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    En bref



    We need to talk

    Je referme le dossier que j'ai rapporté du bureau pour vérifier un détail qui me chiffonne depuis le quasi début de cette enquête avant de traverser le salon pour allumer la télé et m'allonger sur le canapé. Un bras passé derrière ma tête, en guise d'oreiller, je zappe sur la télécommande jusqu'à trouver une série policière. C'est con comme série, encore plus quand on est flic, je peux vous l'assurer, mais pour se tuer le cerveau après une journée chargée, y a pas mieux. Concentré sur l'écran, ou semblant l'être, du moins, je laisse mon ouie épier le reste de l'appart pour localiser Tomas dans sa chambre, occupé avec son dernier jeu vidéo, et Adé sur le point d'arriver. Tant mieux, faut qu'on parle. Même si ce que j'ai à lui dire n'est pas pour me plaire. Mais après avoir retourné cinquante fois la question dans ma tête, j'en arrive toujours à la même conclusion. Celle que le meurtrier que je pourchasse a toujours une longueur d'avance sur moi, et que j'en ai marre de ramasser les miettes après son passage. Donc l'idée, cette fois, c'est de tenter de le doubler. Pourquoi m'exiler à Forks pour ça? Trop d'indices qui me mènent à cette ville pour que je n'aille pas y faire un détour. Que je n'espère pas long, honnêtement. Mon terrain de jeu, c'est Portland, et l'idée d'y laisser ma sœur et mon neveu n'est pas pour me plaire, même si je peux être revenu en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire en cas de galère. Ils sont ma famille, ma vie, et je ne supporterai pas de les perdre. J'ai déjà bien trop perdu au jeu du vampirisme. Apercevoir Adé franchir la porte du salon me tire cependant de mes idées noires, et je tend la main dans sa direction pour l'inviter à me rejoindre sur le canapé, n'usant que d'un tout petit peu de ma force de mort-vivant pour la faire basculer sur le canapé contre moi, l'emprisonnant doucement dans mes bras, dans une étreinte tout ce qu'il y a de plus fraternelle.

    "Comment s'est passée ta journée?"

    Oui, je vais commencer par les platitudes habituelles, et attendre un peu avant d'amener le sujet qui fâche sur la table.


    Afterglow

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    En bref


    We need to talk
    Brother & Sister

    Il est de ces journées où l'on préfère rester dans le confort de son lit pour n'en ressortir que le lendemain… et encore. Vous savez, ces journées où rien ne va comme vous le voudriez, où même les petites choses simples deviennent des défis en soi ? Cette journée, dis-je, avait pourtant commencé de belle façon. Je m'étais levée du bon pied malgré la pluie qui battait à l'extérieur et préparé un petit déjeuner que nous allions partager mon fils et moi. Je détestais avoir à le tirer de son sommeil. Je préférais de loin le regarder dormir, lui, mon petit prince, et m'émouvoir devant ce qu'il était devenu. J'avais beau être la reine des emmerdes, être gaffeuse comme pas deux, jamais on ne pourrait me reprocher d'avoir fait de mon fils ce qu'il était aujourd'hui.

    7h00…  Mon fils s'est sorti des bras de Morphée tout seul, sans que je n'aie à le faire. Ce n'est pas sans une fine lueur de frustration qu'il m'a regardé après avoir tourné la tête vers son cadran.


    "Tu aurais pu me réveiller, m'man. Je vais être en retard."

    "Oh, c'était plus fort que moi mon bébé. Tu avais l'air si bien…" lui dis-je, l'air repentant. "Allez, dépêche-toi à t'habiller. Je nous ai fait des crêpes. Comme tu les aimes."

    Les frustrations de mon fils s'étaient envolées à la seconde même où j'avais prononcé le mot crêpes. J'ai toujours su comment gagner son cœur à mon petit d'homme.

    Le petit-déjeuner terminé, nous avons tous les deux pris nos chemins respectifs. Moi à pied, lui à vélo. Il aurait été plus simple de prendre la voiture, direz-vous, mais ni l'un ni l'autre n'avaient trouvé préférable de la prendre. J'étais… comment dire ? Bien piètre conductrice…

    C'est à peu près ici que les choses se sont compliquées de manière successive.  Le vent s'était pris dans mon parapluie, j'ai été éclaboussée par une voiture, je suis arrivée au boulot complètement détrempé et comme si cela n'était pas suffisant, je suis arrivée en retard d'une bonne trentaine de minutes à une réunion.

    Inutile de dire que mon retour à la maison était plus qu'espéré.  À peine le pas de la porte franchi que la vue de mon frère eut tôt fait de m'apaiser. Je ne me fis pas prier pour le rejoindre. Il m'attira vers lui avec une force qui m'étonnait encore.


    "Ma journée ? Merdique…"

    Je lui lançai un regard signifiant que je n'avais pas envie de m'étaler sur le sujet d'une part parce que je n'avais pas envie de gâcher ce moment avec frère, ensuite parce que j'avais ma fierté. Je ne voulais pas le décevoir…


    Made by Neon Demon
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    En bref



    We need to talk

    Mes bras emprisonnant ma sœur dans une étreinte parfaitement contrôlée, si habituelle que je n'ai plus à m'inquiéter de la force que j'y met depuis longtemps, je glisse mon visage sur son épaule, la regardant du coin de l’œil. Mon air d'abord soucieux se fait ensuite plus jovial et je lui souris amusé avant de répondre à la question qu'elle ne m'a pas encore posé.

    "La mienne aussi, si ça peut te rassurer."

    Je m'attarde un moment sur le programme diffusé à la télé, me disant que j'aurai mieux fait de me trouver un documentaire animalier, - quoique j'en regarde bien assez dans les heures normales de sommeil du reste de l'appart pour les avoir tous vus ou presque -, avant de lâcher un soupir, ou du moins un simulacre de soupir, étant donné qu'il y a bien longtemps que de l'air a circulé dans ma trachée.

    "D'ailleurs, faut que j'te parle d'un truc."

    Je me redresse légèrement, avant de placer une main dans le dos de ma frangine pour lui intimer de s'écarter. Je me relève ensuite, évitant le coin de la table basse d'un pas calculé pour aller chercher le dossier que j'ai laissé sur ce qui me sert de bureau. Ou du moins, un des feuillets du dossier, assez conséquent pour que je n'emmène pas tout. Inutile. Je me réinstalle sur le canapé, me tassant contre ma frangine avant d'ouvrir le porte documents sur des pages de pistes et autres réflexions personnelles, ou encore, cartographie des différents meurtres et du parcours de notre homme. Rien de "yeurk", j'ai laissé ça de l'autre coté.

    "Ca fait bientôt six mois qu'on y court après. Et pour ne rien te cacher, il joue avec nous... avec moi."

    Disant cela, je lui montre une note, de la main de l'assassin, qui est des plus claires sur ses intentions. Let's play, Evenson. Ainsi qu'une série d'autres du même acabit.

    "J'en trouve une sur chaque scène de crime. Bien planquée. Enfin, j'ai appris à les chercher, maintenant. T'es la seule au courant, c'est, disons, ma garantie pour savoir s'il s'agit de lui ou d'un copieur. Je sais pas ce que j'ai fait à ce type, mais il a une dent contre moi."

    A un sens plus littéral que je ne veut bien lui en dire. Un vampire, c'est l'une des premières certitudes que j'ai eu sur notre assassin. Un vampire froid et calculateur, capable de réfléchir assez pour orchestrer ses enlèvements et ses meurtres sans être repéré, mais assez sauvage pour s'offrir de véritables boucheries à chaque fois. Plusieurs de mes collègues refusent d'ailleurs de se rendre sur le terrain le concernant, incapables d'empêcher leur déjeuner de retourner d'où il vient.
    J'étale mes pages sur la table basse, pointant du doigt tel ou tel élément en même temps que mon cerveau turbine une fois de plus sur cette affaire, s'efforçant de retrouver la logique qui m'amène à penser à l'endroit où je risque de pouvoir le choper.

    "Si je suis sa progression. Tous les endroits où on a retrouvé sa trace tous... les corps qu'il a déposé sur son chemin... et en prenant un peu d'avance sur lui, j'arrive ici." Je pointe un cercle  au feutre rouge sur ma carte, une zone étendue mais réduite par rapport à ma zone de recherche de départ. "Forks. Dans l'état de Washington. Y a à peu près quatre heures de route et... faut que j'aille vérifier. Je peux pas..." Je m'énerve, je le sens, et à vrai dire, il me suffit d'entendre le débit de paroles dont je suis capable en une minute, proche de ma vitesse de pointe en course à pied, pour savoir qu'il faut que je me calme, pour rester lucide. "Je peux pas rester ici, à attendre sagement qu'il commette un nouveau meurtre, simplement parce que j'ai pas voulu aller vérifier moi-même ma dernière piste."

    Et peut-être aussi parce que, avec ces messages qu'il me laisse, ce fils de catin a fait tourner l'histoire d'une affaire comme les autres à quelque chose de plus personnel. Je jettes un coup d’œil vers Adé, sachant que mon projet ne lui plaira pas, ne lui plait déjà pas, mais également que je ne prendrais pas le risque que cette pourriture trouve un excellent moyen de m'atteindre par son intermédiaire, ou celui de Tom. Les mettre en danger, c'est quelque chose que je ne permettrais pas. Ma présence à leur coté est déjà un assez grand danger pour eux.


    Afterglow

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    We need to talk
    Brother & Sister

    Mon frère avait le mérite de bien des choses, dont celui de savoir m'apaiser en ne faisant pratiquement rien. Un autre étant de savoir répondre à mes questions sans même que je n'aie à prononcer quoi que ce soit. Ça en était parfois déconcertant… Cela dit, le simple fait de me retrouver dans les bras de Silas me faisait à tout coup oublier à quel point ma journée avait été exécrable.

    "Pas autant que la mienne, j'en suis convaincue. Rien ne t'échappe à toi, tandis que moi… Bah tu me connais!"

    C'était un fait. Contrairement à lui, j'étais maladivement maladroite et désorganisée. Encore beau que j'aie encore un boulot.

    Davantage préoccupée à jouer avec ses doigts que de regarder le programme à la télévision, je serais restée blottie contre mon frère plus longtemps s'il ne m'avait pas tout doucement écarté de lui.
    Hum… Ce soupir ne me disait rien de bon et j'en eu vite la confirmation lorsqu'il m'annoncer devoir me parler d'un truc. Les sourcils froncés, je le suivis du regard lorsqu'il alla vers la table basse pour prendre un document. Mes prunelles restèrent fixes sur lui tandis qu'il revenait s'asseoir près de moi. Je m'étais alors retournée pour lui faire face. Mon regard allait ici et là, entre mon frère et les documents qu'il étalait sous mes yeux.


    "Qui ça, «il» ?"

    J'écoutais ce qu'il me disait avec la plus grande attention, mais surtout horrifiée par ses propos.

    "Mais enfin, Sil, qui peut bien t'en vouloir au point de te laisser des messages comme ça ? Ce type est un cinglé!"

    Cinglé… Le terme était bien faible. Les confidences de mon frère quant au fait que j'étais la seule à être au courant de tout ça signifiait beaucoup pour moi, mais me faisait surtout comprendre que l'être qui comptait le plus pour moi, au même titre que mon fils, était en danger.

    Je savais le métier de mon frère risqué, mais pas à ce point.
    Mon regard se fronça une fois de plus lorsque Silas me parla de Forks et de la nécessité pour lui de s'y rendre. Et bien soit ! S'il devait aller à Formachintruc, à Formachinchouette nous irions. Nous n'en étions pas à notre premier déménagement.


    "Je comprends tout à fait, Silas. J'aime beaucoup Portland, mais s'il faut absolument que tu ailles là-bas, on te suivra."

    À l'heure actuelle, ce que j'étais loin de comprendre, c'est que Tom et moi ne faisions pas partie de l'équation.

    Made by Neon Demon
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    We need to talk

    Malgré mon humeur à peu près massacrante, Adé me tire un sourire amusé quand elle rappelle sa maladresse naturelle à notre pensée. A dire vrai, je devrais un jour lui avouer que c'est de famille, vu que je n'étais pas mieux loti qu'elle lorsque mon cœur battait encore dans ma poitrine, mais je pense que j'attendrais patiemment le jour où je ne serais plus capable de la protéger de mon secret.

    Au fur et à mesure de mes explications, je vois son expression changer, passer par tous ces sentiments que je n'aime pas voir s'afficher sur son visage, et je glisse une main dans son dos, le frottant en cercles lents pour la rassurer au maximum.

    "Cinglé... je sais pas. Je suis commissaire, c'est moi qui dirige l'enquête contre lui... je crois que je m'inquièterai davantage de sa santé mentale s'il s'en prenais au greffier du tribunal, ou au mec qui s'occupe de la maintenance de la photocopieuse. Enfin ouais, ce qu'il fait..."

    Je laisse un frisson parcourir mon dos, résumant parfaitement ma pensée sur les actes auxquels s'adonne notre meurtrier.
    Les paroles suivantes de ma sœur me fendent le cœur. Je me doutais bien qu'elle dirai cela, sans hésitation aucune, et que ce ne serait surement pas Tomas qui refuserait de me suivre où que j'aille. Et ça me fait mal, parce que je refuse d'être celui qui ôtera le moindre sourire, aussi léger soit-il, de son visage. Et pourtant je n'ai pas le choix. Entre mon bonheur et leur sécurité, le choix est rapide.

    "Adé, écoute moi." Je prends ses mains dans les miennes avant de descendre du canapé pour m'agenouiller au sol, face à elle, mes yeux braqués dans les siens. "C'est trop dangereux pour vous de venir avec moi. J'ignore de quoi ce type est capable, en tout cas, de bien pire que la plupart des gens, et je refuse qu'il s'en prenne à vous pour m'atteindre."

    Je la laisse additionner deux et deux, sachant que ça ne va suffisamment pas lui plaire pour qu'elle refuse de comprendre, pendant un instant. Puis je relâche l'une de ses mains pour porter la mienne à son visage, en dégageant une mèche rebelle que je replace derrière son oreille.

    "Je serai ni loin ni longtemps, et t'auras qu'un mot à dire pour que je revienne. Mais, quand j'ai signé, j'ai accepté de me mettre en danger. Pas de vous y entrainer avec moi."


    Afterglow

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    We need to talk
    Brother & Sister

    "Adé, écoute-moi." Cette façon qu'il avait de me prendre les mains, de s'agenouiller au sol et de poser les yeux sur moi, comme si cela allait suffire à me rassurer. Bel essai, Sil, mais ça ne fonctionnait pas. Je détestais lorsqu'il faisait ça. Chaque fois, c'était pour m'annoncer un truc qui ne me plaisait pas.

    Les yeux rivés sur lui, le regard froncé, je le laissai parlé, devinant que c'est seul qu'il allait se rendre dans ce trou perdu de Forks. Tu parles que deux et deux font quatre. Ce n'est pas comme ça que les choses devaient aller. C'était nous trois, point barre.


    "Trop dangereux ?! Et tu crois que ce le sera moins en me laissant ici toute seule avec Tom ? Qu'est-ce qui te dit qu'on sera plus en sécurité sans toi, Silas ? Et si c'était une fausse piste ? Qu'est-ce qui me dit que TOI tu seras en sécurité ? Je refuse de te laisser partir, Sil. Pas sans moi et Tomas. Je refuse, tu m'entends ?"

    Sa main sur mon visage, je n'écoutais mon frère qu'à moitié, sentant montrer en moi les signes avant-coureurs d'une crise de panique. Tout se bousculait dans ma tête, un peu comme si je flottais. Oui… J'avais tendance à devenir anxieuse pour bien moins que ça. Imaginez alors ce que c'était que de me faire annoncer que j'allais être séparée de mon frère. En tout près de 30 ans, ça n'était encore jamais arrivé. Je n'avais le souvenir d'avoir été séparé de lui. Je ne pouvais donc m'y résoudre. Je ne pouvais tout simplement pas.

    D'un geste brusque, je repoussai sa main pour me lever. J'avais besoin de marcher et plus techniquement d'air.


    "Ni loin ni longtemps… Juste à quatre heures de route, oui ! C'est déjà beaucoup trop loin ! S'il devait t'arriver quelque chose, j'en mourrai, Silas."

    Je ne crois pas que mon frère mesurait le poids de son absence sur nous… sur moi. Depuis toujours, c'était lui et moi contre le monde entier. Moi, sans lui, c'était comme si on m'arrachait ma bouée de sauvetage, mes repères.

    "Dis plutôt que tu ne veux pas de m…nous comme boulet, je comprendrais…"

    Parce que dans ma tête, c'était ça. Silas ne voulait pas de nous à Forks et j'en étais convaincue. Penser à ça était sûrement ce qui me faisait dans toute cette histoire. Après tout, je savais combien je pouvais être lourde et difficile à supporter par moment.



