Accueil
  • Dernières images
  • S'enregistrer
  • Connexion
  • Le Deal du moment :
    Jeux, jouets et Lego : le deuxième à ...
    Voir le deal

    avatar

    En bref


    Thirteen Senses
    Mircalla Cluere
    feat.
    Ichigo Lee


     

     



     

     

    Come on, come on put your hands into the fire.Explain, explain as i turn and meet the power. This time, this time turning white and senses dire. Pull up, pull up from one extreme to another. From the summer to the spring, from the mountain to the air, from Samaritan to sin. And it's waiting on the end. Δ Into The Fire

     Le spectacle était aussi horrifique que grandiose. Les bulles d’air se heurtaient les unes aux autres dans leur vaine lutte pour la survie, effrayées par les perpétuels assauts des vagues alcoolisées. C’est à croire que le spécisme s’exprimait aussi à travers les éléments naturels les plus triviaux. La coupe de verre qui abritait une apocalypse digne de l’époque de Noé, était tenue entre les doigts fins de l’unique asiatique de la salle. Ses empreintes étaient imprimées sur tout le verre qui se tenait en équilibre dans sa main gauche entre son majeur et  son index.  Le serveur quand à lui continuait de remplir généreusement le récipient tendu.

    Cela ne faisait pas une poignée de seconde qu’Hasley avait cessé de danser que la foule festive la réclamait. Elle se sentait si importante, si jolie, si désirable : tellement jeune. Elle était le centre d’attention et elle adorait cet état de fait. A un point tel, qu’elle faisait fit des mains baladeuses et  des quelques personnages oppressants qui tentaient vainement de se coller à son fessier. Aucun d’eux ne persistait néanmoins, sachant à quel point leur ancienne camarade de classe pouvait se révéler extrêmement violente.

    Les anciens lauréats du bac de l’an 2014 s’étaient rassemblés dans ce club pour leurs retrouvailles annuelles. La jeunesse qu’ils dégageaient offrait du rêve et le rôle d’Hasley n’était pas moindre dans cette illusion d’optique. Contrairement aux idées reçues, la réputation qu’avait Ichigo était large dans un univers tel que Forks et Hasley adorait s’en servir. Car faire parti d’une famille riche et proche du maire avait d’indéniables avantages pour n’importe quel lycéen. Sans compter, l’influence qu’avait son frère ainé. Qui pouvait médire des fêtes organisées par Deïdara ?

     Mais revenons-y, une fois sa gorge déshydratée l’asiatique se hâta de rejoindre ses compagnons. Sa silhouette choquait et ondulait, ses poses étaient innocemment lascives. On avait l’impression qu’elle ensorcelait de chaqu’uns de ses gestes, tant son charisme était particulier. On avait envie de l’approcher, de rejoindre son rythme fou ou encore de la briser. Elle était si maigre que les fils de lumière semblaient traverser son ossature. Mais malgré toute l’agitation qu’elle suscitait, les yeux d’Hasley n’exprimaient rien d’autre que de la joie et de la candeur. Une fausse candeur qui voilait l’immensité de son véritable intellect.

    La scène était vraiment fascinante.  Etrange et fascinante. Perdue dans cette cohue, sa pureté demeurait intacte. Et cette antinomie narguait fièrement toutes les personnes qui côtoyaient cette tanière de délurés ce jour-ci.

    Au dehors, les exclus de la guest-liste émettaient des râles qui n’atteignaient l’ouïe de la sécurité au faciès d’une sévérité adamantine. Il s’agissait d’adolescents pour la plupart. Cependant, certains nubiles rusés avaient trouvés diverses solutions à l’impasse que représentait la sécurité. Une fois introduits dans la boîte, le sentiment de joie qu’ils éprouvaient dépassait sûrement celui des invités légitimes.

    Ces derniers, les invités, après avoir dépassés les dockers à l’entrée s’étaient engagés sur le chemin offert par les escaliers grinçant s’enfonçant au fur et à mesure dans les ténèbres. Plus ils avançaient, plus la comparaison avec un précipice sans fond s’imposait à leur esprit. C’était effectivement une longue descente... Comme l’indiquait l’enseigne lumineuse située au devant de la boite de nuit.

    Lorsqu’ils franchirent enfin la deuxième entrée qui se situait à la fin de l’escalier, ils pénétraient dans un milieu coloré empli d’un mélange ethnique hétérogène de jeunes exaltés par la folle musique, agglutinés dans l’antre du péché. 
     
    Quinze jours s’étaient écoulés depuis l’ouverture de ce club, et l’on ne pouvait qualifier l’endroit que de particulier. Des demoiselles étaient suspendues dans les airs, présentées crûment comme de la marchandise à l’intérieur. La stéréo obstruait les tympans même au-delà de la rue voisine et la devanture beaucoup trop provocante déplaisait aux passants. Hasley était prête à  parier beaucoup d’argent sur le fait que le propriétaire du club ne profiterait sûrement pas longuement de son investissement dans une petite ville telle que Forks. Quelle idée d’investir dans un décor aussi fade et statique ?

