurlerais presque, mais je ne veux surtout pas que mes parents me voit dans cet état. Ils m'en voudraient forcément, je serais puni pour des semaines, voir des mois... non impossible. Anton arrive bientôt à ma hauteur ( le temps pour lui de redescendre de cet arbre sans embûche).

    - Je n'ai rien Anton, je peux marcher regarde!

    Je prends sa main pour m'aider à me relever et j'ai à peine poser le pied par terre que ma jambe lâche, je ne peux m'empêcher de pleurer et de serrer les dents pour n'alerter personnes.

    - Laisse moi voir mémé!

    Après avoir légèrement soulever ma robe pour voir ma cheville; Il fait les yeux ronds. Ça doit pas être beau à voir apparemment. Il me dit qu'il doit en parler aux parents pour faire appel au médecin, mais je ne veux pas, je sais se qu'il m'attend... alors il prend une décision : c'est moi l'aînée, c'est à moi de prendre les décisions, mais pas aujourd'hui visiblement. Il m'aide à me relever et à marcher jusqu'à l'écurie, avant de m'aider à m'asseoir sur une cagette renversée, le temps qu'il ne selle un cheval sur la carriole. Il fait tout cela à une vitesse remarquable : il a toujours été doué avec les animaux. Finalement il m'aide à monter et m'installer le plus confortablement possible, et nous partons pour le village. Il nous faut dix minutes environ pour arriver à Colombus et encore cinq bonnes minutes pour trouver le cabinet du médecin et trouver une place où laisser la carriole et le cheval. Il y avait pas mal de monde dans le bourg et s'était vite le bazar si un seul ne se trouvait pas à sa place. Anton m'aida à descendre et continua à me soutenir jusqu'au cabinet.

    Nous sommes reçu par un jeune homme qui me dit que le médecin sera là dans cinq minutes, que je peux l'attendre dans son bureau, dont il m'ouvre la porte. Anton m'aide à m'asseoir, avant de sortir de la pièce et de m'attendre à l'extérieur; il n'a jamais aimé les médecins, allez savoir pourquoi. Notre médecin était partit voilà quelques semaines; mais nous n'avions pas encore eu l'occasion de voir son remplaçant. Au bout de quelques instants, j'entends des voix qui viennent du hall d'entrée. Je tends l'oreille pour essayer de décrypter leur parole, mais j'en suis incapable. La poignet se met à tourner. Un jeune homme blond, d'une vingtaine d'année fait son entrée. Je le regarde de bas en haut, il me regarde aussi. je suis incapable du moindre mouvement, de la moindre parole. Il a quelques chose...

    (c) miss pie


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    Forever & ever

    ○ Docteur Cullen and Esmée

    Colombus en 1911,

    Il y a quelques semaines à peine que je suis arrivé dans cette petite ville de Colombus, profitant du départ de l'un de mes collègues médecins pour prendre le poste resté vacant. L'avantage de ces villes, pour ainsi dire, de campagne, est que cela ne surprend personne de voir le médecin local exercer à toute heure du jour ou de la nuit, et je dirai même que cela est apprécié. Parce qu'il n'y a pas d'heure pour les enfants malades et autres accidents de la vie ou du travail. Alors mon cabinet est ouvert du matin au soir, et je reste accessible à toute heure de la nuit, bien qu'il me faille faire mine de dormir comme tout un chacun.

    Cet après-midi, les patients s'enchainent les uns après les autres. Les travaux des champs ayant repris en cette saison, je vois venir pas mal de plaies plus ou moins importantes, de celles dont la plupart des gens ne se préoccuperaient qu'à peine. Mais je crois surtout que les gens du coin veulent voir la tête du nouveau toubib, et je me prête de bonne grâce à cet examen d'entrée. Son résultat déterminera, après tout, si les gens feront de nouveau appel à moi de leur plein gré ou si je devrais m'habituer aux septicémies suite à des plaies mal soignées de base.

    Je termine avec un dernier patient et nettoie consciencieusement mes instruments quand le jeune aide vient m'informer d'une nouvelle arrivée. A vrai dire, je n'avais pas besoin qu'il m'en informe pour avoir entendu la porte d'entrée, ou le pas des jeunes gens, ou encore, les quelques paroles qu'ils échangent. La douleur non plus d'ailleurs, je ne sais y être insensible. Je ne prendrais cependant pas le risque de bâcler une partie de mon travail pour aller plus vite, et demande au jeune auxiliaire de les faire patienter deux minutes dans mon bureau, le temps pour moi de finir de nettoyer et ranger mes instruments de torture. Oui, à cette époque, cela paraissait presque à la pointe de la technologie, mais pour avoir vécu près de trois siècles et en avoir probablement d'autres à vivre, je sais que l'homme inventera des outils plus perfectionnés, et causant certainement moins de mal aux patients.

    Ma besogne achevée, je quitte la pièce dans laquelle je me trouve pour rejoindre mon bureau, ouvrant la porte sur une jeune fille, sur laquelle mon regard doré s'attarde, momentanément incapable de quitter ses yeux bruns, à la fois pleins de vie et témoins de la douleur qui la tient. Douleur qui me fait d'ailleurs revenir au but de ma présence en ces lieux, et je referme la porte derrière moi pour me diriger vers ma dernière patiente.

    "Docteur Cullen. Veuillez m'excuser de l'attente. Je vous en prie, expliquez moi ce qui vous amène."

    En vérité, je le sais déjà. Ou du moins, le devine fortement. Mais toujours faire attention à maintenir les apparences, une règle que je me suis instruite dès que j'ai osé m'approcher de nouveau de quelque présence humaine que ce soit, suite à ma transformation, et que je ne suis pas prêt de rompre.


    (c) miss pie


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    Forever & ever

    ○ Docteur Cullen and Esmée
    Nous nous fixons durant un instant. J'en oublierais presque la douleur. J'ai comme l'impression que son regard me transperce, m'analyse. Il m'adresse enfin la parole. Je bois ses paroles, comme hypnotiser par sa voix. Il se présente à moi, me demande ensuite pourquoi je suis là.  Et là pendant un instant je regrette qu'Anton soit sortit de la pièce. Je n'ai jamais eu très peur des médecins, en général, j'ai plutôt le contact facile, mais là grand silence. Je dois prendre une bonne inspiration pour me décider.

    - Je suis tombée sur ma jambe. Je n'arrivais plus à marcher, mon frère a du m’amener.

    J'ai la jambe gauche allongée sur la table d'auscultation. La douleur se rappelle à moi, comme un tas d'aiguilles qui s'enfoncent à différents moments, et à différents endroits, mais continuellement. J'essaie vraiment de ne pas pleurer, mais toute cette douleur qui m'assaille depuis que je suis tombée reviens en force. Je n'avais pas hurlé, ni même pleuré pour ne pas attiré mes parents, mais là c'était dur de ne pas résister, surtout devant un homme qui était là pour me soigner. Et en même temps, il se passait tellement de chose en moi à la vue de cet homme que je n'avais aucune envie de passer pour une jeune fille faible. Je voulais paraître plus grande que je ne l'étais, plus fière, plus tout quoi.

    - J'ai vraiment très mal; vous allez pouvoir m'aider ?


    C'était surement exagéré par la douleur, mais j'avais l'impression d'avoir les os brisés en mille morceau et je doutais que même le meilleur médecin puisse y faire quoique ce soit!

    (c) miss pie


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    Forever & ever

    ○ Docteur Cullen and Esmée

    Colombus en 1911,

    Devant la détresse de la jeune femme, et la souffrance que je peux lire sur ses traits, bien qu'elle soit dotée d'une force de caractère suffisante pour n'en montrer que le minimum, je parviens à détourner mon regard du sien pour m'intéresser à cette jambe si douloureuse. Jambe dont l'état me fait me demander comment elle se débrouille pour ne pas hurler de douleur. Une fracture pareille demande à être réduite, bien que ce ne soit pas une épreuve que je souhaite lui faire endurer.

    "Ce n'est pas beau à voir. Il va falloir que je réduise la fracture.
    "


    Je m'écarte d'elle le temps pour moi d'aller chercher un truc aussi simple qu'un bout de cuir que je lui tend.

    "Mordez là-dedans. Ça vous évitera de vous mordre la langue."

    Devant la détresse que je lis dans ses yeux, je pose une main sur son épaule tout en lui adressant un sourire rassurant. J'ai pour habitude d'être tranquillisant pour mes patients, loin de ces médecins qui les font passer à la chaine sans se rappeler, à midi, de pourquoi celui de 11h est venu. Mais avec elle, j'ai envie d'être plus attentionné encore que d'ordinaire. Comment fait-elle pour me faire cet effet là?

