Voilà plus de deux heures que la bulgare tourne en rond dans le manoir où elle a élu domicile. Elle est seule et pourrait s’ennuyer à mourir si elle n’était pas déjà morte. Commençant à faire le tour du salon elle adopte une attitude lasse et agacé. Elle doit bien avoir fait trois fois le tour de ce fichu manoir ce matin sans savoir quoi faire. Elle n’a personne à venir embêter pour combler son ennuie mortel et c’est d’autant plus fatiguant. Naviguant dans le salon, elle tire quelques livres de la bibliothèque sans vraiment s’intéresser à son contenue. De toute façon la lecture très peu pour elle. A la place, elle balance les livres par terre un par un avec une attitude complètement désintéressée. La brune vient ensuite balayer la salle du regard laissant échapper un soupire. Ce lieu est pire que l’enfer. Il faut qu’elle trouve un moyen de s’occuper. Se jetant sur le canapé, sa tête bascule en arrière et son regard se pose sur le lecteur de musique en face. Affichant un petit sourire, l’ex-vampire se relève aussi rapidement qu’elle s’est allongée pour l’allumer. Elle commence à bouger un peu partout, balançant sa crinière brune de droite à gauche et laissant son déhanché s’exprimer. Elle se dirige ensuite vers le mini bar à la recherche d’une bouteille de bourbon et soupire en voyant qu’il est vide. Levant les yeux au ciel exaspéré, elle commence à retourner la maison dans tout les sens, mettant un foutoir monstrueux à la recherche d’une bouteille ou de quelque chose d’intéressant, rien. Alors qu’elle fait sa tête des mauvais jours, son regard glisse sur des clés de voiture. Surement au Salvatore. Un sourire malicieux glisse dans le coin de ses lèvres. Elle attrape les clés et sans plus attendre se dirige à l’extérieur puis saute dans la voiture. Enfin elle retrouve le sourire. Elle va pouvoir sortir et prendre l’air. Même si elle sait, que ca va en faire enragé un qu’elle ai piqué sa voiture.

Mettant le cap vers la Nouvelle Orléan, Katherine roule à vive allure dépassant largement les réglementations. De toute façon elle est morte, qui irait lui mettre un PV ? Arrivant en ville, elle ferme violement la portière. Son petit sourire toujours présent, elle s’avance dans la rue déjà un peu plus animée que celle de Mystic Falls bien que bien moins que dans le monde réel. Laissant ses talons retentirent sur le béton du trottoir, son sac à l’épaule, la tête haute elle marche avec détermination vers le quartier Français. Sur place, elle décide de se rendre au Rousseau. Il semble être quelque peu animé, de quoi occuper son temps. Depuis qu’elle était arrivé ici, Katherine avait tout fait pour trouver une solution et retrouver le monde réel, en vain. Alors maintenant, elle passait ses journées comme elle le pouvait, quand Stefan n’était pas là pour la supporter. Arrivé au bar elle commande un verre quand soudain son regard glisse sur un visage familier. Ca alors. Erke Hammerstein, ce chasseur aussi tenace que la mauvaise herbe qui l’avait poursuivi pendant un sacré bout de temps quand elle avait mis les pieds en Europe lors de sa fuite de Klaus. Elle lui avait donné du fil à retordre au chasseur et comme à son habitude, elle s’en était sortie. Après tout, c’était une survivante. Comme ca il était mort ? Cette découverte la fit doucement sourire et lui procurait un sentiment de satisfaction. Bien fait pour lui. Etant désormais humaine et voulant tuer sa journée, elle décidait d’aller le narguer. Voila de quoi l’amuser un peu. Attrapant son verre elle se dirige vers lui, l’homme étant de dos il ne la voit pas. Elle s’assoie alors brusquement en face de lui, posant son verre sur la table pour créer l’effet de surprise. Lui offrant un sourire parfaitement hypocrite elle engage les festivités « Alors comme ca le chasseur a fini par se faire manger ? » son sourire insupportable ne quitte pas ses lèvres. La bulgare lève son verre comme pour trinquer « Bienvenue dans le monde des morts, j’espère que la tienne était douloureuse » dans un mouvement de sourcil arrogant et hautain elle boit une gorgée de son verre avant de le reposer sur la table et de lui faire son sourire le plus détestable. De toute façon elle n’a plus rien à craindre de lui, elle est humaine désormais alors autant en profiter.