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    We need to talk

    Je me doutais que cela ne se ferais pas en douceur. Je connais Adélaïde assez bien pour savoir que l'idée même que je puisse songer à les laisser derrière moi la mettrait dans un état pareil. Et pourtant, bien loin de vouloir blesser ma sœur, j'ai cherché d'autres alternatives, d'autres options. Mais si ce type est ce que je pense qu'il est, je ne me vois pas envoyer l'un de mes collègues au casse-pipe volontairement. Quel que soit le peu d'égard que j'accorde à la plupart des vies humaines.

    Alors je la laisse me filer entre les doigts, et déverser ses émotions sur moi. Peur, colère, sentiment d'abandon. Il n'y a pas besoin d'être empathe pour savoir lire dans sa voix. Je la laisse s'écarter, prendre l'espace dont elle a besoin. Un temps. Avant que je ne me rapproche d'elle, contournant le canapé pour aller la rejoindre.

    "S'il te plait."

    Je reste derrière elle, glissant mes mains le long de ses bras pour l'attirer contre moi tout en lui laissant la possibilité de m'échapper si elle l'entend ainsi. J'oublie parfois que malgré notre ressemblance physique, j'ai trois décennies de plus qu'elle, et une vision du monde différente de la sienne.

    "C'est après moi qu'il en a, et j'ignore seulement pourquoi. Je refuse que Tom et toi vous trouviez au milieu. Mon équipe a ordre de veiller sur vous, par ailleurs, et aucun d'entre eux n'a envie de me voir en rogne."

    Ma sécurité? Je lui souris tendrement, conscient de la chance que j'ai de l'avoir. Elle est bien la seule avec qui je suis convaincu que de telles paroles ne sont pas mots offerts au vent pour calmer les ardeurs d'un jeune sot trop aventureux.

    "Je serai prudent, comme toujours. Davantage encore en sachant que je vous retrouverais tous les deux en rentrant."

    Je la contourne pour lui faire face, glissant mes bras sur ses épaules pour lier mes mains ensemble derrière sa nuque, mes yeux refusant de lâcher les siens, quoi qu'elle en dise.

    "Eh, le petit bolide que j'ai en bas, c'est pas une 4L. J'devrais mettre un peu moins de deux heures à faire la route, au besoin. ... Adé. Laisse moi quinze jours, ok? Si j'ai rien, je reviens, c'est promis. ... Et promis, je te harcèle au téléphone tous les jours."

    Sa dernière réplique me blesse. Terriblement. Parce que, pas une seconde dans ma vie, je n'ai pensé à Tom ou elle comme une gène m'empêchant de faire ce que je voulais. C'est eux qui me gardent en vie, d'une certaine façon, et eux qui me permettent de conserver ce petit rien d'humanité qui me permet de me contrôler comme je le fait, malgré les instincts me hurlant d'agir comme le prédateur que je suis supposé être. S'ils n'étaient pas là, je ne sais pas ce que je ferai.

    "Arrête, s'il te plait. Tu sais que je n'en pense rien. Sans vous... quand j't'ai rencontrée, pour la toute première fois, je voulais juste voir Père une dernière fois. Je voulais juste en finir, une bonne fois pour toutes. Et toi, t'étais là, et tu n'as eu besoin que d'un regard pour me faire changer d'avis. Je supporterais pas de vous perdre, Tom et toi, et c'est pour ça que je veux vous éloigner. C'est mon combat, et je refuse que vous en soyez les victimes collatérales."

    Je radote, mais ces mots, ils sortent tout seuls sans que je n'ai besoin d'y réfléchir. La pure vérité, quelque chose que je lui dois au milieu des mensonges dans lesquels ma nature me force à vivre. D'ailleurs, si je désirais véritablement m'éloigner d'eux pour de bon, j'aurai d'autres prétextes à trouver qu'une chasse à l'homme potentiellement suicidaire. Si je reste avec eux, c'est par affection, et parce que je ne saurais imaginer ma vie sans eux. Pas par devoir. Je ne suis le père ni de l'une, ni de l'autre. Juste le grand-frère pot de colle chiant et parfois rasoir et l'oncle gâteau qui est venu squatter à la maison un beau matin et n'est jamais reparti... et n'a absolument aucune envie de le faire, d'ailleurs.


    Afterglow

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    Suite à la fin du recensement, ton partenaire de rp est supprimé.

    Je suis donc navrée de t'annoncer que j'archive ce rp.

    Sorry We need to talk [ft Adélaïde] 4267237303

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