Je suis né dans une ferme non loin de Berlin. Une vie entourée d'animaux et de dur labeur m'attendait. Mon père avait acheté cette ferme quelques mois avant ma naissance. Lui était chasseur à la base et ma mère fille de paysan. Il voulait que tout se passe au mieux pour son futur enfant et pour sa mère. Il l'aimait ma mère personne ne dira le contraire, mais toute cette façade qu'il avait créer pour nous, mettait à mal ses obligations envers sa famille, son clan. Lorsque des vampires débarquèrent en ville, il se fit plus distant, pour nous protéger, mais aussi parce que ma mère voulait l'éloigner de tout cela et que c'était impossible à ses yeux parce qu'il savait qu'il faisait le bien de chacun en arrêtant ses monstres. Parce que tout ça n'avait qu'un but arracher le mal de ce monde et le renvoyer en enfer, là d'où il venait. C'est se qu'il m'enseigna dès mes six ans. Mes parents s'éloignèrent avec les années, mais à l'époque pas de divorce, simplement de l'indifférence. J'aimais mes parents, mais étant un garçon je devais me montrer fort et ne pas trop montrer à ma mère ma compréhension et mon envie de l'aider dans les tâches trop quotidienne qui revenait à une femme. Sacrées années, ein !! Je n'en suis pas fier, mais la vie était ainsi!

Entre deux traites de vaches, je devais m'entraîner à la course, au combat à main nu et aux armes blanches. Je suis devenu expert vers seize ans. Enfin expert est un bien grand mot, disons qu'à cet âge là, mon père m'a emmené pour ma première chasse. Elle dura plusieurs semaines, nous traquions un vampire femelle. Elle était déjà assez âgée apparemment, ce ne serait pas évident, mais j'avais confiance, comme tout gamin devant un nouveau jeu. J'étais devant elle, j'ai sortie un pieu, mais j'étais à terre en moins de temps qu'il n'en fait pour le dire. Mon père l'a fait fuir, mais il n'a jamais pu la tuer, elle était trop forte, trop rapide.

Nous avons finis par rentrer. Mon père était très énervé d'avoir perdu la trace de cette créature. Il m'en voulait aussi, je le sentais bien, même si il ne l'avouait pas. Nous ne sommes pas repartit à la chasse avant plusieurs mois, le temps pour moi de peaufiner encore certaines choses et m'endoctriner encore plus si c'est possible.


Durant les quinze ans qui ont suivit, j'ai perdu mon père lors d'une chasse, et ma mère d'une mort naturelle ( est-il utile de rappeler, qu'on mourrait beaucoup plus jeune jadis qu'aujourd'hui? ).
J'ai donc continuer à m'entraîner et je me suis mis à chasser avec mon père, puis tout seul. A croire que j'étais meilleur seul, je me m'étais surement moins la pression. J'ai tué pas mal de vampire, et aussi quelques sorcières, sans compter deux trois loups. J'ai rencontré quelques jeunes femmes, mais rien de bien sérieux.

Et puis je l'ai rencontré elle, enfin plutôt retrouvé. Elle n'avait pas changé en quinze ans évidemment, moi si. J'avais mûri, j'étais meilleur qu'à l'époque, enfin c'est se que j'ai cru. Je me suis retrouvée paralysée devant elle, comme à l'époque. Elle aurait pu me tuer, elle aurait du me tuer, j'étais un chasseur et elle une vampire assoiffée de sang humain, mais elle m'a épargné : alors que je sentais chez cheveux sur ma nuque, elle s'est éloigné, avant de disparaître. Nos routes se sont croisés à de nombreuses reprises après cela et jamais je n'ai pu l'arrêter, malgré les quelques personnes qu'elle tuait. Je voulais la connaître davantage, comprendre comment une femme aussi ravissante pouvait tuer ainsi sans aucuns remords. Or il s'est avéré qu'elle avait des remords. Cette soif était plus forte qu'elle, mais elle ne torturait pas ses victimes, elle s'en prenait uniquement à des hommes ou des SDF qui ne manqueraient à personne,  ( jamais à des femmes ou à des enfants). Elle n'était pas parfaite bien sur, mais au vu de sa condition ça aurait pu être pire. Je suis tombé amoureux et c'était réciproque. Nous avons donc quitté Berlin et l'ordre de chasseur qui m'avait accueillit. J'espérais qu'ils me croiraient mort et m'oublieraient. Nous sommes partit pour l'Espagne puis la France, où nous allions d'une ville à l'autre pour être surs que l'on ne nous suivent pas. Nous étions heureux et je crois pouvoir dire qu'elle n'a pas tué un seul humain durant ces années. Elle les mordait, mais à ma connaissance elle ne les a pas tué. Ce qui été un pas de géant, pour nous deux, puisque sans ça je ne sais pas si j'aurais pu rester avec elle, malgré tout mon amour à son encontre.


Je n'ai pas été assez vigilant, ils nous ont retrouvé à Brest. Nous allions traversé la Manche pour l'Angleterre, lorsqu'ils sont arrivés. Ils ont encerclés la maison. Nous étions perdus, plus aucun moyen de nous enfuir. Elle m'a demandé à se que je la tue moi-même, elle ne voulais pas souffrir entre leur main, je n'ai pas pu, je tenais beaucoup trop à elle. Ils sont rentrés en force. Nous avons eu le temps de tués quelques uns d'entre eux avant que je ne sois mit à terre. Je les ai vu la poignarder avec un pieu en bois j'en suis persuadé, mais après c'est le noir complet.

Je me suis réveillée dans la même maison, mais elle était vide. Il n'y avait pas de trace de ma douce où que se soit, seulement mon corps étendu sur le sol. Je les cherchais pendant si longtemps, à travers tous les continents, mais je n'y ai vu que des personnes mortes comme moi. En 500 ans dans l'après vie, je ne l'ai pas revu, j'ai croisé d'anciens vampires, loups garous, sorcières et quelques chasseurs aussi. Je n'ai plus chassé depuis tout ce temps, nous sommes tous mort et plus aucun de nous ne se nourrit de quoi que se soit, alors, à quoi bon? J'ignore encore si je la retrouverais un jour, mais je ne désespère pas!