    Elle se trémoussait mais elle ne remarquait pas. Elle ne remarquait pas qu’au loin, elle avait été faite captive du regard.

    © Gasmask



    HRP:
    avatar

    En bref



    En miroir de la scène, Mircalla s’était enfoncé dans un fauteuil rouge, la nuque confortablement déposée et les genoux parallèles. Les faisceaux colorés qui lui fouettaient le visage morcelaient le corps ondulant de la jeune fille aux cheveux clairs. Ses mouvements étaient découpés par l’agressivité ambiante, la foule dansait dans une lenteur hachée qui agressait le regard. Mircalla gardait ses lunettes de soleil. Son goût s’était porté sur cette fille aux poignets fins et aux mouvements de tête complètement abandonnés. Difficile de distinguer son visage d’ici mais il s’agitait dans un fin voile de cheveux roux. Concentrée, elle pouvait pister l’odeur de sa sueur dans le mélange ensuqué qui cuisait sous les projecteurs. Elle détourna doucement son regard vers le bar bondé et se souvint être dans un de ces établissements qui demandent la consommation d’un verre fort coûteux. Quand elle voulut à nouveau pénétrer du regard la foule de danseurs, sa petite captive avait disparu dans la vague humaine. Quel dommage...
    Elle se leva et abandonna un garçon blanc comme un linge, la tête entre les mains, prisonnier d’un va et vient de saoulard, dont elle caressait pensivement les cheveux depuis près d’une demi-heure. Il se vomit sur les pieds à peine eut elle lâché son petit crâne mouillé.
    Le concentré d’odeurs dans les boîtes de nuit avait de quoi rendre malade le plus aguerri des vampires. Les corps chauds agglutinés transpiraient, grillaient sous la lumière orange et leur sang battait fort dans leurs tempes, leur cou, leurs poignets. Il fallait que Mircalla soit très habituée à ces endroits pour contrôler ses pulsions quelques heures. Elle balayait son regard de tueur sur les adolescents dont c’était la fête. Au placard les trentenaires en chemise, la nuit était aux enfants. Tranquillement, presqu’au ralenti, elle s’enfonça dans la marée en transe.
    Il ne lui fallut que quelques minutes pour la retrouver. Mircalla s’arrêta un instant pour la regarder mieux. Son visage était très doux, reposé et ses gestes demeuraient gracieux dans leur maladresse. Depuis toujours elle avait un faible pour la beauté. Mircalla dansait au contraire avec une grande maîtrise. Elle connaissait les danses qui influencent les jeunes gens d'aujourd'hui et elle avait cultivé cet art du beau geste depuis toujours. Mircalla pouvait balancer ses hanches, agiter les bras, tournoyer, battre des épaules, twerker, voguer, se caresser le ventre, la nuque, agiter ses cheveux exactement comme tous les clubbeurs sans ôter rien à son hypnotique bizarrerie sans âge, la perfection dans le chaos, la grâce dans la vulgarité.
    Bien-sûr, pour les vampires, c'est tout à fait évident et ennuyeux à mourir. Il est plus rare de trouver un vampire qui parvient à conserver sa bonhomie.
    Toujours dans l'imitation de cette génération de flambeurs, elle portait des bottines noires aux talons impressionnants sur un pantalon noir et souple très moulant et un tee shirt blanc très court. Mircalla dévorait les comptes instagram pour s'inspirer et être sûre de bien comprendre mais elle ne parvenait jamais à être totalement invisible. Ses longs cheveux blonds s’agitaient mollement dans son dos. Elle ne transpirait pas et son visage restait glacé. Elle s’approcha de la jeune fille qui ne semblait pas avoir spécialement d’ami sur la piste. Mircalla arriva en face d’elle et l’accompagna dans sa danse. Ses mouvements étaient délicats mais son énergie avait quelque chose d’hystérique et d’impressionnant : l’ambiance sordide et la chaleur humaine excitaient horriblement ses sens.
    D’un geste très clair, silencieusement dans le vacarme, elle indiqua à sa proie que son ticket pour le vestiaire était sur le point de tomber de son soutien-gorge. Il était certain qu’elle ne tiendrait pas longtemps dans cette ambiance de chien et qu’elle proposerait un verre un peu plus loin à son choix du soir dès que leur complicité sera suffisamment satisfaisante. Si elle lui échappait à nouveau, la salle n’était pas en reste pour de nouvelles cibles. Toutefois, la jolie danseuse lui rappelait les traits fins d’une très belle jeune femme rencontrée il y a un siècle et avivait en elle une attractive mélancolie.

    Spoiler:

    Permission de ce forum:

    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum