CaractèreC'est un ancien nomade qui a apprit de longue date comment survivre en s'accrochant au plus fort présent dans les environs. Il a toujours su se rendre puissant de part ses relations, évitant de se mettre un puissant à dos tant qu'il n'avait pas plus puissant encore pour le protéger. Sa rencontre avec les Cullen a changé quelque chose en lui. Il a apprécié leur mode de vie, fondé sur la famille et l'écoute de chacun des membres du clan, ainsi que leur capacité à s'impliquer, même pour une simple humaine. Cela le changeait de James et Victoria, ou encore des roumains. Avec Irina, il découvrit de nouveaux sentiments dont il ne se pensait pas capable, et a appris à s'adapter à une vie plus sédentaire.

Ta petite histoire
1700. Au plus fort du règne de Louis XIV, Son Altesse le Roi Soleil. C'est là que je suis né et que j'ai grandi. A Paris, capitale des Lumières. Un terrain de jeu idéal pour les nobles en tous genres, un peu moins pour les roturiers. Pour ma part, disons que j'étais entre deux. Troisième fils d'une famille autrefois réputée,mon père étant tout ce qu'il y avait de plus aristocrate, mais également tout ce qu'il y avait de plus fauché. Surement une affaire ayant mal tournée, associée à une mauvaise fortune. Enfin, à cette époque, l'important était de faire bonne figure et soigner les apparences. Et question apparences, quoi de mieux que la Cour de France? Je ne vois pas. Pour s'y présenter, quelques relations étaient du plus bel effet. Et quelles meilleures relations qu'un bon mariage? Mon frère ainé a su jouer de cette corde, et j'ai su en profiter pour me glisser dans la cour du roi de France vieillissant.
Mettre un pied dans la cour c'est bien, y prospérer, c'est mieux. Après la mort de Louis XIV et l'accession au trône du régent puis de Louis XV, ça a été l'occasion pour moi d'y briller. Sachant me rapprocher des bonnes personnes, et user de mes belles paroles pour me faire une place confortable au palais royal. Les personnes que je côtoyais étaient certes plus puissantes que moi, mais je parvenais à trouver ce petit quelque chose qui leur donnait plutôt l'impression que je les rendais plus importants encore de m'intéresser à eux. Oh, ce petit jeu, j'y aurais bien joué pour l'éternité!

Parlant d'éternité, c'est à la cour que je me rendais quand je croisais sa route. Celle d'un émissaire russe tout juste dépêché par les Romanov à la cour de France. Boris. Un homme qui attira mon attention de même que celle de nombreux autres, le temps qu'il demeura en France. Personnellement, il était question d'admiration. Pour d'autres, de suspicion, comme de nombreuses disparitions se firent remarquer au cours de son séjour. Suspicions qui le conduisirent à repartir plus vite que prévu, mais pas tout seul. Fort de notre amitié, si j'ai su un jour posséder tel lien avec une personne, il me proposa de le suivre, et m'avoua même l'étrangeté de sa nature. Un vampire, rien que ça. Un être surpuissant, aux sens aiguisés, un prédateur né... bien sur que je voulais en être! Et la souffrance de la transformation n'en fut qu'un faible prix à payer pour ce qu'il m'apporta. La puissance, la vie éternelle.. et la difficulté à se trouver dehors en plein soleil n'était qu'un bien faible inconvénient en rapport avec tous les avantages de cette condition.

Bien que chacun son idée sur l'art et la manière de gouter à ces avantages. Boris était un homme bien, et certainement, effectivement, la seule personne que j'ai un jour pu qualifier d'ami. Mais l'art consommé de s'amuser de tout et de rien et de courir de cour en cour afin de n'y trouver qu'amusement m'a lassé. A quoi cela servait-il d'être si puissant pour n'en profiter qu'en frivolités? Alors je pris mes distances, cherchant mieux et plus intéressant à faire. Allié plus puissant. On dit que le vampirisme accroit les caractéristiques principales de l'homme que l'ont fut un jour. Pour ma part, je crois que ma soif de pouvoir n'a jamais été si grande. Et n'étant guère puissant parmi les miens, jouer les sangsues me convient parfaitement. Alors après avoir abandonné Boris, j'ai croisé les Roumains. Enfin, ce qu'il restait de leur clan. J'ai trainé avec eux, un temps, jusqu'à ce qu'ils évoquent les Volturis, et la menace que le clan italien représentait pour eux, après qu'il n'ai presque conduit leur clan à l'extinction.

J'ai recherché les Volturis. Rencontré Aro. Mais les Italiens avaient une dent sévère contre les Roumains. Et d'avoir croisé les seconds en premier me discrédita complètement auprès d'eux. Rageant. Enfin, je n'ai pas perdu mon temps à me plaindre ou à supplier Aro de me prendre parmi eux. Le temps viendrait. En attendant, j'ai voyagé, j'ai suivi d'autres vampires, que j'ai lâché à leur tour, jusqu'à ce que ma route en croise celle de ceux que j'aurai du éviter, quand j'y repense. James et Victoria. Ma foi, on a pris du bon temps, tous les trois. Chasser le loup-garou du coté de la Sibérie, avant d'aller visiter les États-Unis. Mauvaise idée. Car on y rencontra le clan le plus puissant que je devrais jamais rencontrer. Les Cullen.

Une simple visite de courtoisie alors que nous traversions leur territoire et se fut le drame. Parce que James est un traqueur, et leur humaine de compagnie, un met auquel il est difficile de résister. Personnellement, ce n'était pas mon combat, et j'ai assez vite su jauger les Cullen pour comprendre qu'ils n'étaient pas ennemis à se faire. Ma seule implication dans ce conflit aura été de prévenir les Cullen des aptitudes de James et de la folie de Victoria, avant de rejoindre les Denali, espérant bien revenir plus tard du coté des Cullen. Leurs pouvoirs? C'est certains qu'ils sont intéressants. Mais à dire vrai, c'est Carlisle qui m'intriguait le plus. Cette autorité naturelle qu'il dégageait sans avoir besoin d'une quelconque puissance pour aller avec... c'était fascinant.

Ma visite chez les Denali prit cependant une tournure inattendue quand je rencontrais Irina. Je ne suis pas homme à me lier, mais pour elle, je pense que je serai allé me damner en enfer. Elle m'a même convaincu de tester leur régime alimentaire, même si le chevreuil au petit déjeuner et le castor au diner, assez peu pour moi. J'ai essayé, mais l'appel du sang humain était le plus fort. Alors j'ai fui, peu fier de ne pas savoir résister, tout en n'ayant pas vraiment envie de le faire. Ce qu'on appelle ne pas être prêt, et ma belle Irina, si tu m'aimes vraiment, tu m'attendras.

J'ai retrouvé Victoria, rendue encore plus folle que d'ordinaire par la perte de James, mais dotée d'une forme d'autorité qui m'est plus familière que celle que j'ai pu observer chez Tanya ou Carlisle. Je suis retourné à Forks sur son ordre, pour espionner les Cullen et leur précieuse humaine. Et là, surprise. Pas l'ombre d'une dent pointue en vue. Leur petit chien de compagnie, en revanche, était là et bien là. J'aurai pu la ramener à Victoria, ça lui aurait certainement fait plaisir. Elle comptait lui réserver une mort lente et douloureuse, à Bella. Pour se venger de Edward. Elle avait perdu con compagnon par la faute du télépathe, il était normal qu'il perde sa compagne par la sienne. Du moins, dans son esprit. Mais n'allez pas croire, je ne suis pas si cruel... D'accord, peut-être que je n'aurai pas tenu le trajet jusque Victoria sans en croquer un morceau, de l'humaine au parfum si enivrant. Alors je lui ai proposer un truc simple. Ou bien je laissais Victoria s'amuser avec elle, ou bien je lui accordais une mort rapide et sans souffrance, ici et maintenant.

La troisième option, je ne l'ai pas vue venir. Des loups garous. En meute. En plein jour. Je n'avais pourtant pas saigné de drogué la veille! Mort rapide, certainement. Douce, certainement pas. J'ai atterri dans ce monde étrange. Enfin, mis un moment à comprendre que ce n'était pas le même. Jusqu'à ce que deux choses me frappent l'esprit. D'une, les loups avaient disparu. De deux, un James bien furax comptait bien me faire regretter ma désertion. Et allez lui faire comprendre que si j'étais resté, on n'aurait été que deux à crever. Comme si nous pouvions la moindre chose contre un télépathe, une fille aux visions et que-sais-je encore que les Cullen planquent dans leur poche. Depuis, on joue au chat et à la souris. C'est drôle, je n'ai pas envie de tester le fait de mourir dans un monde où je suis déjà mort. Alors quand le traqueur repère sa proie, la proie fuit. C'est beau le pouvoir.
Irina? Elle m'a rejoint un beau matin, après que les Volturis se soient chargés d'elle, apparemment. Une histoire de Cullen et de gosse immortel pas vraiment immortel. Comment dire que ces Cullen me donnent la migraine...

Blackstone nous a permis de retrouver les nôtres, du moins, les sœurs de Irina, les Cullen, et le reste de la bande. Je ne suis pas sur de les appeler "les miens", malgré que les efforts de certains pour nous intégrer sont louables. Irina profite de ses retrouvailles avec ses sœurs, qui lui apprennent ce qui s'est passé ce dernier millénaire. Un millénaire d'amnésie, rien que ça... Pour ma part, je reste à proximité, mais Irina est mon seul lien avec le reste des Denalis. Avec elle tolérant à peine ma présence...

Revenir à Denali? Si ça pouvait réveiller la mémoire de Irina, je prend, à 300%. Sinon, ici ou ailleurs... j'ai assez roulé ma bosse au cours des siècles pour savoir m'installer partout.