    "Pour ne rien vous cacher, ça va faire mal. L'espace de quelques secondes, vous allez me détester, et je vous prierais d'éviter de frapper l'affreux toubib. Mais je vous promet qu'ensuite, ça ira mieux."

    Je retire ma main de son épaule, me préoccupant de nouveau de sa jambe, et je peux la sentir se tendre à mesure que je m'approche de sa blessure. Ne voulant pas faire durer son supplice plus longtemps, je pose les mains de chaque coté de l'os brisé, y exerçant une légère pression - du moins, légère de mon point de vue - pour replacer les deux parties de l'os l'une en face de l'autre. La prévenir en décomptant, comme cela est de rigueur? De quoi ajouter à l'angoisse de l'opération, à mes yeux.
    Je garde une main sur la blessure afin d'empêcher le tout de bouger de nouveau, avant de prendre l'une de ses mains dans mon autre, comme je la sens sur le point de défaillir. Avant de bander rapidement sa jambe, une fois certain qu'elle ne va pas tomber dans les pommes. Cela fait, je croise de nouveau son regard, me perdant dans le brun profond de ses yeux. Jusqu'à ce que je réalise que je deviens insistant, et je m'éclaircis la voix d'un toussotement avant de me détourner un instant.


    (c) miss pie


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    Forever & ever

    ○ Docteur Cullen and Esmée
    J'avais envie de crier. J'avais tellement mal. J'ignorais se qui m'en empêchait actuellement : surement son regard sur moi, cette impression d'être le centre du monde ( c'est se qui était le cas pour l'instant puisque j'étais sa patiente, mais je ne devais m'attendre à rien d'autre de sa part bien sur. C'était un homme et je n'étais qu'une gamine qui avait fait la bêtise de ne pas écouter ses parents. Bientôt il se moquerait de moi devant sa femme et ses enfants, en parlant de moi comme une vague patiente, un peu trop bête et naïve pour son bien. Mais je ne pouvais m'empêcher de le regarder. Il avait une telle emprise sur moi sans que je ne comprenne pourquoi. Je ne savais plus où me mettre, comment réagir, puis il parle enfin. *Il doit la réduire? Qu'est ce que ça veut dire?* Il s'éloigne un instant de moi et je ne vois plus son visage. J'en ai le souffle coupé, comme si j'étais en manque de quelque chose. Ce qui ne dure pas bien heureusement. Il se tourne de nouveau vers moi. Il a un morceau de cuir dans la main et me demande de mordre dedans pour éviter que je ne me morde la langue. Il pose sa main sur mon épaule et me fait un léger sourire. Il m'explique que je vais avoir mal, mais qu'après tout ira mieux et me supplie de ne pas le frapper pour ça. Je ne peux m'empêcher un sourire à cette remarque.

    - J'en serais incapable!

    Quoi, pourquoi j'ai dit ça? Non mais n'importe quoi. Je me frappe mentalement pour cette phrase complètement idiote qui vient de sortir de ma bouche. Il détourne ensuite le regard vers ma jambe. Je retiens à hoquet et met la lanière entre mes dents. Plus il se rapproche de ma jambe, plus j'ai peur, plus mon corps se tend. Mes deux mains posaient autour de moi comme pour me retenir, les poings serraient. Je le sens placé ses mains sur ma jambe, elles sont si froide, je crois que ça anesthésie la douleur durant un instant. Je sens l'os bougé au plus profond de moi et je ne peux m'empêcher de lâcher la lanière de cuir dans un hurlement. Il prend ma main dans la sienne et c'est le seul contact qui m'empêche de tourner de l’œil. Il l'enlève néanmoins assez rapidement, trop rapidement à mon goût et bande ma jambe. Je grimace encore, mais la douleur bien que présente n'est plus la même. Il me regarda avec intensité durant se qui me semble des heures et je ne peux que rougir devant son regard perçant. Pourtant j'en redemande et lorsque son regard se détourne j'en hurlerais presque pour qu'il revienne vers moi, mais il n'en ai rien.

    - Dites je vais pouvoir travailler à la ferme avec tout cet attirail, ein?! Parce que sinon je vais me faire tuer, moi!

    Je ferais tout pour qu'il se tourne de nouveau vers moi, quitte à lui poser une question complètement stupide. je me doute bien que sa réponse sera négative, mais je dois essayer, simplement pour entendre encore un peu sa voix, pour voir ses yeux et pouvoir me plonger dedans. Il dégage tellement de chose, j'en ai besoin, ça me paraît vital!

    (c) miss pie


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    Forever & ever

    ○ Docteur Cullen and Esmée

    Colombus en 1911,

    Je souris, véritablement amusé de sa réplique, même si les soins que je lui apporte m'empêche de lui répondre. Je préfère effectivement rester concentré sur ce que je fais que laisser mon esprit s'écarter pour se concentrer sur cette jeune femme et les émotions qu'elle remue en moi. Et pourtant, je me laisserais bien divaguer, si j'avais un peu moins de contrôle sur moi-même.

    Et à peine sa jambe soulagée qu'elle me demande si elle pourra travailler à la ferme avec cet attirail. J'aime ce courage que l'on trouve chez les gens de la campagne, là où les citadins acceptent sans l'ombre d'une contestation de passer les prochaines semaines lovés dans un canapé. Enfin, là, brisée comme l'est sa jambe, cela me parait un tout petit peu compliqué.

    "Hum... Je crains que votre frère ne doive s'acquitter d'une partie de vos tâches au cours des semaines à venir. Si vous forcez dessus alors que ce n'est pas entièrement guéri, vous risquez de faire plus de dégâts qu'autre chose."

    Je termine de ramasser ce dont je n'ai plus besoin pour la soigner avant de revenir vers elle, mes yeux croisant de nouveau les siens tandis que je pose une main sur son bras.

    "Il vous faut du repos. C'est tout ce qui peut aider votre jambe à guérir. Vos parents comprendront, j'en suis certain. Et ils préfèreront que vous soyez empêchée dans votre travail pendant quelques semaines que handicapée à vie, j'en suis certain."


    (c) miss pie


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    Forever & ever

    ○ Docteur Cullen and Esmée
    Je l'écoute parler. Je bois ses paroles comme du petit lait. Je rougis à vu d’œil, je ne sais plus où me mettre.  Comment arrive t-il à me faire cet effet là ? *Anton va devoir travailler deux fois plus pour me remplacer ? Il va me tuer!* J'avale ma salive difficilement et la suite de son discours n'aide en rien. Il est persuadé que mes parents préféreront me voir inactive pendant quelques semaines que handicapée à vie.... permettez moi d'en douter! Il ne me pardonneront pas si aisément d'avoir été aussi naïve, d'avoir cru que je pouvais faire mieux que les autres et de monter toujours plus haut. Qu'elle belle erreur j'avais fait là! *Comment je vais leur annoncer ça?*

    Je n'ai pas le temps d'en dire d'avantage que la porte s'ouvre en fracas. Je vois la tête de mon frère, suivit de l'aide du médecin. Mon frère à le teint livide. Que lui arrive t-il ?

    - Bon sang mais qu'est se qui se passe Mémé? Tu m'as fait une peur bleu. Il a voulu m'empêcher de rentrer... comme si c'était possible!

    Anton lance un regard noir au jeune homme derrière lui, puis au médecin. Il doit se demandait se qui la pu me faire pour que je hurle ainsi. Puis d'un regard vers moi, il se calme. Il a toujours été très protecteur. il fonce toujours tête baissée, quand il nous arrive quelque chose à moi ou un membre de notre famille. je crois que c'est de famille à vrai dire; je suppose qu'à sa place j'aurais réagit pareil.

    - Ce n'est rien ne t'en fait pas. Il fallait juste remettre m'a jambe en place et tu sais à quel point je suis douillette.

    Il s'abstient de rire, mais un large sourire s'afficha sur son visage. Il aurait bien rajouter : "Oui comme une fille", mais il se retient une fois de plus. Je le sais, je le vois dans ses yeux. Il s'approche de moi. Il pose sa main sur moi là où le médecin avait la sienne quelques instants plutôt. Je ne l'ai même pas senti enlevé sa main, pourtant elle est plutôt froide, mais il a du le faire alors que je discutais avec Anton je suppose.

    - Oh tu vas être content, va falloir que tu fasses mes corvées à la ferme pour moi pendant des moissss. Le docteur a dit que j'avait besoin de repos.

    J'exagère évidement lorsque je parle de mois, et il le sait bien; il ne peux que me faire des yeux ronds, qu'ils veulent dire : Ça se paiera frangine! Il m'aide à me relever et le docteur Cullen me tend des béquilles. Oui je crois que c'est indispensable. Je soupire, mais je les accepte tout de même, hors de question que je reste alitée pendant des semaines.
    Mon frère sors de l'argent de sa poche et tout d'un coup se demande si ça suffira :

    - Oh je suis désolé, nous sommes partit très vite de la maison, je pourrais vous ramenez le reste un peu plus tard, si vous le voulez bien. je peux même vous la laissez un peu pour être sur que je revienne avec l'argent.

    Son sourire s'élargit plus encore, et je lui donne un coup de coude dans les côtes ( la seul partie de lui qui me soi accessible avec ses engins). Pendant un instant j'ai tenté de ne pas penser au médecin à côté de nous sans quoi mes joues auraient encore rougies, mais là de savoir que nous sommes partit les mains dans les poches ou presque c'est encore pire. Je dis deux mots à l'oreille d'Anton, je sais que les parents avaient l'habitude de payer le médecin avec les produits de la ferme, mais peut-être que lui ne serait pas d'accord...

    - Humhum... Si vous l'acceptiez, je pourrais vous ramenez des produits de la ferme en attendant de pouvoir vous dédommagez. Je suis vraiment désolé, ce n'est pas du tout une chose à laquelle j'ai pensé pour venir ...

    Il se sentait bête et moi d'autant plus que nous étions dans cette situation à cause de moi. Je n'ose pus regarder le beau médecin et je baisse la tête. Ils tombent rapidement d'accord et nous pouvons partir.

    - Au revoir!

    Alors que je franchis la porte de son bureau, j'ose tout de même un dernier regard furtif vers lui, afin de lui dire aurevoir. C'est la première et dernière fois que je le voyais ( en tant qu'humaine tout du moins). A peine arriver à la carriole qu'il me manquait déjà. Ses yeux, sa voix, tout n'était que ravissement chez cet homme.

    (c) miss pie


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    Forever & ever

    ○ Docteur Cullen and Esmée

    Colombus en 1911,

    Concentré sur ma patiente, ok, peut-être totalement envouté par elle, je n'entends le bazar dans la salle d'attente que quand la porte s'ouvre violemment sur un jeune homme dont la ressemblance physique frappante avec ma jeune patiente prouve sans équivoque la parenté avec elle. L'inquiétude est frappante également, dans sa voix, et il n'est pas compliqué de comprendre qu'il en pensait pas à mal en agissant ainsi.

    "Excusez-moi docteur, j'ai essayer de le retenir mais..."

    "Ce n'est rien. Je m'en arrange."

    L'aide referme la porte derrière lui en ressortant de la pièce, et je lâche un rire léger lorsque la jeune femme explique à son frère qu'il va devoir s'acquitter de l'ensemble de ses corvées "pendant des mois". Et bien, on peut dire qu'elle connait l'exagération. Et qu'elle tient son frère autour de son doigt.
    Frère qui me prend de cours quand il en vient à la question du paiement de mes honoraires. Question que 'javais complètement oublié, pour tout dire. Le plaisir de la compagnie de ma jeune patiente suffit largement. Mais le jeune se fait insistant, et je conçois que la fierté lui interdise de ne rien donner en échange du service rendu. Alors je finis par acquiescer à sa proposition de me ramener quelques produits de la ferme, bien que ce sera davantage mon assistant que moi même qui en profitera, question de régime alimentaire.

    "Bien sur, quelques produits de la ferme, ça m'ira très bien. Ne cherchez pas plus loin, vraiment."

    La demoiselle sur ses béquilles, je les raccompagnes jusqu'à la porte du cabinet, m'assurant qu'elle s'adapte à la marche avec ces instruments et ne s'étale pas durant les dix premiers mètres. D'ailleurs, même après les salutations d'usage, je reste appuyé contre le chambranle de la porte, les observant partir avec une pointe de nostalgie. C'est dans ces moments que la solitude causée par ma nature me pèse vraiment. Et si j'ai pris pour habitude de ranger mes souvenirs dans assez de cases pour les oublier, une part de moi se demande si je saurais vraiment l'oublier un jour, ce brin de femme. Le temps en décidera.


    (c) miss pie


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